noscript

Please Wait...

Discours à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort en martyre du chef jihadiste sayed Moustafa Badreddine

Discours à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort en martyre du chef jihadiste sayed Moustafa Badreddine
folder_openDiscours complets access_time depuis 3 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Au nom de Dieu

J’ai souhaité m’adresser à vous en cette occasion si chère à mon cœur, à celui de la résistance et à celui de son public, celle de la mort en martyre du grand chef jihadiste, notre cher frère sayed Moustafa Badreddine connu sous le nom de sayed Zoulfikar, que Dieu le couvre de Ses bénédictions.

Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’évoquer les thèmes prévus, j’estime avoir deux devoirs à accomplir.

Le premier est de présenter mes condoléances à tous les musulmans dans le monde, car en un jour comme celui-ci, le dix-neuvième du mois de Ramadan, un membre des Khawarej, qui sont la première cellule takfiriste et la plus forte du monde musulman, a  attaqué l’imam des musulmans et leur calife dans une mosquée, par le biais d’une épée à la pointe empoisonnée. Il a lancé cette épée à la tête de l’émir des Croyants Ali ben Abi Taleb et ce coup a causé sa mort en martyre deux jours plus tard.

Je présente donc mes condoléances à tous les musulmans en cette occasion triste qui continue à être porteuse de messages même de nos jours car Ali ben Abi Taleb s’est ainsi dressé contre le premier phénomène takfiriste dangereux dans l’histoire de l’Islam.

De fait, ce groupe a transpercé les ventres des femmes enceintes et a tué les gens sur de vagues soupçons. Il a commis des atrocités et le fait de l’affronter exigeait une grande foi et un grand chef, solide, perspicace, sachant éteindre le feu de la discorde et affronter les risques, car ce phénomène aurait pu s’étendre et s’amplifier. Même s’il est réapparu au cours des dernières années. Hier, par exemple, malheureusement, en Afghanistan, ce même cerveau takfiriste a attaqué un hôpital dans lequel se trouvent des femmes, des enfants, des malades. Il a tué et blessé de nombreuses personnes. Ce même cerveau a attaqué par un attentat suicide un convoi funèbre, dans une ville, des femmes, des hommes, des enfants éplorés qui enterraient un des leurs, faisant là aussi des morts et des blessés.

Le second devoir est de rendre hommage aux infirmiers et aux infirmières à l’occasion de leur Journée annuelle. Ils méritent le respect de tout le monde, de tous les peuples dans le monde, car ils se tiennent en première ligne dans la bataille mondiale contre le coronavirus, qui continue de menacer le monde et qui continue d’être un mystère pour les savants et les chercheurs. Nous avons entendu hier le représentant de l’OMS dire que ce virus reste une énigme pour les savants et les chercheurs qui hésitent encore sur les moyens de l’affronter et sur la possibilité de lui trouver un vaccin.

Il s’agit donc d’une longue bataille. Les infirmiers et les infirmières font face au danger. Ils sont aux premières lignes et ils ont toujours besoin de soutien moral, de soutien matériel et de respect. Car la bataille dépend aujourd’hui du savoir, de l’expérience, de la foi, du courage et de la persévérance des équipes médicales, des secouristes, des infirmiers et des infirmières. Il faut donc les soutenir pour qu’ils ne s’effondrent pas, ne se retirent pas et ne cèdent pas à la fatigue. Tout comme dans les batailles militaires, il faut compter sur la détermination et la solidité des combattants, des militaires et de leurs chefs au front.

J’ai voulu commencer par ces deux obligations.

En cette occasion, nous organisions chaque année des rassemblements en hommage à nos chers martyrs. Mais cette année est différente et les mots doivent seuls servir à rendre hommage à leur mémoire.

Je souhaite développer trois parties, la première portant sur l’occasion en elle-même et à travers elle j’entrerai dans quelques détails qui concernent la situation en Syrie, notre position dans la bataille qui se déroule dans ce pays et l’impact de ce qui se passe en Syrie sur la région et sur le Liban. A travers le sujet syrien, j’entrerai dans le dossier libanais, sous l’angle de la relation entre le Liban et la Syrie et sur ce qu’il faut faire au Liban, dans l’intérêt de ce pays.

Pour commencer, je voudrais donc réitérer mes bénédictions et mes condoléances à la famille du cher martyr sayed Moustafa Badreddine.

A sa mère, à son épouse, à ses filles, à son fils Ali, à ses frères et sœurs, à tous ses proches et ceux qui l’aiment, à tous ses compagnons de route qui l’ont accompagné pendant les années de jihad et de résistance, dans les moments difficiles, de veille, d’épuisement et de souffrances, je voudrais transmettre mes pensées émues.

En insistant pour rendre chaque année hommage au souvenir de nos martyrs et des chefs parmi eux, nous voulons certes saluer leurs sacrifices, rappeler leurs réalisations exceptionnelles et tout ce qu’ils ont donné à leur peuple, à leur patrie et à leur oumma. En même temps, nous voulons prendre exemple sur eux et nous inspirer de leurs sacrifices, de leur jihad, de leur expérience, de leur parcours personnel et de leurs qualités personnelles et de leadership pour poursuivre le long chemin qu’ils ont commencé et qui semé d’embûches, ce chemin des défis et des difficultés qui fait face aux défis et aux menaces.

Concernant le sayed chef Moustafa Badreddine, j’ai déjà évoqué dans d’autres occasions similaires (la première semaine du décès, puis le quarantième, puis le premier anniversaire etc) certains aspects de sa personnalité, de ses qualités dont nous essayons de nous inspirer. Pour ne pas me répéter, je voudrais aujourd’hui ajouter une qualité rare c’est le moral élevé et l’esprit fort de sayed Moustafa qui lui permettaient de tenir bon, de rester solide et de pouvoir réfléchir, en toute circonstance pour prendre la bonne décision et poursuivre le combat.

Par contre, lorsque le moral est bas et fragile, lorsqu’il est ébranlé face à chaque développement effrayant ou face à une menace importante, une tempête ou un séisme, cela pourrait entraîner un effondrement dans la gestion du risque, dans la prise de décision et cela aura des répercussions  très dangereuses. Sayed Moustafa était connu pour avoir un moral très élevé. C'est aussi une caractéristique qui existe chez nos chers chefs martyrs et chez  nos grands responsables. Dieu sait si nous avons connu des moments difficiles tout au long des années, nous avons relevé des défis importants, mené des guerres  dangereuses et existentielles et souvent le couteau était placé sur la gorge de la résistance. Mais nos chefs avaient toujours le moral élevé et la foi en Dieu et dans la victoire. Toutefois, le moral élevé et la foi ne suffisent pas car il se peut que l’on ne possède pas la force nécessaire ou la capacité de transmettre cet esprit et ce moral aux autres. Or sayed Moustafa avait les deux. Il transmettait sa foi  et son moral solide à ses proches, même au plus fort des tempêtes, des difficultés et des séismes. Si je veux rendre les choses plus claires, je dirai que c’est comme un navire en proie à une très forte tempête. Si le moral du capitaine est bas, si, en dépit de sa foi, il doute de surmonter cette épreuve, le navire peut couler avec tout l’équipage. Même chose pour le chauffeur d’un bus transportant des passagers. Si, face à un éboulement, il se trouble, hésite perd les nerfs, le bus peut se renverser et avec lui, les passagers qu’il transporte. Même chose pour un avion.

