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La désignation de Diab aurait-elle plongé dans la confusion la mission israélienne de Hale au Liban?

La désignation de Diab aurait-elle plongé dans la confusion la mission israélienne de Hale au Liban?
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Par Nour Dia - AlMayadeen

La désignation de Hassan Diab au poste de Premier ministre, contraint le sous-secrétaire américain aux Affaires étrangères, David Hale, à limiter ses entretiens sur la formation du nouveau gouvernement et l'empêche d'aborder le dossier du tracé des frontières entre le Liban et «Israël».

Le sous-secrétaire américain, David Hale, a visité Beyrouth vendredi, et s'est entretenu avec les hauts responsables libanais. Ses déclarations furent écrites à l'avance, sans intervenir dans la désignation du nouveau Premier ministre.

En effet, la visite de Hale a fait couler l'encre durant la semaine dernière, surtout que plusieurs observateurs ont évoqué une mission attribuée au diplomate américain consistant à exercer des pressions sur le Liban, pour admettre le tracé des frontières maritimes avec «Israël», et accepter les frontières selon la Ligne Hoff.

Cette visite a été précédée de deux évènements marquants dans les derniers jours: le survol par un hélicoptère de la Finul du bloc maritime 9, et puis l'arrêt d'un navire britannique de prospection pour plusieurs heures près du bloc 9, sans qu'il y ait des informations sur la cause et la partie qui l'a envoyé.

Plusieurs sources ont affirmé que la désignation de Hassan Diab, avant quelques heures de l'arrivée de Hale, a modifié les priorités de la visite du responsable américain. Ainsi le dossier du tracé des frontières demeure aux mains de Hale, sans qu'il ne le discute avec les responsables libanais. Le diplomate a concentré ses discussions sur la formation du gouvernement et les reformes requises de la part de l'Etat libanais.

Le général à la retraite Amine Hoteit, a indiqué à Al-Mayadeen.net, que l'arrivée de Hassan Diab à la présidence du gouvernement a plongé Hale dans la confusion et modifié son programme de travail, tout en déviant les objectifs de sa visite, surtout que la tentative du renversement de la minorité sur la majorité dans le Parlement a été vouée à l'échec, en allusion à la nomination, par certains blocs parlementaires, de Nawaf Salam, jugé par des sources comme candidat des Etats-Unis.

Dans les détails, le général Hoteit a affirmé que les entretiens de Hale se sont limités à la question de la formation du gouvernement et des reformes, notant que le diplomate américain s'est suffi de faire allusion, avec le president de la Chambre, Nabih Berri, au tracé de la frontière et du retour au dossier de la Ligne Hoff.

Par ailleurs, l'expert pétrolier Rabih Yaghi, a affirmé à Al-Mayadeen net, que la position libanaise à l'égard du tracé des frontières terrestres et maritimes, était et demeure uni, sans aucune concessions sur aucun pouce du territoire.

Dans le contexte de son discours sur le navire s'étant arrêté plusieurs heures près du bloc 9, dans les eaux territoriales libanaises, Yaghi a noté que les Israéliens utilisent une technologie avancée dans les opérations de prospection et de ratissage marin. Il a souligné la nécessité, pour le Liban, de consolider sa force de protection, pour interdire à toute flotte d'agresser ses frontières maritimes, quelle que soit son identité.

En effet, l'affaire du tracé des frontières maritimes et terrestres entre le Liban et «Israël» provoque toujours un litige avec les Etats-Unis, depuis que le Liban a refusé l'adoption de la Ligne Hoff, proposée par les médiateurs américains soutenus par «Tel-Aviv», lors des négociations américano-libanaises.

Pour leur part, les politiciens et économistes expliquent l'intérêt porté par les «Israéliens» à la sécurité maritime, puisque 90% des importations israéliennes passent par voie maritime.

D'autres parts, les experts estiment que cet intérêt s'est accentué durant les dernières années, dans le contexte du dossier des gisements pétroliers dans l'est de la Méditerranée, en plus de la crainte israélienne sur le déséquilibre dans la dissuasion sur la scène, en raison des informations récurrentes sur le renforcement des compétences de la résistance libanaise et palestinienne.

L'émissaire américain au Liban, Fréderic Hoff, avait proposé en 2012, le partage de la zone controversée entre le Liban et «Israël» à la frontière maritime du Liban sud, traçant ce qui a été connu plus tard sous le nom de la Ligne Hoff.

Cette ligne divise les 860 km2 maritimes controversées en deux parties. Le Liban aurait ainsi 500km2 et «Israël» obtiendrait 360km2. Le Liban serait ainsi autorisé à investir entre 55 et 60% de la superficie controversée, tout en laissant en suspend le reste en attendant le tracé final et officiel des frontières maritimes entre le Liban et «Israël».

Cependant, le Liban représenté par le président du Parlement, Nabih Berri, a refusé la proposition du secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, lors de sa visite au Liban pour promouvoir la Ligne Hoff, cette ligne qui donne à «Tel-Aviv» une partie des droits du Liban sur toute la superficie des 860 km2, surtout que de nouvelles études internationales affirment que le droit du Liban engobe une superficie supplémentaire, pour atteindre les 1350km2.

L'Etat libanais a affirmé à plusieurs reprises qu'il ne fera de concessions sur aucun pouce de son territoire ou eaux territoriales.

Traduit de l’arabe (original)

 

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