Brahimi renoncera–t-il à la toge arabe qui couvre sa mission syrienne?
A New York, se déroule la revanche à ce qui a eu lieu à Doha et au Caire ou au clash entre le ministre qatari des Affaires Étrangères, Hamad Ben Jassem, prônant la mainmise sur la Ligue arabe et ses délégués, et l'ancien diplomate algérien, Lakhdar Brahimi, prônant l'indépendance.
Brahimi a tenté de s'alléger du poids de la représentation de la Ligue arabe par la lettre adressée par Ban Ki Moon au président syrien Bachar Assad et à d'autres pays, pour revenir au processus politique sous une seule rubrique : Lakhdar Brahimi est désormais l'émissaire des Nations Unies en Syrie et non de la Ligue Arabe. Ce fut un affront diplomatique sans précédent, adressé par un émissaire international du calibre de Lakhdar Brahimi, à la Ligue Arabe.
Cette dernière était sur le point de subir une lourde défaite morale, sans précédent dans l'histoire des organisations régionales, ayant entrepris un partenariat avec l'ONU, avec la position prise par le diplomate algérien expérimenté, à son égard.
Par la démission-affront de ce dernier, le tandem Doha-Istanbul-Riyad et le secrétariat de la Ligue arabe sont confrontés à la seule riposte arabe, peut être sans le vouloir de Brahimi, pour avoir consacré la coalition syrienne comme représentant de la Syrie au sommet de Doha, sans prendre en compte les dangers que subirait la médiation de Brahimi, au moment où les parties du tandem précité déclarent la guerre et appuient l'option militaire et l'armement de l'opposition, tandis que Lakhdar Brahimi appelait au dialogue à partir de Genève, de Berlin, et de Londres.
Par un point de presse, le secrétaire général de l'ONU a mis fin à deux semaines de spéculations sur la position qu'adopterait Lakhdar Brahimi, en protestation contre l'outrage adressé par les Qataris, les Turcs, les Saoudiens à sa mission arabe et internationale, dans le sommet de Doha. On se demandait s'il renoncerait complètement à sa médiation, ou s'il opterait uniquement pour le revers international de sa mission.
En effet, depuis que la Ligue Arabe avait reconnu le gouvernement de la coalition syrienne opposante, Brahimi n'était plus en mesure de poursuivre sa mission arabe et onusienne, puisqu'il est en principe impossible, de concilier entre les efforts visant à mettre en place un gouvernement transitoire, conformément à l'accord de Genève et l'appui de la Ligue arabe à un gouvernement provisoire qui contrôle une partie du territoire syrien et qui conteste politiquement et militairement la solution du gouvernement transitoire en faveur duquel œuvre Brahimi, délégué par les Nations-Unies.
Jusqu'au mardi dernier, Ban Ki Moon a tenté de modifier la décision de Brahimi, confirmant les fuites sur l'intention de ce dernier de renoncer au revers arabe de sa mission, refusant toutefois de briser le partenariat entre la Ligue arabe et les Nations-Unies. Ce partenariat étant illustré, jusqu'à l'heure actuelle, par la mission de Brahimi.
Ban avait alors affirmé que Brahimi était et sera toujours le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe.
Les Nations-Unies avaient entamé dans la dernière décennie une politique de partenariat diplomatique avec les organisations régionales, telles la Ligue arabe, l'Union africaine et le Conseil de coopération des pays du Golfe, dans le but de résoudre les crises de Darfour, de Somalie, du Yémen et de Mali. Mais l'initiative de Brahimi constitue un échec significatif dans ce contexte.
Cependant, il est probable qu'Ibrahimi renonce à l'intégralité de sa mission, à cause de l'amertume qu'il ressent à cause notamment des positions qataries.
Il est aussi probable que les Nations-Unies préfèrent de maintenir leur partenariat avec la Ligue arabe et de ce fait couper leurs liens avec Brahimi, tout en étant convaincues que la Ligue arabe entrave le travail onusien. Une conviction appuyée notamment par la Russie.
