La pire crise des réservistes dans l’entité ennemie : quand l’explosion aura-t-elle lieu?

Par AlAhed

L'armée de l’occupation est-elle en train de s'effondrer ? C'est peut-être la pire période au sein de l'entité sioniste. La base sur laquelle cette entité s'appuie est très fragile, et peut-être ne trouvera-t-elle plus un moyen pour la soutenir. Cela signifie que la chute d’«Israël» est irrévocable.

Les événements en cours dans les territoires occupés laissent présager un effondrement progressif de tout ce que l'ennemi considérait comme une forteresse protégée des crises et des facteurs internes et régionaux.

Les revers de l’ennemi face aux factions de la résistance au Liban et en Palestine et leurs alliés et partisans ont ouvert la voie à la disparition de sa suprématie militaire de laquelle il se vantait depuis des années.

Le moral des soldats en voie de disparition

Le moral des soldats de l'occupation est la question la plus importante qui préoccupe l'ennemi à l’heure actuelle. La capacité de l'armée à remplir ses fonctions est une hantise à laquelle l'occupation est confrontée. En effet, 70% de l'effort guerrier dans l'entité ennemie est confié aux forces réservistes, mais aujourd'hui ces forces inquiètent plus qu'elles ne soutiennent le commandement militaire.

Ainsi, 180 officiers des réservistes de l'armée de l'air ont annoncé le refus d'accomplir leur service militaire, protestant contre lesdites «réformes judiciaires», menées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Ces officiers servent dans la division «Contrôle et surveillance». Leur refus est parvenu à la fois au ministre de la Guerre Yoav Gallant et au chef d'état-major Herzi Halevi.

En plus, des centaines d'officiers et de réservistes de l'unité d'espionnage électronique, ou unité dite 8200, ont cessé d'accomplir leur service militaire pour la même raison. Cette unité est chargée de planifier et de mener les cyberattaques.

En outre, La Division du renseignement militaire «Aman» a été la scène de la même objection, puisqu'une centaine d'officiers de ce système «d'opérations spéciales», chargé de gérer et de mettre en œuvre des opérations militaires à l'extérieur des frontières de la Palestine, y compris l'unité «Sayeret Matkal» considérée comme la plus importante unité d'élite de l'armée d'occupation, a annoncé l'arrêt des missions.

La mutinerie des soldats progresse

Selon Ron Ben-Yishai, commentateur des affaires militaires au journal Yedioth Ahronoth, ce qui exacerbe davantage les faits dans l'entité ennemie, c'est le fait que la motivation pour le service militaire parmi les forces de réserve a considérablement diminué avant de parler de «réformes judiciaires». Ces militaires n’exécutent pas les ordres d'effectuer des exercices et de participer à des manœuvres censées les qualifier pour participer à des guerres et à des opérations militaires à l'avenir.

L'écrivain israélien Amos Harel du journal Haaretz, exprime l'ampleur du danger qui pèse sur la structure de l'armée, soulignant que la lettre envoyée il y a quelques jours par le commandant de l'armée de l'air, le général Tomer Bar aux pilotes réservistes, reflète la gravité de la situation au sein de cette force, vu l’ampleur de la contestation. Bar est l'officier le plus inquiet de l'état-major en ce moment.

Selon Harel, si la guerre éclate, la question sera de savoir ce qui se passera lorsqu'un bataillon sera appelé à travailler dur en Cisjordanie ?

En conséquence, il ne semble pas que les choses se dirigent vers une solution, mais plutôt vers une escalade. Harel évoque le fait que des réservistes, notamment formés par l'appareil sécuritaire, continuent d'occuper un rôle actif dans l’organisation de la contestation. Il y a deux jours, des centaines de vétérans du Shin Bet et de diplômés de l’état-major, se sont rassemblés devant la maison du ministre de l'Agriculture (du Likud) Avi Dichter à Ashkelon, et ont protesté contre ses craintes face à Netanyahu.

La société ennemie s'effondre

Les événements qui se déroulent rapidement dans les territoires occupés peuvent être résumés par un titre publié par le journal Yedioth Ahronoth dans un article d'Ofer Shelah, «La société s'effondre, et les réservistes également».

Selon Shelah, un haut responsable sioniste de l'armée d'occupation a déclaré : «Nous sommes confrontés à la la plus grave crise de réservistes depuis 1973». Il a souligné que la constitution des effectifs de l'armée souffre d'une série de crises de recrutement.

«Pire que tout, le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir non pas pour diriger et unir, mais pour ébranler les fondations de l'édifice et exacerber le danger», a-t-il expliqué.

La réalité de la crise dans l'entité conduirait à l’implosion de la société ennemie, alors que tous les efforts déployés pour maintenir l'armée hors de la crise politique ont échoué. C'est ce que reflètent analyses hébraïques. Toutes les probabilités indiquent que la capacité de l'entité à résister à une nouvelle crise de sécurité dans les mois à venir a été sapée. Des années passeront jusqu'à ce qu'il soit possible de rétablir la situation, si cette situation pourrait être rétablie.