Marche pro-palestinienne à Rio avant le sommet du G20
Par AlAhed avec AFP
Une marche de soutien aux Palestiniens a rassemblé plusieurs centaines de personnes samedi à Rio de Janeiro, où se retrouvent la semaine prochaine les dirigeants des grandes économies du G20.
La marche s'est déroulée sous la pluie le long de la plage de Copacabana et sous la surveillance de dizaines de policiers et de soldats déployés pour assurer la sécurité du sommet, prévu lundi et mardi en présence notamment du président américain Joe Biden et de son homologue chinois Xi Jinping.
Certains manifestants portaient des keffiehs et des drapeaux palestiniens. Une grande banderole appelait à «rompre les relations Brésil-Israël», d'autres pancartes demandaient aux alliés d'«Israël» de cesser de financer ses offensives militaires à Gaza et au Liban.
D'après Tania Arantes, 60 ans, membre d'un des syndicats brésiliens à l'initiative de l'événement, la marche visait aussi à soutenir d'autres causes comme la lutte contre le changement climatique et contre la pauvreté, et une taxation des plus riches, car les dirigeants présents au sommet «ont le contrôle économique sur des nations qu'ils jugent comme leurs subordonnées dans ce monde globalisé».
Des nombreuses causes de la gauche convergent avec celle des Palestiniens «parce que ce sont les mêmes pays, les grandes entreprises qui fomentent la guerre qui sont aussi les milliardaires de ce monde», a aussi fait valoir Giancarlo Pereira, un vétérinaire de 43 ans participant à la marche.
Un peu plus loin sur la plage, dans le cadre d'une autre action en marge du G20, des militants ont placé sur le sable des rangées d'assiettes marquées d'une croix rouge: 733 au total pour les 733 millions de personnes qui, d'après l'ONU, ont souffert de la faim l'an dernier.
Ces actions interviennent pendant le G20 social, forum réunissant militants et représentants d'ONG et de la société civile à Rio avant l'arrivée des chefs d'Etat et de gouvernement. L'événement se clôt samedi avec la remise d'une liste de recommandations au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva en vue des discussions de lundi et mardi.