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Discours pour le 34ième anniversaire de la fondation de l’association Les Scouts du Mehdi

Discours pour le 34ième anniversaire de la fondation de l’association Les Scouts du Mehdi
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Au nom de Dieu

Avant de commencer le discours à proprement parler, je dois m’arrêter hélas sur l’horrible tuerie qui a eu lieu hier au Sri Lanka et qui a causé la mort de centaines de personnes. Nous ne pouvons que dénoncer cet acte horrible et joindre notre voix à toutes celles qui condamnent ce terrorisme barbare qui n’a aucun lien avec l’humanité ni avec aucune valeur céleste et encore moins avec toute morale.

Je me contenterai de la plus vive condamnation de cet acte et d ‘un appel à faire face de façon globale et radicale  au terrorisme, à ses racines et à tous ceux qui se tiennent derrière toute forme de terrorisme.

Pour l’instant, il n’y a pas encore de confirmation officielle  de la partie qui a effectué cette horrible tuerie, juste des informations véhiculées par les médias. Nous attendrons donc un peu mais lorsqu’il y aura une identification officielle des auteurs, nous aurons beaucoup de choses à dire. Mais face à l’ampleur de la tragédie, je ne pouvais que commencer mon discours par la plus vive condamnation, avant de revenir à mon sujet.

Je voulais en fait commencer par  présenter mes vœux aux musulmans et aux chrétiens pour les fêtes qui se suivent, hélas, le terrorisme  qui se déplace d’un pays à l’autre enlève le sourire de tous ceux qui veulent célébrer les fêtes, qu’il s’agisse de la tuerie qui a eu lieu hier au Sri Lanka ou des massacres qui se déroulent chaque jour au Yémen, contre les enfants, les élèves dans les écoles, les femmes, les croyants qui prient dans les mosquées et les habitants en général des villes et des villages, ou encore de ce qui se passe chaque jour en Palestine occupée, à Jérusalem, en Cisjordanie, à Gaza et dans les prisons. Mais malgré toute l’horreur et l’ampleur des souffrances, nos fêtes doivent rester des fêtes.

Aujourd’hui, nous nous rencontrons pour célébrer le 34ième anniversaire de la fondation de l’association Les Scouts du Mehdi, qui est en même temps lié à la naissance de l’imam Mehdi, hier, considérée depuis le début comme un jour de fête pour l’association. C’est un jour de fête pour tous ceux qui participent à cette association, la dirigent ou y travaillent, tout comme c’est un jour de fête  pour tous lesopprimés dans le monde.

Comme d’habitude, je mets un plan pour le discours : une partie sera consacrée à la naissance de l’imam Mehdi, une autre à l’association les Scouts du Mehdi et une dernière sur les développements politiques au Liban et dans la région.

Dans les religions célestes connues actuellement, le judaïsme, le christianisme et l’islam, il y a une idée commune relative à la situation de l’humanité à la fin des temps. Il ne s’agit pas précisément de la dernière année avant le Jugement dernier, mais de toute une période qui précède le dernier moment.

Lorsqu’il est question du Prophète, on dit qu’Il est le dernier, le Prophète de la dernière période. Il est arrivé sur terre il y a plus de 1400 ans. Ce qui signifie que cette dernière période n’est pas délimitée dans le temps.

L’idée commune porte sur la réalisation de la Justice sur terre et sur le fait, qu’à la fin, grâce à la longue lutte des Prophètes, des moujahidins, des martyrs, des malheureux et des souffrants, il n’y aura plus sur terre de l’injustice, de la tyrannie et de la corruption. C’est une promesse divine qui est présente dans toutes les religions célestes, dans la Torah et dans les propos rapportés des précédents Prophètes, dans le Coran et dans les propos rapportés de notre Prophète Mohammed.

Dans ce qui est rapporté, l’arrivée de l’imam Mehdi est une des promesses de Dieu. L’idée est donc commune aux religions célestes, mais c’est la personne du Sauveur qui change. Les Juifs attendent un Messie, je ne parle pas ici des Israéliens, mais de ceux qui suivent la religion juive, qui devrait les sauver et ils ne considèrent pas que Jésus, fils de Marie est celui qu’ils attendent.

Les Chrétiens attendent le retour du Christ sur cette terre et pour cette humanité.

