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La Finul au nord!?...demande insensée ou collaboration ?

La Finul au nord!?...demande insensée ou collaboration ?
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Avec les derniers jours de l’offensive israélienne de 2006 contre le Liban, et lorsque la victoire de la Résistance et la défaite de l’ennemi furent confirmées, les Etats Unis ont eu recours au Conseil de Sécurité pour compenser en diplomatie et politique ce qu’ils ont échoué de réaliser par le feu. Ils ont profité dans ce contexte du gouvernement présidé par leur subalterne, Fouad Siniora, quiLa Finul au nord!?...demande insensée ou collaboration ?
a exercé le pouvoir contrairement à la Constitution, représentant un groupe de Libanais dépendant de l’Amérique, portant le nom des forces du «14 Mars».

L’Amérique a alors adopté une double stratégie : Une stratégie interne, traduite par le document des sept points élaborés par Siniora et visant à démilitariser la Résistance (une attitude surprenante sans précédent dans l’histoire des guerres et qui consiste à dépouiller le victorieux de ses armes) et une stratégie externe, représentée par le projet américano-français en Conseil de Sécurité et comprenant dans sa dixième clause la décision de la mise en place d’une force multinationale, opérant sous l’article VII de la Charte de l’ONU et qui sera envoyée au Liban Sud pour faire face au Hezbollah et le dépouiller de ses armes.

Mais les conspirations et les machinations ourdis çà et là ont échoué à imposer la volonté des Etats Unis. Pour sa part, la Résistance victorieuse, soucieuse de rétablir la situation au Liban sud et de réduire les souffrances de ses citoyens déplacés sous le feu, a été contrainte d’accepter la résolution onusienne 1701, ayant répondu à quelques une de ses exigences. Cette résolution avait remplacé la 1559,  limité le champ d’action de la Finul dans la zone allant du Litani aux frontières avec la Palestine occupée, et axé sa mission sur l’assistance de l’armée libanaise dans sa tâche de défense et d’expansion de la souveraineté de l’Etat. La résolution 1701 avait de même évoqué la question des fermes de Chebaa et l’obligation de leur libération. Un fait qui n’était pas récurrent dans des positions libanaises ou étrangères.

La résolution 1701 a cependant tenu à empêcher l’armement de la Résistance et à interdire ses armes au Liban sud, étant une zone d’action libano-onusienne.

Avec l’émission de cette résolution, la Finul et en coordination avec Siniora (chef du gouvernement du 14 Mars), a tenté d’élargir sa zone d’action et ses compétences.

Concernant ses compétences, elle a essayé d’établir des règles d’engagement lui donnant le droit  de mener des opérations de perquisition et de poursuite, sans coopération avec l’armée libanaise.

Au niveau de sa zone d’action, elle a tenté de l’élargir pour qu’elle comprenne les points de passages terrestres, maritimes et aériens et donc de se déployer dans les ports, l’aéroport et les passages frontaliers avec la Syrie.

Ces tentatives ont soulevé l’ire des forces et des personnalités nationales qui ont adopté des positions fermes et avancé un mémorandum au secrétaire général de l’ONU et au gouvernement libanais, refusant toute autre interprétation de la 1701 et de la mission de la Finul. Elles ont menacé que de telles mesures auront des conséquences graves.

Les parties concernées ont bien saisi le message et la question fut ajournée, pour qu’elle soit posée de nouveau au rendez-vous de toute prorogation annuelle du mandat de la force onusienne au Liban sud. De ce fait, quelques semaines avant ce rendez-vous annuel, un groupuscule salafiste ou des groupes terroristes, orientés par l’occident et protégés par le 14 Mars, perpétraient des attentats à l’explosif ou par des  roquettes lancées dans la zone d’action de la Finul ou sur l’autoroute Beyrouth-Liban sud. Mais ces incidents ont échoué à modifier la mission de la Finul.

Les forces du 14 Mars et en exécution aux dictats américains, persévéraient de temps à autre à réclamer le déploiement des forces internationales aux frontières libano-syriennes afin de réaliser trois objectifs :
1-établir une égalité entre la Syrie et «Israël» au niveau de la nature des relations, en affirmantLa Finul au nord!?...demande insensée ou collaboration ?
que la Syrie est ennemie du Liban tout comme «Israël», dans le but de paver la voie à un troc dans l’avenir, fondé sur la chute de l’animosité à la Syrie en échange de la chute de l’hostilité à l’égard «d’Israël».
2-Placer le Liban sous la tutelle sécuritaire internationale, contrôlée par les Etats Unis (durant l’ère unipolaire terminée aujourd’hui), afin de permettre au 14 Mars de maintenir le pouvoir, quelle que soit la volonté du peuple libanais.
3-Placer les points de passages frontaliers sous le contrôle international (américain et sioniste) pour assiéger la résistance et lui interdire d’importer les armes notamment via la Syrie.

Face à ces tentatives, les capacités de la résistance et de ses alliés se sont accrues et les accords d’amitié et de fraternité avec la Syrie ont été approuvés à l’unanimité en 2008. Puis est survenue la catastrophe politique qui a frappé l’ancien Premier ministre Saad Hariri avec la chute de son gouvernement et l’arrivée de ses adversaires, même formellement, au pouvoir.

