Comment le Hezbollah fera-t-il face à une incursion terrestre israélienne?
Les estimations israéliennes sur les plans de défense de la résistance en 2006 furent un fiasco et ont abouti à l’échec de l’armée israélienne dans sa mission consistant à écraser le Hezbollah.
«Israël» a-t-il tiré les leçons de la guerre précédente et est-il devenu capable de lire et d’interpréter les plans de défense du Hezbollah? Une question qui attend toujours de réponse
concrète sur le terrain et les surprises préparées par le parti.
Comment le Hezbollah se prépare-t-il à la prochaine guerre? Une question à laquelle a tenté de répondre l’ex-chef de l’unité de génie des missions spéciales de l’armée israélienne, Aati Chilh, dans la dernière édition du magazine hébreu «Israël Défense», spécialisée dans les affaires militaires.
L’écrivain a indiqué que le Hezbollah, et six ans après la guerre de 2006, a établi un changement radical sur son déploiement sur le terrain. Ce changement est survenu sur fond de «la théorie de combat propre au parti», basée sur des «points faibles de l’ennemi». En d’autres termes, «le nouveau déploiement du Hezbollah s’inscrit dans la nouvelle théorie globale de combat, élaborée par le parti à l’issue de la dernière guerre».
Selon l’écrivain, le Hezbollah estime que l’armée israélienne lancera une offensive terrestre éclaire, de grande envergure, contrairement à ce qui a eu lieu en 2006.
Cette estimation du parti, l’a poussé à modifier sa doctrine de combat à deux niveaux : passer des zones ouvertes, y compris les tunnels souterrains, aux villages et régions urbaines, mais en construisant parallèlement des lignes de défense à partir de la ligne frontalière avec «Israël», allant jusqu’aux zones renfermant les grandes forces du parti, dans la profondeur des territoires libanais.
Toujours selon l’expert israélien, le Hezbollah veut mener une guerre d’usure contre «Israël» en maintenant la capacité de lancement des roquettes vers la profondeur d’«Israël», afin d’y provoquer des pertes économiques et humaines. Pour arriver à cette fin, le Hezbollah tient à protéger les plates-formes de ses lances roquettes, d’une manière plus efficace que dans le passé.
L’expert israélien a affirmé que le Hezbollah a construit quatre lignes de défense à l’issue de la
guerre de 2006, visant à préserver les caractéristiques militaires essentielles du parti. Les quatre lignes sont :
-La première ligne est limitrophe des frontières internationales et utilisée principalement pour la collecte des renseignements à partir des villages frontaliers. La mission de cette ligne n’est point de contrer les forces israéliennes.
-La seconde ligne, consiste à protéger le voisinage des villages où se trouvent les postes de commandement et les plates-formes des roquettes. Les routes de cette ligne sont parsemées d’obstacles, dans l’entourage des villages où sont placés les roquettes anti-char, les snippers et les groupes de combattants souterrains. La mission de cette ligne est de combattre, de contrôler la zone et d’assurer la possibilité du transport des forces.
-La troisième ligne de défense se trouve autour de tout village, ville ou installation de tout genre. Son rôle est de protéger ces installations, avec la modification des moyens de protection selon la cible protégée ou la nature de la menace.
-La quatrième ligne représente l’un des principaux changements de la théorie de combat propre au Hezbollah : elle est une zone de combat établie au nord du fleuve Litani. Cette ligne vise à protéger les roquettes à longue portée et de contrer toute descente de l’armée israélienne via la mer ou l’air, pour contourner les combattants du parti. Cette ligne assume de même le rôle d’appuyer les lignes de défense avancées. Le militaire israélien a précisé que le contrôle des lignes de défense et le passage du Hezbollah des zones ouvertes aux zones urbaines, permettent au parti de profiter des obstacles géographiques, plus qu’il n’a été le cas durant la guerre précédente.
Le Hezbollah a placé des moyens de défense sur toutes les lignes ou fronts, bien surveillés par ses combattants, notamment sur les axes routiers. Il y a implanté des engins explosifs et des mines sophistiqués, commandés à distance, à partir de postes de surveillance. Ces détails résument le système de combat adopté par le Hezbollah. Un système qui représente un défi majeur pour l’armée israélienne qui devrait préserver des parcours sûrs pour ses forces.
