Le rapprochement irano-saoudien se développe… Quels en sont les effets sur «Israël»?
Par AlAhed
«Israël» n’avait pas encore assimilé le spectacle du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, en visite au Liban et déclarant à partir d’une petite distance de ses postes militaires en Palestine occupée. Le ministre a affirmé que la région sera la scène de développements qui aboutiront à l’effondrement de l’entité sioniste. Plus tard, «Israël» a été confronté à un deuxième spectacle plus douloureux, lors de la diffusion d’une vidéo sur l’accueil, par le commandant de la zone ouest de l’Arabie saoudite, le général Ahmad Al-Dabis, du chargé d’affaires de l’ambassade iranienne à Riyad, Hassan Zarnkar, lors de l’arrivée des ressortissants iraniens évacués du Soudan. Un accueil chaleureux des plus conviviaux.
Ces deux spectacles sont significatifs et expressifs, mais leur importance réside dans la teneur politique et les effets, ainsi que dans leurs répercussions négatives sur «Israël», dans la mesure où ils illustrent un changement décisif au niveau du conflit avec cette entité dans la région.
Selon les propos d'Abdollahian, la région connaîtra des développements qui conduiront à l'effondrement de l'entité sioniste. Des propos exprimés à partir du Liban sud, de Maroun al-Ras, qui surplombe directement, à une distance nulle, l'un des sites les plus importants des unités militaires sionistes de la Galilée. Ce discours éclaire ce qui attend l'ennemi en termes de conditions difficiles. C'est d'un endroit qui a pour lui plus une signification délicate effrayante, comme l'a toujours été la ville de Maroun al-Ras l'une des bases de départ les plus importantes de la résistance avant et après la libération, et l'un des points les plus importants qui ont causé sa défaite dans plus d'une bataille.
Par ailleurs, cette déclaration du ministre iranien intervient à un moment régional et international crucial, où coïncident plusieurs facteurs pressants affectant l'entité, desquels les divisions que connaît l'intérieur israélien entre ses différentes composantes sur fond des amendements judiciaires, dans le contexte d'autres différends politiques, qui ne semblent aboutir à de solutions. Les plus dangereux est que ces divisions se sont étendues vers l'armée de l'entité, la menaçant de perdre sa cohésion et son engagement au combat, dans le contexte de la consolidation des capacités de la résistance palestinienne dans divers domaines, géographiquement dans toute la Palestine occupée, politiquement, militairement et populairement, et entre le haut niveau d'interdépendance et de coordination structurelle entre les différentes arènes de l'axe de résistance en soutien à l’affrontement mené par toutes les composantes du peuple palestinien.
Quant à la scène de l'accueil du responsable iranien en Arabie saoudite, et ce que lui a transmis le commandant de la région ouest le général Ahmed Al-Dabis, de messages de bienvenue et d'intérêt direct du roi saoudien et du Prince héritier, on peut dire que cette scène peut constituer le plus grand choc pour l'entité sioniste, et la raison en est la perte de «Tel-Aviv» des grands espoirs sur lesquels elle s'appuyait dans ses relations avec l'Arabie saoudite. Ses rêves se sont dissipés sur ce que le royaume aurait pu lui offrir, d'abord en termes de voie de normalisation avec le plus grand nombre de pays arabes et du Golfe, ensuite en matière de profit du site de l’Arabie saoudite contre l’Iran.
Aujourd'hui, après ce récent rapprochement entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, il est naturel qu'«Israël» ait acquis la conviction qu'il perdra la possibilité de réaliser ses ambitions, et il est aussi naturel qu'il se retrouve en dehors d'une orbite arabo-islamique, qu'il croyait autrefois possible de pénétrer et d’exploiter pour soutenir son front face à l'axe de la résistance.
Partant de tout cela, et au vu des propos d'Abdollahian, et au vu des répercussions du rapprochement irano-saoudienne, «Israël» se rendra-t-il face à cette situation et s'attendra-t-il à l'inéluctabilité de son effondrement, ou fuira-t-il en avant en recourant à une manœuvre de guerre ou d'agression, par laquelle il rebattra les cartes qui lui sont devenues défavorables?
Toute décision que l’entité prendra sera périlleuse, alors que ses options sont désormais limitées.