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Ukraine: les forces russes à Kharkov, Biden s’attaque à Poutine

Ukraine: les forces russes à Kharkov, Biden s’attaque à Poutine
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Par AlAhed avec AFP

Les forces russes ont débarqué à Kharkov, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, dans la nuit de mardi à mercredi au cours de laquelle Joe Biden s'en est pris au «dictateur» Vladimir Poutine, qui a selon lui sous-estimé la réaction de l'Occident.

«Des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkov», a déclaré l'armée ukrainienne dans un communiqué sur Telegram.

Des combats ont été signalés dans cette ville de 1,4 million d'habitants proche de la frontière avec la Russie et qui a déjà été ciblée mardi par plusieurs bombardements, selon les autorités locales.

Ces attaques interviennent au septième jour de l'opération russe en Ukraine, lancée le 24 février, qui s'est encore intensifiée mardi et suscite une large réprobation.

Les forces russes progressent sur les rives de la mer d'Azov

Les forces russes semblaient avoir progressé dans le sud de l'Ukraine, sur les rives de la mer d'Azov.

Après une offensive sur le port de Marioupol (sud-est), qui y a coupé l'électricité, Moscou a annoncé que ses troupes et les forces prorusses de l'Est de l'Ukraine avaient fait la jonction sur la côte de la mer d'Azov.

A Kherson, dont les entrées étaient déjà contrôlées par les forces russes, ces dernières ont pris dans la nuit le contrôle de la gare ferroviaire et du port, selon le maire de la ville Igor Kolykhaïev, cité par des médias locaux.

Zelensky presse l'UE et les USA d'agir

L'Assemblée générale de l'ONU est d'ailleurs appelée à voter mercredi sur un projet de résolution destiné à condamner la Russie et lui demander un retrait «immédiat» de ses troupes.

«Le destin de l'UE est en jeu en Ukraine», a estimé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que le président ukrainien, qui réclame une intégration «sans délai» de son pays à l'UE, a demandé aux Européens de «prouver qu'ils sont avec l'Ukraine».

Volodymyr Zelensky a également appelé dans la soirée à «arrêter l'agresseur» russe «au plus vite», lors d'un entretien avec son homologue américain Joe Biden.

«Profond regret» de la Chine

Le ministre chinois des Affaires étrangères s'est entretenu avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba et lui a exprimé «le profond regret» de la Chine, selon les médias d'Etat chinois.

Alors que Pékin s'est refusé à condamner Moscou pour son opération en Ukraine, Wang Yi a assuré que «la Chine accordait une extrême attention aux préjudices subis par les civils».

Biden souligne l'unité de l'Occident

Pour le président américain Joe Biden, son homologue russe a eu tort de «penser que l'Occident et l'Otan ne répondraient pas à cette invasion».

«Poutine est maintenant plus isolé que jamais du reste du monde» et «nous sommes prêts, nous sommes unis», a martelé Biden lors de son premier discours sur l'état de l'Union à Washington.

Dans la bataille contre «l'autocratie», «les démocraties sont au rendez-vous», a-t-il ajouté, appelant le Congrès américain à offrir une ovation debout en soutien «au peuple ukrainien» qui «n'a peur de rien».

La Maison Blanche a diffusé à l'avance un court extrait de ce discours dans lequel Biden avait mis en garde «les dictateurs» de «payer le prix de leur agression».

Fermeture du ciel américain

Joe Biden a cependant annoncé l'interdiction de l'espace aérien des Etats-Unis aux avions russes, comme l'ont déjà fait l'Union européenne et le Canada.

Il y a quelques jours «certaines banques russes» ont été exclues du système de messagerie Swift, rouage-clé de la finance internationale. Du coup, une procédure de dépôt de bilan va être ouverte concernant la principale filiale en Europe de la plus grande banque russe, Sberbank, a annoncé le régulateur bancaire de l'UE.

Les émetteurs américains de cartes de paiements Visa, Mastercard et American Express ont annoncé mardi avoir pris des mesures pour empêcher des banques russes d'utiliser leur réseau.

Et plusieurs géants de l'économie américaine, d'ExxonMobil à Apple en passant par Boeing et Ford, ont annoncé mardi qu'ils prenaient leurs distances avec la Russie.

Le groupe italien des hydrocarbures Eni compte céder sa part de 50 % dans le gazoduc Blue Stream, qui relie la Russie à la Turquie et qu'il contrôle à égalité avec le géant russe Gazprom.

En France, TotalEnergies a déclaré qu'«il n'apporterait plus de capital à de nouveaux projets en Russie».

La Russie tente d'enrayer les sanctions

La Russie prépare un décret pour enrayer l'hémorragie d'investissements étrangers liés aux sanctions.

Conséquence de ces tensions, les Bourses européennes et Wall Street ont terminé en forte baisse et les Bourses chinoises ont ouvert en repli.

De leur côté, les prix du pétrole continuaient leur flambée mercredi, le baril de Brent dépassant les 110 dollars pour la première fois depuis 2014, avant la réunion mercredi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+).

Idem pour les cours du blé et du maïs, à un niveau record en Europe.

Répercussions dans la culture et le sport

Outre les sanctions économiques, la Russie a été écartée d'une multitude d'événements sportifs, du Mondial de football 2022 aux épreuves de cyclisme en passant par la Coupe Davis de tennis.

Le Festival de Cannes prévoit également de ne pas accueillir de délégations russes.

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