Les musulmans sont d’accord avec les chrétiens pour attendre Jésus, mais ils croient aussi dans l’apparition d’un chef, un grand réformateur, dans la lignée du Prophète Mohammed et de la descendance de Fatmé, appelé l’imam Mehdi. Les musulmans ont des divergences sur certains aspects de cet imam Mehdi. Certains croient qu’il est déjà né, quelque part dans la ville de Samarra et qu’il s’agit de l’imam Mohammed ben Hassan le militaire ( en rapport avec la ville de Samarra qui était appelée la militaire). Cet imam serait né en l’an 225 de l’Hégire et il serait encore vivant et il devrait réapparaître lorsque les circonstances de la victoire seront réunies.

D’autres croient que cet imam naîtra le moment venu, et il apparaîtra 40 ans après l’élimination de l’injustice, de l’oppression et de la corruption, car au moment où il réapparaîtra, il aura 40 ans.

Quoiqu’il en soit, l’existence de cet imam sauveur et le Bien qui arrivera grâce à lui sont une idée commune aux trois religions.

En tant que musulmans, nous ajoutons que le changement dans l’avenir de l’Humanité se produire grâce à Jésus que nous respectons et grâce au petit-fils du dernier Prophète Mohammed.

Cette conviction commune chez les trois religions a aussi en commun l’espoir, la culture de l’espoir et son esprit. Je vais développer cette idée pour arriver à l’association. Il s’agit de l’espoir dans l’avenir, dans la possibilité de changement et dans la possibilité de vaincre l’injustice, l’occupation, la tyrannie et la corruption. L’espoir de voir la justice régner, ainsi que le bonheur, la sécurité et la paix dans le monde. Il ne s’agit pas d’un rêve, mais d’un espoir véritable et d’une promesse divine qui se réalisera grâce à ces grands Sauveurs et grâce à la volonté des gens et des populations qui évolueront  et parviendront à  orienter leurs choix dans cette direction. Face à l’espoir distillé par les religions célestes, il y a le désespoir, qui est un facteur qui tue l’homme et le groupe. Le désespoir pousse à la dépression, à l’isolement, au désenchantement et à l’effondrement interne. Il empêche d’entreprendre la moindre action positive et au contraire, peut pousser vers la drogue et dans certains cas vers le crime et même vers l’étape ultime, le suicide.

Dans le comportement collectif, le résultat le plus grave du désespoir, c’est la reddition, l’absence de réaction  face aux échéances sécuritaires, politiques, économiques et quotidiennes, l’abandon face aux défis. Le désespéré reste chez lui et ne se sent concerné par rien, il est désabusé et démissionnaire. Il n’a aucune influence et aucun rôle. La pire situation pour un groupe, c’est l’inertie, la démission. Alors que l’espoir, dans les circonstances les plus difficiles, donne à l’individu la capacité de réagir, de vouloir changer les choses et de croire dans la victoire. C’est ce dont nous avons besoin particulièrement ces temps-ci, car la bataille qui est actuellement menée est dans son fond et dans ses éléments psychologiques, une bataille d’espoir et de confiance, face au désespoir et à la reddition.

Face à tous les défis et à toutes les échéances, nous ne devons pas nous laisser aller au désespoir. Je vais en parler plus longuement. Mais par exemple si le peuple palestinien était atteint de  désespoir, à ce moment-là, «le deal du siècle» et la volonté américaine et israélienne pourraient se réaliser et être imposés à toute la oumma. Mais tant que le peuple palestinien a de l’espoir , de la confiance et la foi dans ses capacités à changer les choses, tous les tyrans du monde ne pourront pas lui imposer leur volonté. Tous les tyrans du monde ne peuvent pas imposer leur volonté à un peuple qui résiste quelle que soit l’ampleur des souffrances et des pressions exercées sur lui.

Dans l’expérience libanaise, je voudrais vous rappeler qu’en 1982, ceux qui n’ont pas choisi la résistance disaient pour justifier leur attitude que c’est une entreprise impossible. C’est connu. Ils disaient : on ne peut rien faire. Comment pourrions-nous affronter Israël ? Comment pourrions-nous défaire Israël, alors que la plupart des armées arabes réunies n’ont pas pu le faire ? Les Israéliens ont occupé de grands territoires arabes en quelques jours pendant la guerre de 1967, comment quelques Libanais pourraient vaincre cette armée ? Chez tous ceux-là, il y avait du désespoir, alors que la force de ceux qui ont choisi la résistance était l’espoir, la confiance en Dieu et la confiance dans leurs capacités et dans leurs gens. Si ces gens avaient cédé au désespoir à cette époque-là, Israël occuperait encore aujourd’hui  le Liban et Trump aurait pu aujourd’hui donner le Liban à Israël ou reconnaître son annexion par Israël, sur la base de l’idée que la terre d’Israël s’étend du Nil à l’Euphrate. Or, le Liban est entre ces deux fleuves...Aujourd’hui, les Libanais craignent pour les fermes de Chebaa mais c’est sur l’ensemble de leur territoire qu’ils auraient à ce moment eu des craintes...

