La partie politique du discours du sayyed Nasrallah à l’occasion du lancement des soirées du Ramadan
Au nom de Dieu
(...)C’est dans cet esprit que nous faisons face à la bataille aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’une nouvelle bataille. Elle dure depuis avant 1948, depuis l’émergence de cette entité. Je vais donc parler un peu des développements et des événements avant de clôturer ce discours inchallah.
Nous sommes entrés dans le sixième mois de la bataille en cours à Gaza et dans les batailles menées sur les fronts de soutien au Liban, au Yémen et en Irak. A Gaza, la résistance et les habitants continuent de tenir bon, avec courage, solidité. Ils luttent et résistent, les combattants, les résistants, les organisations et même le peuple, les hommes, les femmes, les enfants. Leur endurance tient presque du miracle. Car si l’on s’en tient aux équations normales et naturelles, «Israël» a d’immenses moyens avec toutes ses forces de réserve engagées dans la bataille et avec le soutien extraordinaire américain, le pont ouvert qui a été établi. Malgré cela, Gaza continue de se battre au sixième mois du début de la guerre, alors qu’elle est encerclée et qu’elle ne dépasse pas la superficie de 400 kilomètres. C’est cela le véritable miracle.
La patience et l’endurance que nous voyons chez les gens, les moujahdins, les enfants, les femmes surprennent le monde entier et poussent de nombreuses personnes dans le monde à se demander : Comment pensent les habitants de Gaza pour pouvoir supporter tout cela ? Quelle est leur culture ? C’est la culture du Coran, la culture de la patience et du fait de compter sur Dieu et d’avoir confiance en Lui.
En tout cas, ce qui se passe jusqu’à aujourd’hui à Gaza en particulier est une leçon grandiose à l’humanité tout entière, à tous les peuples du monde et une bénédiction divine qui doit être perçue par tous les peuples du monde. A côté des grands sacrifices, il faut toujours confirmer les réalisations grandioses effectuées par le Déluge d’Al Aqsa et après cette opération, depuis le 7 octobre. Il s’agit de réalisations stratégiques qui touchent à l’essence-même de l’existence de cette entité et de sa survie, son avenir et ses capacités. J’en ai déjà parlé dans un précédent discours. Je ne vais donc pas me répéter.
Indépendamment du sujet tactique qui est parfois élevé et parfois réduit, lorsque nous allons vers la vision stratégique, même les grands experts de l’ennemi reconnaissent les pertes stratégiques que nous avons évoquées dans de précédents discours et dont parlent d’ailleurs beaucoup d’autres.
Aujourd’hui, au sixième mois, Netanyahu déclare que s’il n’envahit pas Rafah, il perd la guerre. Moi je lui dis : Même si vous allez à Rafah, vous avez déjà perdu la guerre. Car après 5 mois de combats, vous ne pouvez toujours pas montrer une image de victoire notamment au sujet de tous les objectifs que vous aviez déclarés. Il n’a réalisé aucun des objectifs qu’il avait annoncés. Il s’enfonce encore plus dans l’erreur, lorsqu’il a commencé il y a quelque temps à parler d’une victoire absolue, d’une victoire totale. Un grand nombre de personnes au sein de l’entité ont discuté et contesté ce qu’il disait. Il s’agit d’une réalisation impossible.
Aujourd’hui, même les Américains, même les Européens et même une partie des «Israéliens» disent à Netanyahu et aux extrémistes qui sont avec lui : Vous ne pouvez pas éliminer la résistance à Gaza. Vous ne pouvez pas éliminer le Hamas, ni le Jihad. Ni après 5 mois, ni après six mois. En dépit de tous les massacres que vous accomplissez, si vous pensez que le peuple de Gaza va se rendre et brandit le drapeau blanc, vous vous trompez. S’il voulait le faire, il l’aurait fait depuis le début.
Malgré les massacres, les destructions immenses et le terrifiant nombre de martyrs, de blessés, malgré les pertes, le blocus, la famine, les habitants de Gaza continuent de soutenir la résistance. Tout le jeu sur l’histoire des tribus et des familles et malgré tout ce que font, malheureusement, certaines chaînes satellitaires arabes qui jouent des rôles mauvais et sournois, destinés à détruire la détermination, à diviser les rangs et à semer la discorde en posant notamment de fausses questions, malgré tout cela, tous ces moyens n’ont pas réussi à ébranler la cohésion, la résistance, la solidité et la cohésion dans la position de Gaza.
Chers frères, je vous le dis, un des signes de la victoire de la résistance et un des signes de la défaite de l’ennemi c’est le premier objectif annoncé dès les premiers jours, lorsqu’Israël a été prise de folie et qu’elle a commencé à détruire des immeubles sous l’œil monde, voire sous le silence du monde, et même avec son appui, en tout cas celui des Américains et des Européens. Quel était ce premier objectif annoncé ? L’élimination du Hamas. Aujourd’hui, au sixième mois de la guerre, avec qui êtes-vous en train de négocier ? Avec le Hamas. Au sixième mois, vous êtes en train de négocier avec le Hamas. Le Qatarien, l’Egyptien ou tous ceux qui négocient en tant qu’intermédiaires avec les Américains et les «Israéliens», le font avec le Hamas.
Le Hamas négocie au nom de toutes les organisations palestiniennes, je vous dis même plus, au nom de tout l’Axe de la résistance et au nom de tous les fronts de la résistance. C’est le Hamas qui négocie. Cela signifie que la résistance est forte, solide et présente, elle est en position de victoire, de capacité. Plus que cela, la résistance négocie en position de force, non en position de faiblesse. Elle dit oui ou non, elle refuse et pose des conditions, comme cela a été le cas dans les dernières négociations.
Au sujet des dernières négociations, je dois dire quelque chose qui montre la duperie américaine dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises dans de nombreux discours. Qu’ont dit les Américains ? Ils ont dit qu’ils ont proposé une solution dans le cadre d’un compromis pour traiter la question du cessez-le feu, à travers une trêve de 45 jours et Netanyahu s’est montré positif, la balle est donc dans le camp du Hamas. C’est du pur mensonge. Du pur mensonge. Voyez donc ce que disent les Israéliens ? Les Israéliens disent que c’est un mensonge. Celui qui sabote l’arrivée à un résultat c’est Netanyahu. Bon, l’objectif de ces propos américains c’est d’épargner Netanyahu et de l’innocenter du crime, tout en disant que nous les Américains, nous faisons de notre mieux pour qu’un accord soit conclu.