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Discours du secrétaire général du Hezbollah en hommage au chef Wissam Hassan Tawil, à la commémoration d’une semaine de sa mort

Discours du secrétaire général du Hezbollah en hommage au chef Wissam Hassan Tawil, à la commémoration d’une semaine de sa mort
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Au nom de Dieu

C’est un honneur pour moi d’être à votre service même de loin dans la localité de Taybé, bénie et résistante, en commémoration avec le cher martyr, le frère hajj Jawad.  Je voudrais commencer par bénir, pour vous et pour tous les musulmans, le début du mois de Rajab, ce mois béni et cette occasion annuelle qui nous est donnée par Dieu de regretter nos fautes, en introduction  au mois de Dieu avec toutes ses occasions religieuses importantes, notamment la naissance de bon nombre de nos imams, ainsi que l’hommage à notre cher martyr, Wissam Hassan Tawil mort il y a quelques jours. Je vais commencer par parler de son village et de sa famille avant d’arriver à sa personne et à son parcours au sein de la résistance.

Son village c’est Kherbet Selm, cette localité où les jeunes, les vieux, les femmes et les hommes ont tous un parcours croyant, depuis les années 60 et 70, jusqu’à aujourd’hui, sous la bénédiction  de leurs ulémas, en tête feu sayyed Abdel Mohsen Fadlallah, cet uléma moujahed qui avait appelé à la résistance et avait émis des fatwas en ce sens, avant d’appuyer la résistance de toutes ses forces, jusqu’à son départ de ce monde. Dans cette localité, bon nombre des jeunes s’est rallié à la résistance depuis les débuts de celle-ci. Certains d’entre eux sont devenus des chefs au sein de cette résistance, des cadres, en tout cas, ils ont tous combattu, certains ont été blessés, alors que des dizaines sont devenus des martyrs. Certains faisaient même partie du premier lot de martyrs comme cheikh Ali Krayem qui faisait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982. Cette localité restera, je l’espère, une forteresse de  la foi, du Jihad, de la résistance et une fierté dans ce monde et dans l’autre.

Après le village, il y a la famille. Avec le martyre du frère Jawad (je vais l’appeler ainsi parce que c’est le nom auquel nous sommes habitués au lieu de Wissam), ce dernier a rejoint ses deux frères, Fadi et Qassem et les fils de son frère hajj Hani Tawil, les deux martyrs Hussein et Mohammed. Nous sommes donc devant un modèle de famille croyante et moujaheda qui accepte les sacrifices. C’est le modèle auquel appellent le Coran et le Prophète. C’est un modèle de croyants moujahedins, prêts à donner leur sang et leur argent et à se sacrifier pour Dieu. La famille de feu hajj Hassan Tawil et son épouse que Dieu ait leur âme, ont trois fils et deux petits-fils morts en martyrs. Malgré cela, ils n’ont rien changé à leurs positions. Ceux qui sont encore en vie dans cette famille, et ils sont nombreux inchallah, ont gardé la même foi et la même détermination, ainsi que la patience pour poursuivre sur la même voie. Nous avons entendu il y a quelques instants les propos du fils du martyr. Ce témoignage en dit beaucoup sur notre parcours et sur l’aptitude au sacrifice de nos familles. Certaines d’entre elles ont encore donné plus de martyrs que celle-ci, non seulement les fils et les petits fils, mais aussi les gendres et les beaux frères qui font finalement partie de la même famille. Ces familles n’ont pas dit à un moment : Ça suffit, nous avons beaucoup donné... Au contraire, elles ont continué à être sur les champs de bataille, sans dire à leurs fils ou proche de rentrer à la maison, ou de se retirer vers les positions arrière. Au contraire, les familles leur disaient d’aller en première ligne. J’en ai déjà parlé dans un précédent discours. Nous avons des réserves lorsqu’un fils unique veut se battre dans nos rangs. Nous n’aimons pas l’envoyer vers les premières lignes de front. Nous préférons le garder dans les camps ou en tout cas dans les lieux moins dangereux. D’ailleurs, les fils uniques s’en plaignent et demandent pourquoi ils sont privés de se rendre au front  et pourquoi ils sont privés de l’honneur d’être des martyrs ! Nous répondons que cela nécessité l’accord de leurs deux parents, le père et la mère et pas seulement le père. Tous les deux doivent signer une autorisation. Cela a eu lieu lors de batailles précédentes. Dans cette bataille qui dure depuis plus de cent jours, j’ai en mains de nombreuses lettres de parents qui demandent que leur fils unique puisse se rendre sur les premières lignes de front. Ces familles croyantes appartiennent  à cet environnement croyant, moujaheda et toujours prête au sacrifice, pour Dieu et pour les valeurs en lesquelles elles croient. C’est là le centre de notre force, les familles des martyrs, des blessés, des moujahedins. Cela dure depuis cent jours car nous ne nous sommes pas reposés un seul jour. Depuis cent jours, un grand nombre de nos jeunes, de nos frères sont sur les premières lignes de front ; Chacun d’eux peut devenir un martyr. Ils ont tous des familles derrière eux, des pères, des mères, des épouses et des enfants. Les cœurs de ceux-là battent à toute vitesse chaque fois qu’ils entendent parler d’attaques sur le front, mais ils accueillent cela avec patience et foi en Dieu et en sa volonté. Ces familles résistantes, celles qui ont fui leurs villages portant leurs affaires sur leurs épaules, sans se plaindre, tout cela c’est une partie du jihad et du sacrifice. Je dois aussi mentionner la solidarité. Je ne veux pas citer de noms, car en général, nous ne le faisons pas, mais je connais de nombreux cas où un petit nombre de gens ont assuré des maisons meublées pour ceux qui ont dû quitter les leurs, d’autres familles ont accueilli chez elles des familles dont les maisons ont été détruites ou qui ont dû les quitter. C’est une action bénie qui doit se poursuivre. Nous devons coopérer tous pour assurer tous les éléments de la résistance dans cette bataille. Car nous ignorons jusqu’à présent combien elle peut durer.

