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Le récit de la légende…de Kerman à la Palestine

Le récit de la légende…de Kerman à la Palestine
folder_openLe Cavalier d'Al-Qods access_time depuis 3 années
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Par AlAhed

De Kerman à la Palestine, Qassem Soleimani a suivi la voie de la victoire. La vie toujours sous la menace, cet homme était passionné pour sa cause.

En voie vers Al-Qods, il a traversé le désert de l'Irak, les quartiers de Damas et passé sous les oliviers du Liban sud.

C'était un homme humble devant les moudjahidines, affectionné à l'égard des orphelins.

Il a longtemps pleuré haj Imad Moghnieh avant de suivre son exemple dans le martyre. Cependant, c'était un homme indomptable, courageux et fier. Il a défié l'arrogance de l'administration américaine criminelle. Ainsi, il était un rival de cette administration, sur les fronts et en politique: un homme en face d'Etats, de services de renseignements et d'armées.

Sa doctrine: «Israël» est le mal absolu

L'objectif: éradiquer sa présence. Pour ce but, il était le serviteur de la Nation, une épée dirigée vers tous les projets de l'arrogance mondiale.

L'Iran, l'Irak, Afghanistan, Syrie, Liban, Yémen et Palestine, des arènes que haj Qassem a bien expérimentées, les transformant en feu lancé contre l'occupant américano-sioniste et ses subordonnés.

Soleimani n'était pas seulement le maitre du front militaire. Il était également maitre de la scène intellectuelle stratégique et des coulisses de la diplomatie.

Partout où il allait, il prônait le droit et récoltait la victoire…Bien que ses charges étaient lourdes, il a toujours fait preuve de persévérance et d'assiduité.

Fierté, courage et bravoure, sincérité et loyauté, modestie et intelligence … Des qualités qui se sont réunies en la personne de l'icône immortelle, pour que Qassem Soleimani soit la légende.

Début de l'histoire à partir du Liban

En 1998, Qassem Soleimani fut nommé comme chef de la Force Al-Qods des Gardiens de la Révolution. C'était avant la date de la manœuvre qu'il préparait depuis trois mois, aux jeunes de la résistance islamique libanaise, en Iran.

Dès la fin des préparatifs de cet exercice militaire, le responsable du Hezbollah qui dirigeait la manœuvre a demandé son premier rendez-vous avec Soleimani. Cet entretien a eu lieu dans le même jour.

La magie de la première rencontre

Soleimani avait accédé à son nouveau poste depuis un mois. Le premier entretien avec le chef jihadiste libanais a duré environ un quart d'heure. Les deux hommes se sont mis d'accord sur une réunion élargie le jour suivant…Vers 10h du matin, le chef jihadiste libanais est entré dans le lieu convenu et y trouva Soleimani entouré de ses états-majors. Ils étaient neuf responsables de ce dossier.

Durant l'entretien, le chef jihadiste a exposé un point de vue sur les tactiques, les méthodes et les exemplaires visant à développer la portée des missiles. Cette théorie n'était pas alors en harmonie avec celle adoptée à l'époque. Cependant, Soleimani écoutait avec un grand intérêt. Il trancha la question par des propos sérieux, adressés à son équipe: «A partir de ce jour, cet homme sera votre responsable tous, dans le cadre de cette mission. Aucun de vous n'effectuera le reste de ses responsabilités avant qu'il ne réalise son objectif».

Le chef jihadiste qui a accompagné Soleimani plus tard, jusqu'à son martyre, a affirmé qu'il était soumis à une grande pression psychologie, notant que Soleimani a répondu à toutes ses demandes, même à ce qu'il n'espérait pas.

Soleimnai présent dans la manœuvre…

Trois jours sont passés sur les préparatifs qui ont suivi la rencontre et l'accord sur le recours à une nouvelle méthode d'action. Le chef jihadiste et son équipe se sont rendus au lieu de la manœuvre et installé les plateformes de lancement des missiles, en signe du démarrage de la manœuvre militaire.

