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Gaza: le Hamas se retire des négociations, cinq écoles bombardées en huit jours

Gaza: le Hamas se retire des négociations, cinq écoles bombardées en huit jours
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Par AlAhed avec AFP

Au lendemain de la décision du Hamas de quitter la table des négociations après une frappe meurtrière de l’armée «israélienne», un responsable du mouvement palestinien a affirmé que le chef militaire Mohammed Deif était en vie, qu’il allait «bien» et «supervisait directement les opérations».

Un autre responsable palestinien a expliqué la décision du mouvement de se retirer des négociations indirectes en vue d’un cessez-le-feu avec «Israël» menées via les pays médiateurs, Qatar, Égypte, États-Unis, en dénonçant les «massacres israéliens contre des civils non armés». Le Hamas «est toutefois prêt à reprendre les négociations, quand Israël «fera preuve de sérieux, pour conclure un accord de cessez-le-feu» associé à un échange de prisonniers palestiniens contre des captifs retenus à Gaza depuis le 7 octobre.

Le 14 juillet, l’armée «israélienne» a une nouvelle fois bombardé une école de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, qui abritait des déplacés dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, sous le prétexte que le bâtiment «servait de repaire» et de base pour des «attaques» contre les troupes «israéliennes». Le bombardement du bâtiment scolaire Abou Arabane, «qui abrite des milliers de déplacés a fait 15 martyrs», principalement des femmes et des enfants, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal.

La veille, des raids israéliens ont tué 92 Palestiniens dans le camp de déplacés d’al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud du territoire. «Israël» a indiqué avoir visé Mohammed Deif et Rafa Salama, commandant du Hamas pour Khan Younès, les deux étant présentés comme deux cerveaux de l’opération héroïque du 7 octobre».

«Israël» s’est attiré des critiques internationales pour ses attaques contre les écoles de la bande de Gaza. La France et l’Allemagne ont appelé à une enquête. Le gouvernement du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lui appelé à ne pas rester silencieux face à un «massacre sans fin».

Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines. Un responsable de l’Unrwa a raconté avoir assisté, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, à «certaines des scènes les plus horribles» depuis le début de la guerre. «J’ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l’impossibilité de recevoir un traitement», a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint et directeur des affaires de l’Unrwa à Gaza.

Le Hamas a dénoncé un «effroyable massacre» dans ce secteur, déclaré il y a plusieurs mois «zone humanitaire» par «Israël», où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.

Coup dur

Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs pour décrocher une trêve dans le territoire assiégé. Le marathon diplomatique venait d’être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération de captifs en l’absence d’un cessez-le-feu permanent avec «Israël».

Le 13 juillet, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé Netanyahou de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des «massacres odieux».

 

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