Tout chef, quelle que soit sa position, a besoin d’avoir ces qualités. Plus ses responsabilités sont grandes et plus ces qualités deviennent nécessaires. Car un chef qui mène sa troupe pendant une bataille, face aux tempêtes, tornades et autres dangers a besoin d’être calme et de se contrôler. Une tension permanente peut avoir, en pleine bataille ou épreuve, des conséquences  indésirables sur le cours des événements. Le sayed, ce martyr,  avait cette grande qualité de leadership. Il avait tout le temps le moral élevé  et il relevait celui de ses hommes, et celui de tous ceux avec qui il était en contact. J’ai personnellement vécu de nombreuses expériences  avec le chef martyr sayed Moustafa Badreddine. Mais, faute de temps, je me contenterai d’en évoquer deux seulement et à partir de la seconde, j’entrerai dans le sujet syrien.

La première expérience remonte à 1996. Moustafa Badreddine était un responsable militaire et l’ennemi israélien avait lancé une guerre contre le Liban que nous avions appelée «  la guerre d’avril ». Mais après 2006, il nous est apparu  que c’était là la guerre. L’attaque de 1996 les Israéliens l’avaient appelée «Les raisins de la colère». Il s’agissait d’une attaque de grande envergure  qui avait touché de nombreux villages et localités. Elle avait été jalonnée de massacres, le massacre de Mansouri et celui de Qana qui était vraiment terrible et dangereuse. Dans cette attaque, les Israéliens voulaient chasser la résistance des villages et localités de la bande frontalière occupée.  La bataille a duré plusieurs jours et il s’agissait de jours difficiles et durs. Sayed Zoulfikar était alors le responsable militaire central. Il menait la bataille aux côtés de ses frères présents au Sud, en première ligne sur le front.  Selon la structure du Hezbollah, le responsable militaire  est lié directement au secrétaire général indépendamment des personnes.  Nous étions donc en contact permanent  pendant les heures et les jours de cette bataille.  Nous nous consultions, nous discutions, nous nous complétions. Il nous présentait, à moi et aux autres frères membres du commandement jihadiste et politique, une évaluation de la situation. En tant que responsable militaire central, il avait un rôle important, notamment en donnant de l’espoir et de la confiance, bref en relevant le moral de tout le monde. Il a donc un rôle important dans la victoire  qui a été réalisée, en dépit des sacrifices, du sang versé et des massacres. L’ennemi n’a pas pu atteindre aucun des objectifs qu’il s’était fixés. Au contraire, le Liban et la Syrie, sans entrer dans les détails de cette période, ont réussi, ce jour-là à imposer à l’ennemi, avec une couverture internationale, ce qui a été appelé «les arrangements d’avril» . Ces arrangements ont empêché l’ennemi d’attaquer  nos villages et nos villes en riposte aux opérations de la résistance. Ils ont aussi confirmé le droit de la résistance à mener des opérations militaires. il s’agit donc d’un grand tournant stratégique  dans la lutte de la résistance  qui a pu ainsi multiplier les attaques  qui ont abouti finalement à la victoire du 25 mai 2000, dont nous célébrerons le vingtième anniversaire dans quelques jours.  C’est donc une expérience.

Mais l’expérience la plus longue, la plus dure et la plus importante était en Syrie. Comme je l’ai déjà dit, sayed Zoulfikar était notre représentant dans la bataille militaire, sécuritaire et jihadiste sur le terrain syrien, aux côtés de l’armée syrienne, des frères iraniens, des mouvements et groupes de la résistance qui appartiennent à différentes nationalités  du monde arabe et musulman, tous venus accomplir leur devoir dans ce pays. C’est important que je fasse cette introdupaction pour comprendre ce qui va suivre concernant le dossier syrien.

Nous nous souvenons tous qu’en 2011, dans une exploitation dangereuse du «printemps arabe», un projet américano-saoudo-israélien qui a réussi à rallier  tout le monde autour de lui, notamment la Turquie et le Qatar et plusieurs pays arabes et musulmans, ainsi que des Etats occidentaux s’est mis en place. Il faut préciser que le projet était toutefois initialement  américano-israélo-saoudien et il visait  à prendre le contrôle de la Syrie. Leur problème en Syrie ne se limitait pas à une personne. Ils n’avaient même aucun problème à ce que cette personne, je parle du président Bachar Assad, reste en place. Ils ne voulaient pas non plus un changement de régime, de système ou de Constitution. Ce qu’ils voulaient c’était que la Syrie échappait au contrôle et à la domination américano-israélienne sur la région.

Ce système de domination américaine sur la région était clair. Il était perceptible dans plusieurs Etats arabes et islamiques. Les Etats-Unis ont le véritable contrôle  du pétrole et du gaz ainsi que des décisions politiques et des fonds.  Ils peuvent prendre des fonds de n’importe quel Etat, imposer les prix du pétrole et fixer l’ampleur des exportations. Si un Etat songeait à outrepasser les consignes américaines, il était aussitôt menacé. Pour préserver leurs trônes et leur pouvoir, les Etats cédaient aux pressions américaines. Nous parlerons je l’espère en détail de l’abandon cette année plus que les autres de la Palestine et de Jérusalem de la part du système arabe officiel, lors de la Journée Al Qods. Nous évoquerons la tendance à la normalisation avec les Israéliens qui est le résultat de l’hégémonie américaine sur la région.

Certains Etats restent hors de ce système. La République islamique en Iran en fait partie ainsi que le régime syrien. Ils ont donc voulu s’emparer de la Syrie et en prendre le contrôle, en raison de sa superficie, de son peuple, de son Histoire, de son présent, de sa situation géographique, de sa position stratégique, de ses ressources naturelles , de ses fleuves et des promesses de pétrole et de gaz selon des études sérieuses, ainsi que sa position sur la Mer Méditerranée qui en fait un pont vers l’Europe. Tout cela intéresse l’hégémonie américaine, tout comme les positions  de la Syrie dérange cette hégémonie, notamment au sujet de l’ennemi israélien, de la cause palestinienne et de l’axe de la résistance.  En raison de tout cela, la Syrie n’est pas un pays faible, pauvre ou marginal. Elle est au cœur du monde arabe, au cœur du Moyen Orient, au cœur de l’Asie et au cœur  des équations régionales et du conflit dans la région. Elle est le passé, le présent et l’avenir de cette région.

C’est pourquoi toutes les conditions étaient réunies pour prendre le contrôle de la Syrie qui refusait de se plier aux exigences américaines. La Syrie poursuivait son chemin avec détermination, mais en même temps avec une certaine souplesse. «Le printemps arabe» est ensuite arrivé et il a été exploité, avec ses slogans démocratiques et ses promesses de changement. Mais l’objectif était de mettre la main sur la Syrie. C’est pourquoi nous avons vu le monde arrogant et ses instruments s’unifier autour de cette question. Pourtant, ces mêmes instruments se disputent entre eux en général. Regardez ce qui se passe en Libye et au Yémen. Même ce qui se passe en Egypte au Sinaï et ailleurs.  Le même front qui s’est formé pour se battre en Syrie, se bat entre ses différents partenaires ailleurs. Si vraiment, ils se souciaient du peuple syrien, pourquoi se battent-ils entre eux au Yémen, en Egypte et en Libye, alors que les peuples de Syrie, d’Egypte, de Libye et du Yémen se ressemblent ?

