’Israël’ envoie des messages rassurants à la Syrie par crainte de la riposte

Le commandement syrien est parvenu, par sa sagesse habituelle, à encaisser l’agression israélienne menée à l’aube du dimanche dernier. Le but de cette agression était de dissiper les efforts des forces syriennes sur plusieurs fronts, afin de les affaiblir, de relever le moral des rebelles et de les encourager à résister face aux frappes réussies de l’armée syrienne.

De surcroit, la Syrie a pu éveiller la crainte de l’entité sioniste, à la suite des messages implicites liant le raid israélien aux défaites subies par les rebelles sur le terrain. En effet, le commandement syrien avait renouvelé sa détermination à accélérer le rythme de   la bataille contre les terroristes sur tout le territoire syrien et à procurer à la résistance tout genre d’armes. Il a dans le même contexte annoncé avoir installé des missiles dirigés vers la Palestine occupée, pour riposter à toute nouvelle offensive.

Ces positions étaient suffisantes pour susciter des interrogations en «Israël» autour des objectifs du raid.
Ont-ils été réalisés ou ce raid accentuera-t-il le retranchement de l’entité sioniste derrière les renforts et les murs de séparation?

La première réaction israélienne fut par la déclaration de l’état  d’alerte dans tous les ambassades et consulats israéliens dans le monde, en prévention à la vengeance syrienne. L’armée a installé des batteries de missiles Patriot pour protéger les sites stratégiques de Haïfa, à l’ombre des appels à évacuer les réservoirs d’ammoniac à Haïfa. L’espace aérien au-dessus du nord de la Palestine occupée a été fermé.

Dans le but de prévenir une riposte syrienne, «Israël» a envoyé des messages urgents pour rassurer le président syrien via des canaux diplomatiques. L’entité sioniste a précisé qu’elle ne compte pas intervenir dans le conflit syrien. Selon la teneur de ces messages rapportés par Haaretz, l’objectif des deux derniers raids était de frapper des bases du Hezbollah en Syrie et des systèmes de missiles iraniens.

Par ailleurs, aucun ministre israélien n’a déclaré au terme de la réunion urgente du cabinet, tenue avant le voyage de Benjamin Netanyahu en Chine. Un responsable du cabinet a expliqué que les principales décisions prises au conseil, consistaient à rassurer Assad pour empêcher l’escalade sur le front du nord.

Ces données s’entrecoupent avec d’autres informations révélées par des sources proches du président syrien Bachar Assad. Selon ces informations, ce dernier avait indiqué aux Russes qu’il réclame une réponse dans un délai de 24h, à une lettre envoyée à l’administration américaine, via Moscou.

Cette lettre affirme que la répétition de l’agression israélienne serait une déclaration de guerre. Sur ce, les ordres ont été donnés pour déployer des batteries de missiles russes, air-sol et sol-sol, dont le lancement serait immédiat, sans revenir au commandement.

Des sources syriennes bien informées ont rapporté la demande de Moscou de faire preuve de retenue, pour lui permettre d’effectuer des contacts avec l’administration américaine.

D’après ces mêmes sources, le président syrien aurait reçu une réponse américaine claire, encore confidentielle. Ce serait un engagement américano-russe, de cesser toute intervention israélienne dans le conflit syrien, ou une réponse ambigüe  laquelle ne bloquerait pas la riposte syrienne au moment propice.

La question syrienne, ainsi que les derniers développements, figureront sans aucun doute à l’ordre du jour des pourparlers prévus à Moscou, entre les ministres, russe et américain, des Affaires Étrangères.

La balle est désormais dans le camp américano-russe. Ces deux pays freineront-ils l’escalade ou la superficie de la guerre sera-t-elle élargie?

Source: Alahednews, traduit par: moqawama.org