L’espoir est donc un élément essentiel.

L’association des Scouts al Mehdi a pour mission, entre autres, d’éduquer les générations à adopter la culture de l’espoir. Elle vise à semer dans leurs cœurs et leurs esprits, la confiance en Dieu et dans un avenir meilleur, la confiance dans les capacités individuelles, de nos hommes, de nos femmes, de nos jeunes, de nos peuples à faire face à tous les dangers.

Je passe maintenant à ce qui concerne directement l’association. D’habitude, à cette occasion, nous faisons des réunions d’évaluation et nous entrons dans les  détails. Cela n’est pas possible aujourd’hui, car nous avons choisi de parler publiquement et nous ne pouvons pas faire entrer les gens dans toutes ces questions internes. Je me contenterai donc de dire que j’ai lu le rapport détaillé de 2018 que m’a remis le président de l’association ( 23 pages et les frères savent que je lis tout ce qui concerne les activités de cette association pour voir où elle en est, quelles sont les réalisations et les difficultés rencontrées). J’ai donc lu le rapport détaillé. Il m’est apparu clairement qu’il y a un grand effort pour faire avancer les choses. D’ailleurs c’est ce que j’ai toujours escompté de cette association. Le travail accompli repose en grande partie sur vos dons, sur votre volontariat et sur le temps que vous accordez à cette association. Je sais que vous dépensez parfois de vos poches pour couvrir certaines activités de l’association. J’espère que les sanctions ne vous atteindront pas. Cette association repose en grande partie sur les dons et elle n’a jamais constitué un poids  financier. Je salue vos activités notamment culturelles et éducatives. Je trouve aussi que les activités pour distraire les jeunes sont aussi très importantes. Vous avez aussi commencé ces dernières années des activités dans le domaine des services sociaux ; je voudrais insister sur certains dossiers qu’il faut renforcer : la lutte contre la consommation de drogue en coopération avec d’autres associations, les municipalités, les ministères et les parties publiques concernées, les écoles, les universités, car il s’agit d’un phénomène dangereux qui menace notre société. Vous avez aussi lancé des campagnes pour lutter contre le phénomène de tirs en l’air. Elles ont donné des résultats mais il faut poursuivre. Il faut aussi suivre l’impact de l’internet sur certains jeunes, garçons et filles, surtout à l’âge de l’adolescence. Il faut aussi suivre la négligence au niveau des études, car ces générations exigent beaucoup d’attention, de la part des parents, mais aussi des associations, dont celle des Scouts du Mehdi. Ces efforts ne doivent pas se limiter aux membres de l’association, mais à l’ensemble de notre association.

L’association doit donc couvrir tout le monde, en coopération bien sûr, avec la mobilisation populaire et les autres parties. Car nous ne voulons pas éliminer le rôle de qui que ce soit dans nos structures.

Je souhaite que vous consacriez plus d’efforts à faire face à l’illettrisme et à l’amélioration des relations sociales. Je souhaite aussi que vous ajoutiez à vos actions, les risques d’accidents de routes. Malgré les nouvelles lois, le nombre des accidentés de la route ne cesse d’augmenter. Chaque semaine a son lot de victimes et de blessés. Les lois ne suffisent plus. IL y a aussi un aspect éducatif pour lutter contre la multiplication des accidents de la route, exactement comme cela a été le cas pour les tirs en l’air. Les Scouts du Mehdi peuvent contribuer dans ce domaine comme ils l’ont fait dans d’autres dossiers. Il est tout-à-fait malheureux que des gens meurent aussi souvent dans des accidents de la route, même s’il faut ici un effort national.