Donc, l’objectif de la guerre universelle contre la Syrie était clair.  C’est ainsi que nous avons perçu cette guerre depuis le premier jour.  Il fallait mettre la main sur la Syrie pour qu’elle intègre le giron américain, pour qu’elle signe un accord avec Israël, à l’instar de plusieurs Etats arabes, pour qu’elle renonce à Jérusalem et à la Palestine et pour que le nouveau régime syrien renonce au Golan, à ses ressources pétrolières et gazières  et modifie ses options stratégiques pour qu’elles soient en faveur de l’hégémonie internationale et régionale.

Certes, ils n’allaient pas permettre aux groupes takfiristes de gouverner la Syrie. Il s’agissait seulement de les laisser se battre pendant des années pour détruire la Syrie encore plus. Ensuite, il y aurait une intervention internationale sous le titre de sauver la Syrie de l’hégémonie des groupes takfiristes qu’ils ont eux-mêmes amenés pour combattre l’Etat, le régime, l’armée et le commandement syriens.

C’est ainsi que nous avons vu les choses, c’est ainsi que la République islamique d’Iran a vu les choses. Je parle de l’Iran car il y a un détail qui concerne la Syrie que je compte évoquer un peu plus loin. Il nous fallait donc prendre l’initiative. Nous savions que si nous allions en Syrie, cela devrait nous coûter de grands sacrifices, des martyrs, des blessés et en plus que cela aurait des conséquences au Liban. Nous savions que certains s’y opposeraient, lèveraient le ton et nous feraient du mal. Certains allaient chercher à ternir l’image de la résistance, du Hezbollah, au Liban et dans le monde arabe et musulman, alors que cette image était rayonnante dans ces mêmes mondes arabe et islamique, après la résistance historique  et légendaire lors de la guerre de juillet 2006. Nous savions que certains chercheraient  à exploiter notre participation à la guerre en Syrie pour faire de l’incitation confessionnelle. Nous savions que nous devrions payer le prix fort, sur le plan moral, matériel et humain.  Mais nous étions aussi conscients de l’ampleur des dangers  qui menaçaient la Palestine, le Liban, la Syrie, la résistance et les causes justes dans la région. Pour nous, ces menaces étaient plus importantes que les sacrifices que nous aurions à consentir. C’est pourquoi nous avons été en Syrie. C’était aussi la position  de l’imam Khaménéi au sujet des développements en Syrie.

Notre chef, dans la bataille en Syrie, était, je l’ai déjà dit, le chef martyr, sayed Zoulfikar.  Il s’est rendu en Syrie avec un immense enthousiasme. Il a donc passé le plus clair de son temps, au cours des dernières années, en Syrie, loin de  sa famille, de ses proches et de ses amis. Loin aussi de ses autres responsabilités au Liban. Il était présent sur tous les fronts, sur tous les champs de bataille, au cœur des dangers. Malgré toutes les difficultés- vous savez qu’au début, il était difficile de croire dans la victoire face à la guerre universelle menée contre la Syrie-il n’a jamais douté de la victoire. C’était pourtant difficile car beaucoup disaient que le régime syrien allait tomber dans quelques mois et certains nous disaient qu’il s’agissait d’une guerre perdue d’avance, vous êtes en train de sacrifier des martyrs pour rien. Cette bataille avait donc besoin de chefs de cette trempe, de chefs qui savent donner de l’espoir, de la confiance et qui ont toujours le moral élevé.

Je dois encore dire que dès les premiers jours de cette bataille, le frère Zoulfikar menait les combats épaule contre épaule avec le chef hajj Kassem Soulaymani. Ils dressaient les plans ensemble, se concertaient et agissaient de concert. Lorsque nous les voyions côte à côte dans les champs de bataille, nous étions assurés de la victoire, car ils avaient confiance dans ce qu’ils faisaient. Aujourd’hui, nous constatons que ce qu’ils avaient prédit est arrivé. Ce chef était donc à damas, où il y avait des combats dans la Ghouta Orientale, et dans la Ghouta ouest. La plupart des environs de la capitale étaient en proie aux combats. Il y avait aussi des combats à Homs, à Deraa, à Quneïtra, dans le Qalamoun, dans le désert au Nord, à Palmyre, à Zabadani.... Nos frères et tous ceux qui ont mené ces batailles l’ont fait en croyant à la victoire. Aujourd’hui, leur vœu et leur confiance se sont réalisés.  Nous pouvons dire aujourd’hui que la Syrie est sortie victorieuse de cette guerre.

Dans les batailles précédentes, lorsque des batailles étaient remportées, à Homs, à Damas, au Sud ou à Alep, des analystes  et des commentateurs stratégiques s’empressaient de dire que la guerre est une série de batailles. Si on en gagne quelques- unes cela ne veut pas dire qu’on va remporter la guerre. Aujourd’hui, en toute objectivité,  si vous circulez en Syrie, dans toutes les provinces et les villes, vous ne pouvez que constater en toute simplicité que la Syrie est sortie victorieuse. Certes, il faut mettre de côté les médias arabes biaisés.  Il ya aussi encore quelques batailles à mener. Mais l’évaluation stratégique  réaliste montre que le commandement syrien et l’armée syrienne, ainsi que l’Etat syrien et la plus grande partie du peuple qui ont tenu bon, ont remporté cette guerre. Il y a encore quelques batailles politiques et militaires à mener, notamment dans le Nord du pays, mais le gros du travail a été accompli. Lorsque nous parlons du Nord de la Syrie, d’Idlib, de l’Est de l’Euphrate, cela reste des zones précises limitées dans la géographie du pays. La Syrie a échappé au plan de sa partition. Il suffit aussi de repenser à la guerre universelle et aux montants énormes payés par des arabes pour mesurer l’ampleur de la victoire. Si toutes ces sommes  avaient été dépensées pour le développement des peuples arabes  pour les protéger de la maladie et les sortir de l’illettrisme, ces peuples ne seraient pas aujourd’hui aussi affaiblis devant le coronavirus et ses conséquences sur les économies des pays. Des dizaines de milliers de tonnes d’armes, de munitions, des dizaines de milliers de terroristes et de takfiristes ont été amenés des quatre coins de la planète, tous les moyens ont été utilisés, des congrès ont été organisés, les discordes confessionnelles ont été rallumées et malgré cela, la Syrie a pu remporter la victoire, grâce à la résistance de son commandement, de son armée et de son peuple et grâce à la présence de ses alliés à côté d’elle. C’est pourquoi lorsque nous parlons du chef sayed Zoulfikar et de son martyre, nous sommes heureux de voir que son sang a été utile et a fleuri  dans cette victoire. L’objectif pour lequel il s’est rendu avec d’autres en Syrie et pour lequel il versé son sang,  a été atteint et nous voyons les résultats devant nos yeux.

