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Quelles leçons la Résistance a-t-elle tiré de l’expérience de Gaza?

Quelles leçons la Résistance a-t-elle tiré de l’expérience de Gaza?
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Durant les huit jours de l’agression israélienne sur Gaza, la Résistance était en état d’alerte, prête à toutes les possibilités. À l’issue de l’offensive, le commandement de la Résistance a planché sur la nouvelle expérience menée par les factions palestiniennes face à l’armée de l’occupation, dans le but d’en tirer les leçons.

De ce fait, on peut dire que le Hezbollah s’est comporté durant et à l’issue de la guerre, comme si la bataille avec «Israël» se déroulait sur une scène unique, à différents fronts. Il s’est considéré concerné par tous les détails de la confrontation de Gaza, voire partenaire dans les fondements de la victoire réalisée et ce par sa contribution au passage des expertises et des armes au secteur assiégé depuis des années.

À partir de la ressemblance entre les fronts du conflit avec «Israël», la guerre de Gaza a constitué, dans ses lignes directives, une sorte de simulation d’une guerre plus large, laquelle pourrait englober le Liban ou l’Iran dans l’avenir. Cette réalité justifie l’attention prêtée par le Hezbollah aux résultats de cette guerre et l’examen minutieux de ses étapes et de ses détails.

La dernière confrontation israélo-palestinienne a permis audit parti de détecter les dernières capacités militaires de l’ennemi, après les guerres de 2006 contre le Liban et de 2008 contre Gaza. Le Hezbollah a de même examiné les résultats du travail des commissions d’enquête et des manœuvres visant à combler les lacunes dans l’état de l’armée israélienne et du front interne, durant le combat.
Bien qu’il soit précoce de tirer les leçons de la guerre de Gaza, le commandement de la Résistance au Liban a pu faire les déductions suivantes :

- Il s’est avéré que le Mossad israélien était incapable de découvrir l’ampleur et la qualité des capacités militaires de la Résistance palestinienne en matière de roquettes, ce qui est apparu nettement à travers la stupéfaction des responsables sionistes et des colons, après le pilonnage de «Tel-Aviv» et d’Al-Qods… Si la surprise israélienne face aux capacités des factions confinées dans la Bande de Gaza fut de cette ampleur, quelle serait alors le cas avec la Résistance au Liban?

-Il a été prouvé, une nouvelle fois, que l’armée de l’air israélienne est incapable de trancher une bataille et que les forces terrestres redoutent la confrontation sur le terrain et tentent de l’éviter.
-Il était clair que le front interne israélien est toujours fragile, en dépit des tentatives de renforcer son immunité durant les dernières années, via les manœuvres et les entraînements militaires. Mais il a suffi que les sirènes d’alerte retentissent à Al-Qods et à «Tel-Aviv», pour que la panique et l’effroi envahissent les israéliens, avant même que les roquettes ne s’explosent, frappant avant tout la confiance des colons en les garanties et les promesses de leurs dirigeants.

-Il a été montré que la chute de quelques roquettes sur les principales villes israéliennes, était suffisante à elle seule pour ébranler les autorités israéliennes qui ont accouru à demander une accalmie imminente. Ce qui a révélé plusieurs  points de faiblesse quant à la capacité de l’ennemi à assurer le contrôle et le commandement.

-Le déroulement de la bataille a démontré que le «dôme de fer», et en dépit de son coût exorbitant, est incapable de protéger la profondeur des territoires occupés et d’intercepter des dizaines ou des centaines de roquettes. Comment fonctionnerait-t-il alors s’il devait intercepter des milliers de roquettes lancées à partir du Liban?

La Résistance dissimule toujours plusieurs cartes gagnantes ou armes de qualité. Mais ceci n’a pas empêché sayed Hassan Nasrallah, lors du discours d’Achoura, d’affirmer que des milliers de roquettes s’abattront sur la Palestine occupée durant la prochaine guerre et que la superficie de la bataille s’étendra sur la totalité de Palestine. Un message qui a illustré le grand développement stratégique des capacités militaires du Hezbollah, depuis 2006.

Des sources informées sur les capacités militaires du Hezbollah affirment que l’ennemi israélien, sera surpris lors de toute offensive contre le Liban, par la «puissance du feu» désormais disponible chez la résistance, mais aussi par l’exactitude des roquettes qui frapperont des cibles précises, conformément aux coordonnées préétablies.

Ces mêmes sources soulignent que si «Israël» a eu besoin de 33 jours en juillet 2006 pour admettre sa défaite et cesser les hostilités, il parviendra à ce même résultat quelques jours après le début de toute prochaine offensive. Il découvrira que la guerre de 2006 ne fut qu’une «promenade» en comparaison avec ce qui aura lieu.

Des sources proches du Hezbollah estiment que l’option de la guerre contre le Liban et l’Iran a reculé suite à l’agression contre Gaza, notant qu’«Israël» supposait dans le passé que le parti exagérait ses capacités militaires dans le cadre d’une guerre psychologique. Selon ces sources, «Israël» est désormais plus convaincu par la force de dissuasion du Hezbollah et donc il a modifié ses calculs selon les réalités suivantes : Si les factions palestiniennes assiégées possédaient des roquettes de qualité, il est indéniable que le Hezbollah, jouissant d’une large marge d’action, est en mesure de se doter en armes encore plus développées et en grandes quantités.

Cependant des sources proches du parti, estiment que le «réalisme forcé» que pourraient revêtir les calculs d’«Israël» dans la prochaine période, ne doit guère pousser la Résistance au laxisme. «L’ennemi aura recours à des obstacles qui entravent l’action de la résistance sur le terrain, en semant par exemple les discordes pour l’y entraîner, en vue de réaliser par les conflits internes ce qu’il a échoué à accomplir par la confrontation directe. Il pourrait même recourir aux assassinats politiques pour parvenir à ses fins, ce qui requiert une vigilance de la part des Libanais, pour faire avorter les plans de l’ennemi.

Source: Assafir, traduit par: moqawama.org

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