Euro: l’éternelle Italie sacrée, le rêve des Anglais brisé
Par AlAhed avec AFP
L'Italie a remporté l'Euro en terrassant l'Angleterre chez elle aux tirs au but (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.) dimanche à Londres, remportant son deuxième titre européen après un demi-siècle d'une longue attente... qui se poursuit pour les Anglais, sevrés de trophée depuis 1966.
Succédant au Portugal au palmarès, les Italiens étaient menés sur un but précoce de Luke Shaw (2e) mais sont parvenus à décrocher leur deuxième Euro depuis 1968 en égalisant par Leonardo Bonucci (67e), en contenant l'Angleterre en prolongation puis en remportant la séance de tirs au but sur un raté de Marcus Rashford puis deux arrêts de Gianluigi Donnarumma devant Jadon Sancho et Bukayo Saka.
Ce dénouement est un crève-cœur pour l'Angleterre qui a cru à la consécration, 55 ans après son dernier titre conquis au Mondial-1966 à domicile, mais a fini par sombrer devant son public désabusé.
L'histoire se répète pour le sélectionneur anglais Gareth Southgate, qui a longtemps traîné comme un boulet son tir au but raté contre l'Allemagne en demi-finale de l'Euro-1996 et revit une nouvelle désillusion dans ce même exercice, avec la circonstance aggravante d'avoir vu trois de ses remplaçants rater leur tentative.
C'est la troisième fois consécutive que le pays hôte de la finale de l'Euro bute sur la toute dernière marche après le Portugal en 2004 (1-0 contre la Grèce) et la France en 2016 (1-0 a.p. contre le Portugal).
En revanche, c'est une consécration pour l'Italie grâce à la reconstruction patiente opérée par le sélectionneur Roberto Mancini, resté invaincu pour un 34e match consécutif dimanche.
En présence de 67.173 spectateurs, dont seulement 7.500 Italiens environ en raison des restrictions de déplacement liées à la pandémie de Covid-19, le stade de Wembley et les alentours seront montés en température tout au long de la journée, entre manifestations d'enthousiasme et débordements impressionnants, comme quand des supporters sans billet ont violemment tenté de forcer l'accès au stade.