A partir de là, je vais développer quelques points :

Le premier point est le suivant : ce qu’ils n’ont pas pu réaliser militairement en Syrie, il ont essayé de l’obtenir politiquement, en particulier au cours des dernières années, à travers des pressions politiques sur le commandement syrien et sur les alliés de la Syrie, notamment l’Iran, la Russie et tous ceux qui se tiennent aux côtés de la Syrie. Ils ont tenté de l’obtenir à travers les relations internationales, le Conseil de sécurité et en utilisant tantôt des menaces et tantôt des appâts pour que les alliés de la Syrie abandonnent cette dernière. Tout cela a échoué jusqu’à présent. Nous savons tous que la bataille politique n’est parfois pas moins dure que la bataille militaire. Je peux même dire que dans certains cas, les dangers qu’elle comporte sont plus graves. Elle exige donc une plus grande prudence et vigilance. La Syrie est encore en plein dans la bataille politique. Elle fait face à des pressions politiques, lesquelles n’ont toutefois pas permis jusqu’à présent à ceux qui les exercent d’atteindre leur objectif.

J’en arrive au second point : après l’échec de la guerre militaire et le fait que la guerre politique et les pressions n’ont pas permis d’atteindre l’objectif voulu, le front des arrogants et des tyrans américains et leurs alliés ont recours désormais à d’autres méthodes, aux derniers moyens, à savoir la guerre psychologique, les sanctions et le blocus. Sur le plan de la guerre psychologique, celle-ci est ouverte  depuis longtemps dans un large front contre la Syrie. Ces derniers temps, nous assistons à une recrudescence de cette guerre psychologique. Même chose au sujet du blocus et des sanctions sur la Syrie. Il y a donc un pari sur l’efficacité des sanctions économiques. Le coronavirus est arrivé et a augmenté les pressions, mais cela ne concerne pas seulement la Syrie. Le coronavirus touche le monde entier. Aujourd’hui, celui qui impose un blocus à l’Iran, à la Syrie, au Vénézuela, à Gaza et au Yémen entre autres, commence lui aussi à souffrir des conséquences du coronavirus sur son économie. Vous avez ainsi vu la terrible impasse aux Etats-Unis, dans des Etats Européens  et dans d’autres dans notre région. Malgré tout cela, malgré toutes les sanctions et les pressions économiques sur la Syrie, le pari reste sur le fait que ce peuple, cet Etat et ce commandement résisteront et tiendront bon, tout comme ils l’ont fait lors de la guerre militaire et lors de la bataille politique. Ce qui nous pousse à avoir encore plus d’espoir, c’est que la Syrie est un Etat qui dispose de grandes ressources humaines. Le peuple syrien a un grand dynamisme, des ressources personnelles pour les gens et pour le pays. Certes, la Syrie n’est pas un Etat riche, mais elle a une économie acceptable. Dans plusieurs pays arabes, des millions de personnes vivaient dans les cimetières. Cela n’a jamais été le cas en Syrie. En tout état de cause, le pari, dans cette guerre économique et financière est sur la résistance, sur les mesures qui seront prises. Même chose dans le cadre de la guerre psychologique. Je voudrais donner un exemple à ce sujet et ce sera le dernier point dans la partie consacrée à la Syrie.  Dans la guerre psychologique, certains commencent à utiliser certains faits pour dire que les alliés de la Syrie ont commencé à l’abandonner, l’Iran est trop occupée par ses problèmes internes, la Russie n’en peut plus... Vous entendez de telles choses régulièrement. Toutes ces pseudo-informations sont des vœux pieux, des souhaits que nous entendons et nous lisons depuis des années. Même s’ils sont parfois présentés comme des informations. Il ne s’agit que de souhaits et de rumeurs lancés dans le cadre de la guerre psychologique. Nous entendons ainsi régulièrement parler d’une lutte d’influence entre la Russie et l’Iran en Syrie. C’est totalement faux. J’ai dit au début que je reviendrai sur le dossier iranien. Je vais maintenant aborder deux questions touchant à des sujets délicats. En toute clarté, concernant la République islamique d’Iran, le Hezbollah, les organisations de la résistance dans plusieurs pays, en Irak, au Pakistan et en Afghanistan, tous sont venus se battre en Syrie et ils s’y trouvent encore, aux côtés de l’armée arabe syrienne et aux côtés du peuple syrien et des ligues populaires syriennes. Concernant la République islamique d’Iran, elle ne mène aucune lutte d’influence contre qui que ce soit en Syrie, ni avec la Russie, ni avec d’autres. La position de la République islamique d’Iran au sujet de la Syrie est claire. Il s’agissait depuis le début pour l’Iran, d’empêcher la Syrie de tomber sous l’hégémonie américaine et israélienne et de devenir un des instruments du front arrogant ennemi. C’est cela l’objectif de l’Iran en Syrie et rien d’autre. Elle ne cherche pas de l’influence et elle n’y a pas d’ambitions. Elle ne veut pas intervenir dans les questions internes syriennes et elle ne le fera pas ni aujourd’hui, ni demain. Elle n’intervient dans aucune question liée à la structure du régime en Syrie, ou aux lois dans ce pays. Tout ce qui intéressait l’Iran en Syrie c’est que ce pays reste dans sa position arabe et musulmane résistante, qu’elle préserve son identité , son indépendance, sa souveraineté et son unité et qu’elle reste cette forteresse qui fait face à l’hégémonie américaine et sioniste. Tout ce qui intéresse l’Iran est que la Syrie ne fasse pas de concessions sur ses droits. C’est tout, ni plus ni moins. Cela n’entre pas dans une lutte d’influence avec qui que ce soit. Pour être totalement transparent et sincère, je peux dire qu’il peut y avoir entre les alliés, des divergences dans l’évaluation des priorités politiques, militaires et sur le terrain, des divergences dans les priorités des négociations, mais cela n’aboutit pas à une lutte d’influence. Car la décision de la République islamique d’Iran est définitive pour se tenir  aux côtés du commandement syrien, de ce qu’il accepte et de ce qu’il diagnostique. Autrement dit, la République islamique d’Iran est en pratique dans une position d’appui à la résistance et à l’indépendance de la Syrien ainsi qu’à sa détermination à faire face aux projets d’hégémonie et de domination qui la visent pour mettre un terme au projet de résistance dans la région. Je voudrais donc rassurer le public de la résistance dans le monde arabe et islamique sur le fait qu’en Syrie, il n’y a pas de lutte d’influence de ce genre. Les alliés et ceux qui appuient la Syrie ne sont pas en conflit et en lutte entre eux. Ils ne déchirent pas au sujet de qui va avoir la plus grande influence sur la Syrie. Tout cela est faux.

Je voudrais aussi parler de l’ennemi israélien et de ses agissements en Syrie, ses attaques et son projet pour ce pays. Au cours des dernières semaines, le ministre de la Guerre israélien a cherché à présenter au public israélien de grandes réalisations qu’il aurait faites en Syrie. Il utilise les médias de son pays, mais aussi hélas des médias arabes  véhiculent ses mensonges et il annonce ainsi de grandes victoires qu’il aurait réalisées en Syrie et contre l’Iran et l’axe de la résistance. Je voudrais évoquer dans ce cadre un sujet qui est sans doute abordé pour la première fois dans les médias. J’en parlerai donc avec une grande franchise de façon aussi concise que possible.

