Coronavirus: 500 000 requins pourraient être tués pour produire un vaccin
Par AlAhed avec AFP
Le développement en cours de vaccins contre le Covid-19 par plusieurs laboratoires pourrait avoir des conséquences inattendues sur les populations de requins du globe. En cause, un ingrédient indispensable à la préparation des vaccins, que l’on peut trouver dans le foie des prédateurs marins.
Et si la pandémie de Covid-19 finissait par provoquer un massacre de requins? Absolument pas concernés directement par la maladie, les squales pourraient en revanche être des victimes collatérales de la production intensive de vaccins à venir dans les prochains mois, dénonce l’association américaine de défense de ce type de poissons Shark Allies.
Comme l’explique L’Indépendant, les requins produisent dans leur foie une substance utilisée dans la confection des sérums en cours d’élaboration, le squalene.
«Il est en effet utilisé comme adjuvant, qui accroît l'amplitude de la réponse immunitaire», précise le quotidien régional.
Un rôle déjà joué par la même huile dans la préparation d’autres vaccins depuis des années.
Massacre de requins en perspective?
L’association Shark Allies estime que récolter une tonne de squalene nécessite de tuer 3000 requins.
En partant de cette base, les défenseurs des squales ont calculé qu’il faudrait abattre 250 000 prédateurs marins pour produire des vaccins pour l’ensemble de la population humaine.
Peut-être même deux fois plus, car «les résultats des essais cliniques à un stade précoce montrent que les vaccins Covid-19 peuvent nécessiter des secondes doses en succession rapide», comme l’explique le communiqué de l’association, cité par L’Indépendant.
Des solutions alternatives plus coûteuses en temps
Ce sont donc au total 500 000 requins qui pourraient être «sacrifiés» pour permettre à l’humain de repousser la menace du Covid-19.
Ce demi-million d’individus s’ajouterait alors aux quelques 3 millions de requins qui sont déjà tués chaque année pour récolter le fameux squalene, également utilisé dans certains mélanges cosmétiques et industriels.
L’association Shark Allies entend donc éviter le massacre en lançant une pétition, mais aussi en présentant des solutions alternatives.
L’association rappelle ainsi que l’huile en question peut aussi être obtenue à partir de végétaux, moyennant cependant un temps d’extraction sept fois plus long.