Après le village et la famille, je dois passer aux chefs sur le terrain. Notre problème est qu’en général, nous ne pouvons pas parler d’eux et citer leurs noms. Même après leur mort, nous ne pouvons pas trop parler d’eux, car nous sommes toujours au cœur de la bataille et une partie de leur vie, de leurs réalisations et de leur parcours font partie des secrets de la résistance qui est toujours sur le champ de bataille. Il me suffit donc de citer quelques titres, même si le documentaire que vous avez vu est explicite. J’essaierai de résumer. Hajj Jawad a intégré jeune les rangs de la résistance islamique. Il était croyant et pratiquant depuis son plus jeune âge. Il avait 15 ou 16 ans en 1990. Il a commencé son parcours dans cette résistance en tant que combattant, donc un des membres de cette résistance. C’est le cas de nos chefs qui commencent leur parcours sur le terrain, en tant que combattants. Ils portent les armes  sur les premières lignes de front. Avec le temps, ils acquièrent de l’expérience et complètent leur savoir par des formations et ils profitent ainsi des expériences des autres. Avec le temps aussi, leurs compétences apparaissent plus clairement, ils avancent dans les responsabilités. C’était le cas de hajj Jawad Tawil. Très vite, c’est-à-dire après quelques années, il a commencé à assumer des responsabilités militaires au sein de la résistance. Dans le documentaire, il est question de plusieurs responsabilités, dont notamment celle de plusieurs axes, les axes de la résistance dans les années 90 étaient en situation de combat quotidien avec  l’ennemi, jusqu’à la libération en 2000. En 2006, hajj Jawad faisait partie des chefs de terrain. En Syrie, il était en première ligne contre «Daech». Nous sommes fiers d’avoir été une partie intégrante de ce combat. Certains évitent cet épisode, mais nous sommes chaque jour plus convaincus de la justesse de ce choix. «Daech» menaçait la Syrie, pas seulement l’Etat syrien, mais le peuple aussi. Elle a commis des horreurs contre ce peuple, dans toutes ses confessions. «Daech» a constitué la plus importante menace et elle a commis les pires massacres en Irak qui ont tué des milliers d’Irakiens, «Daech» est une créature américaine et c’est cette même organisation qui a tué il y a quelques jours plus de cent martyrs devant le mausolée de hajj Qassem Soleimani. C’est toujours «Daech» qui tue en Afghanistan et au Pakistan et qui est prête à servir et à être utilisée dans le Nord de l’Afrique. C’est avec elle qu’ils ont combattu Ansarallah au Yémen et elle constituait une très grande menace pour le Liban et pour la société libanaise dans sa diversité confessionnelle.

Nous sommes fiers d’avoir combattu «Daech». Nous avons donné des martyrs dans ce combat et même des chefs martyrs. Un de nos grands chefs dans cette bataille était hajj Jawad Tawil. Il a aussi assumé des responsabilités dans l’entraînement et la formation au cours des dernières années, jusqu’aux cent jours de la bataille du déluge d’Al-Aqsa sur le front du Liban. Hajj Jawad a tout quitté, notamment les responsabilités qu’il assumait  dans les unités arrière qui étaient en poste dans la Békaa et ailleurs, il a tout quitté pour aller au Sud. Il n’est plus revenu dans sa maison que lors de sa dernière nuit.

Le 8 octobre, il était un des principaux chefs militaires sur le front il y passait son temps jour et nuit, jusqu’au martyre.
Il a travaillé avec les grands chefs martyrs comme hajj Imad Moghnié, sayyed Moustafa Badreddine, le grand chef hajj Qassem Soleimani, ainsi que bon nombre d’autres chefs martyrs  que je ne peux citer tous car ce serait trop long. Il a été souvent blessé, mais il n’a jamais renoncé au terrain. En résumé, hajj Jawad est un modèle du moujahed croyant, visionnaire, courageux, compétent, plein d ‘initiative, prêt au sacrifice et toujours présent sur le terrain. Il était aussi calme, agréable à fréquenter, poli et le calme qui le caractérisait est une qualité pour les chefs  car cela leur permet de réfléchir, d’approfondir les données et de prendre la bonne décision, de ne pas perdre les nerfs dans les circonstances difficiles du terrain.

Il était toujours prêt à se rendre sur n’importe quel front. Il ne s’occupait pas du nom, du lieu ou du titre. C’est ce qu’on appelle le dévouement total à la cause, le dévouement total à Dieu. Il aspirait et cherchait le martyre.
Si je devais résumer en quelques mots nos chefs martyrs, nos moujahedins, morts ou ceux qui continuent le chemin, je dirais qu’ils sont les artisans de la victoire, amoureux du martyre. Ils ont réellement réalisé la victoire et vécu leur grande joie qui est couronnée par le martyre.
Hajj Jawad est un martyr sur le chemin d’al-Qods (Jérusalem), dans le volet libanais du Déluge d’Al Aqsa, sur ce front qui est ouvert depuis 99 jours, alors que Gaza est entrée dans son centième jour de guerre. Je vais maintenant parler rapidement des derniers développements avant d’arriver au front avec le Liban, aux dernières menaces et aux dernières initiatives, ainsi qu’aux perspectives  concernant le Liban.
Cent jours et Gaza résiste, avec son peuple, ses hommes, ses femmes, ses enfants, ses personnes âgées. C’est une résistance légendaire qui n’a pas sa pareille ni dans le monde ni dans l’Histoire.

