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80 % de Gaza sont désormais des zones à haut risque, selon l’UNRWA

80 % de Gaza sont désormais des zones à haut risque, selon l’UNRWA
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Par AlAhed avec agences

Alors que depuis plus de 40 jours les personnes assiégées dans le nord de Gaza sont confrontées à des conditions de survie de plus en plus difficiles, 80 % de toute l’enclave palestinienne sont désormais des zones à haut risque, ont alerté jeudi des agences humanitaires des Nations Unies.

Selon l’UNRWA, les populations dans toute la bande de Gaza sont contraintes de «fuir pour trouver l’essentiel, en particulier une sécurité inexistante». «Les gens sont pris au piège et n’ont aucun endroit sûr où aller», a affirmé sur le réseau social X, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.

Environ 80 % de la bande de Gaza est sous le coup d’ordres d’évacuation émis par «Israël». Dans tout le nord de Gaza, les habitants sont toujours assiégés. «Ils courent pour sauver leur vie dans des cercles vicieux et sont privés d’aide humanitaire depuis plus de 40 jours maintenant», a ajouté le chef de l’UNRWA.

Plusieurs personnes piégées sous les décombres à Beit Lahia

Ces avertissements de l’UNRWA interviennent alors que l’armée «israélienne» poursuit ses raids aériens, notamment dans la zone de Beit Lahia.

«Aujourd’hui, les responsables des hôpitaux du nord de la bande de Gaza signalent que de nombreuses personnes ont été tuées lors des frappes aériennes israéliennes de la nuit dans la ville de Gaza et à Beit Lahia», a détaillé l’UNRWA.

L’agence onusienne signale des attaques contre des maisons et une école abritant des personnes déplacées dans la ville de Gaza, ainsi que le bombardement d’un hôpital dans le nord de la bande de Gaza assiégée. «De nombreuses personnes seraient encore ensevelies sous les décombres».

De plus, l’acheminement du peu d’aide autorisée est devenu excessivement complexe, notamment en raison de l’insécurité des itinéraires. Selon l’OCHA, depuis lundi dernier, les autorités «israéliennes» ont facilité un peu plus de 40 % des quelque 320 mouvements humanitaires prévus dans la bande de Gaza ce mois-ci. Les autres ont été soit refusés, soit entravés, soit annulés en raison de problèmes de sécurité ou de logistique.

Dans ce climat de restrictions, les boulangeries qui servent de planches de salut à des centaines de milliers de Palestiniens affamés dans la bande de Gaza sont sur le point de fermer - si ce n’est déjà fait - en raison d’un manque de farine et de carburant.  Cette situation survient à un moment où certaines parties du nord de la bande de Gaza sont exposées à un risque imminent de famine.

Seules 7 des 19 boulangeries soutenues par l’aide humanitaire encore opérationnelles

Selon l’UNRWA, dans le centre et le sud de la bande de Gaza, les partenaires des Nations Unies signalent une augmentation brutale du nombre de ménages souffrant de la faim.

Dans toute l’enclave palestinienne, seules 7 des 19 boulangeries soutenues par l’aide humanitaire sont encore opérationnelles. Les trois boulangeries de Deir al Balah et de Khan Younis qui fonctionnent encore sont soutenues par des partenaires.  Elles travaillent encore à pleine capacité pour répondre à la demande extrêmement élevée, mais n’ont suffisamment de farine que pour rester opérationnelles jusqu’à la fin de la semaine.

Plusieurs autres boulangeries de ces régions ont été contraintes de cesser leurs activités en début de semaine en raison du manque de farine.

Ces pénuries sont dues à des retards dans les livraisons de carburant en raison des problèmes de sûreté et de sécurité liés à l’accès aux approvisionnements entrant dans Gaza par le point de passage de Karam Abou Salem.

«Les retards dans les livraisons de carburant et de farine aggravent la crise, laissant d’innombrables personnes sans accès au pain», ont insisté les agences humanitaires onusiennes, relevant qu’une action immédiate est nécessaire pour soutenir ceux qui en ont désespérément besoin dans l’enclave palestinienne.

Par ailleurs, l’UNRWA note qu’aucun hôpital de Gaza n’est entièrement fonctionnel. De plus, seuls 40 % des habitants de la ville de Gaza auraient accès à l’eau. Plus de 75 % des puits et 100.000 mètres de réseaux d’eau seraient endommagés, selon la municipalité de Gaza.

Sur un autre plan, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) rapporte que 64 attaques contre des écoles ont été enregistrées au cours du mois d’octobre 2024.

Plus de 100 bâtiments scolaires de l’UNRWA dans la bande de Gaza sont utilisés pour abriter plus de 415.000 personnes déplacées.

 

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