Trump est élu 47e président des Etats-Unis, huit ans après sa première victoire
Par AlAhed avec agences
Donald Trump, a été de nouveau élu président des Etats-Unis, mercredi 6 novembre, l'emportant face à sa rivale démocrate, Kamala Harris. Le républicain a revendiqué, depuis la Floride, une «victoire politique jamais vue» dans l'hstoire de son pays.
Selon les résultats tombés plus rapidement qu'attendu, le candidat populiste a arraché la victoire dans quatre des sept swing states, Etats décisifs dans l'issue de l'élection présidentielle américaine 2024. Il est désormais assuré d'entrer de nouveau dans le Bureau ovale en début d'année prochaine, huit ans après sa première victoire et quatre ans après sa défaite face à Joe Biden.
A ce stade, Donald Trump obtient les voix de 277 grands électeurs, soit sept de plus que les 270 requis dans la course à la Maison Blanche. Sans surprise, le républicain a également remporté les voix des 40 grands électeurs du Texas, les 30 de Floride ou encore les 17 de l'Ohio. Surtout, il a enregistré des succès dans les Etats clés de Caroline du Nord (16 grands électeurs), de Géorgie (16 grands électeurs), de Pennsylvanie (19 grands électeurs) et du Wisconsin (10 grands électeurs).
Sa victoire signe la fin d'une campagne marquée par la violence et axée sur la peur de l'autre.
Un unique face-à-face avec Kamala Harris
Sillonnant les swing states, Donald Trump a réitéré ses slogans et fausses affirmations contre l'immigration, ne se privant pas d'attaques personnelles à l'encontre de Kamala Harris – des tacles parfois racistes et misogynes. Les deux candidats, que tout oppose et que les sondages ne parvenaient pas à départager, se sont affrontés le 10 septembre lors d'un unique débat. La démocrate a pris l'ascendant, attaquant son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego : l'affluence à ses meetings ou encore sa réputation à l'étranger. Le milliardaire, visage fermé, a déployé ses attaques habituelles, notamment sur l'immigration, et accusé sa rivale d'être «marxiste». Le républicain a ensuite refusé tout autre face-à-face, une stratégie finalement payante.
Au fil des semaines de campagne, le discours du populiste s'est assombri, entre menaces contre ses opposants, qu'il a qualifiés d'«ennemis de l'intérieur», et paroles apocalyptiques. L'ancien magnat de l'immobilier a dépeint un pays dérivant à vau-l'eau, envahi par des millions d'immigrés clandestins criminels, en faillite économique et morale. Une rhétorique qui lui a valu d'être qualifié de "fasciste" par son ancien chef de cabinet, John Kelly.
A l'approche de l'élection, il a mis, comme sa rivale, les bouchées doubles pour convaincre les électeurs indécis. Il a notamment tenu fin octobre un grand rassemblement au mythique Madison Square Garden de New York, ville qui l'a vu naître. Il y a accusé Kamala Harris d'avoir "détruit le pays" et s'est posé en sauveur devant 20 000 personnes. Un meeting au cours duquel ses lieutenants ont abondé des heures durant de rhétorique sexiste et raciste.
Il promet "la plus grande opération d'expulsions de l'histoire"
Prenant pour prétexte des soupçons d'irrégularités isolées, il a repris son discours de "l'élection volée", de "la tricherie", comme en 2020. Lui qui n'a jamais cessé de prétendre que sa défaite il y a quatre ans face au président démocrate Joe Biden était due à des "fraudes", ce qu'aucune forme de preuve n'est jamais venu étayer. Au cours de cette campagne 2024, Donald Trump a d'ailleurs systématiquement refusé de s'engager à reconnaître le résultat du scrutin, s'il ne lui était pas favorable.
Le président élu promet de prolonger des baisses d'impôts, de répondre à l'inflation en développant la production de pétrole et de gaz. Il entend aussi taxer à hauteur de 10% les produits importés aux Etats-Unis, jusqu'à 60% pour les biens fabriqués en Chine. Quant à l'immigration, le républicain veut lancer "la plus grande opération d'expulsions de l'histoire des Etats-Unis", ciblant 11 millions d'étrangers sans-papiers dans le pays.