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Pourquoi dire que c’est une victoire stratégique de Gaza et des fronts de soutien ?

Pourquoi dire que c’est une victoire stratégique de Gaza et des fronts de soutien ?
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Par AlAhed

Après plus d'un an et trois mois, l'ennemi «israélien» et son allié américain ont cédé à la volonté de la Résistance et se sont conformés aux réalités de la force de la volonté, qui diffèrent considérablement des calculs matériels et des calculs de force à elles seules, censées leur offrir une victoire écrasante. Ainsi, le front de la Résistance, dans toutes ses scènes, enregistre une victoire stratégique au sens scientifique et stratégique du terme. Une victoire qui ne repose pas sur le nombre de pertes, de sacrifices et de destructions, mais sur les objectifs de la bataille et ses résultats futurs aux conséquences durables.

Beaucoup d'opposants et d'ennemis de la Résistance ont tenté de minimiser le rôle historique des fronts de soutien en se basant sur l'ampleur des pertes, des sacrifices, des incursions de l'ennemi et des territoires qu'il a conquis, que ce soit à Gaza, en Syrie ou au Liban. Cependant, ils ont négligé le fait que l'ennemi n'a atteint aucun des objectifs qu'il avait annoncés. Ce qu'il a gagné en territoire à Gaza est désormais sujet à des négociations pour libérer ses captifs, ce qui signifie qu'il n'est pas en mesure de maintenir l'occupation et d'atteindre son but. Ce qu'il a obtenu en Syrie était le résultat de l'effondrement du régime syrien et de l'armée, et d'un nouveau régime qui a déclaré ne pas vouloir lutter contre l'entité. Au Liban, ses incursions ont constitué une violation des accords de cessez-le-feu temporaires, un gain qu'il n'a pas réussi à obtenir par le combat. C'est un gain tactique destiné à donner l'illusion de victoire trompeuse, incapable de durer une fois les délais des accords écoulés.

Malgré la tentative de l'ennemi, comme d'habitude, de provoquer le plus grand nombre possible de victimes avant le cessez-le-feu, des dirigeants militaires et politiques au sein de l'ennemi ont ouvertement reconnu leur défaite, affirmant que l'accord représente un grand revers. Ben Gvir a peut-être résumé cela. Même si l'ennemi se retire et viole ses accords, cela ne change rien au fait qu'il s'est soumis à la volonté de la Résistance.

Il est frappant de constater l'accord entre les administrations Biden et Trump sur le cessez-le-feu, ce qui signifie qu'il s'agit d'une décision de l'Amérique profonde et des élites stratégiques dirigeant les administrations. Cela constitue une reconnaissance américaine de l'échec de l'élimination de la Résistance et une soumission à l'inévitabilité des négociations et des compromis.

Il est donc nécessaire de faire une pause explicative sur la victoire que Gaza a obtenue contre l'entité et son parrain américain, et d’expliquer pourquoi nous disons que c'est une victoire malgré la destruction de Gaza et le fait qu'environ 7% de sa population ait été tuée ou blessée. Pourquoi affirmons-nous que les fronts de soutien de Gaza ont triomphé et ont joué un rôle important, malgré la perte de leurs meilleurs dirigeants, à commencer par le grand martyr sayyed Hassan Nasrallah ? Cette pause examine plusieurs axes stratégiques, loin des rancunes, de la propagande et des querelles politiques superficielles qui souvent, par inadvertance ou intentionnellement, servent l'ennemi.

1- Concept de victoire stratégique :

Dans les sciences militaires, on trouve une définition classique de la victoire stratégique, qui est celle qui confère un avantage à long terme au vainqueur et qui ébranle la capacité de l'ennemi à mener la guerre.

Dans les détails de cette définition, le fait d’échouer à atteindre l'objectif d'une grande puissance combattant un adversaire moins capable constitue une victoire pour ce dernier et une défaite pour la grande puissance, même si cette dernière réussit à obtenir des victoires tactiques en gagnant des territoires ou en infligeant de lourdes pertes à l'adversaire moins capable.

Depuis le premier jour de la guerre d'extermination et l'entrée du front de soutien libanais dans la bataille, le grand martyr sayyed Hassan Nasrallah a déclaré, avec un esprit stratégique avisé et expérimenté, que l'objectif était d'empêcher l'ennemi d'atteindre ses objectifs, de mettre un terme à son agression et de maintenir le "Hamas" d'une manière spécifique, car l'ennemi a annoncé que son but était d'éradiquer le mouvement.

Ce que nous voyons aujourd'hui est une soumission sioniste et américaine à des négociations avec le Hamas et un échec à libérer les prisonniers sionistes sans accord, ainsi qu'une capitulation aux exigences de la résistance concernant le retrait, indépendamment des intentions de l'ennemi et de son respect des accords ou de ses intentions de déloyauté, comme cela a été le cas lors de la première trêve.

C'est ce qui s'est passé avec le Liban, où l'ennemi a lancé une guerre contre le pays pour éliminer les capacités du Hezbollah, ramener ses colons dans le nord de la Palestine occupée et tenter d'occuper le sud pour établir des zones tampons. Cela a été contrecarré par la Résistance au Liban, qui n'a pas permis à «Israël» de ramener ses colons ni d'occuper un seul pouce de terre. Les violations actuelles ne constituent pas une victoire, car elles sont qualifiées de violations, et non de victoires sur le champ de bataille. De plus, elles sont temporaires et prendront fin à l'expiration des accords, après quoi la Résistance choisira comment y faire face.