L'heure H était fixée dans le quatrième jour. Haj Qassem arriva au lieu à bord d'un avion. Il fut reçu par le chef jihadiste, avant d'effectuer une tournée auprès des combattants, leur donnant l'ordre de lancer l'opération, dont le coup d'envoi a été «Oh Abbas», en hommage au sayed des martyrs de la résistance islamique, Abbas Al-Moussaoui. Ce fut une grande réussite.

Le chef jihadiste a affirmé à AlAhed, qu'il a ressenti alors une grande satisfaction, comme s'il était libéré d'un lourd fardeau.

Ce fut la première démarche entreprise par haj Qassem Soleimani auprès de la résistance au Liban. Une démarche marquée d'enthousiasme, de diligence dans la réussite sans aucune hésitation ou atermoiement.

Il était clair que cet homme était pratique, courageux, doté d'un esprit stratégique remarquable voire incroyable.

Cette première expérience a été un modèle de l'avenir de la relation de cet homme illustre avec la résistance et le Liban.

Plus tard, il s'est rendu au Liban pour faire la connaissance de tous les chefs de la résistance et s'informer des détails relatifs au mouvement islamique avant et après la création de la résistance islamique. Il a rencontré toutes les personnes desquelles la résistance pourrait bénéficier.

Dans les périodes successives, toutes les activités, comme la première, furent marquées de sérieux et d'efficacité, et de suivi étroit. Cette situation a duré dans les années suivantes. Haj Qassem s'enquerrait de tous les détails, des grandes ou mineures questions.

Le chef jihadiste libanais a résumé sa première rencontre avec haj Soleimani par plusieurs remarques concises:

Un accueil chaleureux, une compréhension rapide du sujet et de son importance, une prédisposition à mener immédiatement l'aventure, sans perte de temps, même s'il contredit certaines règles ou qu'il est critiqué par les hommes expérimentés.

Par ailleurs, le chef jihadiste a évoqué une profondeur dans la pensée jihadiste de ce leader, qui a estimé, depuis la première rencontre, que la réussite des nouveaux plans provoqueront une changement radical dans le niveau du conflit, avec un groupe peu nombreux, d'organisation humble, vers une conjoncture totalement différente.

Il observait l'avenir et y vivait. Avant ce premier entretien, la portée des missiles ne dépassait pas les 20km. Plus tard, grâce à sa détermination, la portée des missiles a atteint «Eilat».

De 2000 à 2006, les grandes mutations

Des années sont passées entre la première rencontre précitée et l'année 2006. Des années durant lesquelles haj Qassem a créé un développement extraordinaire dans l'édification des capacités de la résistance, leur taille et consistance, dont la force nécessaire à affronter la machine militaire israélienne. Il a ainsi renversé l'image qui prévalait tout au long des années 1948 à 2006.

Au début de l'an 2000 et plus tard, haj Qaasem a transformé le Hezbollah en force solide, qui a constitué en 2006 une menace similaire à celle des armées des États.

L'armée israélienne qui a développé ses capacités tout au long de 33 ans, soutenue par la plupart des forces du monde, avec les Etats-Unis en tête, fut incapable de réaliser ses objectifs durant 33 jours. Elle a essuyé une défaite cuisante.

Durant quelques années, la résistance islamique s'est transformée en une force puissante, grâce aux efforts, à la vision stratégique courageuse de haj Qasem et à l'ampleur des chances et services qu'il a fournies, en matière d'entrainement, de qualité d'armes comme les missiles Cornet. Cette arme qui fut déterminante durant la guerre et que la résistance islamique n'aurait possédé sans les efforts de Soleimnai, en plus des missiles sol-mer, ayant frappé le navire militaire israélien «Saer» et affaibli la force navale israélienne.

Haj Qassem croyait en ces exploits avant de se réaliser. Il les a bien jaugés avec sa pensée stratégique, et sa croyance en Dieu sur lequel il comptait.

Le chef jihadiste a évoqué certaines méthodes de travail de haj Qassem: «Doté d'une personnalité exceptionnelle, il agissait d'une manière unique, comme s'il était plusieurs personnes à la fois, travaillant avec une rare persévérance. C'était plusieurs hommes en un».