2200000 personnes sont encerclées dans un espace réduit, cent jours de bombardements barbares et intensifs qui n’épargnent personne et ces gens continuent de résister. Ils souffrent certes, mais ils sont encore là, forts et rien n’arrive à les briser. Ils ne plient pas, ne se retirent pas, ne se rendent pas. C’est la réalité. C’est le peuple de Gaza. La résistance, elle, dans toutes ses composantes, le Hamas, le Jihad, les autres organisations dans leurs titres divers et dans leurs différentes appartenances, se bat avec héroïsme, sans arrêt, avec une ingéniosité inégalée. Il faut d’ailleurs rendre hommage aux médias qui diffusent les films tournée lors des confrontations ainsi que les opérations exceptionnelles qui se déroulent sans arrêt. Sans les médias, on ne saurait rien de tout cet héroïsme et de tout ce courage, surtout face à la discrétion israélienne. Bon nombre de ceux qui suivent la bataille du Déluge d’Al Aqsa, du 7 octobre à aujourd’hui, je parle des médias, des experts, des analystes, sont unanimes à dire que dans cette bataille, les «Israéliens» sont plus discrets et plus sévères au sujet de la divulgation d’informations qu’ils ne l’ont ja

mais été dans les autres batailles. Ce qui filtre de temps en temps est souvent un choc et je vais citer quelques chiffres.
Dans cette bataille qui dure depuis cent jours, les «Israéliens», les responsables, les chefs militaires, les politiciens, les analystes, les journalistes, tous disent qu’«Israël» se noie dans l’échec. Ils ne disent pas qu’elle est en train d’échouer mais qu’elle s’enfonce dans l’échec. Certains disent même qu’ «Israël» s‘enfonce dans un trou profond dont les chefs ne savent pas sortir. Qu’a donc réalisé l’ennemi en cent jours ? , Si ce n’est les tueries, les destructions, les attaques contre les civils, les images de barbarie... Mais il n’est pas arrivé à donner une seule image de victoire. Les sionistes sont d’accord sur ce point. Il y a donc un échec dans l’atteinte des objectifs fixés et ceux qui n’ont pas été ouvertement divulgués, car il y a les deux. Les objectifs déclarés sont au nombre de 3 : éliminer le Hamas et son gouvernement, libérer les otages israéliens et que Gaza ne reste pas une menace  pour l’entité dans l’avenir. Les objectifs tacites portent par contre sur l’exode forcé des habitants de Gaza, la destruction de Gaza et le contrôle sécuritaire de Gaza tout au long de la ligne, pour que cette bande devienne la côte pour les habitants des colonies de Ghilaf Gaza. Il s’agit donc au minimum, de contrôler Gaza au moins sur le plan de la sécurité. Mais aucun objectif déclaré ou caché n’a été atteint, de l’aveu même des «Israéliens».
C’est important de rappeler que c’est l’aveu des «Israéliens» eux-mêmes, car le Premier ministre ennemi, le ministre de la Guerre, le chef d’état-major tentent de parler de certaines réalisations tactiques ici et là. Ils lancent par exemple qu’ils ont tué des résistants, ou trouvé des missiles, ou encore découvert un tunnel... C’est normal, après tout ils sont l’une des plus puissantes armées de la région. S’ils ne marquaient pas certains points tactiques, cela signifierait qu’ils devraient quitter cette terre et reconnaître leur défaite totale. Mais la guerre ne se résume pas à la découverte d’un tunnel ou au fait de tuer des résistants, ni de démanteler une rampe de missiles, comme cela a été le cas au Nord de Gaza. Vous n’avez réalisé aucun de vos objectifs déclarés ou cachés.
Aujourd’hui, après cent jours, les sionistes disent qu’ils vont entrer dans la troisième phase de la guerre.  Un des éléments de cette troisième phase, c’est le retrait de la plupart des forces israéliennes de Gaza et cela a commencé dans le nord. Les informations disent qu’ils ont retiré la plus grande partie de leurs troupes des quartiers, des villes et des camps du nord de Gaza, jusqu’à l’entourage de Felouate. Après cela, les médias ennemis ont dit que les moujahedins du Hamas et du Jihad sont réapparus et ont repris le contrôle de tout le Nord de Gaza.
Qu’est-ce qui a donc été réalisé en cent jours ?  L’ennemi continue de se battre à Khan Younes au centre pour brandir une réalisation. Il semble qu’ils disent avoir du temps jusqu’au 22 ou 23 janvier, ou même jusqu’à la fin du mois. S’ils parviennent à faire une réalisation, ils en parleront ; Sinon, ils iront vers la troisième phase, le retrait des troupes occupantes  au moins des zones habitées, pour entrer dans une nouvelle étape.
L’ennemi n’a donc pas pu détruire la résistance. Il n’a pas pu briser le gouvernement du Hamas. Aujourd’hui, toutes les zones évacuées au nord sont dirigées par le gouvernement du Hamas et les régions dans lesquelles les troupes ennemies n’ont pas pénétré sont aussi sous le contrôle de ce gouvernement.
Il n’a donc pas pu frapper la résistance, ni arrêter les missiles envoyés du Nord de Gaza vers «Tel Aviv» et sur les colonies voisines. Il n’a pas pu récupérer un seul otage vivant. Pourtant «Israël» dispose aujourd’hui de moyens énormes et qu’elle n’avait pas auparavant, sur le plan de l’armée de l’air, de la technologie, des moyens informatiques, des satellites... Cette armée a vaincu des armées arabes et occupé des surfaces importantes dans la patrie arabe parfois en six jours de combats, alors que là, après cent jours, il continue à se battre à Khan Younes dans le centre de Gaza et dans certaines parties au Nord.
Cent jours, en dépit de son développement impressionnant, l’armée ennemie se tient non face à des armées arabes, mais bien face à des factions de résistance populaires aux moyens militaires modestes, mais qui sont quand même dotées d’une foi immense, qui n’a pas sa pareille dans le monde.
Voilà donc le paysage, avec Gaza, la Cisjordanie, les fronts de soutien et de pression au Liban, au Yémen, en Irak, les pertes de l’ennemi augmentent. Il tourne en rond et s’enfonce dans un profond fossé. Il montre un grand cafouillage, notamment sur le plan des chiffres de ses pertes. Par exemple, au sujet de ses pertes humaines, hier de nouveaux chiffres autres que ceux que j’avais évoqués vendredi ont été divulgués. Il a été question de 4000 soldats désormais handicapés et hors service, après cent jours de combats. Actuellement certains médias parlent  de 12000 et d’autres de 20 000. Les chiffres augmentent peu à peu et ils pourraient les 30 000. Imaginez un peu s’il y a 30 000 handicapés après une guerre, cela signifie que le nombre de blessés est encore plus élevé... Car certains blessés ont peut-être été atteints de blessures moyennes ou légères, ils ont besoin de soins et d’une période de convalescence. Ils sont donc momentanément hors service.
Revenons à ceux qui sont totalement hors service. En général dans les statistiques  médicales et sanitaires, il y a des pourcentages valables pour toutes les armées du monde. Quand on parle de 1000 blessés, c’est qu’il y a aussi un chiffre de morts, par exemple 10 000. Pour 30 000 blessés, le nombre de morts doit être bien élevé... Nous ne parlons pas ici d’un seul front. Lorsqu’ils parlent de 4000 handicapés ils ne précisent pas le front. Ils parlent en général. Mais s’il y a 4000 handicapés, combien devrait-il y avoir de morts ? Nous parlons ici des seuls militaires, de l’armée israélienne. Je répète  que les médias israéliens eux-mêmes disent  que l’armée est très discrète sur les chiffres véritables. Certains disent que les chiffres réels doivent être au moins le double de ce qui est avancé, d’autres parlent de trois fois plus, ou même 4 ou 5 fois plus. La grande catastrophe aura lieu lorsque la guerre s’arrêtera et que l’entité découvrira l’ampleur du coup qu’elle a reçu, d’abord de Gaza, de sa résistance et de son peuple, mais aussi des autres fronts de l’Axe de la résistance.

