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«Nous réagirons à n’importe quelle action»: le président iranien met en garde Trump contre le risque de «guerre»

«Nous réagirons à n’importe quelle action»: le président iranien met en garde Trump contre le risque de «guerre»
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Par AlAhed avec AFP

Le président iranien Massoud Pezeshkian a mis en garde Donald Trump sur le risque d'une «guerre» contre la République islamique, réaffirmant que l'Iran ne «cherchait pas» à se doter de l'arme nucléaire, dans un entretien mardi 15 janvier à une télévision américaine.

«J'espère que le (président élu Donald) Trump conduira à la paix régionale et mondiale et ne contribuera pas, au contraire, à un bain de sang ou une guerre», a déclaré le nouveau président de l'Iran, dans une interview réalisée dans son pays par la chaîne NBC News, à moins d'une semaine de l'investiture du 47e président américain.

Washington et Téhéran n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans et Donald Trump a plusieurs fois suggéré, lors de sa campagne, qu'«Israël» pourrait frapper des installations nucléaires iraniennes.

«Nous réagirons à n'importe quelle action. Nous ne craignons pas la guerre, mais nous ne la cherchons pas», a répondu le président Pezeshkian, par le biais d'un traducteur, interrogé sur la perspective de frappes militaires «israéliennes», avec l'accord des États-Unis, contre des sites nucléaires de son pays.

«Le problème n'est pas le dialogue»

Dans le même temps, son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a fait état mardi d'une volonté «sérieuse» de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni de reprendre les négociations sur ce programme nucléaire, à l'issue de pourparlers à Genève.

Les tensions autour du nucléaire civil iranien n'ont fait que se raviver depuis que le président Trump en 2018 s'était retiré d'un accord international de 2015.

Ce texte, signé par les États-Unis sous la présidence de Barack Obama, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, offrait à l'Iran un allègement des sanctions en échange d'une limitation de ses ambitions nucléaires.

Depuis le retrait de Washington, l'Iran est revenu sur ses engagements en matière d'enrichissement et de contrôle de son programme nucléaire.

«Tout ce que nous avons fait jusqu'ici a été pacifique. Nous ne cherchons pas à créer une arme nucléaire. Mais ils nous accusent de chercher à fabriquer une bombe» atomique, s'est défendu le président iranien.

Interrogé par NBC News sur la possibilité de «négociations directes et ouvertes avec le président Trump», le dirigeant iranien s'est montré sceptique.

«Le problème n'est pas le dialogue. Le problème réside dans les engagements qui découlent de discussions et de ce dialogue», a-t-il répondu en déplorant que «l'autre partie n'ait pas tenu ses promesses, ni respecté ses obligations».

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