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Un tiers des journalistes tués en 2024 l’ont été par «Israël», selon RSF

Un tiers des journalistes tués en 2024 l’ont été par «Israël», selon RSF
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Par AlAhed avec AFP

Une «hécatombe» selon Reporters sans frontières (RSF), «un massacre» selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ): les deux rapports annuels de ces ONG attribuent à l'armée «israélienne» une large partie du nombre de journalistes tués en 2024.

Pas moins de cinquante-quatre journalistes ont été tués en 2024 en exerçant leur métier, selon le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF), dont le décompte est arrêté au 1er décembre. L'ONG pointe du doigt la responsabilité d'Israël, tant pour le nombre des morts que pour celui des journalistes incarcérés.

C'est au Proche-Orient que le nombre de journalistes tués est le plus important : selon le rapport annuel de l'ONG de défense de la presse, «les forces armées israéliennes sont responsables de la mort» de dix-huit journalistes cette année, seize à Gaza et deux au Liban. Et sur les cinq dernières années, «la Palestine est le pays le plus dangereux pour les journalistes, enregistrant un bilan de morts plus élevé que tout autre pays», assure par ailleurs RSF.

L'organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre commis contre les journalistes par l'armée «israélienne».

Le journalisme est menacé de disparition dans l'enclave de Gaza, a déclaré à l'AFP Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF.

Elle pointe un blackout qui revêt de multiples dimensions: outre les exactions commises directement contre les journalistes, Gaza reste interdit d'accès depuis plus d'un an, avec en outre des zones entières qui ne sont plus du tout accessibles et dont on ne sait pas ce qui s'y passe.

Détention administrative

Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, basée à Bruxelles, dénonce de son côté le massacre qui est en train de se dérouler sous les yeux du monde entier en Palestine.

Beaucoup de journalistes y sont visés délibérément, a-t-il affirmé à l'AFP.

Selon RSF, les endroits où le plus de journalistes ont été tués en 2024 après Gaza sont le Pakistan (7), le Bangladesh et le Mexique (5 chacun).

Outre les journalistes tués, RSF recense aussi ceux qui sont emprisonnés. Ils étaient 550 dans le monde au 1er décembre (contre 513 l'an dernier).

Les trois premiers pays qui en emprisonnent le plus sont la Chine (124 dont 11 à Hong Kong), la Birmanie (61) et «Israël» (41), qui a systématisé la détention administrative, selon RSF.

En outre, 55 journalistes sont actuellement retenus en otage, dont deux ont été enlevés en 2024. Près de la moitié (25) sont aux mains de «Daech».

Enfin, 95 journalistes sont portés disparus, dont quatre nouveaux en 2024.

En 2023, le nombre de journalistes tués dans le monde se montait à 45 au 1er décembre selon RSF (et 55 selon le bilan définitif sur l'ensemble de l'année).

 

 

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