Au moment où il œuvrait aux cotés de la résistance au Liban, sa boussole était la Palestine, et Al-Qods. N'est-il pas le chef de la force de la ville sainte.

Palestine: boussole du cœur

Avant le retrait israélien du Liban sud en 2000, au moment où l'armée israélienne croyait fermer le front libanais pour lui épargner davantage de plaies, haj Qassem planchait sur la redynamisation de l'action des Palestiniens, provoquant ainsi une nouvelle plaie à l'ennemi.

Le chef jihadiste narre à AlAhed, certains traits de la créativité de haj Qassem sur la scène palestinienne: «En Palestine, la lutte avait lieu à un certain niveau. Puis avec haj Qassem, nous avons recherché des militants, indépendamment de leurs expériences, âges ou appartenances. Des personnes prédisposées à combattre et à mener des activités contre l'entité sioniste sur la scène palestinienne, sans prendre en compte les formations politiques, religieuses ou régionale. On était en quête de la prédisposition et de la mobilisation seulement… Nous nous sommes ouverts à toutes les factions, même aux petits groupes d'un nombre réduit de membres».

Haj Qassem n'observait aucune différence entre les organisations islamiques, les organisations laïques ou entre les petits ou moyens groupes. La seule règle était l'animosité à l'occupation et aux Etats-Unis.

Le processus d'action de haj Qassem a été axé sur plusieurs points: assurer les ressources humaines, hausser le niveau de l'entrainement, transmettre l'expérience libanaise et renforcer le niveau de l'armement.

En hommage à Al-Qods, haj Qassem a fait preuve d'une grande générosité… Il a franchi tous les obstacles et tracé les chemins pour acheminer les armes en Palestine occupée, quelle que soit la valeur de ces arsenaux. Il n'a épargné aucun moyen pour parvenir à cet objectif, même les voies marines. Il lançait de grandes quantités d'armes dans la mer sur des flotteurs pour atteindre Gaza en calculant le mouvement de l'air et la direction des vagues, sachant qu'une grande partie de ces armes serait perdue.

A partir de 2000, il a entamé le travail sur l'industrie artisanale des roquettes en territoire occupé. En Palestine, les missiles de courte portée seront efficaces. Par exemple, les missiles lancés à partir de la Cisjordanie ne nécessitent que quelques centaines de mètres pour frapper la profondeur de l'entité sioniste.

Selon le chef jihadite libanais interviewé par AlAhed, le travail se faisait progressivement, accompagné du soutien financier. Toutes les factions palestiniennes, même les factions à faible action, ont été soutenues. Haj Qassem voulait redynamiser l'action des factions faibles. Il entreprit de consolider et de soutenir les factions fortes par toutes les potentialités.

Il s'est adressé à toutes les forces palestiniennes, sans exception aucune, en dépit des difficultés de faire parvenir le soutien financier ou d'acheminer les armes.

Une équipe scientifique spéciale a été formée pour concevoir des roquettes faciles à fabriquer adaptées à la résistance palestinienne, et des usines artisanales ont été soutenues dans l'intérieur occupé, à Gaza et en Cisjordanie, pour fabriquer ces missiles et transférer toute l'expérience de la résistance islamique au Liban dans la fabrication de bombes et les tactiques de combat.

Haj Qassem a supervisé la production de plus de 70 films de formation sur l'entrainement, les embuscades, l'utilisation d'armes lourdes et légères, la fabrication d'explosifs et les plans militaires.

Des films contenant les détails nécessaires à tout combattant, arrivant au montage des engins explosifs à distance et des différents types de bombes, présentés par des experts compétents.

Haj Qassem ne prenait en compte ni la fatigue, ni les efforts, ni le coût. Seuls les résultats l'intéressaient.

Tous ces efforts furent fructueux. L'entité sioniste a été secouée sous la pression des opérations provoquant des morts et des blessés. Cette entité a même reconnu que ces pertes, provoquées par la résistance palestinienne ont dépassé les 1700 morts et plus de 7500 blessés.

