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Cessez-le-feu à Gaza : Washington oppose son veto à l’ONU

Cessez-le-feu à Gaza : Washington oppose son veto à l’ONU
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Par AlAhed avec AFP

Les États-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu «immédiat, inconditionnel et permanent» à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié «israélien».

Le projet de texte préparé par les dix membres élus du Conseil exigeait «un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties» et «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages».

Le projet de résolution a recueilli 14 voix pour et une contre.

Le 7 octobre 2023, des commandos de Hamas se sont infiltrés dans les colonies avoisinantes de Gaza. «Israël» a ensuite lancé une campagne de bombardements massifs suivie d’une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 martyrs.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

«Gaza hantera le monde»

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l’ONU peine à parler d’une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n’appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l’abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan – – sans effet sur le terrain —, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d’otages, qui n’a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu’après la victoire de Donald Trump, les États-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à «Israël» de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote rendu possible grâce à la décision des États-Unis de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu’ils avaient toujours soutenu «Israël» jusqu’alors sur ce dossier.

Le projet de résolution rejeté mercredi réclamait également un accès «sûr et sans entrave» à une aide humanitaire d’ampleur, y compris dans le Nord «assiégé» de Gaza et dénonçait toute tentative d’«affamer les Palestiniens».

Les Palestiniens de leur côté semblaient estimer que ce texte n’allait pas assez loin.

«Le destin de Gaza hantera le monde pour les générations à venir», avait mis en garde leur ambassadeur à l’ONU Riyad Mansour.

Pour lui, la «seule ligne de conduite possible» du Conseil est certes d’exiger un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, mais dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies.

Ce chapitre clé permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, mais le projet de texte n’y fait pas référence.

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