noscript

Please Wait...

ramadan2024

Restitutions: plus de 300 tablettes cunéiformes remises à l’Irak par un musée libanais

Restitutions: plus de 300 tablettes cunéiformes remises à l’Irak par un musée libanais
folder_openFAITS DIVERS access_time depuis 2 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec AFP

Plus de 300 tablettes cunéiformes restituées à l'Irak par un musée libanais privé sont arrivées lundi à Bagdad, où les autorités œuvrent à récupérer à l'étranger les antiquités pillées dans le pays ravagé par les conflits successifs.

Les coffrets en bois scellés à la cire rouge contenant les 331 tablettes cunéiformes et six tablettes en argile sont arrivés par avion privé, après leur restitution par le musée Nabu (nord du Liban), a constaté un journaliste de l'AFP.

«Aujourd'hui, l'Irak a récupéré 331 tablettes cunéiformes», s'est réjoui en conférence de presse le directeur du Conseil irakien des Antiquités et du Patrimoine, Laith Majid Hussein.

L'origine des symboles cunéiformes

Ces tablettes cunéiformes datent d'époques différentes, a-t-il précisé, citant notamment l'ère akkadienne (2400 à 2200 avant J.-C.), la troisième dynastie sumérienne d'Ur (2111 à 2006 avant J.-C.), et l'ancienne Babylone (2004 à 1594 avant J.-C.).

Le royaume d'Ur, fondé il y a plus de 4500 ans, fut l'un des premiers centres de civilisation. Établi sur les rives fertiles de l'Euphrate, c'est là que pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité une écriture sous la forme de symboles cunéiformes a été utilisée.

M. Hussein a remercié la coopération des autorités libanaises, ainsi que le directeur du musée Nabu, «très coopératif sur ce dossier» car il «a facilité la restitution».

Dimanche une délégation irakienne a reçu les antiquités lors d'une cérémonie officielle au musée national de Beyrouth.

La richesse antique du musée Nabu

Le musée Nabu, du nom du dieu mésopotamien de la sagesse et de l'écriture, a ouvert en 2018, avec des centaines de pièces antiques, certaines vieilles de 3.000 ans, originaires du Liban, d'Irak, de Syrie, d'Égypte ou encore du Yémen. Ces pièces sont issues de collections privées, notamment celle de Jawad Adra, l'époux de l'ex-ministre de la Défense du Liban, Zeina Akkar. Selon le catalogue du musée en 2018, la collection personnelle de M. Adra compte quelque 2.000 pièces.

En un an, l'Irak a récupéré près de 18.000 artefacts, dont 17.899 pièces restituées par les États-Unis. Les autorités avaient organisé en décembre une cérémonie célébrant le retour d'une «tablette de Gilgamesh», joyau mésopotamien vieux de 3.500 ans.

Les antiquités irakiennes sont pillées depuis des décennies à la faveur des multiples conflits qu'a connus le pays, notamment après l'invasion américaine de 2003, puis l'arrivée des terroristes de «Daech» en 2014, qui se sont adonnés à ce juteux trafic pour renflouer leurs caisses.

Comments

//