C'est ainsi que l'ennemi israélien a voulu, par son retrait de Gaza, réduire ses pertes et fuir la guerre d'usure. Cependant, Gaza s'est transformée en un problème compliqué pour l'occupation.

En 2008, l'occupation a eu comme objectif d'écraser la résistance. 42 jours sont passés, sans qu'il ne réalise aucun de ses objectifs.

Plus tard, il a lancé une deuxième et puis une troisième offensive contre la Bande en 2012 et e 2014, mais sans réussir à briser la résistance ou à affaiblir ses capacités. Au contraire, les capacités de la résistance à Gaza se sont accrues, arrivant à monter des missiles de plus de 120 km de portée.

Gaza qui s'étend sur une superficie de 376 km, a réussi à bombarder «Tel Aviv» à trois reprises en une année. Cette enclave a imposé la défaite à l'armée dite invincible durant trois guerres.

Haj Qassem suivait de près tous les détails, d'une manière permanente. Il rencontrait les petits groupes palestiniens, visitait les lieux des entrainements les demeures des responsables de la résistance, les invitant à visiter l'Iran. D'ailleurs, plusieurs de ces responsables ont répondu à son invitation.

Le chef jihadiste du Hezbollah a résumé la méthode de haj Qassem en Palestine: «les traits les plus évidents de haj Qassem sont l'étendue de son hostilité à l'ennemi, son cercle de compassion qui comprenait tous les ennemis d'«Israël» et des Etats-Unis, tous ceux qui croyaient en l'injustice à l'égard d'Al-Qods sans prêter attention à toute autre considération. La Palestine et AlQods est le seul critère. Ce sont le point de mire».

L'Irak, entre le militaire et la politique

Le front irakien était significatif dans les calculs de Soleimani, en raison notamment de ses liens historiques et de sa proximité des frontières de la République islamique de l'Iran.

A la suite de l'occupation américaine de l'Irak, haj Qassem a redémarré ses activités avec plusieurs Irakiens en Iran. Puis il a entamé la communication avec toute faction capable d'agir contre l'occupation américaine, avec le même dévouement et élan adoptés vis-à-vis de la résistance au Liban et en Palestine.

Soleimani a créé un réseau de communication dans tous les gouvernorats irakiens, avec des personnalités et des leaders, aux cotés des factions présentes sur le terrain, arrivant à toute personnes croyant en la résistance contre l'occupation américaine.

Depuis la première semaine de l'occupation américaine, et avant la chute de Bagdad, il a entamé ses aides et soutenu la résistance iraquienne face à l'occupant dans divers domaines, jusqu'à ce que l'occupation américaine en vienne à souhaiter un retrait avec le moins de pertes possibles.

Avec l'aide du haj Qassem, la résistance irakienne a atteint des capacités élevées, même dans la fabrication de missiles. Malgré toutes les circonstances difficiles pendant l'occupation américaine, il avait l'habitude d'envoyer des cadres et des formateurs de l'extérieur de l'Irak pour transférer leur expertise et leur expérience. Ces cadres demeuraient en Irak pour suivre, aider et participer autant que possible à la résistance, répartis entre les régions et les groupes jusqu'à ce que l'occupation soit vaincue, contrainte de se retirer du territoire irakien.

Puis, est survenue l'offensive takfiriste qui a pris le contrôle de larges superficies du territoire irakien.

Présence directe sur le front

Le chef jihadiste qui a tantôt accompagné haj Qassem a ajouté à AlAhed que dès l'annonce de la chute de certaines régions irakiennes devant l'invasion takfiriste, haj Qassem s'est rendu personnellement sur le front, comme il le faisait au Liban et en Palestine. Cet homme ne se suffisait point de demander des rapports, de faire des contacts ou d'attendre l'évolution de la situation. Dès le début de la crise, il s'est rendu en Irak et entamé le travail avec les cadres qu'il connaissait. Il les interrogeait sur leur disposition à mener la lutte, se déplaçant dans sa voiture d'un gouvernorat à l'autre. Il y mit en place les premières cellules de lutte. Puis a été annoncée la Fatwa de la référence religieuse, pour que la lutte prenne une large dimension, nécessitant d'avantage d'efforts.