J’appelle aussi les familles à pousser leurs enfants à intégrer les associations de scouts et en particulier les Scouts du Mehdi. Car l’activité scoute est à la fois ludique et éducatif, elle développe les qualités humaines, les capacités corporelles, le partenariat et le travail de groupe. J’appelle les municipalités et les différentes institutions à plus de coopération avec les associations de scouts. Celles-ci doivent rivaliser entre elles pour le bien des jeunes. Nous devrions maintenir les institutions et les associations éducatives loin de la politique, pour qu’elles puissent reconstruire les ponts là où les forces politiques les détruisent. Les associations et les institutions éducatives peuvent semer l’entente et la tolérance, contre les tiraillements, les susceptibilités et les divisions. Il est important que les jeunes grandissent dans un environnement qui n’accepte pas la haine, la rancœur et l’animosité. Si chez les personnes âgées, on ne peut plus rien faire, il faut au moins essayer de former les jeunes à la rencontre, au dialogue et à la tolérance. C’est une des responsabilités des associations scoutes au Liban.

Je vais maintenant aborder des questions d’actualité.

Le premier point que je souhaite aborder porte sur la situation financière au Liban et sur question du budget. Il y a une unanimité actuellement au Liban sur le fait de considérer qu’il y a une situation financière difficile et en crise. Je ne crois pas que quelqu’un puisse contester cela. Certes, il y a un débat sur les causes et sur la manière de traiter le problème, mais pas sur l’existence de la crise. Il y a un débat sur le degré de gravité de la crise et sur le fait de savoir si elle va mener à l’effondrement et à la faillite.

Il y a aussi une unanimité sur la nécessité de trouver une solution.  Par exemple, il n’est plus possible de s’endetter et de reporter les échéances et de répéter le même processus indéfiniment, car cela aboutira fatalement à la faillite et à l’effondrement financier et économique.

Il y a donc une unanimité pour trouver une solution. Nous aurions souhaité que les responsables libanais aillent spontanément vers la recherche d’une solution, au lieu d’y être obligés par les conditions de la Banque mondiale ou de CEDRE et de la communauté internationale en général. C’est dommage que les Libanais ne cherchent des solutions que sous la contrainte et presque malgré eux. Mais disons qu’à quelque chose malheur est bon ! Il y a donc une unanimité chez les différentes parties politiques pour trouver une solution. Ce qui est positif car la composition même du Liban exige une participation de toutes les parties dans les responsabilités, indépendamment de que pense chacune de qui assume la responsabilité de la situation dans laquelle nous nous trouvons et de qui était partenaire des agissements qui ont provoqué une telle situation. Aujourd’hui, tout cela ne sert plus à rien. Le problème éclate dans nos figures à tous et la solution exige la coopération de tous.

Il y a aussi une unanimité pour estimer que la solution n’est pas facile. C’est pourquoi elle exige de la patience, de l’endurance et du sérieux. Il faut aussi assumer les responsabilités et prendre des décisions courageuses. Car une partie de la solution réside dans le fait de faire des économies dans certains domaines. Je voudrais ajouter que toutes les parties devraient faire preuve de sens des responsabilités nationales dans les débats et les discussions des mesures proposées, qui font déjà l’objet de concertations dans les cercles privés avant d’être soumises au Conseil des ministres. Si chacun pensera d’abord à ses intérêts personnels ou à ceux de son parti, de sa région et de sa communauté, nous ne parviendrons pas à trouver des solutions. Nous devons tous agir en considérant que ce problème concerne tous les Libanais, toutes les régions, tous les partis et toutes les confessions et qu’il engage notre avenir. C’est pourquoi il doit être abordé sous l’angle national et dans cet esprit.

Il faut aborder le problème avec courage et sagesse. La sagesse exige que les propositions faites ne soient pas immédiatement refusées. Car dans certains cas, il pourrait ne pas y avoir de solution de rechange. Il ne faut pas non plus accepter rapidement et mettre la pression pour qu’elles soient acceptées le plus vite possible, sous prétexte qu’il n’y a pas d’autre choix et que le temps presse. Le rejet et l’acceptation rapides ne sont pas préconisés. Il faut prendre son temps, mais il ne faut pas non plus perdre son temps. Certaines propositions ont déjà été soumises et elles n’exigent pas beaucoup de discussions. Autrement dit, il n’est pas besoin de mois pour étudier le projet proposé, mais de quelques jours, si les intentions sont bonnes,  les concertations auront lieu et finalement, les décisions seront prises.

