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40 ans après, Rome rouvre l’enquête sur la «disparue du Vatican», selon des médias

40 ans après, Rome rouvre l’enquête sur la «disparue du Vatican», selon des médias
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Par AFP

Le parquet de Rome a ouvert une nouvelle enquête sur la mystérieuse disparition en 1983 d'une adolescente qui vivait au Vatican, une des plus célèbres énigmes judiciaires en Italie, ont indiqué lundi 15 mai des médias transalpins.

Emanuela Orlandi, âgée de 15 ans et dont un des parents travaillait au Vatican, a été aperçue pour la dernière fois dans le centre de Rome à la sortie d'une leçon de musique le 22 juin 1983. Depuis quarante ans, cette affaire a donné lieu à d'innombrables spéculations et n'a cessé de passionner les Italiens sur fond de théories du complot mettant en cause les services secrets, la mafia, les hautes autorités vaticanes ou la franc-maçonnerie. Cette affaire a également inspiré une récente série documentaire à succès, Vatican Girl, diffusée sur Netflix.

L'avocate de la famille, Laura Sgro, a indiqué lundi à l'AFP avoir appris l'ouverture de l'enquête par les médias et assuré qu'«il s'agirait sans aucun doute d'une bonne nouvelle». Ce sont les demandes incessantes de la famille qui avaient d'abord conduit en janvier le Vatican à rouvrir ses propres investigations sur sa plus célèbre affaire non résolue. Après cette étape, «le bureau du procureur de Rome a lui aussi formellement rouvert les investigations sur le cas Orlandi», assure le quotidien du Corriere della Sera.

Kidnappée ?

Au cours des années, le Vatican a été accusé d'avoir freiné les investigations mais, d'après le journal La Repubblica, son procureur en chef Alessandro Diddi et son homologue romain «coopèrent sur le dossier». Ce serait «la première fois que les procureurs italiens et du Vatican travaillent ensemble pour rechercher la vérité», a commenté Me Sgro.

Selon le Corriere della Sera, la nouvelle enquête s'appuierait notamment sur les déclarations d'un ancien procureur à qui deux représentants du Vatican auraient promis de révéler où se trouvait le corps de la victime. Une des théories les plus en vogue voudrait que la jeune fille ait été kidnappée par des mafieux pour faire pression sur le Vatican afin de recouvrer un prêt. D'autres assurent qu'elle aurait été enlevée pour contraindre les autorités à libérer de prison Mehmet Ali Agca, le ressortissant turc qui avait tenté d'assassiner Jean-Paul II en 1981. Dans la série Netflix, une de ses amies affirme, elle, qu'Emanuela lui aurait confié, une semaine avant sa disparition, avoir été harcelée dans les jardins du Vatican par un proche du pape Jean-Paul II.

 

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