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«Génocide à crédit»: Deux grandes banques françaises investissent dans l’armement «israélien»

«Génocide à crédit»: Deux grandes banques françaises investissent dans l’armement «israélien»
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Par AlAhed avec Off-Investigation

Quand certains meurent sous les bombes, d’autres s’enrichissent en les vendant. Alors que l’armée d’occupation «israélienne» poursuit sans discontinuer son offensive sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, deux grands groupes bancaires, Amundi (société de gestion détenue à 68,9% par le Crédit Agricole) et BNP Paribas, ont investi pour leurs clients plusieurs millions d’euros dans «Elbit Systems», entreprise «israélienne» produisant des armes et munitions utilisées dans plusieurs attaques ayant causé la mort de civils à Gaza, rapporte mardi 14 janvier le journal en ligne français spécialisé dans l'enquête journalistique, Off Investigation.

Selon le journal, BNP Paribas détenait pour 678 000 dollars (651 000 euros) d’actions au sein d’«Elbit Systems». De son côté, Amundi était actionnaire d’«Elbit Systems» à hauteur de 2.96 millions de dollars (2.84 millions d’euros).

Ces investissements au sein d’«Elbit Systems» sont récents, révèle Off Investigation : «Les premiers achats d’actions Elbit Systems par la BNP ont été réalisés plusieurs mois après le déclenchement de la guerre à Gaza, plus précisément entre le 31 mars et le 30 juin 2024. Amundi, de son côté, était déjà actionnaire d’Elbit Systems avant le 7 octobre 2023. Mais la société de gestion, détenue en majorité par le Crédit Agricole, a drastiquement accru ses investissements depuis le déclenchement de la guerre à Gaza».

«Au 30 septembre 2023, Amundi détenait 2 559 actions chez Elbit, pour une valeur de 542 000 dollars (520 000 euros). Trois mois plus tard, alors que la guerre faisait rage dans l’enclave palestinienne, Amundi déclarait 8 418 actions, pour un total de 1,72 million de dollars (1,65 million d’euros). Depuis, l’entreprise poursuit sa politique d’investissement dans l’armement israélien. Fin septembre 2024, Amundi détenait 14 099 actions Elbit, pour un montant total de 2,96 millions de dollars (2,84 millions d’euros)» précise-t-il.

Des investissements en violation du droit international

Ces investissements constituent une violation du droit international, selon Ghislain Poissonnier, magistrat et vice-président de l’association Juristes pour le respect du droit international : «Investir dans Elbit Systems est illégal pour deux raisons. Premièrement, car la Cour international de justice (CIJ), dans son ordonnance du 26 janvier 2024, a statué qu’il existe un risque plausible de génocide à Gaza. À partir de là, il y a une obligation de prévention du génocide, qui impose aux États, mais aussi aux entreprises, y compris françaises, d’agir de manière à ce que leurs activités ne puissent pas participer d’une manière ou d’une autre à la commission de ce crime. Deuxièmement, Elbit Systems fournit une part importante de l’ossature qui permet à l’armée israélienne d’occuper Gaza, la Cisjordanie, et Jérusalem-Est. Or, dans un avis rendu le 19 juillet 2024, la CIJ a dit que cette occupation est illégale. Par conséquent, toute activité économique, financière ou autre au profit d’un acteur de cette occupation est illégale aussi.»

«Elbit Systems»: champion des crimes de guerre

De toute évidence, l’entreprise «Elbit Systems» est impliquée dans les violations du droit international commises à Gaza par l’armée israélienne».  Les armes produites par «Elbit» avaient déjà largement été utilisées par «Israël» dans le cadre de sa guerre destructrice à Gaza. L’implication de l’entreprise a été formellement identifiée dans des bombardements meurtriers. C’est par exemple le cas du raid aérien ayant causé la mort de sept humanitaires de l’ONG américaine World Central Kitchen, le 1er avril 2024. D’après le média «israélien» «Haaretz», les véhicules de l’ONG, clairement identifiés comme tels, ont été ciblés par un drone Hermes 450, produit par «Elbit Systems». Moins de trois semaines plus tard, le 19 avril, neuf personnes, dont six enfants, sont tuées dans un bombardement «israélien». Selon Amnesty International, qui précise n’avoir trouvé «aucune preuve de la présence de cibles militaires dans ou autour des lieux ciblés», la bombe utilisée est une MPR 500, un modèle produit par l’entreprise IMI, propriété d’«Elbit Systems».

 

 

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