En ce qui nous concerne, au Hezbollah, je voudrais dire ce qui suit :

1- Nous seront des partenaires dans les responsabilités, c’est-à-dire que nous participerons aux discussions et aux votes au Conseil des ministres. Nous ne fuirons pas les responsabilités. Nous ne dirons pas que nous n’avons rien à voir avec la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous serons une partie de l’Etat, de la population et des forces politiques et nous assumerons les responsabilités avec courage et sagesse et dans un esprit national.

2- Nous considérons  le projet de budget  et tout ce qui fait actuellement l’objet de discussions, comme le début d’une réforme réelle financière et administrative. Nous avions dit cela lors des élections législatives et après, en insistant sur l’importance de la loi sur le budget. Nous considérons que les discussions qui ont lieu aujourd’hui sont une occasion en or pour mettre un terme, dans une grande mesure au gaspillage financier et à la corruption  financière et administrative au sein de l’Etat. Il faut saisir cette occasion. Autrement dit, cette situation difficile a un aspect positif important, parce que les Libanais se trouvent au pied du mur et ils n’ont plus d’autre choix que celui  de prendre des mesures pour arrêter le gaspillage et la corruption financière et administrative qui minent les fondements de l’Etat. C’est donc une occasion positive. En ce qui nous concerne, nous sommes ouverts à toute discussion. Mais nous avons des constantes anciennes  qui ne s’inscrivent pas dans le cadre des surenchères, mais dans celui de notre engagement religieux, idéologique, national et moral. Ces constantes consistent à refuser que l’on touche aux classes pauvres et celles aux revenus limités. Autrement dit, nous n’acceptons pas que de nouvelles taxes et impôts soient imposés à ces classes. Pour nous, il s’agit d’une ligne rouge. Tout le reste est passible de discussions. Il faut voir ce qui est utile pour le pays et l’impact sur la situation générale, sur la situation financière et économique. Nous voulons essayer de faire un équilibre entre les budgets adoptés et les acquis sociaux. Nous sommes ouverts aux discussions et nous espérons qu’elles seront sérieuses, loin des surenchères et du populisme. Nous devons tous assumer les responsabilités. L’élément positif c’est que les discussions autour du budget ont lieu alors que nous sommes loin de la prochaine échéance électorale législative. Celles-ci sont prévues dans trois ans et d’ici-là, les électeurs auront oublié ce qui se passe aujourd’hui. D’ailleurs, il y a constamment de nouveaux rebondissements qui font oublier les précédentes crises. Les discussions aujourd’hui ne doivent pas se faire sous la pression de la situation populaire ou celle de l’approche des élections législatives. Certains peuvent me dire : pourquoi entraîner le Hezbollah dans tout cela ? il faut que les autres parties assument leurs responsabilités ! A ceux-là je réponds que nous devons tous assumer les responsabilités et par conséquent, nous devons nous éloigner des surenchères et discuter dans le calme.

Je voudrais dire que nous au Hezbollah, nous avons mené au cours des derniers jours des discussions approfondies avec des experts, des spécialistes, des amis, nos ministres et nos députés pour être prêts à discuter au sein du Conseil des ministres et dans les réunions privées. Nous avons aussi des propositions à soumettre et nous sommes ainsi prêts à assumer notre part de responsabilité. Tout cela exige de la patience et des sacrifices  pour pouvoir surmonter cette période difficile. Mais je ne suis pas inquiet car nous sommes dignes de confiance et l’espoir est dans nos cœurs. Avec ces qualités, nous pourrons surmonter les difficultés actuelles.

Le second point que je voudrais aborder porte  sur la guerre israélienne. En général, lorsqu’un article est publié dans un média, même s’il nous concerne directement ne me pousse pas à le commenter, surtout qu’il y en a des dizaines chaque jour et qui sont parfois basés sur de fausses informations et d’autres dictés par de mauvaises intentions.

Mais je me sens obligé de répondre à un article publié il y a deux jours dans un quotidien koweitien, car des médias locaux ont hélas repris le contenu de cet article. C’est peut-être dû au fait que l’article a publié samedi et qu’en général au cours du week end, il n’y a pas beaucoup d’informations...

En tout état de cause, les réseaux sociaux et même certains amis ont été marqués par le contenu de cet article. Je voudrais donc le commenter car il concerne tous les Libanais.

