Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion du quarantième du sayyed Hassan Nasrallah
Au nom de Dieu
Nous commémorons aujourd’hui le quarantième de la mort du sayyed des martyrs, le secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah et à cette occasion, nous nous rappelons des propos les promesses de Dieu Tout-Puissant, selon lesquelles grâce à Dieu, la victoire est toujours du côté des croyants et pour les husseynistes, il y a deux choix : la victoire ou le martyre.
Notre sayyed Hassan, que Dieu le couvre de Sa bénédiction est un modèle du chef courageux qui s’en va au service de Dieu après avoir tant fait pour le combat et pour les gens. Il est un leader exemplaire, un éducateur qui inspire des générations, un homme courageux et entreprenant, il a fait ses preuves dans l’école de la wilayat et il a brandi la bannière de la libération de la Palestine. Ses mots sont pleins de lumière et indiquent le chemin et ses positions dessinent le modèle d’une vie digne. Il s’est installé dans les cœurs comme le symbole de la résistance et notre chef l’imam Khamenei a dit de lui : Il n’a pas son semblable. C’est une description extraordinaire. Notre sayyed a construit un parti résistant basé sur les fondements de l’islam véritable. Son parcours est celui de la wilaya comme une partie de la foi et de la vie sur les bases justes, ce parti regroupe les différentes parties de la société. C’est le parti des grands, des petits, des femmes, des vieux, des hommes libres, des résistants nobles, des travailleurs, des intellectuels, toute personne peut faire partie intégrante de ce parti construit par le chef exceptionnel. C’est un parti qui résiste et qui œuvre à construire la patrie. Il résiste face à l’ennemi «israélien» et en même temps, il travaille à construire la patrie en tenant compte de la réalité politique interne dans toutes les institutions liées à cette réalité. Ce parti a une structure organisée et ses prolongations dans tous les domaines, culturels, politiques, jihadistes, sociaux, éducatifs, sanitaires, vraiment dans tous les domaines. Ce parti que notre cher sayyed a fondé fonctionne. Dans ce parti, la résistance est un élément fondamental solide et fort en matière d’effectifs, de puissance, de spécialisation, de foi, de courage, de défi aux pires ennemis, pendant la vie du sayyed et même après sa mort. Il restera donc vivant après son martyre. Il restera avec nous et nous resterons avec lui et la résistance continuera à grandir, à s’amplifier et à se développer.
Notre sayyed martyr a obtenu la plus importante des médailles et des distinctions, celle du chef de la résistance dans la région et celle de celui qui est aimé et chéri par les moudjahidines et les résistants, grands et petits et par tous les hommes libres dans le monde. Il a aussi obtenu la médaille de l’amour d’Al Hussein, celle qui pousse à suivre son chemin et son mode de vie. Il a aussi obtenu la médaille du fils de la Wilaya dévoué jusqu’au bout du chemin, il a encore la médaille du père du martyr Hadi, celle du martyr de la oumma. Ce sont là les médailles les plus élevées mais la plus importante c’est encore celle de celui qui a inauguré l’ère des victoires et qui a ouvert le chemin d’al-Qods (Jérusalem).
Notre chef, je sais que vous aimez que nous évoquions ceux que vous aimez et qui étaient avec vous, ceux qui sont devenus des martyrs avec vous sur ce chemin, à leur tête sayyed Abbas Moussaoui, notre ancien secrétaire général, le sayyed Hachem Safieddine, ce grand chef qui était aussi votre compagnon de route et votre bras droit, hajj Imad Moghnié, le chef des deux victoires, sayyed Moustafa Badreddine, sayyed Fouad Chokr, hajj Ibrahim Aqil, hajj Ali Karaki, hajj Hassan Laqqis, cheikh Ragheb, cheikh Nabil et tous les chefs et moujahidins martyrs. Ceux-là sont tous vos frères, vos fils et vos aimés. En vous rendant hommage, nous les saluons. Nous prions Dieu pour eux tous et pour vous en premier.
Je vais évoquer trois sujets :
D’abord, comment qualifier la réalité que nous vivons actuellement ? Nous sommes face à une guerre «israélienne» agressive contre le Liban, menée depuis près d’un mois et dix jours, après la guerre de soutien suite au déluge d’Al-Aqsa qui a initié depuis un an un parcours différent de celui que vivaient la région et l’entité ennemie. Dans la guerre de soutien, tous ceux qui aiment la Palestine et qui croient en sa libération ont sciemment voulu être côte à côte auprès de la Palestine et de Gaza. Celle-ci a donné à Gaza plus de 43000 martyrs et plus de 100 000 blessés, en plus de toutes les destructions et de tous les actes barbares commis par l’ennemi contre elle. Mais malgré tout, Gaza tient bon, elle est debout, stable, solide et si Dieu le veut, elle vaincra inchallah. Je salue dans ce contexte tous les fronts de la résistance, du Yémen, à l’Irak, et au Liban. Et, à la tête de tous ceux-là, je ne peux que saluer le grand appui de la République islamique et celui des Gardiens de la Révolution qui ont été extrêmement généreux dans leur soutien à cette cause. L’Histoire d’ailleurs le retiendra.
