Un commandant israélien à la retraite: «Le Hezbollah est une armée imposante avec une grande expertise»
Par Yehya Dbouq *
13 ans à la guerre israélienne contre le Liban, et les répercussions de cette offensive majeure se font toujours voir dans l'entité sioniste. Il semble qu'elles ne prendront pas fin.
A l'occasion de la commémoration de la guerre de juillet 2006, les médias israéliens ont diffusé une série de reportages qui rappellent la défaite de 2006 en face du Hezbollah et qui tentent de prospecter l'avenir à la base du changement de l'équilibre des forces entre les deux parties.
Parmi ceux-ci, un long reportage a été diffusé par la chaîne israélienne Cannes, dans lequel ont été invités un nombre d'experts et des anciens militaires qui étaient de hauts responsables militaires lors de cette guerre.
Ledit reportage a évoqué deux faits résultant de la guerre et qui ont été négligés par «Israël» et les régimes dits de la «modération arabe».
Dans le reportage de la chaîne israélienne, on souligne que «jusqu'à l'an 2000, on croyait dans le monde arabe que celui qui cherche à restaurer ses territoires occupés, doit sceller un accord de paix avec «Israël». Mais cette hypothèse a pris fin en 2000 quand le Hezbollah a démontré que la terre peut être restituée par la force. Nasrallah a changé cette conviction, et a confirmé que les terres peuvent être récupérées d'Israël exclusivement par la force et sans aucun accord de paix».
Le deuxième fait est que le Hezbollah a imposé au gouvernement israélien «de se mettre à genoux et de se rétracter quant à ses promesses et ses objectifs annoncés dans la guerre de juillet, à savoir de démanteler le Hezbollah. Le public israélien sait bien que son armée est allée en guerre avec toutes ses capacités militaires dans le but de désarmer le Hezbollah. Mais au lieu de parvenir à cette fin, Israël a dû accepter un cessez-le-feu».
Actuellement, 13 ans après cette guerre, le Hezbollah «n'a pas osé tirer une balle et une seule sur Israël, tout comme nous, nous n'avons pas osé de tirer une seule balle en direction des terres libanaises. Et telle est la dissuasion mutuelle».
Ce même reportage a insisté sur la capacité de combat qui s'est considérablement développée chez le Hezbollah depuis juillet 2006. Cette expertise est due à la participation du Hezbollah dans les manœuvres terrestres et les combats directs sur la terre syrienne.
De même source on rappelle que «le Hezbollah a combattu l'armée israélienne dans le passé en petits groupes et des embuscades, sans mener de confrontations de longues durées. Mais en Syrie, il a combattu longuement sur les différents territoires, ce qui lui a imposé des combats et des préparatifs différents».
D'après le commandant à la retraite, Gal Hirsh, «le Hezbollah possède désormais la capacité de mener une bataille avec de grands effectifs. Il est une armée imposante avec une grande expertise».
* Article paru dans le quotidien libanais AlAkhbar, traduit par l'équipe du site