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BBC à Houla: Attention, cette photo occulte un autre massacre !

BBC à Houla: Attention, cette photo occulte un autre massacre !
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Les erreurs sont impardonnables, dans un monde où la domination de l’image est absolue. Il serait naïf de considérer l’usage des photos de victimes irakiennes tuées en 2003, en substitut à celles du massacre de Houla à Homs, comme une erreur innocente, notamment lorsque «  l’erreur » est commise par un média international telle la BBC.

La BBC avait diffusé dimanche dernier sur son site électronique, une image d’une longue série de cadavres, entre lesquels passe un enfant. Elle a prétendu que la photo diffusée revient aux victimes du terrible massacre  perpétré à Houlé, en Syrie, alors qu’elle a été prise en 2003, dans la région Moussayab, en Irak.

L’affaire a été révélée par Marco de Loro, sur sa page Facebook. Il a écrit : « La BBC utilise illégalement une photo, dans sa propagande contre le régime syrien ».

Le quotidien Al-Akhbar a communiqué avec le photographe italien. Il a dit : « Vers 7h GMT, j’ai été surpris de voir la photo que j’avais captée à Moussayab, au sud de Bagdad, le 27 mars 2003, diffusée sur la page principale du site de la BBC. La photo était intitulée : massacre de Houla en Syrie ».

Le photographe Marco a expliqué qu’il avait lui-même pris cette photo par sa propre caméra,

BBC à Houla: Attention, cette photo occulte un autre massacre !
durant la guerre d’Irak, mais que la BBC l’a utilisée comme étant celle des victimes syriennes du massacre de Houla et prétendu qu’elle a été captée par un activiste dont l’identité est inconnue.

Le photographe a précisé qu’il avait diffusé la même photo sur sa propre page internet, dans la catégorie « enquête », accompagnée de détails sur le carnage irakien.

Il s’est dit surpris de l’erreur commise par la BBC, qui ne s’est pas assurée de ses sources, avant de diffuser l’image en question.

Le porte parole de la BBC a pour sa part présenté des excuses au photographe italien en disant : « Nous avons fourni des efforts tout au long de la nuit, pour identifier l’origine de la photo et lorsque nous l’avons précisée, nous avons immédiatement retiré l’image ».

Le problème dans l’affaire, est que l’erreur soit commise par un média telle la BBC, ce qui fait que son impact est doublé, à cause de l’importance qu’accordent les médias à une source d’informations aussi importante, qu’est  la chaîne. Un fait qui suscite des interrogations légitimes sur la crédibilité des images et des vidéos dont regorgent les médias.

Cette affaire accentue le doute en l’authenticité des images diffusées par les médias sociaux. Si le photographe italien n’avait pas suivi la diffusion de sa photo et puis protesté, elle aurait été un document historique sur le massacre hideux perpétré en Syrie, surtout qu’elle a été reproduite sur la page Facebook du site de « la Révolution syrienne »,( page anglophone), et sur les médias sociaux, tels Facebook et Twitter.

Cette affaire n’est point une simple erreur professionnelle commise par un journaliste et puis rectifiée. Elle reflète plutôt le manque de vérification de l’énorme quantité d’images et de vidéos diffusés par les médias. Un fait qui suscite des polémiques permanentes entre les deux parties du conflit en Syrie, notamment parmi les internautes.

De telles erreurs se sont peut être multipliées, notamment dans le dossier syrien, à cause du black-out médiatique exercé par le régime syrien, vis-à-vis des médias. De ce fait, les chaînes satellites et les autres médias, n’ont pu tirer leurs informations, que de sources alternatives, des activistes et des « témoins oculaires » inconnus. Cette réalité s’est manifestée par plusieurs erreurs majeures, commises les derniers mois par les médias arabes et occidentaux, dans la couverture des évènements de Syrie.

La BBC a justifié son acte, par « une désinformation exercée par un activiste syrien, qui a envoyé l’image comme étant celle des victimes du massacre de Houla », ce qui a induit la chaîne en l’erreur, a déclaré le prote parole de la BBC. Cependant, le photographe Marco de Loro, qui a capté l’image du massacre irakien, pour le compte de l’agence « Guitti », tient aux excuses faites par la BBC, plus qu’il ne tient à la demande de son permis pour diffuser, ou non, la photo. Il a surtout dénoncé  « l’usage délibéré d’une photo prise par une tierce personne, pour des objectifs de propagande ».



Source: Al Akhbar- traduit par: moqawama.org

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