Les réfugiés syriens et l’exploitation de la cause
La guerre universelle déchainée contre la Syrie a débuté sa troisième année et aucun règlement de la crise n’a encore pointé dans l’horizon, au moment où les réfugiés syriens au Liban, comptant plus d’un million, souffrent de conditions de vie dure, surtout que les forces politiques du pays sont divisées à l’égard de la crise syrienne.
À noter dans ce contexte que des tentatives de parties politiques d’exploiter cette situation humanitaire et sociale sont récemment apparues. Des tentatives faisant partie du plan international visant à détruire la Syrie et à la diviser en «émirats» ethniques et sectaires dans le but de torpiller l’axe de la Résistance, notamment en Syrie, au Liban et en Palestine.
Des sources bien informées ont indiqué au quotidien Al-Binaa, que certains essayent d’impliquer la question des réfugiés syriens au Liban dans leurs projets de destruction systématique de la Syrie. Ce constat découle de plusieurs faits orchestrés et dont :
-Les pays qui s’étaient engagés dans le soutien des refugiés syriens, au congrès du Koweït, sont les mêmes qui alimentent la guerre destructrice contre la Syrie, en dépensant des sommes exorbitantes pour recruter les mercenaires et les groupes takfiristes des quatre coins du monde, notamment des pays du soi-disant Printemps arabe.
Les monarchies du Golfe exploitent le pétrodollar dans leur guerre, menée dans le cadre du plan israélo-américain. Elles consacrent tous leurs medias pour alimenter la guerre confessionnelle, en assurant des tribunes aux «religieux» pour lancer les fatwas autorisant le meurtre et les carnages, loin de toute croyance religieuse, précisément de la religion islamique.
-Les pays qui avaient approuvé une assistance financière au Liban, n’ont encore payé aucun sou, en dépit des promesses dépourvues de toute sincérité et ce malgré leur connaissance de la crise socio-économique et du déficit aigus dont souffre le Liban, en résultat à la performance de la partie politique ayant longtemps gouverné le pays.
-Des parties politiques réalisent désormais que l’objectif de ces pays est d’épuiser le Liban sur le plan financier et socio-économique afin de l’obliger à installer des camps de réfugiés dans des régions précises, notamment au Nord, à Akkar et dans la Bekaa et de ce fait, éloigner le pays de la politique de distanciation et l’impliquer dans la crise syrienne, en une réédition de ce qui a eu lieu en Jordanie. En effet, cette dernière est devenue une partie intégrante de la guerre, par l’ouverture de ses frontières pour faciliter le passage des mercenaires et des takfiristes et par l’entrainement des rebelles syriens sur son territoire, en coopération avec des officiers britanniques et américains.
À rappeler dans ce contexte que ceux qui entrainent les rebelles syriens en Jordanie sont les mêmes à avoir entrainé les milices d’un courant libanais essentiel du 14 Mars, sachant qu’en Jordanie se trouve la plus grande base militaire américaine au monde, laquelle comprend une école d’aviation militaire, à Amman.
-Les pays du Golfe qui financent la Guerre contre la Syrie, notamment l’Arabie, le Koweït et le Qatar, sont ceux qui envoient des aides financières au Liban, via ce qui a été récemment appelé «l’Union des associations de secours des refugiés syriens». Une instance contrôlée par un courant islamiste qui coopère avec le ministère des Affaires sociales. Mais ce qui attire l’attention des observateurs, c’est que cette union censée regrouper plus de 100 associations, est réduite à un nombre limité d’association caritatives, relevant uniquement du courant islamiste précité, alors que le reste est constitué d’associations illusoires, dont le but serait de recevoir des aides pour financer le courant impliqué dans le jeu du printemps arabe. Ce courant qui est parvenu au pouvoir par des plans ourdis en Lybie, en Tunisie et en Égypte et qui tente de gouverner la Syrie.
-Des sources bien informées ont exprimé leur surprise du rôle assumé par un des ministères libanais, sous le titre des camps de réfugiés. Elles s’interrogent comment ce ministère agit-il à l’insu de la décision de l’État et du gouvernement, refusant la mise en place de tels camps?
Les mêmes sources ont mis en garde contre le plan qui vise les réfugiés syriens au Liban. Elles ont estimé que ce plan nécessite une vigilance de la part de tous les courants politiques, notamment du camp du 8 Mars, puisqu’il n’est guère permis de réaliser, ce qu’ont échoué de faire les pays prônant la guerre syrienne, en exploitant la question des réfugiés syriens au Liban pour établir les passages sécurisés à Akkar et dans la Bekaa du nord. Des passages qui seraient utilisés pour le trafic massif des armes et des combattants via les frontières et de ce fait, plonger le Liban dans le feu syrien, comme est le cas de la Jordanie.
Source: Al-Binaa, traduit par: moqawama.org