Dans le contenu, les propos qui me sont attribués n’ont pas été tenus. Je n’ai dit dans aucune réunion, ni étroite ni à grande échelle, ni bilatérale, ni même entre moi et moi-même, qu’il y aura une guerre israélienne contre le Liban dans le courant de l’été. Je ne dis pas cela et je ne réfléchis pas de cette manière. De plus, je ne peux pas savoir, je pourrai simplement dire ; il y a une possibilité, je pense que... Mais même cela ne s’est pas produit. Je n’ai jamais dit non plus que lorsque la guerre aura lieu je ne serai plus parmi vous. Je ne peux pas prédire l’avenir et la mort entre les mains de Dieu.

Pour détendre l’atmosphère je dirais que certains ont été attristés par cette nouvelle et d’autres non. Mais je voudrais préciser qu’en principe, mon histoire avec vous est encore longue et si Dieu le veut, ce n’est pas Israël qui me tuera. Au contraire, j’espère faire partie de la génération qui entrera en Palestine et priera à Jérusalem... Ce sont aussi des prédictions, écrivez-les comme vous le faites avec les autres !

Je n’ai donc rien dit de tel. Je n’ai jamais dit qu’au cours de la prochaine guerre, les commandements du premier et du deuxième rang seront tués. De qui s’agit-il là ? D’une tuerie ? J’aurais aussi demandé aux commandements du troisième rang de se tenir prêts ?? Je conseille à l’auteur de l’article, dont j’ignore le nom de proposer sa candidature pour écrire un scénario virtuel. Il pourrait obtenir un prix pour son imagination ! Tout cela est dénué de tout fondement.

Même sur le plan du contenu formel, tout est faux. En général, dans nos réunions que nous appelons d’évaluation de la situation, nous nous demandons quelles sont les possibilités d’éclatement d’une guerre. Les responsables militaires préfèrent toujours mettre les pires possibilités. Nous disons que nous devons être prêts à toutes les éventualités, d’autant que le rôle des responsables militaires n’est pas de faire des analyses  politiques mais d’être prêts toujours. Mais nous n’entrons jamais dans des discussions sur les possibilités. 

Je vais ici donner mon avis personnel, sans le faire assumer au Hezbollah. Bien entendu, nous n’écartons aucune possibilité, mais je crois que contrairement à ce qui est dit, il est peu probable qu’Israël lance une guerre contre le Liban parce qu’à mon avis, et c’est de l’analyse qui peut ou non se vérifier, le front interne n’est pas prêt pour cela. Nous avons vu à plusieurs reprises ce qui s’est passé alors que les Israéliens se vantaient d’être prêts comment deux missiles envoyés par erreur à partir de Gaza ont créé un vent de panique puis un autre missile lancé à partir de Gaza et qui est tombé au Nord de Tel Aviv a créé une même panique car les Israéliens n’ont rien pu faire pour les intercepter. C’est dire que le front interne n’est pas prêt.

Toute guerre potentielle israélienne a besoin d’une offensive terrestre pour atteindre ses objectifs. L’ère pendant laquelle l’armée de l’air pouvait déterminer le sort de la bataille est terminée. C’est devenu un principe connu et acquis dans l’art de la guerre actuellement. Si Israël veut donc lancer une guerre, elle est obligée de recourir à une offensive terrestre pour atteindre ses objectifs. Or, il y a beaucoup de paroles en Israël sur le fait que les forces terrestres ne sont pas prêtes pour aller à la guerre.

Il y a donc beaucoup de raisons qui me poussent personnellement à écarter cette option. Les Israéliens comptent sur autre chose. Ils se disent pourquoi devrions-nous lancer une guerre alors que nous avons avec nous Trump et Pompéo ? Ce dernier tenait d’ailleurs une conférence de presse il y a quelques instants. Ils se dirigent vers le fait d’affamer le monde. Ils veulent affamer l’Iran , la Syrie, les mouvements de résistance, le Vénézuela, le Hezbollah, le monde et ils se disent : s’il y a une chance pour affaiblir et appauvrir le Hezbollah à travers les sanctions économiques et financières, et comme l’ont dit certains responsables israéliens, il sera contraint à vendre ses missiles pour se nourrir, pourquoi lancer une guerre militaire ?

Je ne vais pas entrer dans les détails. J’ai été obligé de commenter le contenu de l’article car il avait laissé une sorte de malaise dans les milieux populaires et politiques et chez certains analystes politiques.

