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Deux cent jours et plus…les cartes de Rafah et des captifs

Deux cent jours et plus…les cartes de Rafah et des captifs
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Par AlAhed

Deux cents jours et plus de meurtres et de destruction, de terreur et de famine, de déplacements forcé, de confusion, de blessures et de handicaps, de pauvreté, de pertes et de souffrance, de privation de tous les moyens de subsistance, telles que l'eau et l'électricité, et des soins médicaux. Malgré tous ces faits, la fierté et la résistance demeurent.

Quels que soient les tragédies, désastres et les catastrophes de guerre qu’on pourrait imaginer, ils illustrent la situation à Gaza et correspondent exactement à sa réalité.

Ces images invoquées, aussi sombres et obscures soient-elles, ne pourraient même pas refléter la réalité sur le terrain.

Nul ne peut donc imaginer les horreurs de l'apocalypse.

Deux cents jours et plus de tout ; une constance solennelle et une résistance magistrale, des blessures orgueilleuses et une conviction, des fronts ensanglantés mais fiers, couverts de la poussière de la calamité, mais aussi de l’orgueil du vainqueur. Des enfants grandissent rapidement. Ils apprennent à haïr et comment les battements du cœur se transforment en balles et bombes.

Deux cents jours et plus de tout, et la mort se promène dans les rues et les ruelles. Elle chevauche parfois les avions et parfois les tanks. Elle apporte parfois la faim, la maladie, ou l'oppression, devenant ainsi une créature familière et domestique. Quoi qu'elle essaie d'être effrayante, cette mort devient encore plus ridicule. Chaque fois qu'elle essaie de retrouver sa dignité, elle devient encore plus grotesque, bien qu'elle récolte des vies comme une serpe entre les épis de blé, sans hésitation ni remords.

Deux cents jours et plus de tout, de trahisons et de déceptions ; une atrophie sensorielle et un durcissement mental chez les peuples arabes et les élites. Plus l’entité ennemie commet de crimes, plus ces peuples deviennent insignifiants et dégradés. Peu importe à quel point l’ennemi humilie tout ce qu’ils croient comme sacré ; ils se prosternent dans la lâcheté, l'humiliation, le tremblement des genoux, le grincement des dents et l’abaissement des têtes.

Deux cents jours et plus de tout et les rois, les présidents, les princes et les émirs arabes s’avilissent. Ils s'emportent contre leurs peuples avec les mains, les fouets, les langues et les scies lorsque cela est nécessaire. Ils se soumettent face au doigt pointé de Biden. Blinken déclare devant eux que leur maître est en colère, et que leur comportement pour étrangler Gaza et l'asservir ne lui a pas plu. Il leur explique que leur conduite infâme n'est pas suffisante pour leur accorder l'honneur d'être ses outils les plus ignobles et vils.

Après plus de deux cents jours et plus de tour, de l'apogée du meurtre et de la menace d'atteindre le summum du crime par l'invasion de Rafah, Blinken annonce depuis Riyad avoir franchi la plus grande étape de la déclivité vers la normalisation saoudo-israélienne. Il ne reste plus qu'à heurter le fond de la trahison absolue et la profondeur de la vilenie pure. Ainsi l'annonce de la normalisation des relations et les poignées de mains auront lieu à proximité du corps de Gaza, noyé dans son sang.

Après plus de deux cents jours et plus de tout, les responsables méprisables de la Maison Blanche ne réalisent pas que Gaza ne mourra pas et ne se brisera pas, et que «leurs chiens enragés» ne leur seront d'aucune utilité pour vaincre Gaza.

Ils ne réalisent pas que l'entité temporaire a vieilli et s'est affaiblie. Peu importe l’armement et leurs tentatives pour la protéger. Cette entité ne pourra pas échapper à une défaite humiliante et flagrante face à Gaza. Ils ne pourront pas la protéger, car leur empire lui-même n'est pas loin des cibles de la guerre à Gaza. Plus ils insistent à poursuivre l'agression, plus ils se rapprochent de l'expansion du feu.

Après plus de deux cents jours et plus de tout, l'ennemi se retrouve vaincu. Il a tout perdu sauf sa carte la plus forte, à savoir l'invasion de Rafah, tandis que la Résistance conserve sa carte la plus puissante, à savoir les captifs israéliens. L'ennemi tente de brandir sa carte la plus forte pour arracher la carte la plus puissante de la Résistance, mais sans combattre. Cependant, cette carte est la plus forte tant qu'elle reste dans le cadre de la menace. Ainsi, dès le début de l'invasion, elle se transformera en signe de faiblesse. En revanche, la carte de force de la Résistance ne se transformera pas en signe de faiblesse lors de l'invasion de Rafah, car l'échec de trouver les «Israéliens» capturés est une certitude après l'invasion, comme avant.

Par conséquent, Rafah se transformera en un piège stratégique majeur où l'ennemi tombera. Il ne possèdera plus aucune carte pour menacer la résistance palestinienne. Il ne disposera d'aucune protection contre les embuscades de cette résistance, ni contre ses tirs. Ses soldats seront des cibles faciles au fil du temps.

Cela s’ajoutera à la réalité régionale qui émergera à la suite de l'invasion de Rafah, et qui pourrait constituer l’étincelle d'une explosion majeure, quelle que soit son éventualité.

Mais le dilemme est que les dirigeants de la Maison Blanche n'ont le choix que d'annoncer la défaite de l'entité sioniste en se soumettant aux conditions du Hamas et de la résistance, ou de s'aventurer dans l'invasion de Rafah.

À ce moment-là, tout changera ; la situation ne ressemblera plus à tout ce que nous avons connu au cours des deux cents jours et plus.

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