Concernant le positionnement des formations du Hezbollah dans les zones urbaines, l’écrivain israélien a indiqué que ce fait assure au parti des moyens de défense divers tout en profitant de plusieurs avantages dans ces zones ouvertes. Il a noté que les équipes de génie développées au sein du Hezbollah, tiennent à créer des zones saturées en explosifs au sein des régions urbaines, notamment sur les axes routiers. Un fait qui obligera les forces israéliennes d’avancer sur des
voies surveillées et semées d’explosifs et de mines sophistiqués, commandés à distance à partir des immeubles.
L’expert militaire israélien a affirmé que les formations souterraines du parti sont déployées dans les zones urbaines tout comme dans les champs, qui ont été entourés de mines et d’engins explosifs avancés; une des tactiques de défense du Hezbollah. L’écrivain a ajouté qu’un grand nombre de bâtiments est uniquement utilisé comme pièges pour attirer les forces israéliennes et les abattre.
D’autres bâtiments sont utilisés pour dissimuler les entrées des tunnels et les groupes de combattants souterrains. Il a expliqué que «plusieurs obstacles placés sur des terrains découverts ou montagneux, sont situés sur les voies nécessaires pour le passage des forces israéliennes ou sur d’autres qui ne peuvent être contournées».
Il a affirmé que ces points de passage sont désormais saturés en obstacles, en mines et en explosifs, notamment dans la seconde ligne de défense. Il précisé que le nouveau plan de déploiement du Hezbollah est surveillé par un commandement vigilant, toujours en éveil et ne peut être comparé à la situation en 2006».
A noter que l’armée israélienne a effectué dernièrement des manœuvres surprises au Golan. Ces entrainements ont compris le transport par avions de force au plateau syrien occupé. Le communiqué publié par le porte-parole militaire israélien a indiqué que le chef d’état-major de l’armée, Benny Gants, a ordonné le lancement des manœuvres afin de tester la prédisposition des unités militaires des deux commandements du front du nord et du centre et de l’armée de l’air, au combat.
Selon l’armée israélienne, ces manœuvres ont été planifiées récemment et leur déroulement mercredi dernier, ne découle pas d’un état d’alerte au sein de l’armée.
Les manœuvres comprennent le transport de forces du front central vers le plateau du Golan à bord d’hélicoptères et des entrainements sur des tirs à munitions réelles.
Source: le magazine hébreu "Israël Defense"
Traduit par: moqawama.org
«Israël» a-t-il tiré les leçons de la guerre précédente et est-il devenu capable de lire et d’interpréter les plans de défense du Hezbollah? Une question qui attend toujours de réponse
concrète sur le terrain et les surprises préparées par le parti.Comment le Hezbollah se prépare-t-il à la prochaine guerre? Une question à laquelle a tenté de répondre l’ex-chef de l’unité de génie des missions spéciales de l’armée israélienne, Aati Chilh, dans la dernière édition du magazine hébreu «Israël Défense», spécialisée dans les affaires militaires.
L’écrivain a indiqué que le Hezbollah, et six ans après la guerre de 2006, a établi un changement radical sur son déploiement sur le terrain. Ce changement est survenu sur fond de «la théorie de combat propre au parti», basée sur des «points faibles de l’ennemi». En d’autres termes, «le nouveau déploiement du Hezbollah s’inscrit dans la nouvelle théorie globale de combat, élaborée par le parti à l’issue de la dernière guerre».
Selon l’écrivain, le Hezbollah estime que l’armée israélienne lancera une offensive terrestre éclaire, de grande envergure, contrairement à ce qui a eu lieu en 2006.
Cette estimation du parti, l’a poussé à modifier sa doctrine de combat à deux niveaux : passer des zones ouvertes, y compris les tunnels souterrains, aux villages et régions urbaines, mais en construisant parallèlement des lignes de défense à partir de la ligne frontalière avec «Israël», allant jusqu’aux zones renfermant les grandes forces du parti, dans la profondeur des territoires libanais.
Toujours selon l’expert israélien, le Hezbollah veut mener une guerre d’usure contre «Israël» en maintenant la capacité de lancement des roquettes vers la profondeur d’«Israël», afin d’y provoquer des pertes économiques et humaines. Pour arriver à cette fin, le Hezbollah tient à protéger les plates-formes de ses lances roquettes, d’une manière plus efficace que dans le passé.