Aujourd’hui, nous sommes donc arrivés à une guerre «israélienne» agressive contre le Liban, menée depuis un mois et dix jours. A ce stade, il n’est plus important de dire comment cette guerre a commencé et sous quels prétextes. Nous sommes face à une agression «israélienne». Que dit Netanyahu à ce sujet ? «Je ne peux pas fixer une date pour la fin de cette guerre, mais je lui fixe des objectifs clairs pour atteindre la victoire». Quels sont les objectifs de Netanyahu ? Dans cette même déclaration, après s’être entretenu avec Hochshtein et en s’adressant aux gens, il a dit : «Nous sommes en train de changer le visage du Moyen Orient». Donc, Netanyahu est face à un grand projet, qui dépasse Gaza, la Palestine et le Liban pour s’étendre au Moyen Orient. Quels sont les pas qu’il compte accomplir pour réaliser ce projet à travers la guerre contre le Liban ? Il y en a trois :
D’abord, il veut mettre fin au Hezbollah.
Deuxièmement, il veut occuper le Liban, même de loin, par l’air, et par les menaces, en créant au Liban une situation comme celle de la Cisjordanie.
Troisièmement, il veut travailler sur la carte du Moyen Orient.
Ce sont les trois pas que veut accomplir Netanyahu et il a commencé par la guerre contre le Liban pour achever le premier. Depuis la guerre de juillet 2006, et après la Promesse sincère, nous nous préparons de toutes les façons, au niveau de l’entraînement, de l’armement, des effectifs, de l’augmentation de nos moyens dans tous les domaines, car nous pensions que nous allions forcément arriver au stade où nous sommes aujourd’hui. Nous nous préparions, donc et nous sommes dans une situation défensive pour faire à cette agression et aux objectifs expansionnistes que veut l’ennemi. Celui-ci croyait pouvoir achever la première étape (la fin du Hezbollah) par le biais de l’attaque des bipeurs et des talkies walkies ainsi qu’à travers l’assassinat des commandements, à leur tête le secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah. Cela devait lui faciliter l’invasion du Liban. C’est d’ailleurs pourquoi il a mobilisé 5 unités formées de 65000 soldats et officiers à la frontière. L’idée était que ces troupes envahiraient le Liban après que la résistance ait perdu son commandement et elle se serait ainsi retrouvée dans une situation de confusion, notamment sur le plan sécuritaire. L’ennemi ne s’est pas rendu compte qu’il affronte au Liban une résistance qui possède trois éléments essentiels de force. Il devrait pourtant garder cela en tête :
D’abord, les résistants et le Hezbollah portent une idéologique islamique solide et bien intégrée qui les pousse toujours à être du côté du droit, de la libération, de la solidité, de l’indépendance, de la dignité et de l’honneur et cela ne peut pas être ébranlé. C’est l’idéologie qui est en eux.
Deuxièmement, les résistants de ce parti ne craignent rien. Ils ne veulent rien de ce monde. Ils savent que leur réussite dans ce monde, avant l’autre, est de résister face à l’occupant. Tous nos résistants sont prêts à mourir en martyre. Une erreur est souvent faite à ce sujet. Beaucoup croient que nos résistants veulent aller vers la mort. C’est faux. Ils ne craignent pas la mort, mais cela ne veut pas dire qu’ils la veulent. Parmi ceux qui se battent à la frontière, y en a –t-il qui découvrent leur poitrine pour que les «Israéliens» les tuent et qu’ils puissent aller vers Dieu ? Pas du tout. Ils se battent, ils tuent et combattent, ils résistent et ils sont soucieux de limiter les pertes. Ils veulent rester en vie. Comment dans ce cas voudraient-ils être des combattants- suicide ? Ils n’ont pas peur, ils souhaitent que leur mort arrive alors qu’ils sont sur le champ de bataille, c’est cela le combattant-suicide.
Troisièmement, nous avons préparé des moyens, des armes, un entraînement, des capacités à un tel niveau que nous pouvons faire face à l’ennemi en comptant sur nos trois éléments de force.
