Interprétation du discours de sayed Nasrallah durant la marche en protestation à l’offense du Prophète
Lorsque le Hezbollah a décidé de lancer ses mouvements de protestation contre l’offense américano-israélienne au Prophète Mohammad, il a pris en compte que la visite de Benoît XVI au Liban était clôturée. Le parti a estimé que les parties et personnalités libanaises, alliées ou opposantes, apprécieront le souci du Hezbollah de contribuer à la réussite de la visite, et le report de la date des manifestations, en dépit de l’ampleur de l’offense, qui ne peut passer sous silence.
Bien que la position du Hezbollah ait été explicite et qu’elle fut communiquée à Bkerké, les forces du 14 Mars ont tenu à lier le lancement des manifestations du parti à une tentative visant à saper les résultats de la visite du pape, et ce, malgré la position du secrétaire général du parti, sayed Hassan Nasrallah, qui a placé la position de son parti, dans un contexte islamo-chrétien uni, refusant toute atteinte aux croyances religieuses.
Pour couper la route à toute tentative américaine de détourner l’attention de la cause principale, le Hezbollah a décidé de ne pas être entrainé dans des polémiques sur la scène interne et d’ignorer les déclarations faites par quelques personnalités libanaises, avant, durant et après la marche de la Banlieue sud. Des déclarations faites de mauvaise foi par ceux que le parti qualifie de «pro-américains» ou de bonne foi, par ceux qui n’ont pas encore réalisé l’ampleur de l’offense aux croyances saintes ou par ceux qualifiés de« murés dans les labyrinthes de la politique interne». Bref, ces trois catégories de gens ont attaqué le parti d’une manière aléatoire, l’accusant de tenter de ternir l’image de la visite papale.
L’affaire (du film) pour le Hezbollah est «une guerre ouverte». D’ailleurs sayed Nasrallah a tracé les lignes rouges de cette bataille, affirmant qu’elle ne peut être outrepassée ni tolérée…En fait, les mesures de prévention prises dans l’entourage des deux ambassades américaine et française, prouvent que le message-avertissement sur des «répercussions très, très dangereuses», a été bien saisi par les Américains, les Français et ceux concernés.
La marche dans la Banlieue sud a adressé une série de messages, définis par un haut responsable du Hezbollah comme suit :
-La marche a reflété une complémentarité entre les commandements du Hezbollah et du mouvement Amal et une capacité de mobilisation en moins de 24h. La manifestation a par contre montré une prédisposition populaire à répondre à l’appel à manifester et à se conformer au caractère pacifique des manifestations, qui se sont déroulées sans aucune imperfection. Une attitude que le responsable du Hezbollah estime être une image de force, «face aux agresseurs et non face aux partenaires, musulmans ou chrétiens».
-Sayed Nasrallah a prôné dans son discours l’unité de la position sunnite et chiite, en affirmant que l’atteinte au Prophète ne concerne pas une faction des musulmans et que pour défendre la dignité du prophète, l’unité des musulmans est exigée.
-Sayed Nasrallah a mis en évidence dans son discours, l’unité de la position islamo-chrétienne, en soulignant la coexistence, la complémentarité et la convivialité islamo-chrétienne, face à un ennemi qui les guette et qui vise leurs peuples, leurs causes et leurs croyances sacrées. Cet ennemi qui représente un danger existentiel pour les deux communautés. Et c’est à partir d’un slogan national d’union qu’il a appelé à resserrer les rangs des parties visées, au Liban et tout au long de l’Orient.
-Il est connu que le Hezbollah a accordé à la visite du pape une grande importance. Il a traduit cette importance par la participation des foules et de ses responsables aux étapes de la visite, notamment à la rencontre du palais présidentiel de Baabda et à la messe au Front de mer de Beyrouth. Il est de même connu que le Hezbollah aurait pu lancer des mouvements de protestation durant la visite du pape, mais il a tenu à se comporter courtoisement avec le souverain pontife, en exerçant la retenue face à l’atteinte provocante. Le parti a évité toute mesure qui pourrait affecter la visite du pape et même son impact médiatique. Il a attendu que l’avion du grand visiteur décolle de l’aéroport de Beyrouth pour que sayed Nasrallah se déclare et lance les mouvements de protestation.
-La procession a été clôturée comme elle a débuté dans le calme. Elle a reflété un spectacle de protestation civilisée, sans précédent dans une capitale arabe et islamique. En dépit de ce fait, des personnalités relevant du camp du 14 Mars ont décidé de l’attaquer.
-La question suivante est adressée à ceux qui ont lancé des critiques : l’affaire du film offensant le prophète Mohammad a émergé à la veille de la visite de Benoît XVI au Liban. Est-ce par pure coïncidence? L’objectif de la diffusion du film réalisé depuis des mois, dans ce timing, ne serait-il pas de parasiter sur la visite papale et sur l’exhortation apostolique adressée aux chrétiens d’Orient ? Et si la réponse à l’interrogation était positive, qui serait à l’origine de la diffusion des séquences du film sur les petits écrans dans certaines capitales arabes avant de les diffuser sur Youtube.
