Par AlAhed avec AFP

Tué à l'arme blanche à seulement six ans. Dimanche 15 octobre, un septuagénaire a été inculpé pour «meurtre» et «crimes de haine» après avoir poignardé une femme musulmane et son fils de six ans, près de Chicago. La police assure, dans un communiqué, que cette attaque est liée à la guerre menée par «Israël» et contre la bande de Gaza.

L'enfant, qui a reçu 26 coups de couteau, est décédé à l'hôpital, mais la femme de 32 ans, qui serait sa mère, devrait survivre, selon un communiqué du bureau du shérif du comté de Will, dans l'Illinois, qui a qualifié l'attaque d'«odieuse».

«Les enquêteurs ont pu déterminer que les deux victimes de cette attaque brutale ont été ciblées par le suspect parce qu'elles sont musulmanes et en raison du conflit en cours au Proche-Orient impliquant le Hamas et les Israéliens», indique le communiqué, qui précise que la tuerie a eu lieu à environ 64 kilomètres à l'ouest de Chicago.

Un «acte de haine horrible»

Le bureau du shérif n'a pas donné la nationalité des victimes, mais, selon le bureau de Chicago du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), l'enfant est palestino-américain.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le président démocrate Joe Biden a fustigé un «acte de haine horrible».

«Cet acte de haine horrible n'a pas sa place en Amérique et va à l'encontre de nos valeurs fondamentales: la liberté de prier sans crainte, la liberté de croire et la liberté d'être», a déclaré Joe Biden dans un communiqué, dans lequel il présente ses condoléances à la famille et souhaite le rétablissement de la mère du garçon.

De multiples blessures à l'arme blanche

La femme a réussi à appeler le 911 tout en repoussant son assaillant, âgé de 71 ans.

«Les adjoints ont localisé les deux victimes à l'intérieur de la résidence, dans une chambre à coucher. Les deux victimes présentaient de multiples blessures par arme blanche à la poitrine, au torse et aux extrémités supérieures», précise le communiqué du shérif.

Lors de l'autopsie, un couteau militaire dentelé avec une lame de 15 cm a été retiré de l'abdomen de l'enfant.

Le responsable du bureau de Chicago du CAIR, Ahmed Rehab, a déclaré à la presse que l'assaillant avait frappé à la porte des victimes et d'abord tenté d'étouffer la femme en lui disant «vous, les musulmans, vous devez mourir», citant des SMS envoyés par la femme au père du garçon assassiné depuis son lit d'hôpital.