Nous le savons à partir du front avec le Liban. Je l’ai déjà dit. Mais je dispose de deux nouveaux témoins. Au cours des deux derniers jours, les frères ont diffusé un film à la télévision. Bien que le blindé ait utilisé un système de protection appelé «troufi», les missiles anti blindés l’ont atteint et l’ont fait exploser, en le détruisant et en l’incendiant. Le blindé n’était pas vide. Malgré cela, l’ennemi n’a reconnu que la destruction du blindé, sans parler de blessés ou de morts. Il y a eu d’autres blindés dans ce cas, mais là aussi les «Israéliens» sont restés discrets sur leurs pertes. Pourtant chaque jour ils ont de nouvelles  pertes humaines.

Les pertes humaines, en morts et blessés, augmentent chaque jour sur les fronts de Gaza, du Liban et de Cisjordanie.
Il y a aussi des séquelles morales et psychologiques. Les rapports en parlent et disent que la moitié de la population de cette entité occupante est désormais atteinte de traumatismes et ont besoin de traitements psychologiques.

Les pertes économiques, l’effort de guerre, la paralysie de l’économie, le tourisme, l’agriculture, l’industrie, le coût des déplacés... L’entité souffre de tout cela  et c’est l’une des raisons qu’ils ont annoncées pour rappeler les réservistes. Pourquoi ? Ils les ramènent des fronts pour  relancer l’économie arrêtée depuis cent jours. Ce qui se passe en Mer Rouge constitue un grand coup pour l’économie de l’ennemi, pour ses ports et pour son image dans le monde. Il suffit de voir les images du procès à La Haye, indépendamment du résultat final pour s’en convaincre ? Nous ne savons pas ce qui peut en sortir, car nous supposons que l’administration américaine, l’Occident et les Etats européens, ainsi que tous ceux qui protègent cette entité raciste et barbare interviendront auprès de la cour de justice internationale pour que son jugement ne soit pas juste... Mais déjà l’ennemi est dans le banc des accusés, il y a une liste d’accusations basée sur des faits concrets. C’est la première fois que l’entité ennemie fait face à une telle situation depuis 75 ans. C’est pourquoi vous voyez les cris de Netanyahu et de ceux qui sont en dessous de lui. Que disent-ils ? Lui et Galant par exemple ? Notre armée est celle qui a le plus de morale dans le monde. Le mensonge n’est pas seulement idéologique et dans la foi. Il est aussi dans la morale. Y a-t-il plus moche qu’un tel mensonge ?

Ils osent dire que le combat à Gaza est celui qui respecte le plus les codes moraux dans le monde ! Quand ils disent cela, ils prennent les gens pour des idiots. Mais c’est quand même ce que disent les sionistes et ils affirment sans avoir honte que ce qu’ils font respecte la morale...

Ils nient qu’il y ait un génocide à Gaza. Même les Américains disent aussi cela. 23000 martyrs à Gaza, 60 000 blessés, plus de 350 000 unités d’habitat détruites, 2 300 000 personnes encerclées, dont la moitié est affamée, selon les rapports de l’ONU et cela ne s’appelle pas un génocide ?  C’est quoi alors le génocide ?

L’ampleur des pertes stratégiques enregistrées par l’entité au cours des cents jours sur le plan moral, politique, économique, militaire et sécuritaire est énorme. J’en ai déjà parlé dans mon précédent discours, je ne vais pas y revenir même si chaque point mérite des explications. Il faut que nos peuples, que ceux qui se sacrifient dans notre région le sachent. Le monde entier doit savoir  que tous ces sacrifices, tous ces martyrs, tout ce sang n’ont pas été donnés pour rien. Ce sang ne sera pas perdu. Des réalisations stratégiques ont été accomplies et elles auront un impact sur l’avenir de la région et sur celui de la Palestine, comme nous l’avons déjà dit.