Du côté palestinien, l'objectif de l'opération Déluge d’al-Aqsa était de redonner de l'élan à une cause qui était sur le point d'être liquidée, à travers une volonté de normalisation arabe collective sous l'égide d'une initiative «abrahamique», tout en assiégeant toutes les formes de résistance et en légitimant cette liquidation.

Aujourd'hui, l'ennemi a été exposé à la poursuite en justice de ses chefs de guerre criminels, selon le jugement d'une cour internationale, tout comme son parrain américain hypocrite, qui lui a fourni un couvert et a été complice de ses actes.

Plus important encore, l'ennemi et ses parrains n'ont pas atteint leurs objectifs d'éradication de la Résistance, qui continue sur tous les fronts. Gaza excelle quotidiennement dans l’élimination de soldats ennemis sous les décombres de ses bâtiments détruits, le Yémen cible avec succès le cœur de l’entité sioniste et les porte-avions américains, et le Hezbollah encaisse les lourdes pertes tout en restant prêt à agir, sans changer son discours de résistance ni renoncer à ses équations.

De plus, la faiblesse stratégique de l'ennemi s'est révélée par son incapacité à protéger les zones éloignées des frontières et à mener de longues batailles, ainsi que par l'échec retentissant de ses forces terrestres à Gaza et au Liban.

2- Rôle stratégique des fronts de soutien :

Bien que la bataille ait été menée par la Résistance palestinienne, et qu'elle ait donc constitué le front principal du combat, le front de la Résistance, avec sa responsabilité morale et doctrinale, n'aurait pas pu rester neutre dans cette bataille existentielle. Les fronts de Résistance sont intervenus non seulement pour des raisons éthiques et doctrinales, mais avec une conscience stratégique que la bataille était existentielle pour l'ensemble des fronts de Résistance, ainsi que pour l'option de résistance elle-même. Si l'ennemi réussissait à éliminer la résistance palestinienne, tous les fronts seraient concernés.

Ces fronts ont joué un rôle historique et stratégique majeur dans un conflit qui n'était pas seulement contre l'ennemi israélien, mais contre l'Occident tout entier, dirigé par les États-Unis, visant à imposer une équation de capitulation et à établir «Israël» comme une grande puissance. Cela a été révélé par Netanyahu lorsqu'il a hâtivement annoncé une fausse victoire en se basant sur des cartes, pensant qu'en assassinant les dirigeants et les symboles de la Résistance, il avait conquis la région, et que les mouvements de résistance lèveraient le drapeau blanc.

L'importance des fronts de soutien réside dans leur capacité à disperser les forces ennemies sur plusieurs fronts, à ne pas laisser Gaza être la proie de l'ensemble de ses forces terrestres et aériennes, à perturber ses défenses aériennes, à menacer son arrière-pays stratégique et son front intérieur, et à créer des crises sociétales en déplaçant ses colons, ainsi que des crises politiques entre ses factions sur fond de crises résultant de l'absence d'une vision unifiée des objectifs de la guerre, de la crise du recensement et de ses répercussions sur les «Haredim», tout en perturbant l'unité intérieure et en aggravant les pertes économiques.

L'importance du soutien s'est également manifestée par les révélations du leadership américain dans la bataille, plutôt que par une médiation fictive qu'il prétend, et par sa participation à l'approvisionnement de l'ennemi en bombes et en munitions d'extermination, allant même jusqu'à mener la guerre elle-même, comme c'est le cas avec le Yémen. Les fronts de soutien constituent la plus grande carte de puissance entre les mains des négociateurs palestiniens.

Il est important de noter que les États-Unis n'ont exercé une pression véritable sur l'ennemi que dans des moments de quasi-effondrement de ce dernier ou lorsque leur implication ébranle leur prestige. C'est ce qui s'est passé au Liban et se produit actuellement avec Gaza, après que l'ennemi a perdu tout espoir de remporter une victoire écrasante, face à la montée des pertes dans ses rangs et à l'incapacité de l'ennemi à poursuivre la guerre par lui-même, ce qui nécessite l'implication des États-Unis. Cela représente une ligne rouge américaine à ce stade et à cette étape du conflit international.

L'ennemi peut concevoir des tromperies, comme cela a été le cas lors de la première trêve, mais il sait que la Résistance n'a pas déposé les armes. Il peut également planifier davantage de manipulations et de manœuvres au Liban, mais il sait que le Hezbollah n'a pas abandonné son armement et est prêt à agir. Les États-Unis peuvent avoir des intentions malveillantes pour promouvoir une normalisation collective et liquider politiquement la cause après un échec militaire, mais ils savent que la Résistance, sur tous ses fronts, ne renoncera pas à ses principes.

Cette fois-ci, la situation est différente des guerres précédentes ; toutes les masques sont été tombées, et cela a permis de faire le tri, divulguant les hypocrites, les traîtres et les complices du colonialisme. Nous sommes face à une trêve, un repos des combattants, dont la boussole n'a pas changé : elle pointe vers la libération de l'ensemble des terres occupées.

 

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