En face, quels sont les éléments de force dont dispose l’ennemi ? Il en a aussi trois :
Le génocide, le fait de tuer les civils, l’injustice, l’occupation, le comportement barbare et c’est ce que nous voyons à Gaza et au Liban.
Une capacité aérienne extraordinaire. Il contrôle l’espace aérien et le réseau de télécommunication. C’est ce qui lui donne une force importante particulière. Cette capacité est aussi liée à un appui illimité dans le temps et dans les moyens de la part des Etats-Unis, ce Grand Satan qui donne aux «Israéliens» tout ce qu’ils veulent, pour des dizaines de milliards de dollars d’armes et de moyens. Sans parler de la présence des navires de guerre, des avions, de l’expertise et de tout ce qui sert les intérêts d’«Israël».
Le troisième élément de force, c’est la mobilisation des 5 unités spéciales à la frontière selon le principe qui veut qu’avec un nombre si grand d’effectifs, l’armée ne peut qu’obtenir de grands résultats.
Nous avons remarqué que l’élément de force dont il profite ce sont les avions, alors que l’armée et les tueries sont des éléments totalement négatifs, car le génocide et la barbarie ont des répercussions sur l’avenir de l’entité «israélienne». Quant à l’armée, nous la voyons postée à la frontière sans avoir la capacité de s’en approcher. Ils avaient au début une première idée de vouloir faire des manœuvres pour voir combien ils peuvent avancer. Mais ils mentent. Quand on a 65000 soldats et on affirme vouloir arriver jusqu’au Litani et qu’après on dit que le niveau de la confrontation est très élevé et par conséquent, on se met à craindre les combats à distance zéro, très rapprochés... C’est pourquoi d’ailleurs jusqu’à maintenant sur ce front en première ligne, l’ennemi déclare qu’il n’a plus de cibles supplémentaires. En fait, il a dû faire face à une résistance solide. Cela en premier.
Deuxièmement, quand va donc s’arrêter cette guerre agressive ? Je vais vous dire en toute franchise : nous sommes convaincus qu’un seul élément peut arrêter cette guerre et cette agression, c’est le terrain dans ses deux parties : la frontière et la confrontation entre les résistants et l’armée «israélienne» à la frontière, ainsi que le front interne, c’est-à-dire le lancement de missiles et de drones sur le front interne au point qu’il paye un prix élevé véritable et comme cela l’ennemi saura que cette guerre n’est pas de nature à être remportée par lui.
Je vous rassure. Concernant la frontière, nous avons des dizaines de milliers de moudjahidines résistants entraînés qui sont prêts à la confrontation et à la détermination. Certes, ces dizaines de milliers ne sont pas actuellement à la frontière, mais il y a beaucoup de forces de rechange et aujourd’hui ceux qui sont à la frontière en supportent la responsabilité. Les moyens sont assurés, que ce soit dans les dépôts ou dans les lieux où ils sont en poste, de diverses façons. Ne soyez pas inquiets pour les moyens, grâce à Dieu, ils existent et peuvent suffire pour une longue période, inchallah.
Concernant le front interne, «Israël» va bientôt crier, à cause des missiles et des drones. Par conséquent, il n’y a pas de lieu sur l’ensemble du territoire de l’entité qui ne puisse être atteint par nos drones et nos missiles.
En tout état de cause, les jours passés ont donné une idée de ce qui peut se passer et les jours à venir sont devant nous. Ce qui va se passer sera donc plus grand que ce qui a déjà eu lieu et cela de plus en plus. Nous ne nous attendons pas à l’arrêt de l’agression sur la base des mouvements politiques et nous ne supplierons pas pour que l’agression s’arrête. Nous ferons en sorte que ce soit l’ennemi lui-même qui réclame l’arrêt de l’agression. En d’autres termes, c’est lui qui dira à un moment donné : «C’est fini, je n’en peux plus». Car tous les autres facteurs, en plus de l’élan de Netanyahu avec sa conviction qu’il pourra réaliser quelque chose ne serviront à rien. Actuellement, nous ne misons même pas sur les élections américaines, que Harris ou Trump en soient le vainqueur. Pour nous, cela n’a aucune valeur et nous ne misons pas sur les contacts politiques en général, tout comme nous ne pensons pas que Netanyahu peut se suffire de quelques réalisations. Non, nous misons sur le terrain. Nous le laisserons prendre conscience que sur le terrain il est perdant non gagnant. Et cette perte l’empêchera d’atteindre ses objectifs. En tant que Hezbollah et en tant que résistance, notre choix se limite à empêcher l’occupant d’atteindre ses objectifs. Que peut-il réaliser ? Jusqu’à présent, sur les premières lignes de front, il n’a pas pu faire ce qu’il veut. Il n’a pas pu atteindre ses objectifs en agressant les gens, en les poussant à l’exode pour faire pression sur nous. Ce procédé n’a pas réussi, car ces gens adorent la résistance et la vénèrent. Leurs enfants sont des résistants, leurs âmes et leurs maisons aussi, ainsi que leur avenir. L’ennemi a essayé de susciter une discorde entre les déplacés et les accueillants. Mais là aussi, il a échoué. Car les milieux d’accueil sont aussi conscients que le danger ne menace pas seulement la résistance, il est sur tout le Liban. C’est pourquoi l’accueil des déplacés fait partie intégrante à ses yeux de la résistance et les déplacés sont un élément indissociable de la résistance. C’est ainsi que ceux qui accueillent les déplacés, qu’il s’agisse d’associations, d’institutions, de communautés, de localités différentes, de personnalités ou de groupes, tous contribuent à la résistance, car cela fait partie de la protection des arrières de la résistance dans la confrontation directe avec l’ennemi «israélien».