Dans les premières années de la guerre en Syrie à partir de 2011, l’Israélien a misé sur les groupes armés. Les relations entre ces groupes et les Israéliens dans le Sud de la Syrie ne peuvent pas être niées. Il y avait un échange d’informations, un financement, l’approvisionnement ainsi que les soins médicaux, les facilités de transport, tout cela était clair. Israël était donc présent en force dans la guerre en Syrie, depuis les premières années. Il a misé sur les groupes armés  qui combattaient le régime syrien et il a posé des objectifs précis : la chute du régime et le départ du commandement actuel. Cela c’était le projet ultime. En-dessous, il y en avait d’autres. Mais les Israéliens ont compris qu’ils avaient perdu la guerre. Preuve en est que les groupes qui se sont battus pendant des années contre le commandement syrien, dans le Sud de ce pays, et qui avaient des relations ouvertes avec les Israéliens, sont partis. Certains sont même partis en utilisant le chemin israélien, dans des convois nocturnes. Nous n’oublierons pas ces images.

Les Israéliens ont donc compris que cet objectif avait échoué. Ils ont donc adopté un autre. Ils se sont trouvés un nouvelle menace qui découlerait de la victoire de la Syrie. Une partie de cette menace est liée aux forces arabes syriennes elles-mêmes, notamment tout ce qui a trait aux capacités en missiles et à la fabrication des missiles à tête précise. C’est pourquoi nous voyons que les Israéliens attaquent en permanence tout ce qui a trait aux usines de fabrication de ces missiles en Syrie et ils considèrent que cette force que constituent les missiles précis pour la Syrie est aussi valable pour l’ensemble de l’acte de la résistance. Ils voient donc la Syrie comme une menace pour l’avenir. La Syrie qui a remporté la guerre militaire et qui est en train de retrouver la santé, tout en améliorant ses capacités militaires, humaines et matérielles, pourrait, si elle continue sur cette lancée, avoir la haute main sur la région et dans le conflit arabo-israélien. Ils voient donc la Syrie comme une menace pour le futur, car pour le moment, ils considèrent qu’elle est encore prise par sa situation interne et certaines batailles qu’il faut encore mener.

Ils regardent aussi la présence de l’Iran et des factions de la résistance en Syrie comme une menace.

Israël est anxieux en Syrie. Il a peur et même il est terrorisé par l’avenir.

Israël est anxieux au sujet de la Syrie, il a peur, on peut même dire qu’il est terrorisé pour l’avenir. C’est la qualification exacte. Ecoutez de quelle façon les responsables israéliens s’expriment au sujet du Golan et du Hezbollah au Sud de la Syrie. Pour l’instant, il ne s’est rien passé, mais la seule possibilité qu’il se passe quelque chose, que le Hezbollah ait une unité précise, ou un dossier ou une infrastructure donnée, indépendamment de l’Etat syrien et qu’il ait établi des liens avec des jeunes syriens en pensant au Golan, cela crée une grande terreur au sein de l’entité israélienne. Cette peur et cette angoisse le poussent à prendre des mesures d’escalade de temps en temps qui pourraient entraîner des aventures non calculées. Cela signifie qu’il traite avec la scène syrienne à partir de la position de celui qui a peur, et qui est terrorisé par les résultats de la grande victoire qui a eu lieu en Syrie. Il faut garder cela à l’esprit.

Les Israéliens se sont donc fixés un objectif. Ils ne peuvent pas dire : nous voulons frapper la Syrie et l’armée syrienne, même si le terrain, c’est ce qu’ils font. Ils ont donc fixés un objectif qui est lié à la présence de l’Iran et du Hezbollah en Syrie. Certes, la plus grande insistance est sur l’Iran. Ils disent : nous voulons faire sortir l’Iran de la Syrie. La bêtise de l’actuel ministre de la Guerre israélien a même été jusqu’à le pousser à fixer un délai. Il a parlé de la fin 2020. Donc, à la fin de l’année, il aura réussi à faire sortir l’Iran de la Syrie. Je vous demande de bien noter cette date...

Une fois la date-butoir fixée, les Israéliens ont commencé à travailler pour atteindre leur but. Qu’ont-ils fait ? En plus de l’incitation internationale, régionale et internationale, en tentant de montrer que la présence iranienne en Syrie s’est transformée d’appui en poids ( Ce qui est bien sûr faux, j’en parlerai plus loin), ils ont commencé à lancer des bombardements aériens qui touchent de temps en temps des moyens de transport, des dépôts  ou d’autres endroits en Syrie. Qu’y a-t-il de nouveau dans cela ? Nous n’en avions plus parlé depuis des années. L’élément nouveau, c’est que les Israéliens se trompent, trompent leur public et l’opinion publique dans la région. Nous menons en fait constamment une bataille d’opinion et notre devoir est de présenter des faits. Les Israéliens eux cherchent à présenter quelques détails comme de grandes victoires en Syrie et comme s’ils étaient le début  de la défaite de l’axe de la résistance et de la République islamique en Syrie, ainsi que le début de son retrait de ce pays.

Quelles sont les preuves qu’ils avancent pour étayer leurs dires ? Des responsables et des analystes, ainsi que des médias israéliens répandent de telles informations, depuis des semaines, même si certains commentateurs israéliens considèrent que ces propos ne sont pas très précis et qu’ils visent à jeter de la poudre aux yeux. Evidemment, la seconde opinion est vraie.

Les Israéliens ont parlé des effectifs. Ils ont ainsi dit que les forces iraniennes- selon leurs propres dires- ont réduit considérablement  le nombre de leurs effectifs en Syrie. Elles ont évacué certaines bases militaires et les ont soit remises aux autorités syriennes soit les ont laissées vides. Toujours selon les Israéliens, les efforts iraniens se concentrent désormais  sur l’Est de la Syrie et le secteur de Bou Kamal et Deir Ezzor.  La conclusion que cela implique c’est que grâce aux opérations sécuritaires et militaires ainsi que grâces aux raids aériens qu’effectuent les forces israéliennes, l’objectif a été atteint dans un pourcentage très élevé et l’Iran est sur le point de se retirer de Syrie et même le Hezbollah est en train de reculer. Et les idiots israéliens applaudissent et vont même jusqu’à fixer la fin de l’année 2020 pour la réalisation totale de l’objectif qu’ils se sont fixés.

Voyez donc la désinformation et les mensonges orientés. Venons-en à l’image réelle. Commençons par les faits. Ils parlent de forces iraniennes en Syrie. Mais dans ce pays,, il y a des conseillers et des experts militaires iraniens depuis 2011. Je peux même vous dire qu’ils étaient là avant 2011, aux côtés de l’armée arabe syrienne et aux côtés de la résistance au Liban. Après 2011, ils étaient aussi présents. En raison des événements en Syrie, leur nombre y a augmenté. Mais il n’y a pas de forces militaires iraniennes en Syrie. Quand je dis forces iraniennes, je parle d’une ou plusieurs unités, d’une ou plusieurs brigades, de divisions etc. C’est cela ce qu’on appelle des forces militaires. Il y a donc  un nombre de conseillers et d’experts militaires iraniens en Syrie. Leur nombre a augmenté à cause des événements. Ils remplissaient et continuent à le faire des missions très importantes, dans le conseil et l’aide aux forces militaires syriennes. Deuxièmement, ils gèrent les différentes forces populaires de la résistance syrienne, arabe et musulmane. Ils les entraînent, les équipent et les aident dans la gestion des batailles en cours et ils assurent une coordination avec les différentes forces de la résistance dont le Hezbollah. Ils coordonnent aussi les opérations d’appui logistique qu’offre le ministère iranien de la Défense à son homologue syrien.