Le plus important actuellement, c’est le changement au sein de l’opinion publique israélienne au sujet de la guerre. Avant, l’opinion publique était favorable à la guerre, pensant qu’il s’agirait d’une affaire de quelques jours, ou quelques semaines et ce sera fini. Cent jours ont passé et ce n’est pas encore fini. Au contraire, il y a chaque jour encore plus de défaites, d’échecs et de pertes matérielles, humaines et économiques.
Tout espoir de faire revenir les otages israéliens entre les mains des factions de la résistance est fini.  Il est clair pour leurs familles et pour tous ceux qui sont solidaires avec eux qu’ils ne reviendront pas vivants qu’après un échange. Soit ils reviendront dans des cercueils, soit ils seront des disparus comme Ron Arad, dont la photo est accrochée partout aujourd’hui dans la société israélienne. C’est pourquoi l’appui de l’opinion publique israélienne à la guerre a commencé à baisser sérieusement. Pour les «Israéliens», il est devenu clair que le commandement de Netanyahu n’est pas efficace. Il n’est pas en mesure de faire la moindre réalisation dans cette guerre. Le gouvernement actuel est impuissant et incapable. C’est pourquoi, dans les sondages, de plus en plus de gens réclament des élections anticipées, la démission de Netanyahu et la formation d’un nouveau gouvernement. C’est l’un des résultats de la reconnaissance de l’échec.


S’il y avait eu des victoires ou des réalisations, Netanyahu et Galant auraient été portés par les «Israéliens» qui auraient aussi fait l’apologie du gouvernement. Mais l’un des résultats de l’échec, de la perte et de la déception, c’est le fait que l’opinion publique réclame désormais le départ de Netanyahu, même pas après la fin de la guerre. Ils veulent changer de gouvernement et procéder à des élections anticipées. Ils réclament aussi des négociations pour retrouver les otages, même si cela doit signifier la fin de la guerre. Autrement dit, ils acceptent de céder aux conditions de la résistance à Gaza ; Celle-ci a en effet posé des conditions claires. Elle refuse la négociation à petites doses, réclame la fin de la guerre et ensuite les négociations pour les otages et pour d’autres sujets, comme la reconstruction et la levée du blocus.

Ce processus, s’il se poursuit inchallah à Gaza, en Cisjordanie, au Yémen, au Liban, en Irak (je parlerai tout à l’heure de l’Axe de la résistance) devrait mener à un résultat clair : le gouvernement ennemi n’aura plus d’autre choix que celui d’accepter les conditions de la résistance à Gaza. Autrement dit, il devra accepter l’arrêt total de l’agression  contre Gaza et aller vers des négociations pour traiter les dossiers.

Cela signifie en définitive que la victoire est au rendez-vous, cette victoire attendue et promise par Dieu.
Concernant les fronts de soutien, il faut préciser rapidement que les Américains et de nombreux Etats occidentaux  travaillent depuis le début à les fermer et à les faire plier et en tout cas, à les faire douter d’eux-mêmes et de leur efficacité avec tous les moyens disponibles.

Au début, une guerre psychologique très puissante a été lancée contre les fronts de soutien, sous prétexte de leur inefficacité. Vous vous rappelez de cela, concernant le front du Yémen, celui du Liban, celui d’Irak. Ces fronts ont été tournés en dérision, des pressions internes ont été tentées à l’intérieur du Liban, de l’Irak, du Yémen, pour dire que ces fronts n’apporteront que des dommages à leurs pays et à leurs populations. Personne n’a écouté ces pressions. Preuve en est que l’on est passée à une seconde étape, celle des menaces. Pendant cent jours, les menaces ont plu sur l’Irak, le Liban, le Yémen, la Syrie et l’Iran. Elles étaient très fortes, de la part des Américains et pas seulement de la part des Israéliens, tout cela pour protéger les «Israéliens». Les Américains ont tout fait pour alterner au Yémen par exemple, les appâts et les menaces et les pousser à renoncer à leur front de solidarité avec Gaza. Ils les ont même invités à régler les dossiers en suspens depuis 9 ans.  IL a même été dit au Yémen que si vous n’arrêtez pas vos attaques dans la Mer Rouge, nous vous détruirons... cela jusqu’au dernier bombardement il y a quelques jours.
Même chose en Irak, contre le gouvernement et le peuple irakiens. Des menaces contre le peuple et le gouvernement ainsi que contre des factions et des partis. Des menaces de mort, d’assassinats. Ce qui a été effectivement accompli, des menaces économiques, avec les variations du taux du dinar, le boycott, les menaces de ramener «Daech». Tout cela est connu et public.

Au Liban aussi, il y a chaque jour des menaces. Ils nous ont menacés d’entrer directement dans la bataille à travers leur flotte de guerre. Mais cela n’a servi à rien. Il y a eu ensuite les menaces israéliennes et tout cela n’a eu aucun impact. Jusqu’à l’agression contre le Yémen, jusqu’aux assassinats et aux raids aériens contre l’Irak. Mais là aussi, cela n’a eu aucun effet.