On rapporte de même que le nom du directeur du bureau de Brahimi à Damas, Mokhtar Lamani, est proposé dans les dernières heures pour lui succéder, s'il décide de tenir à sa position jusqu'au bout et qu'il échoue de préserver sa mission onusienne, comme il le désire.
Dans le même contexte, Brahimi a refusé les tentatives du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Arabi, qui s'est efforcé de le convaincre de renoncer à sa démission.
Une source diplomatique arabe a affirmé au quotidien Assafir, que Brahimi s'était rendu au Caire, au lendemain du sommet arabe, où il a exprimé son désir de ne plus représenter la Ligue arabe, afin de se concentrer sur sa mission onusienne.
Brahimi avait informé Arabi qu'il s'était concerté avec le secrétaire général de l'ONU à ce titre, ce qui signifie que l'organisation internationale partageait son point de vue quant au blocage exercé par la Ligue arabe à la mission internationale.
La source arabe a indiqué que Brahimi réalise désormais la faiblesse du secrétaire général de la Ligue arabe, sur lequel il ne peut pas compter, après s'être devenu une marionnette dans les mains des Qataris, lesquels l'exploitent pour exécuter leur politique syrienne, au sein de la Ligue.
Bref, selon le point de vue de Brahimi, la décision arabe au sommet de Doha avait torpillé la solution politique, ce qui l'a affaibli devant l'ONU et ses partenaires russes. En effet, Moscou, lésée par la position arabe alignée sur l'opposition armée, avait stipulé d'éloigner la Ligue arabe et les Qataris de la médiation, pour rétablir son soutien diplomatique à Brahimi, lequel n'était plus en mesure de poursuivre sa mission en l'absence du soutien russe vital à la déclaration de Genève et à son maintien au poste d'émissaire international et arabe.
Depuis sa nomination l'été dernier, en tant qu'émissaire arabe et international en Syrie, Brahimi a été confronté aux Qataris et à leur mainmise sur le comité ministériel arabe sur la Syrie, surtout lorsqu'il a refusé la convocation de Hamad Ben Jassem pour le rencontrer dans son lieu de résidence au Caire. Brahimi a répliqué au quasi dictat diplomatique, en adressant une invitation pour une rencontre au siège de la Ligue arabe.
En effet, Brahimi doutait depuis le début de sa nomination, de la présence d'intentions qataries et arabes, pour l'utiliser dans le but de faire passer le temps et d'imposer de nouvelles réalités sur le terrain en Syrie. Il s'était de même plaint de la tenue de la plupart des réunions de la Ligue autour de la Syrie à Doha et non au siège de l'organisation interarabe au Caire.
La démission de Brahimi de la portée arabe de sa mission, pourrait inciter les Russes à l'aider pour activer sa mission auprès de Damas, Moscou et Washington.
La démarche prise par Brahimi, est simultanée à une éventuelle crise au sein de la Ligue arabe, au sujet de la personne qui occuperait le poste de secrétaire général.
Une source diplomatique arabe a indiqué à Assafir que le secrétaire général actuel déposerait sa démission le 22 mai prochain. Selon la source, il n'est plus en mesure de poursuivre sa mission à cause des grandes pressions politiques qu'il subit dans le contexte du dossier syrien et de son sentiment d'être exploité par les Qataris.
Ces derniers se préparaient à saisir l'occasion, dès la démission d'Arabi. Selon le scenario convenu depuis l'année dernière, les pays du Golfe s'étaient mis d'accord sur la candidature du ministre qatari Abdel Rahman Attieh, pour succéder à Nabil Arabi. Mais le dossier syrien avait mélangé les cartes, et sapé les calculs des Qataris pour présider la plus grande organisation arabe, dans un moment des plus délicats.
Selon la source diplomatique arabe, les responsables des pays du Golfe étaient revenus sur leur décision d'appuyer la candidature d'un Qatari à la tête de la Ligue arabe, à cause de l'appui de ce pays aux Frères Musulmans, l'accusant de former un axe avec ces derniers, ce qui menace les familles au pouvoir.