Ces conseillers et experts iraniens ne sont pas des forces iraniennes. Ils ne constituent pas une présence militaire iranienne. Voyez donc comment les Israéliens se sont fixés un objectif qui n’existe pas. Tout comme les administrations américaines successives l’avaient fait en voulant détruire les armes nucléaires iraniennes, alors que l’Iran ne fabrique pas d’armes nucléaires te ne souhaite pas le faire.

En Syrie,  Israël mène une bataille virtuelle qui a pour titre : empêcher la présence militaire iranienne. En Syrie, je le répète, il n’y a que des conseillers et des experts militaires iraniens. En dépit de la situation difficile et des circonstances particulières, il n’y a jamais eu un besoin d’envoyer des troupes iraniennes en Syrie. Pour être tout-à-fait franc et transparent, à une certaine période, il y a eu un débat sur ce sujet avec le commandement iranien. Ce débat a poussé à envoyer des troupes pour une courte période. Il y a eu ainsi  des forces iraniennes pendant deux ou trois mois, lors de la bataille d’Alep. Mais cette parenthèse exceptée, il n’y a pas eu de forces militaires iraniennes en Syrie. Il y a donc seulement des experts et des conseillers dont le nombre varie selon les besoins du terrain. Un grand nombre d’entre eux est tombé en martyrs, car ces conseillers et ces experts étaient postés dans les premières lignes aux côtés de l’armée syrienne et des factions de la résistance. Ils menaient les batailles selon les enseignements de l’école de leur chef au sein de la force Al Qods hajj Général Kassem Soulaymani, que Dieu le couvre de Sa bénédiction. C’est donc là la qualification précise.

Deuxièmement, lorsque la bataille était tranchée, que ce soit pour les Iraniens ou pour les factions de la résistance et même pour l’armée syrienne, il n’était plus nécessaire de maintenir les troupes sur place, ni les bases militaires, ni les fronts et les axes. Autrement dit, à une certaine période, les combats se déroulaient à Homs, dans le rif de Damas, à Damas, , à l’est de Homs, dans les environnements d’Alep, à Alep, à Idlib, dans le Sud de la Syrie, dans le désert, à Bou Kamal, à Deir Ezzor etc. il était donc normal  que les forces soient déployées dans toutes ces régions, alors que sur le littoral qui était calme, une telle présence n’était pas nécessaire. Lorsque le mohafazat de Homs a été libéré, il n’était plus nécessaire de maintenir une présence militaire dans ce lieu. Même chose à Damas, dans le rif de Damas, dans le Sud de la Syrie, à Palmyre et dans le désert syrien.  L’armée syrienne, parce que c’est l’armée du pays, maintient des bases et des casernes dans ces régions, mais ceux qui l’aident, qu’il s’agisse des Iraniens, du Hezbollah ou des autres factions de la résistance, il est normal qu’ils se retirent ; ils peuvent simplement maintenir une présence minimale, par précaution, mais il n’est plus nécessaire que ces forces maintiennent sur place les mêmes effectifs et les mêmes bases.

Il y a à peu près deux ans, lorsque la victoire s’est précisée, surtout après la libération du désert et l’ouverture de la route d’Alep, ainsi qu’après la fin de la bataille à Damas et dans son rif, et dans le sud du pays, la tendance était de considérer que la présence d’un grand nombre de conseillers iraniens en Syrie n’était plus nécessaire. Même chose pour une partie des Irakiens présents en Syrie.  La situation en Syrie étant devenue acceptable, ces forces et ces conseillers sont rentrés dans leurs pays. Certaines bases et casernes devenues inutiles ont été évacuées. Cela a commencé il y a un peu plus de deux ans et cela n’a rien à voir avec les attaques israéliennes contre la Syrie. Cela n’a rien à voir non plus avec l’assassinat de hajj Kassem Soulaymani. Je peux même dire que ces retraits ont commencé de son vivant, lorsqu’il dirigeait la Force Al Qods. Peut-être aussi que le Hezbollah a commencé à exécuter ce plan de retrait établi par hajj Kassem il y a un peu plus de deux ans. Le Hezbollah a donc commencé à alléger ses effectifs et sa présence en Syrie, car ce pays a commencé à se remettre. La Syrie est sortie victorieuse. L’armée arabe syrienne a remporté la victoire. Dans un grand nombre de fronts, la bataille a été tranchée. C’est la vérité. Je l’ai moi-même dit. Tout le long du front du Qalamoun, nous n’avons plus qu’une ou deux positions. Même chose sur le front de Zabadani. Nous nous sommes retirés et nous n’avons plus qu’une ou deux positions, en coordination avec l’armée syrienne. Est-ce la une réalisation israélienne ?  Ou bien la cause de ces mesures est-elle le fait que l’armée syrienne et la résistance ont remporté les victoires à Zabadani, dans le rif de Damas et dans le rif de Homs et il n’est donc plus besoin de maintenir  nos hommes dans le froid du jurd  ou dans la chaleur du désert en prenant le risque qu’ils meurent en martyrs dans des accidents de voiture, sans parler du coût que représente leur présence sur les fronts...A quoi bon tout cela, si la bataille a été remportée ? Revenons à notre front principal, dans le Sud du Liban.

Les conclusions que tirent les Israéliens de l’allégement des effectifs en Syrie, dans certaines régions  ne sont pas dues aux attaques israéliennes, mais c’est l’indice de la victoire de la Syrie, celle de la résistance et de l’axe de la résistance en Syrie. Mais quand on se retire de certaines bases et régions, on ne va pas à damas, on va sur d’autres fronts, à Bou Kamal, à Deir Ezzor, à Alep, à Idlib etc.