Le début de la crise syrienne a été une opportunité pour ces forces déchues du pouvoir, pour faire partie du projet occidental-sioniste-arabe contre la Syrie et visant à faire chuter son régime résistant. Elles ont alors rejoint le projet conformément aux dictats occidentaux, estimant que la Syrie était une proie facile et qu’elles recevront une bonne part du fromage syrien : revenir au pouvoir et se venger de la Résistance.

Les forces du 14 Mars ont traduit leur complète implication dans le projet d’agression contre la Syrie par plusieurs agissements :
1-La participation active à la guerre psychique et aux campagnes de provocation. Les medias de ces forces adoptent désormais un discours hostile par excellence, diffusant les mensonges, la désinformation et la falsification des données, pour nuire au peuple, régime et armée de Syrie.
2-Le financement par ces forces des opérations terroristes par l’argent ou par les armes, les munitions et les équipements.
3-Assurer la protection politique et sécuritaire aux groupes terroristes actifs à partir du Liban. Une protection allant jusqu'à la construction de trois bases militaires devenues des zones sécurisées aux terroristes près des frontières libano-syriennes dans les localités de Ersal, wadi Khaled et à Akkar en face de Tel Kalekh.
4-Assurer un environnement populaire et social propice aux terroristes et à leurs proches en leur fournissant les services de santé, notamment au Liban nord.
5-Empêcher l’armée libanaise d’exécuter les décisions du «gouvernement uni», prises selon le slogan de la politique de dissociation. Ces décisions exécutées auraient interdit le passage des armes et des terroristes en Syrie, via les territoires libanais.

Avec toutes ces hostilités et l’incapacité du gouvernement libanais à mettre en œuvre sa politique de dissociation, les forces syriennes ont été contraintes, pour se défendre, de faire face aux infiltrations des combattants et au trafic d’armes via le Liban. Durant les opérations de défense de l’armée syrienne, quelques obus chutaient çà et là sur les territoires libanais. Des obus pris par les forces du 14 Mars comme alibi pour l’escalade et les pressions contre la Syrie, en réclamant la rupture des relations libano-syriennes et le déploiement de la Finul aux frontières du nord, comme en est le cas avec« Israël, et prétendant que la résolution 1701 assure la couverture à une telle mesure.

Nous ne discuterons pas bien sûr la question de l’incompétence de la Finul à opérer hors de sa zone d’action au Liban sud, car celui qui en discute ne serait qu’un idiot, ignorant la politique et le droit. Nous ne perdrons pas en outre le temps à affirmer que réclamer le déploiement de la Finul au nord est vain et inapproprié à l’ombre de la conjoncture actuelle, car son approbation en Conseil de Sécurité sous l’article VI de la Charte de l’ONU nécessite une requête de la part du gouvernement en place, qui ne déposera pas une telle demande, alors que son approbation sous l’article VII est entravée par deux obstacles : le premier au niveau de la prise de décision contrecarrée par le veto sino-russe et le second au niveau exécutif, puisqu’aucun pays n’enverra ses soldats pour combattre au Liban. A rappeler dans ce contexte que nul pays n’a envoyé ses soldats en 2006, avant d’avoir le consentement de toutes les parties au Liban.

Sur ce, la question qui se pose est la suivante : pourquoi les forces du 14 Mars réclament-elles ce déploiement ? Est-ce par idiotie, aveuglement, ou pour d’autres raisons.

Dans le fond, on ne peut dédire la niaiserie de ces forces. Mais leur demande pourrait être  dictée par l’étranger puisque l’occident- incapable d’intervenir militairement, d’empêcher l’effondrement des groupes terroristes exécutant ses ordres sur la scène syrienne, et devant l’impossibilité d’établir des zones tampons sur les territoires syriens- cet occident aurait estimé qu’établir une zone sécurisée pour les terroristes au Liban, pourrait être possible avec l’approbation du Liban, de manière à bloquer tout veto russe. Et par la suite, la demande du 14 Mars de déployer des forces onusiennes aux frontières libano-syriennes aurait pour nouvel objectif d’établir la zone sécurisée et  de provoquer une confrontation entre ces forces et l’armée syrienne.

Cette déduction est renforcée par les récentes fuites d’informations sur l’implantation au Liban nord d’équipements de communication sophistiqués pour  mener la guerre psychologique à partir de ce front (et le gouvernement libanais se dissocie de cette violation).

Les forces du 14 Mars parviendront-elles à réaliser leur projet?

Avant de répondre à cette question il faut signaler que le comportement de ces forces a certifié à ceux qui suivent la crise syrienne que les cartes utilisées dans l’agression contre ce pays ont été insuffisantes pour réaliser les résultats escomptés, un fait qui a poussé les agresseurs à créer de nouvelles cartes comme a fait l’Egypte en interdisant la diffusion des chaînes satellitaires syriennes sur Nilesat.  Quant à la réponse intuitive à la question précitée, elle est surement négative, puisque nulle personne raisonnable ne peut affirmer la possibilité du déploiement de la Finul au nord ou à l’est du Liban. Mais en dépit de l’impossibilité d’une telle mesure, le fait de la réclamer aura tôt ou tard des répercussions dangereuses sur le Liban. Les parieurs et subalternes à l’étranger sont enfin invités à répondre à la question suivante : Le Liban  peut-il supporter l’inimitié  de la Syrie et la fermeture des frontières? Car les forces internationales ne se déploient que sur les frontières de deux pays ennemis et en conflit !!!

Source: Al-Binaa, par Dr. Amine Hoteit
Traduit par: moqawama.org

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