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Les puissances portent un intérêt capital au dossier du pétrole du Liban et craignent pour sa stabilité

Les puissances portent un intérêt capital au dossier du pétrole du Liban et craignent pour sa stabilité
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Plusieurs pays portent à l’heure actuelle un intérêt capital, sans précédent, au dossier des ressources pétrolières du Liban et l’abordent dans tous ses aspects stratégiques. Ils examinent minutieusement les mesures pratiques prises par le gouvernement, dans la gestion de ce dossier.

En dépit de la préoccupation des puissances par la guerre en cours en Syrie et les développements du Moyen Orient, la question du pétrole libanais s’impose sur l’agenda de ces pays, grâce au site stratégique du Liban, à son conflit frontalier avec «Israël», mais aussi aux informations relatives aux quantités éventuelles de gaz et de pétrole au-dessous  de ses eaux territoriales.

Des centres d’études stratégiques occidentaux affichent un intérêt remarquable à la mer du Liban et aux compagnies qui tentent de mettre la main sur les gisements pétroliers et gaziers, surtout que ces compagnies sont présentes dans les marchés internationaux du pétrole.

En outre, plusieurs politiciens et hommes d’affaires libanais s’intéressent à l’investissement  dans cet important secteur, tant convoité, d’où le grand défi consistant à l’écarter de toute suspicion, sachant que le ministre de l’Energie, Gebran Bassil, avait affirmé en Conseil des ministres, que le décret permet uniquement aux grandes compagnies, affiliées à des entreprises  étrangères respectables, de participer aux adjudications.

Le ministère de l’Energie avait révélé, depuis trois mois, la présence de cinq champsLes puissances portent un intérêt capital au dossier du pétrole du Liban et craignent pour sa stabilité gaziers et pétroliers au Liban nord. S’ajoutent à ces derniers quatre champs riches en pétrole au Liban sud.

Le ministère a lancé, le 15 février, la période des demandes des licences par les compagnies désirant participer à l’exploration du pétrole. Il convient de noter que le délai pour déposer les demandes de pré-qualification aux adjudications relatives à l’exploration du pétrole et du gaz offshore, se termine le 28 mars (à la suite de l’approbation en Conseil des ministres des conditions nécessaires à la qualification des compagnies). Les noms des compagnies admises seront annoncés le 18 avril, en vue de lancer les adjudications le 2 mai 2013.

Les fuites d’informations sur les noms des compagnies qui s’étaient présentées, en prélude aux adjudications, démontrent clairement l’ampleur de l’intérêt inattendu, porté au secteur pétrolier libanais. Le dossier du pétrole est susceptible de se transformer en boule de neige, d’où l’importance accordée par les pays occidentaux à la transparence dans la gestion de ce secteur. D’ailleurs, le ministre de l’Energie avait annoncé que les adjudications seront immunisées contre les compagnies non expertes et inéligibles. Un fait qui pourrait consolider la confiance dans la gestion libanaise du dossier et rassurer les compagnies étrangères craignant des adjudications formelles.

En effet, les expériences de la Lybie et de l’Irak (et d’autres pays de l’est de l’Asie et d’Afrique), tout en prenant en compte la différence de l’expérience et le volume des  réserves de pétrole, ces expériences ont montré l’importance des pays qui se sont ingérés  dans les crises de ces deux pays, en vue de se réserver des droits, dans les investissements pétroliers.

De ce fait, il serait important de connaitre les pays qui se sont présentés au Liban et leur importance sur la carte politique et stratégique au Moyen Orient. Ces données suscitent de même des questions sur le rôle des puissances dans le maintien de la stabilité au Liban, dans un contexte de turbulences régionales et leurs efforts en faveur de la démarcation des frontières maritimes avec «Israël». Des questions évoquées récemment durant les entretiens de plusieurs responsables européens et internationaux avec des responsables libanais.

Rappelons dans ce contexte que le Liban a déjà vendu des dossiers d’informations à 29 compagnies de 19 pays. Le prix de ces dossiers d’informations a atteint jusqu’au premier mars la somme de 107,412 millions de dollars, desquels le Liban a bénéficié de 31,4 %, sachant que 40 compagnies ont retiré les formulaires relatifs aux adjudications, du site électronique du ministère de l’Energie.

Concernant les pays intéressés par l’achat des dossiers d’informations, les Etats-Unis en sont à la tête. Plusieurs grandes compagnies américaines se sont empressées d’obtenir ces dossiers, au moment où l’ambassadrice des EU Maura Connelly, suivait la question de près. Elle avait félicité le ministre Gebran Bassil pour la mise en place du comité de gestion du secteur pétrolier, approuvé en Conseil des ministres, en novembre 2012, au terme d’une longue période de tiraillements politiques internes. La diplomate a encouragé le ministère à «poursuivre son engagement dans l’application des systèmes transparents et appropriés pour le développement des deux secteurs de l’Energie et des ressources hydrauliques».

Les Etats-Unis sont suivis par la Malaisie, le Japon, l’Espagne, la Turquie, le Norvège, l’Autriche, le Danemark, la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas, la Russie, l’Italie, l’Allemagne, la Corée du sud, la Canada, le Brésil, l’Australie et la Suisse. La majorité de ces pays jouissent d’une grande expérience en matière d’investissements pétroliers.
Quant aux compagnies pétrolières ayant acheté les carnets de conditions et d’informations, elles sont parmi les plus grandes compagnies internationales, connues par l’ampleur de leurs investissements et expertises dans le domaine.

Ces compagnies sont :
Chevron (Etats-Unis), Esso exploration (Etats-Unis), Petronas (Malaisie), Respol(Espagne), Tpao(Turquie), JX Nippo(Japon), Statoil asa(Norvège), Omv(Autriche), Shell (Pays-Bas), Matahon (Etats-Unis), Total SA (France), Lukoil overseas (Russie), Dong (Danemark), Cairn (Angleterre), Maersk oil (Etats-Unis), Occidental oil (Etats-Unis), BP exploration (Angleterre), Inpex (Japon), Rwe (Allemagne), Eni spa(Italie),
Gdf (France), Conoco Philips (Etats-Unis), Knoc (Corée), Talisman energy plc (Canada), Petrobras (Brésil), Edison (Italie), Woodside energy ltd (Australie), Premier oil (Angleterre), Vital SA (Suisse-Angleterre).

Source : Al-Akhbar, traduit par : moqawama.org

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