Donc après une victoire de cette importance il est normal que l’armée et les forces victorieuses songent à se redéployer selon les exigences de la nouvelle étape, des nouvelles responsabilités et des nouveaux défis. La bêtise israélienne a même été jusqu’à interpréter une baisse du mouvement aérien entre Damas et Téhéran  comme une des réalisations des attaques israéliennes en Syrie. Là aussi c’est un mensonge.  Cette réduction du mouvement aérien entre les deux pays est due au coronavirus, ce virus qui a aussi eu un impact sur les armées américaine et européennes et même sur l’ennemi israélien lui-même. Ceux-ci ont dû renoncer à faire des manoeuvres militaires et reporter des entraînements et des défilés militaires importants pour célébrer la fin de la guerre mondiale. Il est normal qu’il ait aussi un effet sur l’Iran et la Syrie et sur nous tous. En conclusion de ce point, pour que je puisse ensuite passer du dossier syrien au dossier libanais, , je m’adresse au public israélien, pour qu’il vérifie ce qu’on lui dit. Je l’appelle à ne pas écouter les mensonges de ses chefs. Ils lui présentent des victoires virtuelles en Syrie, sur la Syrie et sur l’Iran. Certes, cela créé des dommages pour la Syrie, ainsi que pour les conseillers et experts iraniens, même pour le Hezbollah et la résistance en Syrie, en raison des agressions israéliennes. Il faut préciser que le commandement syrien se comporte avec ses agressions selon une vision précise que je n’ai plus le temps d’expliquer aujourd’hui, je le ferai sans doute un jour si c’est nécessaire. Mais le public israélien doit savoir que ce que disent ses chefs ce sont des mensonges, des illusions, des réalisations virtuelles. S’ils continuent dans cette voie stupide, ils pourraient être entraînés à commettre une erreur, laquelle pourrait faire glisser la région vers l’explosion. Quant à l’objectif d’obliger les experts et conseillers iraniens, le Hezbollah et la résistance à se retirer de Syrie, il ne se réalisera  pas. Je le répète à l’adresse des sionistes : cet objectif ne se réalisera pas. Ces conseillers et experts sont en Syrie suite à une décision syrienne et iranienne. Les factions de la résistance sont présentes en Syrie suite à une décision  du commandement syrien et des résistants eux-mêmes. Depuis 2011, ceux-là ont donné des milliers de martyrs, des milliers de blessés et ce ne sont pas quelques raids aériens et quelques assassinats qui vont provoquer leur défaite, ou les pousser à changer leur position et à évacuer le terrain et les champs de bataille. C’est donc un objectif impossible à atteindre. Ce sont des illusions qu’ils vivent dans leur imagination. Vous vous lancez dans des aventures et vous pourriez à un moment donné commettre une grave erreur en Syrie que vous regretterez par la suite.

Quelques mots sur la situation libanaise :

S’il y a quelqu’un au Liban qui cherche à retarder le dialogue pour arranger les relations avec la Syrie, si quelqu’un au Liban continue à vivre dans l’illusion que la situation en Syrie va changer et que le commandement et le régime syriens vont changer et que l’Etat va s’effondrer, je lui dis que ce sont des illusions et une perte de temps pour le Liban, pas pour la Syrie. Le retard dans l’amélioration des relations avec la Syrie est une perte pour le Liban, pas tellement pour la Syrie. La Syrie existe, elle a vécu les pires moments, elle a traversé les circonstances les plus difficiles et elle a surmonté tout cela. Le Liban a besoin lui, de mettre de l’ordre dans ses relations avec la Syrie. Aujourd’hui, le principal souci des Libanais est économique, financier, monétaire et social. Beaucoup de Libanais craignent d’avoir faim et un grand nombre d’entre eux vit désormais sous le seuil de la pauvreté. C’est donc une priorité absolue pour le Liban, aujourd’hui.

Si le gouvernement  libanais cherche comment frapper à toutes les portes du monde pour obtenir des aides, il cherche le moyen de se diriger vers le Fonds Monétaire International et comment faire ceci ou cela... Il existe un chemin clair et rationnel. Lorsque le pays se trouve face à un danger d’effondrement économique, et doit faire face à la menace de famine, tout doit être discuté et beaucoup de points de vue peuvent être revus. Tout peut changer face à de telles priorités. Si nous revenons à nos convictions  au sujet du FMI, nos frères en ont déjà parlé, mais au final, nous ne voulons pas rendre les choses encore plus difficiles  pour le gouvernement libanais et pour le Liban. Nous avons donc dit : laissons le gouvernement négocier avec le FMI et voyons quelles sont les conditions.

Aujourd’hui, en raison d’animosités politiques, de paris politiques perdus et faux, d’illusions politiques chez un certain nombre de commandements politiques ou de forces politiques libanaises, il faudrait donc maintenir la situation actuelle avec la Syrie ? Ce n’est plus permis. L’amélioration des relations avec la Syrie pourrait ouvrir des portes importantes  pour l’économie du pays, ainsi que des possibilités de traitements économiques utiles pour le pays.  Je le dis et je le répète : nous ne savons pas ce qui se passera avec le FM, mais le Liban qui attend et espère des aides internationales, qui discute els choix politiques pour obtenir les aides internationales, doit se poser cette question : qui sont les pays qui vont donner des aides ?  Les Américains qui sont en train de s’endetter pour des milliers de milliards de dollars pour éviter l’effondrement de leur propre économie ?  Les Européens ? Les Etats arabes ?  nous avons vu des Etats arabes riches  contraints à geler leurs budgets ou à les réduire et à faire des économies, en renonçant à certains projets, en réduisant une partie des salaires et en arrêtant les fonds consacrés aux placements.  Certains doublent ou même triplent les impôts et pourtant ce sont des Etats riches. Et ce sont ceux-là qui vont nous donner des aides ?

Je le répète, nous ne nous opposons pas aux efforts pour tenter d’obtenir des aides de l’étranger, mais nous ne pouvons pas non plus vivre dans l’espoir de l’arrivée de ces aides. Il faut aussi déployer des efforts à l’intérieur. Cet effort interne a été évoqué dans le plan économique du gouvernement. Il s’agit de points élémentaires comme le retour à l’agriculture, pour relancer ce secteur et celui de l’industrie. Au Liban, nous avons des ressources humaines incroyables, nous avons des cerveaux, des génies, des bras, des mains et de la bonne volonté. Tout cela a besoin d’un plan, d’un programme et du travail du gouvernement ainsi que de la coopération du peuple et des financiers.

Cette production agricole et industrielle a besoin de marchés. Or le chemin qui nous mène vers les marchés arabes passe par la Syrie. On ne peut pas exporter nos produits et nos marchandises sans la Syrie. La relance du secteur agricole et industriel dépend de la possibilité d’assurer des marchés et ces marchés passent par la Syrie. Nous ne pouvons pas envoyer nos produits par avion et souvent, il n’y a pas d’accès aux bateaux.

Nous avons parlé dans le passé de l’Irak. Aujourd’hui, il y a dans ce pays un nouveau gouvernement. Je souhaite que ce pays se dirige vers une plus grande stabilité. Les relations entre le Liban et l’Irak sont excellentes. La route n’est pas longue entre le Liban et l’Irak. Elle passe par la Syrie. Il y a donc deux voies de passage et on se retrouve sur place. Nous pouvons donc trouver des marchés arabes pour nos produits agricoles et industriels, dans un pays arabe qui aime le Liban il s’agit de l’Irak. Mais la portière passe par la Syrie. Ceux qui veulent trouver des solutions, et revoir la situation doivent améliorer les relations avec la Syrie.

Plus même, nous entendons beaucoup parler actuellement  du dossier de la contrebande, des voies de passage illégales entre le Liban et la Syrie. Indépendamment de l’ampleur de cette contrebande ( Il faudrait faire une enquête précise pour voir si la contrebande à la frontière avec la Syrie est aussi importante, car dans beaucoup de cas, il se peut qu’il y ait des exagérations), il faut régler cette question, loin des surenchères. Certains disent que les produits alimentaires viennent de Syrie vers le Liban, d’autres parlent de la contrebande du Liban vers la Syrie, tout cela doit être vérifié. Certes, nul ne nie l’existence d’un trafic de contrebande, car nous avons une longue frontière avec la Syrie. Il faut donc régler ce problème et je ne parle bien entendu pas du déplacement des combattants et des armes de la résistance. Il s’agit là d’un sujet tout-à-fait différent.