Vous nous dites que la résistance est forte. Cela signifie-t-il qu’elle ne peut pas être atteinte, ni frappée, ni subir des, dommages ni que les gens soient atteints ? Non, ce n’est pas cela. Quand on dit que la résistance est forte cela ne signifie pas qu’elle possède des armes plus que n’en possèdent les «Israéliens». Il n’y a pas d’exemple dans l’Histoire et dans le monde d’une résistance qui a autant de moyens que l’Etat ennemi, ou que l’entité autoritaire et colonialiste. Pas du tout. Toujours la résistance a des moyens qui ne peuvent pas être comparés à ceux des Etats agresseurs ou colonialistes. Mais la force de la résistance est dans sa continuité, dans le fait qu’elle tient bon malgré l’écart dans les moyens militaires, la force de la résistance est dans sa volonté, sa détermination à mener la confrontation et dans ce domaine, nous sommes plus forts.
Après avoir exposé tout cela, quel est le résultat ? C’est le troisième et dernier point. Quel est donc le résultat ? Dans notre dictionnaire il n’y a que la tête haute, la victoire de la résistance avec ces résistants héroïques et nobles qui ont plié devant Dieu et devant lui seul dans ce monde, ces héros suicidaires qui ont donné leurs crânes et leurs âmes à Dieu. Ceux-là ne peuvent que remporter la victoire et ils resteront sur le terrain.
Concernant le prix élevé versé par les martyrs et par les gens, la solidité et l’endurance de la résistance et des gens, tout cela est un prix à payer pour la victoire. Soyez sûrs qu’en dépit de sa lourdeur et de son ampleur, il reste moindre que le prix à payer pour la reddition et le fait de s’incliner. La reddition et l’acceptation de l’humiliation cela n’existe pas chez nous. Dans notre dictionnaire, il n’y a que la poursuite de la résistance. C’est le cas de nos petits et de nos grands. Regardez ce que disent les enfants et les jeunes lorsqu’ils sont interrogés dans des interviews. Ecoutez la logique avec laquelle ils s’expriment. Croyez-moi ceux-là font peur aux «Israéliens». Est-il possible qu’un enfant de Six ou sept ans, une fillette de cinq ou dix ans parlent de la résistance avec une telle conviction ? Ils le font et assurent qu’ils sont prêts à supporter les difficultés et ils sont convaincus qu’en définitive, ils vaincront «Israël». Cela signifie qu’il y a en eux une force qui ne peut mener qu’à la victoire. Dans notre dictionnaire, il n’y a que la patience et l’endurance, la capacité à supporter et le fait de rester sur le terrain jusqu’à la victoire. Nous ne pouvons pas être vaincus. Le droit est avec nous, la terre est à nous et Dieu est avec nous. C’est la promesse divine. Certains nous demandent : Comment fonctionnez-vous ? Vous êtes liés directement à Dieu ? Oui, c’est le cas. Nous sommes liés à Dieu. En face, Netanyahu peut-il gagner ? Non. Pourquoi ? Parce que lorsqu’il promet la victoire absolue, il faut se demander qui est-il pour promettre une telle victoire ? Sur qui compte-t-il ? Sur ses crimes ? Sur le génocide ? Cela ne fait pas une victoire absolue. Il compte sur les prérogatives qu’il a prises de la Knesset et par conséquent malgré l’avis de la moitié du peuple «israélien» qui réclame sa démission et qui lui demande de quitter ses fonctions ? Malgré cela, il l’entraîne là où il veut. Qui es-tu donc pour leur promettre une victoire absolue ? En as-tu les moyens ? En tout cas, nous avançons dans la voie tracée par Dieu et nous sommes sûrs de remporter la victoire. Lui, par contre, avance sur la voie tracée par le Diable. Il affirme vouloir gagner mais nous sommes convaincus qu’il va perdre.
