Sayyed Moustapha Badreddine, le chef et bouclier de la résistance…un martyr triomphant
Par AlAhed
Sept ans se sont écoulés depuis le martyre de sayed Moustapha Badreddine. Cependant, cet homme exceptionnel demeure dans les cœurs et les esprits de ses amis, compagnons, famille et combattants.
Ce chef éminent a assumé plusieurs hautes responsabilités au sein de la Résistance islamique.
Sayyed Nawwaf Moussaoui, un des compagnons du martyr, raconte à AlAhed ses souvenirs.
Moussaoui indique qu’il avait 15 ans, lorsqu’il a rencontré le martyr Moustapha pour la première fois. Ils ont récité les prières de laylat al-Qadr pour la première fois côte à côte.
Pour Moussaoui, sayyed Moustapha est un modèle de fraternité, d’altruisme, de sincérité et de loyauté.
Il affirme que cet homme n’a jamais refusé la demande de celui qui sollicite son aide. Répondre aux opprimés était une de ses qualités.
Citant le martyr sayyed Moustapha, Moussaoui ajoute qu’il préférait nommer les martyrs par leurs vrais noms. «Présentez hajj Imad Moghnieh avec son vrai nom», disait-il.
Sayyed Moustapha Badreddine a instauré des règles médiatiques pour le travail de la résistance. Selon Moussaoui, ce chef a réalisé tôt l’importance de l’action médiatique et ses effets sur la guerre militaire. Pour ces raisons, il a introduit les outils médiatiques et psychologiques dans la confrontation avec les Sionistes et les forces takfiristes. Il a également tissé des relations avec les journalistes, afin de préserver le legs de la résistance.
Son attachement à l’action médiatique fut clair lors de deux exploits qu’il avait commandés, lors de l’opération d’Ansarieh et de la liquidation du commandant de l'unité de liaison au Sud-Liban pendant l'occupation, Erez Gerstein.
Les cerveaux en faveur du Jihad
Sayyed Moustapha excellait dans la guerre des cerveaux. Moussaoui rappelle que cette approche a marqué son itinéraire. Selon ses dires, ce chef éminent évaluait toute opération militaire contre l’ennemi sioniste et prenait des mesures pour contenir toute éventuelle riposte ou mesures de prévention prises par l’ennemi.
Et Moussaoui d’ajouter que le martyr Badreddine a ancré un concept militaire qu’il respecte : ne jamais répéter la même erreur et combattre sans relâche mais sans enregistrer des pertes humaines pour que les Moujahidines soient de retour sains et saufs.
Il relevait tous les défis et franchissait les lignes rouges.
En Syrie, il était le chef exemplaire, menant la plupart des missions.
Il a raconté à Moussaoui avoir sauvé un captif de ses combattants, dès qu’il a identifié le lieu de sa présence. Il a mené une opération dans la profondeur des camps des takfiristes et pris des otages pour assurer la libération de l’élément de la résistance.
Tout au long de son parcours, sayyed Moustapha a tenu à collecter le plus grand nombre possible de renseignements pour assurer la réussite des opérations, harmonisant entre le travail militaire et celui des renseignements en faveur de l’action de la Résistance.
Nawwaf Moussaoui évoque sa dernière rencontre avec sayyed Moustapha, 7 ans après son martyre.
«Je l’ai rencontré en Syrie, avant son martyre. Je m’y suis rendu à la demande du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Il sentait que la fin était proche. Il m’a dit que la voie qu’il avait suivie aboutit au martyre. Il a ajouté que sa mission en Syrie a été accomplie», a rapporté Moussaoui.
Il a rappelé enfin les propos de sayyed Moustapha, toujours présent dans sa mémoire : la voie du jihad est longue; soit la victoire, soit le martyre.