Covid-19: le monde se prépare à un deuxième Noël de pandémie
Par AlAhed avec AFP
Avec l'explosion du variant Omicron, la pandémie de Covid-19 va de nouveau assombrir les fêtes de fin d'année. Pour la deuxième année consécutive, la flambée des infections jette un froid sur les projets festifs, de Sydney à Séville.
À Bethléem, où Jésus est né selon les chrétiens, l'hôtellerie qui attendait un afflux de touristes affiche sa déception. Après un confinement presque total l'an dernier, l’Entité israélienne a de nouveau fermé les frontières. Comme en 2020, la messe de minuit y sera réservée à un petit cercle de fidèles, sur invitation seulement. La procession emmenée par le patriarche latin d’al-Qods occupée (Jérusalem) Pierbattista Pizzaballa, devrait attirer davantage de monde que l'an dernier grâce à des restrictions plus souples.
Au Vatican, des milliers de personnes sont attendues vendredi pour la traditionnelle messe de Noël présidée par le pape François à 19h30 dans la basilique Saint-Pierre de Rome, contre 200 l'an dernier. Le souverain pontife prononcera le lendemain à 12h sa huitième bénédiction Urbi et Orbi depuis la Place Saint-Pierre.
Ailleurs dans le monde, même si les Pays-Bas sont confinés, que Broadway a annulé les spectacles de Noël et que l'Espagne a réintroduit le masque obligatoire à l'extérieur, les rassemblements seront généralement plus aisés que l'an dernier.
En France, malgré un record du nombre de cas détecté en 24 heures jeudi 23 décembre, beaucoup ont décidé de retrouver les membres de leur famille aux quatre coins du pays. La SNCF a en effet vendu plus de 3,2 millions de billets pour les vacances de Noël. Un record pour la société de transport ferroviaire, qui relève une hausse de 50% comparée à la période de Noël 2020.
Des millions d'Américains s'apprêtent, eux aussi, à traverser leur pays, même si la vague d'Omicron dépasse déjà le pic du variant Delta et que les hôpitaux manquent de lits. Les trajets pourraient se révéler compliqués pour nombre d'entre eux, la principale compagnie, United, ayant annoncé l'annulation de 120 vols due à l'impact des infections sur son personnel.
Un certificat de vaccination au pied du sapin
La plupart des Australiens peuvent de nouveau voyager à l'intérieur du pays, pour la première fois depuis le début de la pandémie, renforçant l'esprit de Noël dans un pays qui connaît pourtant un nombre record de contaminations. «Nous avons tous été témoins de scènes émouvantes de gens se retrouvant dans les aéroports après des mois de séparation», a salué l'archevêque catholique de Sydney, Anthony Fisher, dans son message de Noël. «Dans une période aussi sombre, Noël est un rayon de soleil, un fragment d'espoir».
Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, un certificat de vaccination serait du plus bel effet au pied du sapin. «Bien que le temps pour acheter des cadeaux soit théoriquement compté, il y a encore une chose merveilleuse que vous pouvez offrir à votre famille et à tout le pays, et c'est d'obtenir cette dose, qu'il s'agisse de votre première ou de votre deuxième, ou de votre rappel, afin que les festivités de l'année prochaine soient encore meilleures que celles de cette année», a-t-il déclaré. Sur son compte Twitter, Boris Johnson a également publié un message de remerciements et de vœux dédié spécifiquement à «tous ceux qui, à travers le pays, ont participé à notre mission nationale de test».
À Moscou, en pleine période de tension avec les pays occidentaux à propos de l'Ukraine, Vladimir Poutine a demandé au Ded Moroz (Grand-Père Gel, version locale du Père Noël) d'aider la Russie à mener à bien ses projets. «J'espère qu'il ne va pas seulement nous apporter des cadeaux, mais qu'il réalisera aussi les projets du pays et de chaque citoyen», a déclaré le président russe.