Au sujet du Yémen, la dernière agression constitue une bêtise de la part des Américains et des Britanniques et une contradiction américaine. Je vais donner des exemples de cette contradiction. Les Américains disent ainsi qu’ils ne veulent pas d’un élargissement de la guerre, mais ils le font eux-mêmes. Ils demandent  à tous les pays du monde, au Conseil de sécurité de l’Onu, à l’Assemblée générale de l’ONU et à des pays régionaux leur aide dans ce sens et c’est lui qui élargir le champ de la guerre. C’est une contradiction et c’est une bêtise. Si Biden et ceux qui sont avec lui croient que les Yéménites cesseront de soutenir Gaza dans la Mer Rouge, ils se trompent  et ils sont ignorants. Ils ne connaissent pas le Yémen, son peuple, son passé, ses chefs, son histoire. Ils ne savent rien. Un des frères a dit : C’est étrange. Ils ont des centres d’études qui leur donnent des informations et des analyses ainsi que des évaluations. J’ai répondu : C’est vrai. Ils ont des centres de recherche, mais parfois ils ne lisent pas ce qui leur est envoyé. C’est l’esprit de supériorité, d’arrogance et de mépris pour les autres qui les rend idiots. C’est ce qui s’est passé au cours des derniers jours.
Quel est donc l’objectif annoncé par Biden dans la Mer Rouge ? Il affirme vouloir protéger la circulation maritime. Mais celle-ci n’était pas en danger. Les Yéménites l’avaient annoncé. Sayed Abdel Malak al Houthi a déclaré : Nous ne visons pas la circulation maritime. Seulement les navires israéliens  ou ceux qui se dirigent vers la Palestine occupée. Tous les autres navires peuvent circuler et ils sont les bienvenus. A quoi va donc aboutir ce qu’ont accompli les Américains ? D’abord le ciblage des navires israéliens ou qui se rendent en Palestine occupée continuera. C’est la moindre réponse yéménite à ce qu’ont fait les Américains en Mer Rouge. Ce sont les Yéménites qui l’ont dit et non moi qui le fait à leur place. Mais le plus dangereux dans ce qu’ont fait les Américains, c’est qu’il nuit à la circulation maritime dans son ensemble. Même les bateaux qui ne se dirigent pas vers la Palestine, ceux qui ne sont pas israéliens et ceux qui n’ont rien à voir avec tout ce dossier ne peuvent plus circuler tranquillement. La Mer Rouge est devenue un champ de bataille avec des missiles, des drones et des navires de guerre et les bateaux ne peuvent plus y circuler tranquillement. Si la sécurité du trafic maritime international dans la Mer Rouge était de 95%, ces arrogants idiots l’ont détruite. Ils ne pourront même pas protéger «Israël». Tout cela pourquoi ? Pour protéger Israël et réduire la pression sur elle. J’ai vu de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, certains sont très beaux et beaucoup sont spontanés et simples. J’ai lu ainsi des réponses à ceux qui minimisent et ridiculisent l’action des fronts de la résistance, qui disent : si le Yémen, le Liban et même l’Irak sont inutiles pourquoi les Américains s’impliquent-ils au Yémen et en Irak, et menacent le Liban et le placent au bord de la guerre si tous ces fronts étaient inutiles ?

Les Américains cherchent à offrir à l’opinion publique une coalition internationale. Mais c’est une fausse coalition. Il y a certes un général de ci et un officier de là, mais la coalition est essentiellement américaine et britannique. Ils ont ajouté un Etat arabe, Bahreïn. Nous devons à cet égard saluer la position des ulémas de Bahreïn, ses partis, son peuple, ses hommes et ses femmes qui ont manifesté dans les rues des villes du royaume pour afficher leur solidarité avec le Yémen et avec Gaza et pour rejeter la position obéissante et sans dignité, la position qui constitue une traitrise du gouvernement d’Al Khalifa. Ce gouvernement devrait songer à sortir le plus vite possible de ce trou d’humiliation dans lequel il s’est laissé tomber.

Comment les Yéménites vont-ils répondre ?  Comment vont-ils se comporter ?  Ce sont eux qui le décideront, qui l’annonceront et qui l’exécuteront.  Une fois de plus, Biden, l’administration américaine et ceux qui sont avec eux se trompent en envoyant des messages à l’Iran ou la menacent. Ils n’ont d’ailleurs entendu de l’Iran qu’une seule phrase : Ce sont les Yéménites qui décident. Ils sont solidaires avec Gaza et ce sont eux qui décideront de ce qu’ils comptent faire.  C’est la réalité. C’est pourquoi entre les Yéménites et ceux qui les ont attaqués, il y a le terrain, les jours et les nuits. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Biden découvrira rapidement l’ampleur de la bêtise qu’il a faite en attaquant le Yémen.

Aujourd’hui plus que jamais, la responsabilité de tout Arabe, de tout musulman, de tout homme libre et noble dans le monde est de déclarer son appui au Yémen, à son peuple, à son commandement, à ses partisans et à sa résistance. C’est la ligne qui sépare aujourd’hui le front du droit et le front du faux. Le critère pour celui qui se tient dans le front du droit, c’est le Yémen. Parce qu’ainsi on appuie réellement la Palestine et Gaza, Al-Qods (Jérusalem) et tous les opprimés de la terre. Les lâches, les comploteurs et même ceux qui se taisent seront interrogé sur cela le Jour du Jugement dernier. Le Yémen ne demandera pas d’hommes, il en a des millions. Il ne demandera pas d’armes, il en a plus que nous et plus que d’autres que nous. Mais une position claire, publique d’appui fait partie des principaux éléments de force dans cette bataille, dans ce défi qu’il mène aujourd’hui directement contre le Grand Satan  et celui qui le suit, le Britannique. D’ailleurs, la réponse du peuple est venue rapidement avec les millions qui sont descendus dans la rue à Sanaa, à Saada et dans toutes les villes yéménites dès le lendemain de l’attaque.

Les Yéménites confirment aujourd’hui, leur passé héroïque et celui de leurs ancêtres. Ils sont réellement les fils et les petits- fils des Ansar.

En Irak, j’ai aussi dit que de fortes pressions ont été exercées sur le gouvernement et sur le peuple. Mais là aussi, toutes ces pressions n’ont donné aucun résultat. Les opérations de la résistance en Irak se poursuivent contre les bases de l’occupant américain en Irak et contre ces bases en Syrie. Les opérations ont aussi lieu contre la Palestine occupée, en direction d’Eilat et d’autres lieux. Je voudrais ici vous confirmer  ce qui a été dit dans certains médias que la résistance islamique en Irak a attaqué un lieu à Haïfa par le biais d’un missile Cruz. Ce sont des informations vraies et le communiqué publié dans ce contexte l’est aussi. Nos informations précisent qu’une cible a été atteinte à Haïfa, mais les Israéliens sont restés discrets sur cette question, indépendamment de ce que disent les frères irakiens. Les choses évoluent en direction de l’entité sioniste et en direction des bases  de l’occupant, les opérations de la résistance se poursuivent et le titre est clair.

