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Les canicules «quasiment impossibles» sans le changement climatique, confirme une étude

Les canicules «quasiment impossibles» sans le changement climatique, confirme une étude
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Par AlAhed avec AFP

Plus de 50 degrés dans la Vallée de la mort aux Etats-Unis, un record historique de 45,3°C en Catalogne, plus de 43°C à Phoenix depuis 24 jours: sans le changement climatique, de telles canicules auraient été «quasiment impossibles» en Europe et aux Etats-Unis, démontre mardi le réseau World Weather Attribution (WWA).

Ce réseau scientifique qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique estime aussi que ce dernier a rendu la vague de chaleur en Chine «au moins 50 fois plus probable».

Le changement climatique, causé par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, «a rendu les canicules plus chaudes, plus longues et plus fréquentes», souligne le WWA.

«Les récentes vagues de chaleur ne sont plus des évènements exceptionnels» et celles qui adviendront «seront encore plus intenses et plus courantes si les émissions ne sont pas réduites rapidement», concluent les chercheurs.

Car si des phénomènes naturels comme les anticyclones ou El Nino peuvent contribuer à déclencher ces canicules, «réchauffer les températures de la planète en brûlant des énergies fossiles est bien la raison majeure pour laquelle elles sont si graves», souligne le WWA.

Pour arriver à ces conclusions, les auteurs de l'étude - sept scientifiques néerlandais, britannique et américain - se sont basés sur des données météorologiques historiques et des modèles climatiques afin de comparer le climat d'aujourd'hui et son réchauffement planétaire de 1,2 degré avec ce qu'il était autrefois.

Ils ont rappelé que le réchauffement planétaire aggravait l'intensité des températures: avec lui, les canicules en Europe sont 2,5 °C plus chaudes, celles en Amérique du nord augmentent de 2°C et celles en Chine de 1°C, indique le WWA.

Juillet 2023 est «en passe de devenir le mois de juillet le plus chaud jamais mesuré», selon la Nasa et l'observatoire européen Copernicus.

«Dans le passé, de tels évènements auraient été aberrants. Mais dans le climat d'aujourd'hui, ils peuvent maintenant se reproduire approximativement tous les 15 ans en Amérique du nord, tous les 10 ans en Europe du sud et tous les 5 ans en Chine», a expliqué lors d'un point téléphonique Mariam Zachariah, scientifique à l'Imperial College de Londres, qui a contribué à l'étude.

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