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De nouvelles colonies sous le feu: «Israël» confronté au dilemme de la dissuasion et de la riposte

De nouvelles colonies sous le feu: «Israël» confronté au dilemme de la dissuasion et de la riposte
folder_openPresse arabe access_timedepuis un mois
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Le front libanais est entré dans une nouvelle phase de la confrontation, à la lumière des changements politiques et militaires. Les traits les plus saillants en sont l'élargissement, par le Hezbollah, du champ de ses réponses face à la prise pour cible des civils, en intégrant de nouvelles colonies dans le cercle du feu, dans un parcours opérationnel ouvert. Cette phase a été entamée sous l'effet de la politique agressive menant à la chute de victimes civiles. Elle constitue l'aboutissement de l'échec de l'ennemi «israélien» à séparer le front libanais du celui de Gaza, et à réaliser ses exigences de désarmer le Liban et la résistance d'un élément de dissuasion et de défense, à savoir la présence matérielle et militaire des combattants au sud du Litani.

Simultanément, les développements à Gaza ont mené à une étape charnière où se sont intensifiés les efforts et les pressions pour parvenir à un accord ou consacrer l'échec des efforts, ce qui conduirait de fait au passage officiel à la troisième phase de l'agression contre la bande de Gaza, impliquant la poursuite de l'agression avec des tactiques et un rythme différents.

À la lumière de ces deux parcours (Liban et Gaza), les dirigeants de l'ennemi ont décidé de déplacer le centre de gravité politique et opérationnel vers la frontière libanaise, dans le but de séparer les fronts dans le cadre d'un plan visant à isoler la bande de Gaza dans la prochaine étape, sans la pression des autres fronts, en préparation d'un nouveau stade de pressions sur le terrain pour imposer de nouveaux faits visant à expulser le Hezbollah au-delà du fleuve Litani !

Face à cette escalade, le champ de bataille a connu deux développements majeurs, chacun constituant une variable fondamentale pour une nouvelle étape de la confrontation et des règles qui la régissent.

En effet, le Yémen a réussi à cibler «Tel- Aviv» par le drone Jaffa, marquant le début de la cinquième phase du soutien du Yémen à Gaza et de sa résistance, ainsi que la chute de la dernière ligne de défense de l'image du refuge sûr pour les colons, sans oublier les dimensions liées à la sécurité nationale «israélienne».

Parallèlement, le Hezbollah a annoncé une équation d'élargissement de la liste des colonies ciblées, en représailles aux attaques contre les civils. Ainsi, l'ennemi se retrouve confronté à une trajectoire opérationnelle ascendante face à la poursuite de ses agressions. Il s'agit d'un développement cumulatif ouvert à de multiples scénarios. Cette équation contribue à approfondir l'impasse de l'ennemi et à exacerber les pressions, car au lieu de résoudre la crise des colons qui réclament un retour en sécurité, le nombre de colonies ciblées ne fait qu'augmenter, ce qui signifie le déplacement de plus de colons.

Ce qui caractérise la riposte opérationnelle du Hezbollah, à travers l'élargissement des colonies visées, c'est qu'elle s'ouvre à différents niveaux. Le premier est lié à la nature de ces colonies, leur taille, leur emplacement dans le système de colonisation et leur profondeur géographique, ainsi que le rythme et l'intensité de la prise pour cible et les moyens utilisés pour cette fin.

Il est clair que ces niveaux seront liés à la nature des agressions de l'ennemi et aux développements que connaît le conflit en cours sur plusieurs fronts. Ces éléments seront présents dans leurs messages et leurs implications sur la table des décisions politiques et sécuritaires, que ce soit pour envisager l'avenir des développements ou les conséquences des options qui pourraient être adoptées.

Les fronts de soutien ont réussi à réduire les options offertes à l'ennemi et à accroître le niveau des risques

Les développements sur le terrain au front libanais révèlent une trajectoire ascendante à mesure que la durée de l'agression à Gaza et au Liban s'allonge. Ainsi, l'ennemi se trouve confronté à des faits solides imposés par la résistance, et à des règles d'engagement ouvertes à l'escalade des pressions, l'obligeant à prendre au sérieux les dernières déclarations du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui a affirmé que le front libanais ne se fermera pas tant que l'agression se poursuivra à Gaza «sous ses différentes formes», faisant allusion à ce que l'ennemi appelle la troisième phase à Gaza; une phase ouverte dans le temps qui laisse libre cours à l'ennemi pour mener des attaques dont il choisit le timing, les méthodes, les cibles et l'ampleur.

Cette même logique s'applique à ce qu'a annoncé sayyed Nasrallah, à savoir que l'avenir de la situation dans le Sud sera lié aux résultats de la bataille, constituant un déterminant décisif sur la table de la décision politique et sécuritaire à «Tel-Aviv», en anticipant les options du Hezbollah face aux tentatives «israéliennes» d'imposer de nouvelles réalités dans le Sud du Litani.

En résumé, les fronts du Liban et du Yémen sont la scène d’une escalade qui s’ouvre sur une nouvelle phase aux horizons multiples. Le drone Jaffa a lancé de nouvelles dynamiques qui contribueront manifestement à approfondir l'impasse de l'ennemi et à saper ce qui reste de zones présumées sûres, imposant ainsi à l'entité ennemie une nouvelle réalité plus périlleuse que jamais. L'escalade graduelle des ripostes du Hezbollah face à la prise pour cible de civils placera les dirigeants ennemis face à une équation claire : la poursuite des agressions visant ou entraînant des victimes civiles conduira à l'inclusion de davantage de colonies dans la liste des cibles.

Ainsi, l'ennemi se retrouve confronté à un dilemme sur les deux fronts. À chaque fois qu'il tente de trouver une alternative pour s'en sortir, les fronts de soutien ont réussi à réduire ses options et à augmenter les risques dans chacune d'elles, le plaçant ainsi face au dilemme de la dissuasion et de la riposte. S'il recule, il est vaincu. S'il riposte, les contre-mesures s'intensifient et le ramènent au même cycle.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par AlAhed

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