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Le cauchemar des «roquettes de Cisjordanie» recommence: les colons sont plus inquiets

Le cauchemar des «roquettes de Cisjordanie» recommence: les colons sont plus inquiets
folder_openPresse arabe access_timedepuis 2 mois
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À peine le cauchemar du lancement de roquettes depuis la Cisjordanie occupée sur les colonies et les villes à l'intérieur de la «Ligne verte» s'éloigne-t-il, qu'il refait surface, posant un double défi à l'occupation et à la résistance. La Cisjordanie a déjà connu, en particulier dans la ville de Jénine, plusieurs tentatives de lancement de roquettes sur les colonies voisines; des tentatives qui réapparaissent maintenant à Tulkarem.

Les sources «israéliennes» ont indiqué que les forces d'occupation ont découvert des «modèles de roquettes» à Tulkarem, tandis que les sources des services de sécurité palestiniens ont rapporté qu'il y a eu, il y a quelques jours, une tentative de la part d'éléments du Jihad islamique de lancer deux roquettes depuis une colline élevée de Tulkarem en direction des territoires occupés, mais qu'elle a échoué.

Cependant, les sources de la chaine 11 ont affirmé que «les roquettes ne sont pas simples, comme celles qui ont été tirées sur ‘Israël’ l'année dernière depuis Jénine, mais qu'elles nous rappellent celles qui ont été tirées de Gaza en direction des colonies environnantes».

La Cisjordanie représente un défi de sécurité majeur pour l'occupation, non seulement en raison de ses capacités militaires, mais aussi en raison de l'emplacement de ses villes et de ses camps réfugiés, qui sont adjacents aux colonies, sans oublier le contact direct et quotidien avec les Palestiniens, qui constitue un cauchemar pour les «Israéliens». En effet, le tir d'une roquette «primitive» d'une portée de 8 à 10 km exploserait au cœur de la ville de «Netanya», par exemple, ou dans la ville de «Afula» si elle était lancée depuis Jénine.

La mémoire des «Israéliens» reste vive lorsqu'il s'agit du tir de roquettes depuis la Cisjordanie. La première tentative a eu lieu en 1970, avec le lancement de deux roquettes Katyusha depuis le village de Battir près d’Al-Qods en direction de la ville, ce qui a causé des dommages. En 1971, des roquettes ont été tirées de Deir Ballout près de Ramallah en direction de «Petah Tikva», faisant quatre morts parmi les colons.

Les tentatives de production de roquettes se sont renouvelées au début de la Seconde Intifada, à Jénine, Tulkarem et Naplouse, ce qui a poussé l'occupation à lancer l'agression «Bouclier défensif» pour détruire des usines de fabrication de roquettes à Naplouse, qui devaient être transférées dans d'autres gouvernorats. La fabrication de roquettes par une cellule affiliée aux Brigades Ezzedine Al-Qassam en 2005 a également été déjouée à Yamoun, et le transfert de huit autres roquettes cette même année de Naplouse vers d'autres régions a également été empêché.

Selon les informations des médias «israéliens», les services de sécurité palestiniens estiment que les mouvements du Hamas et du Jihad islamique seront en mesure de lancer des roquettes depuis la Cisjordanie dans un délai d'un an, compte tenu du rythme actuel de contrebande d'armes.

Mercredi 24 juillet, les Palestiniens ont fait leurs adieux à trois martyrs à Tulkarem, Tubas et Qalqilya, qui se sont joints aux 8 autres martyrs tombés quelques heures auparavant.

Parallèlement à la crainte grandissante d'un scénario de tirs de roquettes, la terreur des engins explosifs improvisés (EEI) ne cesse de s'amplifier, tout comme les inquiétudes concernant les attaques par tirs dans les rues des colonies. Dans ce contexte, les Brigades Ezzedine al-Qassam ont revendiqué une triple embuscade, en faisant exploser des EEI contre une force israélienne près de la colonie de «Maaleh» près de Jénine, blessant deux soldats et un officier, avant de se retirer sans encombre, aggravant ainsi les inquiétudes «israéliennes» quant à l'évolution des capacités de la résistance dans la fabrication d'engins explosifs, qui pourraient être le signe avant-coureur de la prochaine phase.

De plus, un rapport du «contrôleur d'État», Matanyahu Englman, a révélé une augmentation de 330% des attaques par tirs sur les routes en Cisjordanie entre janvier 2022 et juin 2023, par rapport à la même période entre 2019 et 2021, selon le site web «Kan». Le rapport a indiqué que 14% à 57% des missions de sécurisation des routes rapides, définies par les unités régionales de l'armée d'occupation, n'ont pas été menées pendant cette période. De plus, un sondage auprès des colons de Cisjordanie a montré que 60% d'entre eux se sentent en insécurité sur les autoroutes, tandis que 42% ont été victimes d'incidents graves, souvent en raison de jets de pierres contre leurs véhicules.

Selon le rapport du «contrôleur d'État», il y a des lacunes dans l'enquête sur les incendies survenus ces dernières années par l'Autorité «israélienne» des pompiers et de sauvetage, où 89% des incendies n'ont pas fait l'objet d'une enquête.

Parallèlement, l'escalade «israélienne» sur le terrain en Cisjordanie se poursuit, fauchant quotidiennement davantage de vies. Mercredi, les Palestiniens ont pleuré trois martyrs à Tulkarem, Tubas et Qalandiya, qui se sont ajoutés aux 8 autres martyrs tombés quelques heures auparavant. Une vidéo de la ville de Tubas a montré comment des forces spéciales «israéliennes» ont exécuté l'un des éléments de la police des douanes qui se trouvait à proximité de son lieu de travail, simplement parce qu'ils ont été surpris par sa présence, tandis que la ville a connu des affrontements armés violents au cours desquels l'armée d'occupation a reconnu un blessé parmi les soldats.

La chaîne 14 a indiqué que «conformément à la décision du ministre de la Sécurité, Yoav Gallant, de cibler le nord de la Cisjordanie, l'armée a commencé à enlever les gants», notant que «la ville de Tulkarem est devenue un foyer de terrorisme ces derniers mois, et l'armée a commencé à agir de manière agressive contre les brigades du Hamas et du Jihad islamique là-bas».

Selon la chaîne, depuis le retour de l'armée d'occupation à ses opérations en Cisjordanie, 83 assassinats par air et 57 attaques aériennes par drones, hélicoptères et avions de combat ont été menés depuis le 7 octobre.

Un responsable militaire a déclaré : «Nous sommes dans une campagne pour éliminer les organisations armées en Cisjordanie, en particulier dans les camps... La situation où les combattants se déplaçaient librement dans les camps est terminée. Les opérations se poursuivront et s'intensifieront pour nuire à ces terroristes».

Article paru dans le quotidien libanais AlAkhbar, traduit par AlAhed

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