Selon le nouveau scenario, il est prévu que les Saoudiens et les Émiratis proposent un candidat égyptien proche des Frères Musulmans, à savoir, le ministre des AE Mohammad Kamel Amro, pour occuper le poste de secrétaire général de la Ligue.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org
Brahimi a tenté de s'alléger du poids de la représentation de la Ligue arabe par la lettre adressée par Ban Ki Moon au président syrien Bachar Assad et à d'autres pays, pour revenir au processus politique sous une seule rubrique : Lakhdar Brahimi est désormais l'émissaire des Nations Unies en Syrie et non de la Ligue Arabe. Ce fut un affront diplomatique sans précédent, adressé par un émissaire international du calibre de Lakhdar Brahimi, à la Ligue Arabe.
Cette dernière était sur le point de subir une lourde défaite morale, sans précédent dans l'histoire des organisations régionales, ayant entrepris un partenariat avec l'ONU, avec la position prise par le diplomate algérien expérimenté, à son égard.
Par la démission-affront de ce dernier, le tandem Doha-Istanbul-Riyad et le secrétariat de la Ligue arabe sont confrontés à la seule riposte arabe, peut être sans le vouloir de Brahimi, pour avoir consacré la coalition syrienne comme représentant de la Syrie au sommet de Doha, sans prendre en compte les dangers que subirait la médiation de Brahimi, au moment où les parties du tandem précité déclarent la guerre et appuient l'option militaire et l'armement de l'opposition, tandis que Lakhdar Brahimi appelait au dialogue à partir de Genève, de Berlin, et de Londres.
Par un point de presse, le secrétaire général de l'ONU a mis fin à deux semaines de spéculations sur la position qu'adopterait Lakhdar Brahimi, en protestation contre l'outrage adressé par les Qataris, les Turcs, les Saoudiens à sa mission arabe et internationale, dans le sommet de Doha. On se demandait s'il renoncerait complètement à sa médiation, ou s'il opterait uniquement pour le revers international de sa mission.
En effet, depuis que la Ligue Arabe avait reconnu le gouvernement de la coalition syrienne opposante, Brahimi n'était plus en mesure de poursuivre sa mission arabe et onusienne, puisqu'il est en principe impossible, de concilier entre les efforts visant à mettre en place un gouvernement transitoire, conformément à l'accord de Genève et l'appui de la Ligue arabe à un gouvernement provisoire qui contrôle une partie du territoire syrien et qui conteste politiquement et militairement la solution du gouvernement transitoire en faveur duquel œuvre Brahimi, délégué par les Nations-Unies.
Jusqu'au mardi dernier, Ban Ki Moon a tenté de modifier la décision de Brahimi, confirmant les fuites sur l'intention de ce dernier de renoncer au revers arabe de sa mission, refusant toutefois de briser le partenariat entre la Ligue arabe et les Nations-Unies. Ce partenariat étant illustré, jusqu'à l'heure actuelle, par la mission de Brahimi.
Ban avait alors affirmé que Brahimi était et sera toujours le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe.
Les Nations-Unies avaient entamé dans la dernière décennie une politique de partenariat diplomatique avec les organisations régionales, telles la Ligue arabe, l'Union africaine et le Conseil de coopération des pays du Golfe, dans le but de résoudre les crises de Darfour, de Somalie, du Yémen et de Mali. Mais l'initiative de Brahimi constitue un échec significatif dans ce contexte.
Cependant, il est probable qu'Ibrahimi renonce à l'intégralité de sa mission, à cause de l'amertume qu'il ressent à cause notamment des positions qataries.
Il est aussi probable que les Nations-Unies préfèrent de maintenir leur partenariat avec la Ligue arabe et de ce fait couper leurs liens avec Brahimi, tout en étant convaincues que la Ligue arabe entrave le travail onusien. Une conviction appuyée notamment par la Russie.
On rapporte de même que le nom du directeur du bureau de Brahimi à Damas, Mokhtar Lamani, est proposé dans les dernières heures pour lui succéder, s'il décide de tenir à sa position jusqu'au bout et qu'il échoue de préserver sa mission onusienne, comme il le désire.
