Un grand jury new-yorkais vote la mise en examen de Donald Trump
Par AlAhed avec agences
Un grand jury new-yorkais a voté jeudi la mise en examen de l'ancien président américain Donald Trump pour plus de 30 chefs d'accusation de fraude liée aux affaires, selon les médias américains. C’est un fait historique et sans précédent pour un ancien président américain, qui a lui dénoncé une «chasse aux sorcières» politique et s'est dit «surpris».
Un acte digne du «tiers-monde», s'est indigné son fils Donald Trump junior. «Je pense que nous sommes en plein dans une bataille pour l'avenir de notre pays. Pour notre existence même», a-t-il ajouté, fustigeant le procureur derrière l'inculpation comme étant un «gauchiste corrompu». Sur Twitter, il a ajouté que les opposants à son père «instrumentalisaient les autorités pour interférer dans l'élection de 2024 pour arrêter Trump». «La seule solution est (...) de le remettre à la Maison Blanche!!!», a-t-il écrit.
Donald Trump a déclaré sur son réseau social Truth que cette mise ne examen constituait «une attaque contre notre pays comme on n'en a jamais vu auparavant». «Les démocrates ont menti, triché et volé dans leur obsession d'essayer d''avoir Trump', et puis ils ont fait l'impensable : mettre en examen une personne complètement innocente dans un acte d'interférence électorale flagrante», a-t-il déclaré dans un communiqué.
«Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, qui a été choisi et financé par George Soros, est une honte. Plutôt que d'arrêter la vague de criminalité sans précédent qui s'abat sur la ville de New York, il fait le sale boulot de Joe Biden», a poursuivi l’ex président américain dans son communiqué.
Un porte-parole du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, a déclaré que son bureau avait contacté l'avocat de M. Trump «pour coordonner sa reddition». L'acte d'accusation «reste sous scellés», mais «nous nous attendons à ce que sa lecture ait lieu mardi», a déclaré son avocate Susan Necheles.
Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a lui déclaré que M. Bragg avait «instrumentalisé notre système judiciaire sacré contre le président Donald Trump». «L'instrumentalisation du système judiciaire pour faire avancer un programme politique renverse l'État de droit», a tweeté le gouverneur de Floride Ron DeSantis, considéré comme la menace la plus sérieuse pour Donald Trump à l’investiture républicaine en vue de la présidentielle 2024.
«M. Trump est soumis aux mêmes lois que tous les Américains», a déclaré le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer (démocrate). «Il pourra se prévaloir du système judiciaire et d'un jury, et non de la politique, pour déterminer son sort en fonction des faits et de la loi.»