Source: Assafir, par Nabil Haytham
Traduit par: moqawama.org
Bien que la position du Hezbollah ait été explicite et qu’elle fut communiquée à Bkerké, les forces du 14 Mars ont tenu à lier le lancement des manifestations du parti à une tentative visant à saper les résultats de la visite du pape, et ce, malgré la position du secrétaire général du parti, sayed Hassan Nasrallah, qui a placé la position de son parti, dans un contexte islamo-chrétien uni, refusant toute atteinte aux croyances religieuses.
Pour couper la route à toute tentative américaine de détourner l’attention de la cause principale, le Hezbollah a décidé de ne pas être entrainé dans des polémiques sur la scène interne et d’ignorer les déclarations faites par quelques personnalités libanaises, avant, durant et après la marche de la Banlieue sud. Des déclarations faites de mauvaise foi par ceux que le parti qualifie de «pro-américains» ou de bonne foi, par ceux qui n’ont pas encore réalisé l’ampleur de l’offense aux croyances saintes ou par ceux qualifiés de« murés dans les labyrinthes de la politique interne». Bref, ces trois catégories de gens ont attaqué le parti d’une manière aléatoire, l’accusant de tenter de ternir l’image de la visite papale.
L’affaire (du film) pour le Hezbollah est «une guerre ouverte». D’ailleurs sayed Nasrallah a tracé les lignes rouges de cette bataille, affirmant qu’elle ne peut être outrepassée ni tolérée…En fait, les mesures de prévention prises dans l’entourage des deux ambassades américaine et française, prouvent que le message-avertissement sur des «répercussions très, très dangereuses», a été bien saisi par les Américains, les Français et ceux concernés.
La marche dans la Banlieue sud a adressé une série de messages, définis par un haut responsable du Hezbollah comme suit :
-La marche a reflété une complémentarité entre les commandements du Hezbollah et du mouvement Amal et une capacité de mobilisation en moins de 24h. La manifestation a par contre montré une prédisposition populaire à répondre à l’appel à manifester et à se conformer au caractère pacifique des manifestations, qui se sont déroulées sans aucune imperfection. Une attitude que le responsable du Hezbollah estime être une image de force, «face aux agresseurs et non face aux partenaires, musulmans ou chrétiens».
-Sayed Nasrallah a prôné dans son discours l’unité de la position sunnite et chiite, en affirmant que l’atteinte au Prophète ne concerne pas une faction des musulmans et que pour défendre la dignité du prophète, l’unité des musulmans est exigée.
-Sayed Nasrallah a mis en évidence dans son discours, l’unité de la position islamo-chrétienne, en soulignant la coexistence, la complémentarité et la convivialité islamo-chrétienne, face à un ennemi qui les guette et qui vise leurs peuples, leurs causes et leurs croyances sacrées. Cet ennemi qui représente un danger existentiel pour les deux communautés. Et c’est à partir d’un slogan national d’union qu’il a appelé à resserrer les rangs des parties visées, au Liban et tout au long de l’Orient.
-Il est connu que le Hezbollah a accordé à la visite du pape une grande importance. Il a traduit cette importance par la participation des foules et de ses responsables aux étapes de la visite, notamment à la rencontre du palais présidentiel de Baabda et à la messe au Front de mer de Beyrouth. Il est de même connu que le Hezbollah aurait pu lancer des mouvements de protestation durant la visite du pape, mais il a tenu à se comporter courtoisement avec le souverain pontife, en exerçant la retenue face à l’atteinte provocante. Le parti a évité toute mesure qui pourrait affecter la visite du pape et même son impact médiatique. Il a attendu que l’avion du grand visiteur décolle de l’aéroport de Beyrouth pour que sayed Nasrallah se déclare et lance les mouvements de protestation.
-La procession a été clôturée comme elle a débuté dans le calme. Elle a reflété un spectacle de protestation civilisée, sans précédent dans une capitale arabe et islamique. En dépit de ce fait, des personnalités relevant du camp du 14 Mars ont décidé de l’attaquer.
-La question suivante est adressée à ceux qui ont lancé des critiques : l’affaire du film offensant le prophète Mohammad a émergé à la veille de la visite de Benoît XVI au Liban. Est-ce par pure coïncidence? L’objectif de la diffusion du film réalisé depuis des mois, dans ce timing, ne serait-il pas de parasiter sur la visite papale et sur l’exhortation apostolique adressée aux chrétiens d’Orient ? Et si la réponse à l’interrogation était positive, qui serait à l’origine de la diffusion des séquences du film sur les petits écrans dans certaines capitales arabes avant de les diffuser sur Youtube.
Source: Assafir, par Nabil Haytham
Traduit par: moqawama.org