Lorsque l’ennemi décidera d’arrêter l’agression, il y a une voie pour les négociations que nous avons clairement définie : les négociations indirectes à travers l’Etat libanais et le président Berry qui porte la bannière de la résistance politique qui mènera à renforcer la place du Liban et à arrêter l’agression. La base de toute négociation reposera sur deux éléments :
D’abord, l’arrêt de l’agression.
Ensuite, le plafond de la négociation c’est la protection de la souveraineté libanaise de façon totale et sans le moindre flou. Je voudrais dans ce contexte, évoquer un peu ce qui s’est passé à Batroun. Le fait que les «Israéliens» s’introduisent au Liban de cette manière soulève de nombreuses interrogations. Aujourd’hui, je ne lance pas d’accusations, mais je demande à l’armée libanaise, concernée par la protection des frontières maritimes de publier un communiqué et une position qui expliquent pourquoi cette violation a eu lieu. Même si l’armée va dire qu’elle ne pouvait pas l’empêcher et qu’elle était impuissante à le faire, elle doit le dire ouvertement. Elle doit aussi demander à la FINUL, et en particulier aux Allemands qui en font partie, de préciser ce qu’ils ont vu et ce qu’ils ont fait cette nuit-là. Il faut que les gens en soient informés. Je ne vais pas en parler plus longuement. Je demande à l’armée libanaise d’annoncer sa position et la nature de ce qui s’est passé et aussi quel était le rôle de la FINUL.
Je voudrais vous dire encore que le Liban est en position de force, il est fort grâce à sa résistance, à son peuple, à son armée. Il est fort mais il souffre. Mais sachez que nous les faisons souffrit comme ils le font avec nous. Certains vont dire : Il y a quand même une grande différence. Nous souffrons plus. C’est vrai. Car la résistance est en train de forger l’avenir. Il s’agit certes d’une confrontation dangereuse, mais regardez aussi leurs pertes. Regardez leur armée à la frontière. Au cours de cette courte période, 40 jours, plus de 1000 soldats et officiers ont été atteints, morts ou blessés. Et ils ne donnent pas les vrais chiffres. Plus de 40 blindés Merkava ont été endommagés. Ils avancent dans certaines localités puis se retirent. Les colons eux-mêmes disent qu’entre 60 et 70 000 ont quitté les colonies. Nous ne connaissons pas les chiffres exacts. Mais lorsqu’un missile tombe, ils disent, un seul missile a poussé 120 000 personnes à se rendre dans les abris. Ils disent aussi ce drone a poussé 800 000 personnes à se rendre dans les abris, dans tout le Nord. Ce missile qui a atteint «Tel Aviv» a poussé 2 millions de personnes à se rendre dans les abris. ...Qu’est-ce que tout cela ? Ce sont des défaites, et par conséquent, ce sont des souffrances, en plus du fait que leur quotidien est bouleversé. Ils ont aussi un problème économique, ils ne parviennent pas non plus à enregistrer la moindre réalisation qu’ils avaient évoquées. Leur image dans le monde est en train de se dégrader. Quand est-ce que nous pensions voir un jour aux Etats-Unis et dans le monde, des manifestations en faveur de la cause palestinienne et du droit du Liban ?
En tout cas, les «Israéliens» souffrent, mais la différence c’est qu’ils ne demandent pas à Dieu ce que nous attendons nous. Inchallah la victoire sera la nôtre. S’ils misent sur le fait que la prolongation de la guerre et le fait de la transformer en guerre d’usure, cela pourrait nous pousser à la reddition, ils se trompent. Agissez aussi lentement que vous pouvez, faites une longue guerre d’usure, nous sommes prêts. Aussi longtemps que cela durera, nous tiendrons bon, nous resterons debout, prêts, nous vous confronterons et vous ne gagnerez pas aussi longtemps que cela durera. Une oumma qui a mis au monde sayyed Hassan ne peut qu’être victorieuse, une oumma dirigée par sayyed Hassan ne peut qu’atteindre ses objectifs, la tête haute, une oumma qui a prêté allégeance à l’imam Hussein ne peut que vaincre ses ennemis. L’humiliation ne sera jamais pour nous. Nous avons déjà fait de nombreuses expériences à ce sujet et nous en sommes toujours sortis la tête haute et la victoire à portée de main. L’ère des victoires est arrivée et celle des défaites est terminée. Nous vaincrons, même si cela prendra du temps.