Dans le même contexte, Brahimi a refusé les tentatives du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Arabi, qui s'est efforcé de le convaincre de renoncer à sa démission.
Une source diplomatique arabe a affirmé au quotidien Assafir, que Brahimi s'était rendu au Caire, au lendemain du sommet arabe, où il a exprimé son désir de ne plus représenter la Ligue arabe, afin de se concentrer sur sa mission onusienne.
Brahimi avait informé Arabi qu'il s'était concerté avec le secrétaire général de l'ONU à ce titre, ce qui signifie que l'organisation internationale partageait son point de vue quant au blocage exercé par la Ligue arabe à la mission internationale.
La source arabe a indiqué que Brahimi réalise désormais la faiblesse du secrétaire général de la Ligue arabe, sur lequel il ne peut pas compter, après s'être devenu une marionnette dans les mains des Qataris, lesquels l'exploitent pour exécuter leur politique syrienne, au sein de la Ligue.
Bref, selon le point de vue de Brahimi, la décision arabe au sommet de Doha avait torpillé la solution politique, ce qui l'a affaibli devant l'ONU et ses partenaires russes. En effet, Moscou, lésée par la position arabe alignée sur l'opposition armée, avait stipulé d'éloigner la Ligue arabe et les Qataris de la médiation, pour rétablir son soutien diplomatique à Brahimi, lequel n'était plus en mesure de poursuivre sa mission en l'absence du soutien russe vital à la déclaration de Genève et à son maintien au poste d'émissaire international et arabe.
Depuis sa nomination l'été dernier, en tant qu'émissaire arabe et international en Syrie, Brahimi a été confronté aux Qataris et à leur mainmise sur le comité ministériel arabe sur la Syrie, surtout lorsqu'il a refusé la convocation de Hamad Ben Jassem pour le rencontrer dans son lieu de résidence au Caire. Brahimi a répliqué au quasi dictat diplomatique, en adressant une invitation pour une rencontre au siège de la Ligue arabe.
En effet, Brahimi doutait depuis le début de sa nomination, de la présence d'intentions qataries et arabes, pour l'utiliser dans le but de faire passer le temps et d'imposer de nouvelles réalités sur le terrain en Syrie. Il s'était de même plaint de la tenue de la plupart des réunions de la Ligue autour de la Syrie à Doha et non au siège de l'organisation interarabe au Caire.
La démission de Brahimi de la portée arabe de sa mission, pourrait inciter les Russes à l'aider pour activer sa mission auprès de Damas, Moscou et Washington.
La démarche prise par Brahimi, est simultanée à une éventuelle crise au sein de la Ligue arabe, au sujet de la personne qui occuperait le poste de secrétaire général.
Une source diplomatique arabe a indiqué à Assafir que le secrétaire général actuel déposerait sa démission le 22 mai prochain. Selon la source, il n'est plus en mesure de poursuivre sa mission à cause des grandes pressions politiques qu'il subit dans le contexte du dossier syrien et de son sentiment d'être exploité par les Qataris.
Ces derniers se préparaient à saisir l'occasion, dès la démission d'Arabi. Selon le scenario convenu depuis l'année dernière, les pays du Golfe s'étaient mis d'accord sur la candidature du ministre qatari Abdel Rahman Attieh, pour succéder à Nabil Arabi. Mais le dossier syrien avait mélangé les cartes, et sapé les calculs des Qataris pour présider la plus grande organisation arabe, dans un moment des plus délicats.
Selon la source diplomatique arabe, les responsables des pays du Golfe étaient revenus sur leur décision d'appuyer la candidature d'un Qatari à la tête de la Ligue arabe, à cause de l'appui de ce pays aux Frères Musulmans, l'accusant de former un axe avec ces derniers, ce qui menace les familles au pouvoir.
Selon le nouveau scenario, il est prévu que les Saoudiens et les Émiratis proposent un candidat égyptien proche des Frères Musulmans, à savoir, le ministre des AE Mohammad Kamel Amro, pour occuper le poste de secrétaire général de la Ligue.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org