L’expert israélien a affirmé que le Hezbollah a construit quatre lignes de défense à l’issue de la
guerre de 2006, visant à préserver les caractéristiques militaires essentielles du parti. Les quatre lignes sont :-La première ligne est limitrophe des frontières internationales et utilisée principalement pour la collecte des renseignements à partir des villages frontaliers. La mission de cette ligne n’est point de contrer les forces israéliennes.
-La seconde ligne, consiste à protéger le voisinage des villages où se trouvent les postes de commandement et les plates-formes des roquettes. Les routes de cette ligne sont parsemées d’obstacles, dans l’entourage des villages où sont placés les roquettes anti-char, les snippers et les groupes de combattants souterrains. La mission de cette ligne est de combattre, de contrôler la zone et d’assurer la possibilité du transport des forces.
-La troisième ligne de défense se trouve autour de tout village, ville ou installation de tout genre. Son rôle est de protéger ces installations, avec la modification des moyens de protection selon la cible protégée ou la nature de la menace.
-La quatrième ligne représente l’un des principaux changements de la théorie de combat propre au Hezbollah : elle est une zone de combat établie au nord du fleuve Litani. Cette ligne vise à protéger les roquettes à longue portée et de contrer toute descente de l’armée israélienne via la mer ou l’air, pour contourner les combattants du parti. Cette ligne assume de même le rôle d’appuyer les lignes de défense avancées. Le militaire israélien a précisé que le contrôle des lignes de défense et le passage du Hezbollah des zones ouvertes aux zones urbaines, permettent au parti de profiter des obstacles géographiques, plus qu’il n’a été le cas durant la guerre précédente.
Le Hezbollah a placé des moyens de défense sur toutes les lignes ou fronts, bien surveillés par ses combattants, notamment sur les axes routiers. Il y a implanté des engins explosifs et des mines sophistiqués, commandés à distance, à partir de postes de surveillance. Ces détails résument le système de combat adopté par le Hezbollah. Un système qui représente un défi majeur pour l’armée israélienne qui devrait préserver des parcours sûrs pour ses forces.
Concernant le positionnement des formations du Hezbollah dans les zones urbaines, l’écrivain israélien a indiqué que ce fait assure au parti des moyens de défense divers tout en profitant de plusieurs avantages dans ces zones ouvertes. Il a noté que les équipes de génie développées au sein du Hezbollah, tiennent à créer des zones saturées en explosifs au sein des régions urbaines, notamment sur les axes routiers. Un fait qui obligera les forces israéliennes d’avancer sur des
voies surveillées et semées d’explosifs et de mines sophistiqués, commandés à distance à partir des immeubles.L’expert militaire israélien a affirmé que les formations souterraines du parti sont déployées dans les zones urbaines tout comme dans les champs, qui ont été entourés de mines et d’engins explosifs avancés; une des tactiques de défense du Hezbollah. L’écrivain a ajouté qu’un grand nombre de bâtiments est uniquement utilisé comme pièges pour attirer les forces israéliennes et les abattre.
D’autres bâtiments sont utilisés pour dissimuler les entrées des tunnels et les groupes de combattants souterrains. Il a expliqué que «plusieurs obstacles placés sur des terrains découverts ou montagneux, sont situés sur les voies nécessaires pour le passage des forces israéliennes ou sur d’autres qui ne peuvent être contournées».
Il a affirmé que ces points de passage sont désormais saturés en obstacles, en mines et en explosifs, notamment dans la seconde ligne de défense. Il précisé que le nouveau plan de déploiement du Hezbollah est surveillé par un commandement vigilant, toujours en éveil et ne peut être comparé à la situation en 2006».
A noter que l’armée israélienne a effectué dernièrement des manœuvres surprises au Golan. Ces entrainements ont compris le transport par avions de force au plateau syrien occupé. Le communiqué publié par le porte-parole militaire israélien a indiqué que le chef d’état-major de l’armée, Benny Gants, a ordonné le lancement des manœuvres afin de tester la prédisposition des unités militaires des deux commandements du front du nord et du centre et de l’armée de l’air, au combat.
Selon l’armée israélienne, ces manœuvres ont été planifiées récemment et leur déroulement mercredi dernier, ne découle pas d’un état d’alerte au sein de l’armée.
Les manœuvres comprennent le transport de forces du front central vers le plateau du Golan à bord d’hélicoptères et des entrainements sur des tirs à munitions réelles.
Source: le magazine hébreu "Israël Defense"
Traduit par: moqawama.org
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