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Une escalade israélienne contrôlée : pas d’implication… ni de compromis

Une escalade israélienne contrôlée : pas d’implication… ni de compromis
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Par Ali Haydar – AlAkhbar

La dernière escalade qui s’est déclenchée entre palestinien et israélien, n’était pas surprenante dans le contexte général de la confrontation continue, notamment avec la poursuite des agressions israéliennes et de l’abdication de la cause palestinienne par la majorité des pays arabes de la région. Cependant, les palestiniens n’ont pas abandonné le choix de résister et de contrecarrer l’agression qui vise à judaïser la Palestine et à fléchir le peuple palestinien. Dans un contexte plus particulier, la dernière escalade est le résultat de la persistance des forces de l'occupation à suffoquer la bande de Gaza et à faire pression sur sa population pour la subjuguer.

«Cette tournée», décrite par Avi Kokhavi, chef d’état-major de l’armée ennemie, par «l’époque des combats», s’est transformée en fait accompli après qu’ «Israël» s’est déterminé à entraver le passage par les points de contrôle, et à abroger les mesures visant à augmenter les heures d'approvisionnement en électricité, en plus des autres mesures adoptées, et les nombreuses tentatives de l’ennemi israélien à imposer de nouvelles équations de dissuasion lui permettant d’avoir la supériorité face à la bande Gaza. De son côté, la résistance vise à avorter toutes les tentatives israéliennes, et empêcher l'ennemi à viser les habitants de Gaza, et de contrecarrer la politique d'extorsion qui consiste à mettre la résistance et ses armes face aux besoins fondamentaux de la population, telles que la nourriture, les soins médicaux et autres.

Cependant, le Premier ministre de l’ennemi, Benjamin Netanyahu, est confronté à une situation complexe : D’une part, il n'est pas prêt à faire des concessions comme la levée de l’embargo ou autre, d’autre part il n’est pas prêt à prendre des décisions concernant l'implication d’«Israël» dans une confrontation ouverte avec Gaza. Cette confusion a été causée par l’échec de l'armée sioniste à contrôler la résistance et à l’empêcher de prendre des mesures de représailles, pour défendre la population et essayer de soulever le siège imposé. Cette complexité a été divulguée par de nombreux observateurs israéliens, certains ont déclaré que «le Hamas est conscient que Netanyahu n'est pas prêt à mener une guerre en vain, mais le Premier ministre refuse également de prendre une décision. Ses options sont plus claires que jamais. Tous les responsables des services de sécurité ont dit qu'il était possible de conclure un accord à long terme avec Gaza, mais à un prix douloureux». D’autres ont souligné que «Netanyahu n'a pas de solution pour Gaza, il n'a aucune idée de ce qu'il faut faire avec Gaza, et la seule chose qu'il souhaite, c'est de perpétuer le statu quo».

L’échec des nombreuses tentatives visant à retrouver le calme dans les premières heures, a poussé les deux parties à accentuer les réponses réciproques. En ce qui concerne les responsables à «Tel-Aviv», l’escalade semblait nécessaire pour augmenter le niveau de pression, dans l'espoir de rétablir le calme, selon une analyse qui dit que l’autre partie n’a aucun intérêt à aller vers une confrontation ouverte et ce qu’elle revendique à ce stade est la levée du siège ou au moins diminuer les restrictions imposées. Cela s’est reflété dans le discours implicite de Netanyahu sur sa volonté de parvenir à un accord qui rétablirait le calme lorsqu'il a déclaré que «nous continuerons d'œuvrer pour rétablir le calme et la sécurité au sud». Cela signifie que son escalade visait à renforcer sa position et ses cartes dans les négociations menées par la partie égyptienne. Bien qu'il ait essayé d'apparaître comme l'initiateur devant le gouvernement en ordonnant à l'armée de «poursuivre les attaques intensives» contre la bande de Gaza et de mobiliser les forces blindées et l’artillerie et l'infanterie, Netanyahu ne pouvait cacher l'ampleur des restrictions qui entravent la prise de décision israélienne.

D'un autre côté, bien que les rapports israéliens indiquaient que «Tel-Aviv» accuserait le mouvement du Jihad islamique d'avoir provoqué les combats en cours, en ciblant un officier et un soldat, en réponse aux attaques de l'armée de l'ennemi contre les manifestants palestiniens, l'entité a concentré son discours et ses accusations contre  e Hamas. Selon Haaretz, «la décision de bombarder le siège des brigades d’al-Qassam a été prise par les plus hauts responsables de l’entité, et n’était pas le résultat d'une réaction immédiate des responsables sur le terrain».

Dans le même contexte, Netanyahu a déclaré au gouvernement que «le Hamas porte la responsabilité non seulement de ses attaques et de ses activités, mais également des activités du Jihad islamique et il en payera un prix très douloureux» dans le but de créer une discorde entre les forces de la résistance.

Le commentateur militaire du journal Haaretz, Amos Harel, a souligné que «le niveau de coordination entre le Hamas et le Jihad islamique n’était pas tout à fait clair : le Jihad a-t-il dirigé seul l'escalade récente ou le Hamas a-t-il utilisé le djihad pour envoyer des messages à Israël sans en assumer la responsabilité ?». Le commentateur militaire du journal Maariv, Tal Lev Ram, a considéré que «le Jihad islamique et le Hamas travaillaient ensemble dans une coordination sans précédent lors des précédentes phases d'escalade», ce qui rend les déclarations de l'armée «douteuses». «La volonté du Hamas de lancer rapidement une attaque en coordination avec les dirigeants du Jihad devrait une nouvelle fois remettre en cause notre évaluation de la situation, qui reposait principalement sur le fait que le jihad cherchait une guerre que le Hamas ne veut pas», a-t-il ajouté.

L’impression générale dans l’arène israélienne est que l’escalade actuelle sera bientôt terminée. Cette évaluation repose sur un ensemble de restrictions qui s’imposent à l’institution politique et sécuritaire, notamment avec l’échec de l’ennemi à dissuader les factions de la résistance et sa prise de conscience de ses options limitées. Cette analyse est renforcée par la célébration du jour de l'indépendance d' «Israël» prévue prochainement, en référence au jour de la déclaration de «l'État d'Israël» et du lancement du concours «Eurovision» la semaine prochaine. En tout état de cause, les roquettes de la résistance déployée à Gaza, qui sont capables de cibler le centre d’ «Israël» et les grandes villes, reste la plus grande préoccupation qui hante la conscience des dirigeants israéliens et de leurs calculs.

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