J’arrive au Liban. Au Liban, ce front est le nôtre, vous le suivez et vous en êtes les maîtres et la famille. Nous nous battons depuis 99 jours. Je voudrais revenir sur un point que j’ai déjà évoqué et qui porte sur la discrétion de l’ennemi sur ses pertes, sur les cibles atteintes. Il y a plusieurs exemples à ce sujet, notamment les blindés atteints. Mais je veux parler de la base de Meron. Vous avez suivi son importance dans les médias. Il y a deux bases de ce genre chez l’ennemi. Son importance pour l’ennemi dépasse la bande frontalière au Liban et couvre le Liban, la Syrie, une grande partie de la Turquie, Chypre, le Nord du bassin méditerranéen et elle dispose de moyens ultra sophistiqués qui n’ont pas leur pareil ; Cette base a été attaquée et l’ennemi n’en a pas parlé. Il s’est contenté de dire que des missiles sont tombés à proximité d’une installation stratégique. Il n’a même pas reconnu que les missiles ont atteint cette installation stratégique !  Mais nous avons filmé l’attaque. J’ai comparé l’attaque de Meron à celle de Dabché dans les années 90. Vous vous en souvenez, lorsque la résistance est entrée dans la position de Dabché et les «Israéliens» ont nié cela.  Mais deux jours plus tard, la résistance a publié les images de cette opération et celle du frère qui est devenu un martyr par la suite. Il était de Nabatiyé et il avait planté, avec ses frères, le drapeau de la résistance sur la position, montrant le mensonge de l’occupant. Lorsque la résistance a publié la vidéo, l’ennemi a reconnu que la base de Meron a été attaquée. Si nous n’avions pas pris des vidéos, une opération de cette importance serait restée secrète et douteuse, le Hezbollah annonce et l’ennemi dément et affirme que les missiles sont tombés dans un endroit où il n’y a rien. Dans le cadre de la guerre psychologique, cela est très nuisible, pour les combattants, pour les résistants, pour les gens, pour l’environnement de la résistance. Quand l’ennemi dit que les missiles sont tombés dans un endroit où il n’y a rien, cela signifie qu’ils ont été gaspillés pour rien, alors que les combattants se mettent en danger pour pouvoir les lancer. Heureusement, la vidéo a été diffusée et la réalité est apparue.
La résistance, chers frères et sœurs, a lancé 62 missiles, 40 de type Katioucha. En réalité c’était pour la diversion, car comme vous le savez le Katioucha n’est pas très précis, mais il s’étend sur de grandes surfaces et 22 Cornet nouveaux. Pour la transparence, je vous dirais  que 2 ou 3 sont tombés près de la position et cela a été diffusé dans la vidéo, mais 18 missiles Cornet ont atteint leurs cibles au sein de la base de Meron. Le film que nous avons diffusé montre  toute la réalité dans cette base. Ce sont quelques uns des missiles et quelques une des cibles atteintes. L’ennemi a été contraint, après cela de dire qu’une partie des installations ont été atteintes et qu’ils essayent de les remplacer ou de trouver des rechanges. Mais hier, les médias israéliens ont dit que la base de Meron a été totalement détruite. Quand vous voyez cette voûte ne vous leurrez pas. Elle n’est pas importante car elle est en tissu. Ce qui compte c’est de voir ce qui reste des installations après l’explosion du missile sous la voûte. Nos informations certaines et particulières disent que des personnes ont été atteintes dans la base de Meron, mais l’ennemi n’en parle pas. Lorsque nous avons mené cette opération et nous avons dit qu’il s’agit d’une première réponse à l’assassinat du chef martyr cheikh Saleh et ses compagnons du Hamas, l’ennemi a essayé de minimiser cette action, d’abord en gardant le silence sur la réalité. Mais la vidéo a montré  que l’ennemi ment et que nous disons la vérité.
Dans la seconde riposte contre le siège du commandement du Nord à Safad, il y avait des militaires dans la base qui ont filmé avec leurs téléphones , des gens au cœur de la ville de Safad qui ont aussi filmé et des colons qui ont aussi filmé, c’est pourquoi l’ennemi n’a pas pu dire que les missiles sont tombés dans un lieu où il n’y a rien. L’ennemi a dû reconnaître qu’une partie des drones de la résistance est tombée dans cette base et ils y ont semé la panique au sein de la base et dans son entourage, chez les militaires et les colons.  C’est un exemple de l’efficacité de ce front. Pourquoi l’ennemi se tait ? Nous, lorsque nous avons un martyr, nous l’annonçons au bout de quelques minutes. Ce décalage est destiné à prendre le temps d’informer la famille et nous annonçons avec fierté et avec nos propres mots pleins de respect et de sentiment d’honneur le décès en martyr de l’un des nôtres. Par contre, l’ennemi se tait sur ses morts et sur ses blessés, sur ses pertes humaines et sur ses défaites. Même sur ce qui lui arrive sur le plan stratégique, il se tait. Pourquoi ? Les médias ennemis le disent. D’abord ils se demandent pourquoi il se tait sur les chiffres réels, pourquoi il ne parle pas des 4000 handicapés et pourquoi il ne dit pas que le chiffre pourrait atteindre 30 000...  Les médias ennemis répondent : si l’ennemi donnait les chiffres véritables, cela  créerait une déprime profonde  au sein du peuple israélien. Si l’ennemi révélait les chiffres véritables, il y aurait aussitôt d’énormes manifestations réclamant le départ de Netanyahu, la chute du gouvernement et l’arrêt de l’agression contre Gaza. C’est l’une des mesures de l’ennemi pour encercler les réalisations de la résistance. Nous continuerons  pourtant et notre front cause à l’ennemi de grandes pertes, humaines et matérielles. Il faut ajouter à cela la pression des habitants contraints à l’exode dont les voix se sont élevées au cours des dernières semaines. Ils ont essayé une nouvelle fois d’éteindre ce front. DE nombreux émissaires occidentaux, des émissaires, des diplomates, des agents des services de renseignements et des responsables sécuritaires sont venus. Quel est l’élément nouveau ? C’est que la parole ne sert plus à rien. Comme