Soleimani dormait sous les murs effondrés

Haj Qassem était présent sur tous les fronts, parmi les combattants. Il assurait les plans d'action et les armes à un très grand nombre de factions. Il était également présent lors des offensives, au-devant des fronts, même lors des missions de reconnaissance dans les zones périlleuses.

Le chef djihadiste a expliqué à AlAhed que lorsque haj Qassem demandait l'application d'un certain plan, précisant la date de sa finalisation, il ne se limitait pas  point à la demande mais contactait les personnes concernées à plusieurs reprises pour s'assurer de la bonne tournure des faits et les exhorter au travail.

Selon le chef jihadiste, bien que l'action de haj Qassem soit connue durant cette période, ce qui l'exposait aux dangers, il bravait toujours le péril, s'approchant des fronts de combats et participants à des meetings massifs, regroupant 4 ou 5 mille combattants, portant leurs armes lourdes et légères, durant plusieurs heures. Ils prenaient des photos avec ces hommes, discutait avec eux, leur donnait des conseils, assis avec eux par terre.

Le commandant Soleimani, étaient parmi ces hommes munis d'armes, avec une modestie remarquable, sans avoir des informations détaillées ni sérieuses sur leur statut et leurs appartenances.

Selon les témoins, le chef de la Force Al-Qods a dormi dans les tentes sur les fronts, ou dans des maisons détruites par la guerre, sous des murs effondrés, dans des régions exposées au bombardement.

Dans les grandes attaques, il était présent avec les militaires, portant son engin sans-fil et criant: «Où êtes-vous? Pourquoi êtes-vous en retard? Qu'avez-vous fait? De quoi avez-vous besoin? Quel est votre problème? Quand vous aurez terminé, continuez dans cette direction! Coordonnez avec tel ou allez avec tel ou à tel endroit.»

Des dizaines de voix et de bruits sont autour de lui, l'interrompant d'un moment à l'autre.  L'un veut des véhicules et l'un est à la recherche de munitions, un autre a besoin d'une arme, et l'autre de l'argent.

Tous ces détails étaient suivis de près par hajj Qassem, sans omettre aucun.

Entre la guerre et la politique

Au coté de son rôle militaire, haj Qassem excellait en politique. Il entretenait des relations avec des personnalités, des partis, des responsables, des présidents, des ministres et des députés.

Il se déplaçait à bord de sa voiture d'un lieu à un autre, dans toute région qui éprouvait le besoin de sa présence.

Son déplacement était plus rapide sur les lignes de démarcation, sans réserve ou la prise de mesure de protection individuelle.

Les personnalités qui le visitaient venaient dans des énormes convois, formés de dizaines de voitures et d'un grand nombre de gardes. Tandis que lui, il venait à bord de son véhicule ou de celui de l'un de ses compagnons, sans mesures de protection.

La guerre takfiriste a pris fin. Les fronts se sont refroidis. Haj Qassem a poursuivi le dur processus politique qui était de ses plus difficiles missions, selon le chef jihadiste.

«C'était une conjoncture plus difficile que le front, malgré ses périls. C'était sa quête incessante en faveur de l'entente politique, de la réconciliation et de la résolution des problèmes en suspens entre les parties et les personnalités politiques», a-t-il expliqué.

Et d'ajouter que haj Qassem suivait également les besoins socio-économiques des gens, les aidant à lutter contre la pauvreté et le besoin.

Selon le chef jihadiste, haj Qassem se déplaçait dans une même nuit de l'Irak, en Syrie au Liban et faisait le chemin du retour. Son action était incessante, même durant les vols ou dans les salles de l'aéroport pour profiter du temps.

Entre l'action militaire et l'action culturelle

Sur la scène militaire, haj Qassem était pionnier et avant-gardiste. Il l'était également dans le travail culturel et intellectuel.