En général, il y a donc de la contrebande te il faut régler ce problème. Mais, mes chers Libanais, les politiciens, le gouvernement, tous les Libanais, ce problème ne peut pas être réglé par le Liban seul. D’abord, il s’agit d’un problème ancien, qui date depuis la création du Grand Liban, au moment où il n’y avait pas encore de voies de passage illégales comme ils disent et où l’armée, les douanes,  et les FSI contrôlaient les frontières. Même à cette époque, il y avait de la contrebande et la frontière n’était pas contrôlée à cent pour cent. C’est aussi le cas dans tous les pays du monde, des deux côtés des frontières. Lorsqu’on deux pays veulent empêcher la contrebande à leurs frontières, ils doivent coopérer entre eux. Notamment entre leurs armées et leurs institutions sécuritaires. Toute autre solution est une illusion. Si toute l’armée libanaise, avec tous les moyens dont elle dispose, se déploie à la frontière avec la Syrie, elle ne pourra pas empêcher totalement la contrebande. Demandez cela au commandement de l’armée, au Parlement, au gouvernement... tous vous diront la même chose. Car nos frontières sont imbriquées l’une dans l’autre, ainsi que nos familles. Il s’agit donc d’une question complexe et la seule possibilité de règlement efficace consiste  dans la coopération entre les deux gouvernements, les deux armées et les autres services. La seule voie possible est la coopération entre les deux pays sur ce dossier. Quant à ceux qui disent que l’Etat libanais ne peut pas traiter ce dossier seul, il faut donc faire appel aux Nations Unies, ils font sourire. Les Nations Unies sont-elles en train d’empêcher les violations israéliennes maritimes, terrestres et aériennes, qui se font par milliers ? Les forces des  Nations Unies ont-elles empêché par le passé (et le feront-elles dans l’avenir) les agressions israéliennes contre le Liban? Ils disent cela pour d’autres raisons, leur seul souci et source d’inquiétude c’est la présence de la résistance, de l’armée et du peuple au Sud.

D’un autre côté, qui voudrait aujourd’hui envoyer des forces se déployer à notre frontière ? Aujourd’hui, le monde entier  est occupé à lutter contre le corona, toutes ses forces sont mobilisées dans ce but. Où vivent donc ceux qui réclament le déploiement d’une force internationale à la frontière ?  Parfois, la haine et la rancœur donnent des illusions à ceux qui les éprouvent.

Parler de déployer des forces de l’ONU à la frontière libano-syrienne, pour être franc avec vous, consiste à chercher à réaliser un des objectifs de la guerre de juillet 2006. Il s’agit de l’un des objectifs de l’agression israélo-américaine  contre le Liban en juillet 2006. Cette guerre n’avait pas pu réaliser cet objectif. Nous nous souvenons tous  de Condoleezza Rice de si triste mémoire et des pressions  américaines et internationales faites à cette époque sur le Liban, dont un des objectifs était de déployer  des forces internationales le long de la frontière libano-syrienne. Nous ne pouvons absolument pas accepter cela. Cela n’a plus rien à voir avec l’économie. Il se peut que ceux qui disent cela n’aient pas un objectif caché en tête, mais je souhaite leur rappeler que c’était un des objectifs israéliens pendant la guerre de juillet.  C’était même une des conditions de l’arrêt de l’agression contre le Liban. Ils doivent faire attention à cela et comprendre que cette condition n’a rien à voir avec l’économie, ni avec la contrebande. C’est une question bien plus grave que celle de la contrebande. Elle touche à la force de dissuasion  qui protège le Liban face aux menaces et aux ambitions israéliennes.

Je vais conclure ce dossier en revenant au début, aux sacrifices consentis par notre chef martyr qui a donné sa vie et le meilleur de ses jours pour que la Syrie remporte cette victoire dans cette guerre terrible, pour dire qu’aujourd’hui, la Syrie est un besoin pour le Liban. C’est un besoin économique, dans tout le sens du terme. Une entente avec elle ouvre des portes pour le Liban. S’il y a des problèmes qui ont trait au dollar américain, au taux de changes, à la contrebande de certains  produits alimentaires et au mouvement commercial, cela peut se régler, à travers un dialogue et à travers l’amélioration des relations, à travers les contacts.

A l’occasion de la commémoration du souvenir de notre chef martyr, je voudrais dire que le temps presse. Il n’y en a plus beaucoup. Dans le gouvernement précédent, il était question de positions difficiles, de climat populaire et politique hostile, de climat régional etc. Aujourd’hui, si le Liban continue à ménager certains climats, il va vers la chute, la faim, et vers une majorité absolue des Libanais sous le seuil de la pauvreté. Une des possibilités de traitement raisonnable, logique et non illusoire est dans l’amélioration des relations avec la Syrie, pour ouvrir les frontières, les voies de passage et envoyer nos produits agricoles et industriels vers d’autres marchés ce qui nous permettra de relancer ces secteurs de production. Nous devons coopérer pour arrêter la contrebande ou en tout cas contrôler la situation. La Syrie est prête pour cela. Je le sais, la Syrie est prête à un degré très élevé, mais le retard, la lenteur, les atermoiements viennent du Liban. Il faut sortir clairement de cette situation. Le peuple libanais doit savoir  que c’est là un des moyens de salut qui peut donner des résultats concrets rapides. Il ne s’agit donc pas d’un plan de longue haleine, les choses peuvent s’améliorer rapidement dans le courant de cette année. Nous pouvons donc renforcer notre agriculture et notre industrie, ouvrir les frontières, conclure des ententes avec la Syrie, envoyer nos produits vers l’Irak en raison des bonnes relations entre le Liban et l’Irak et il y aura une relance économique au Liban. Tout cela peut arriver en une seule année. Mais il faut avant une décision souveraine. Jusqu’à présent, tous ceux qui parlent de souveraineté au Liban leur décision n’est pas souveraine. Elle est soumise aux considérations américaines ou régionales, ou tributaire de leurs rancoeurs et de leurs haines. Celui qui veut l »intérêt du peuple libanais, doit  dépasser les considérations américaines et régionales, car celles-ci ne nourrissent pas les Libanais. Ils doivent aussi surmonter leurs haines car nous nous trouvons face à une bataille décisive.

Je termine mon discours en lançant un appel à la vigilance aux Libanais et aux non-Libanais résidents sur ce sol, face au danger que représente le coronavirus. Il faut respecter strictement les consignes officielles et médicales. C’est un devoir et une obligation. Sinon, toute la patience, les difficultés économiques, les souffrances, l’ennui dans les maisons auront été faits pour rien. Pour préserver ce qui a été accompli, pour protéger notre pays, nous devons reprendre avec sérieux la guerre contre le corona. Que Dieu aie pitié de nos martyrs, et surtout de notre cher chef sayed Moustafa Badreddine, sayed Zoulfikar . Lui et ceux qui ont pris le même chemin ont donné leur sang et leur vie  pour que nous en ayons une qui ne soit pas celle voulue par les sionistes et les arrogants pour les peuples de la région.

 

Comments

//