je l’ai déjà dit, le fait de dire que les Américains vont venir vous frapper, c’est fini. Qu’ils se débrouillent d’abord au Yémen. L’élément nouveau c’est que nous voulons prendre une position qui soit à la hauteur du sang des martyrs, des sacrifices de tous ceux qui en ont fait au cours des cent derniers jours, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Irak, au Yémen, en Syrie, en Iran et partout  où cette cause et cette bannière sont brandies. On nous dit : Si vous n’arrêtez pas maintenant, Israël va lancer une guerre contre le Liban. Vous devez donc arrêter maintenant. Mais ces mêmes propos nous étaient adressés depuis le début, depuis cent jours et rien ne s’est produit. Aujourd’hui, nous lançons des opérations et on nous redit la même chose. Cela va-t-il se produire ? Je vais en parler ; Donc les menaces n’ont servi à rien depuis  99 jours, et je dis aujourd’hui, elles ne serviront à rien ni maintenant, ni dans une semaine ni dans deux mois et plus. Ces menaces ne serviront jamais à rien. On nous a aussi dit, ou plutôt cela a été dit aux Libanais et nous est parvenu grâce à des médiateurs que les «Israéliens» vont passer à la troisième étape de leur guerre à Gaza. Cela signifie que l’ennemi va sortir une grande partie de ses brigades de là-bas. Il en a déjà sorti six (Cela a été dit dans les médias). Ces brigades seront envoyées  au Nord de la Palestine occupée, donc sur le front que nous tenons. C’est une menace. Mais de quoi nous menace-t-on ? De brigades fatiguées, effrayées, traumatisées, qui ont perdu un grand nombre d’officiers, de soldats morts à Gaza ; Ces brigades ont été sorties de Gaza pour se reposer. Tout ce qui se dit d’autre est creux. . C’est quoi cette menace, avec des brigades défaites à Gaza ? Elles sont les bienvenues. On parle de cent mille. Qu’ils les ajoutent un peu, qu’ils ajoutent des brigades, cela ne nous fait pas peur... Ce n’est pas moi qui dit cela. Ecoutez donc le porte-parole de l’armée israélienne - J’ai déjà cité des propos qu’il a tenus dans mon précédent discours, lorsqu’il expliquait pourquoi ils ont tué des otages israéliens. Il avait dit que cela avait eu lieu parce qu’au bout d’un mois et demi, notre armée qui combat est fatiguée et subit des traumatismes. C’est de cette armée que l’on nous menace au nord ?  Elle est la bienvenue... L’armée qui était en pleine forme et avec toute sa force et son moral élevé s’est heurtée à la résistance  à Bint Jbeil, Maroun el Rass, Aïta el Chaab, au triangle de Aïnata et Aïtaroun pendant la guerre de juillet... Cette armée a alors été vaincue et brandi le drapeau blanc et c’est «Israël» qui avait alors réclamé l’arrêt de la guerre de juillet, non nous. C’est pourquoi ces menaces sont pour nous creuses et ne changent rien à la réalité. Je voudrais dire à ce sujet et je l’ai déjà fait, mais je veux le répéter lorsqu’on nous dit qu’ils vont nous frapper fortement. Pourquoi ? Sommes-nous morts, endormis ?  Il est hors de question que nous n’ayons pas de réaction. Si l’ennemi nous lance une guerre, nous ne devons pas la craindre. C’est Israël qui doit avoir peur de la guerre, son gouvernement et son peuple, ses colons, tous ceux-là doivent avoir peur de mener une guerre contre le Liban. Ils étaient tous  dans une situation de grande peur au cours des premiers jours. Ils craignaient beaucoup que le Hezbollah n’aille vers la guerre dès les premiers jours. Mais nous avions notre décision et notre contexte, notre situation, celle de notre environnement et nous avons donc été vers cette formule et vers ce front. Mais depuis 99 jours, nous sommes prêts à la guerre. Nous ne la craignons pas et nous n’hésiterons pas à la mener. Nous nous battrons sans plafond, sans freins et sans limites. Les Américains qui cherchent à se présenter comme ayant à cœur le Liban et étant soucieux de son intérêt devraient au contraire avoir peur pour leur instrument dans la région, pour leur base militaire en «Israël». Ils font pression sur le Liban par souci d’«Israël», pour arrêter ce front et l’annuler. Si ce front était inutile et inefficace, pourquoi les Américains auraient-ils eu besoin de toutes ces menaces, de toutes ces propositions qui ne sont pas en harmonie avec la dignité et la souveraineté du Liban ?
Notre position à ce sujet est donc très claire : Le front du Liban est un front de soutien  et d’appui à Gaza. C’est pour se tenir aux côtés de Gaza. Son but est d’arrêter l’agression contre Gaza. Que cette agression s’arrête et à ce moment-là tout peut être évoqué. Les Yéménites disent la même chose. Si les Américains comprenaient la région et étaient moins arrogants et méprisants à l’égard des autres, ils auraient compris  que tous les développements dans la région, la sécurité de la Mer Rouge, la situation en Irak, au Liban etc tout cela est lié au front à Gaza. Ils viennent régler les résultats au lieu d’aller vers les causes. C’est par là qu’ils doivent commencer. Finalement, les Américains, les Britanniques, les «Israéliens» et le monde entier se trouveront devant une réalité unique qu’ils entendront au Liban, en Syrie, en Irak, en Iran, au Yémen, en Palestine, à Gaza, en Cisjordanie et dans toute la région et là où il y a une résistance : Arrêtez l’agression contre Gaza avant tout et après on peut parler d’autre chose.
C’est donc là notre front noble, humain et moral de solidarité et de soutien, à travers lequel nous nous tenons aux côtés des opprimés, de ceux qui sont victimes d’injustices et d’agressions, à Gaza, en Palestine occupée. Dans l’espoir que le sang versé, notamment celui du martyr Hajj Jawad et de ses compagnons, ses frères, tous les martyrs sur tous les fronts, mènera vers la victoire avec la Grâce de Dieu. Il mènera vers la dignité, et l’honneur.
Que Dieu accepte nos martyrs et apporte la guérison à nos blessés et nous donne la force et la détermination pour aller jusqu’à la victoire, bientôt inchallah.

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