Il était favorable à l'unité, refusant catégoriquement tout propos sur le confessionnalisme ou la doctrine intellectuelle. Il évoquait toujours dans ses discours la prise de conscience des populations, leur lutte contre l'hégémonie et l'arrogance.

Durant ledit «Printemps arabe», haj Qassem a formé des commissions de tous les pays du monde arabe, créant un réseau de relations qui s'est élargi pour englober tous ceux qui soutiennent et qui participent à la résistance. Il a organisé des conférences sur la prise de conscience (l'éveil) et suivi les détails de ces symposiums. La majorité des invités étaient choisie par le général d'Al-Qods.

Ainsi, des centaines de délégations du monde arabe et islamique se sont rendues à Téhéran, accueillies par haj Qassem indépendamment de leurs identités ou de leur appartenance religieuse.

Dans le domaine des médias, haj Qassem était aussi un grand militant. Il a œuvré pour aider les forces de libération pour posséder leurs medias électroniques et leurs chaines satellitaires. Il a créé pour cette fin plus de 150 institutions médiatiques, des commissions et des associations en faveur des droits de l'Homme, en dépit de la difficulté d'une telle mission.

Son action s'est étendue pour englober le travail humanitaire, l'assistance sociale et le soutien des classes démunies, leur fournissant les aides nécessaires.

Il a également contribué à la création de centres médicaux, et transporté les blessés des zones de conflit, en Iran pour leur assurer le traitement. La, il se rendait à leurs chevets dans les hôpitaux et s'enquerrait de leur état de santé.

Haj Qassem a excellé dans la mis en place d'une nouvelle école, comptant sur le mouvement des peuples, rehaussant le niveau de l'hostilité, du défi et du conflit en face des Américains.

Le dernier spectacle

Cet homme était exceptionnel dans ses approches militaires, sa planification, et aussi au niveau spirituel.

Son compagnon de Jihad a affirmé à AlAhed que son esprit était similaire à celui du martyr sayed Abbas Al-Moussaoui, dans sa spiritualité. Selon le chef jihadiste, ces deux hommes n'étaient pas des gens de cette terre, mais plutôt de l'au-delà.

«Que ta terreur persiste», un propos qui accompagnait haj Soleimani partout, effrayant les cœurs des ennemis. Un prestige rapidement modifié en attendrissement et convivialité à l'égard des moudjahidines, alors que lors de l'évocation des martyrs, les larmes de haj Qassem coulaient, en signe d'affection et d'amour.

Haj Qassem était un adepte, attaché à l'Imam Hussein. Durant ses moments libres, il demandait aux Ulémas de lui parler de l'Imam Hussein ou de réciter des vers de condoléances.

En dépit de ses énormes occupations, il consacrait du temps aux prières, aux supplications et à la lecture du Coran. Il lisait la Sourat «Al-Tawhid» 250 fois par jour.

Cette légende qui s'est familiarisée avec les périls, ne craignait jamais la mort.

Dans ses derniers jours, précisément le samedi qui a précédé l'assassinat, haj Qassem paraissait éreinté, dans la mesure où certains de ses proches ont tenté de le convaincre d'aller à l'hôpital ou de consulter un médecin. Il a refusé et dit d'un ton teinté de regret: «Il parait que la table de l'Imam Hussein est complète…nous n'avons pas la chance d'y être conviés».

Dans sa lettre à sa fille Fatima, Qassem Soleimani évoque sa fin comme un passionné, fatigué par l'attente. «Chère mort, ou es-tu, je suis assoiffé de te rencontrer», a-t-il écrit.

Puis il décrit son sa disparition comme s'il élaborait le scénario du spectacle final : «Lorsqu'on me fera exploser, et que je suis finalement éliminé, mon corps sera transformé en fumée… Quel beau spectacle! J'aime tant cet instant! Rendre l'âme pour l'amour, est très beau».

C'est donc la voie de la passion. Haj Qassem a suivi cette voie. Il est arrivé à sa destination, laissant dernière lui des millions d'épris et des cœurs brisés.

Sa main coupée en Irak, résume l'histoire de la légende… de Kerman à la Palestine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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