Gaza: Au moins 38 martyrs, des agents chargés de sécuriser des camions d’aide touchés
Par AlAhed avec agences
Au moins 38 Palestiniens sont tombés en martyre jeudi dans des raids «israéliens» à Gaza. Parmi les victimes figurent 13 Palestiniens accompagnant une livraison d'aide dans la partie sud de la bande côtière. D'autres ont été tués dans des attaques dans le centre et le nord de Gaza, y compris des femmes et des enfants.
Des groupes de Palestiniens chargés d'assurer la sécurité de camions touchés
Douze personnes chargées de sécuriser des camions d’aide à Gaza ont été tuées jeudi matin dans des frappes «israéliennes», a annoncé la Défense civile. Une trentaine de personnes pour la plupart des enfants avaient été également blessées.
Des gangs armés détournent régulièrement les camions d'aide humanitaire avant qu'ils n'arrivent dans l'enclave et le Hamas a affirmé qu'il avait mis en place une unité opérationnelle pour leur faire face.
Son porte-parole, Mahmoud Bassal, a affirmé que les poids lourds transportaient «de la farine» et étaient «en route pour des entrepôts de l’Unrwa», l’organisme de l’ONU pour les réfugiés de Palestine. Pour lui, ces attaques «visent à détruire tous les services destinés aux citoyens de la bande de Gaza».
De son côté, le Hamas a déclaré que les frappes militaires «israéliennes» avaient tué au moins 700 policiers chargés de sécuriser l'acheminement de l'aide depuis le début de la guerre. Il a accusé «Israël» de tenter de protéger les actes de pillage et de «créer l'anarchie et le chaos pour empêcher l'aide d'atteindre la population de Gaza».
Ailleurs dans l'enclave, sept personnes, dont des femmes et des enfants, sont tombées en martyre après le bombardement d'un immeuble résidentiel de la rue al Jalaa dans la ville de Gaza.
Des frappes sur le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ont elles causé la mort de 15 personnes.
Dans le camp de réfugiés de Djabalia, au nord de Gaza, des responsables de la santé ont déclaré qu'un médecin orthopédiste, Saeed Judeh, avait été abattu par les forces «israéliennes» alors qu'il se rendait à l'hôpital Al Aouda où il soignait habituellement des patients.
Selon le ministère de la Santé local, ce décès porte à 1.057 le nombre de professionnels de la santé tués depuis le début de la guerre.
Une journaliste et les membres de sa famille tués
Entre-temps, la journaliste palestinienne Iman Al-Shanti, animatrice de la radio locale Sawt Al-Aqsa, son mari et leurs trois enfants sont tombés en martyre suite à un bombardement «israélien» qui a visé la maison de sa famille dans la ville de Gaza.
Le Forum des médias palestiniens a annoncé mercredi que le nombre de journalistes palestiniens martyrs à Gaza était passé à 193, depuis qu’«Israël» a commencé sa guerre génocidaire le 7 octobre 2023.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, une grande partie de l'enclave palestinienne a été détruite et plus de 44.800 personnes ont été tuées.
Les discussions de cessez-le-feu menées depuis des mois par l'Égypte et le Qatar, soutenus par les États-Unis, n'ont pas permis de conclure un accord entre les deux parties.