Maintenant, je vais parler des prévisions. J’ai toujours dit qu’Israël est un ennemi gourmand et vorace. C’est dans sa nature tout comme la trahison et la duperie. C’est pourquoi toutes les options doivent rester ouvertes. Nous ne devons en écarter aucune. Concernant le timing de l’article, il est mauvais parce que nous sommes en avril, à la veille de la saison d’estivage et ce genre de pronostics, repris par les médias et largement commenté ne peut qu’avoir un impact négatif pour la saison à venir.

Je voudrais alerter à cet égard sur le comportement des médias, à la recherche du scoop – je veux croire qu’il n’y a pas de mauvaise intention cachée-, mais il faut vérifier l’information avant de la diffuser et nous avons des frères chargés de répondre aux questions sur ces sujets.

Certes, certains médias le font sciemment et en toute connaissance de cause. Je vais en citer un : la chaîne Al Arabiya. Je ne la mets pas mais les frères me racontent. Il y a quelques jours par exemple, ils ont commencé leur bulletin par une information sur des combats entre les forces russes et iraniennes à Deir ezzor. Ils ont ajouté que le Hezbollah est aussi intervenu. La chaîne a multiplié les informations urgentes sur le sujet. Or tout cela est faux. A la base il n’y a rien eu. Mais la chaîne cherche à créer un climat de malaise et de dissensions , en cherchant à aiguiser les divergences et les rivalités entre l’Iran, la Russie et les autres alliés, dans le but de semer le doute et la zizanie. Je vous le dis franchement, la coopération entre la Russie et l’Iran est le même. Rien n’a changé à ce sujet. Il y a des divergences mais elles n’ont aucune répercussion sur le terrain et tout ce qu’a dit Al Arabiya est dénué de tout fondement. Cette chaîne n’est pas une chaîne d’information. Elle exprime simplement des souhaits et des espoirs chez ses propriétaires, qui n’ont rien de concret. Nous devons être donc prudents avec tout ce qui se dit et qui paraît dans les médias, surtout concernant le Hezbollah. Il y a quelques jours on a ainsi dit que les sanctions américaines allaient toucher le frère Nabih Berry et d’autres frères à Amal et au CPL, ainsi que d’autres amis et alliés. Tout cela est faux. C’est une fabrication de la part de politiicens et de personnes des médias. C’est une partie de la guerre qu’ils veulent nous mener et ils espèrent que l’administration américaine adoptera des sanctions contre tous ceux-là. En en parlant, ils cherchent à forcer la main à l’administration américaine, mais tout cela n’a aucun fondement.

Nous sommes donc visés. Depuis quelques années, nous n’avons pas tenu notre congrès général, en raison des circonstances sécuritaires et militaires. Mais cela ne nous empêche pas de faire des changements et de faire des permutations entre les postes et les responsables. Ce sont des permutations de routine, régulières, tous les six mois, ou tous les ans ou encore tous les 18 mois. Malgré cela, certains disent, le Hezbollah a changé certains postes dans le cadre de la lutte contre la corruption. Ce sont des accusations injustes et ce sont des mensonges. C’est de la pure malhonnêteté de faire de telles insinuations envers nos frères qui ont passé des années à servir la cause dans divers postes de responsabilités. Les changements et les mutations ne s’inscrivent donc pas dans le cadre de la lutte contre la corruption. Au Hezbollah, le corrompu n’est  rétrogradé, il est exclu du parti tout simplement.

Je voudrais donc vous dire de faire attention à ce que vous lisez ou entendez dans les médias, locaux ou arabes et surtout du Golfe. Vous devez apprendre à être vigilants et à vérifier ce que vous lisez ou entendez. Je vais donner un exemple qui concerne l’ennemi. Certains médias ont rapporté des propos tenus par la ministre de la justice israélienne. Celle-ci aurait déclaré, dans le cadre de la conférence de l’AIPAC, qu’il faut éliminer les populations arabes, dans leurs Etats et dans les pays d’Afrique du Nord. Avant de commenter, j’ai demandé à mes frères qui suivent les médias ennemis de vérifier si elle a vraiment dit cela. Ils m’ont dit que c’est faux. Pourtant, si elle avait réellement dit cela, cela nous aurait permis de bien lui répondre. Mais nous refusons d’utiliser de tels procédés, même avec un ennemi.

Je voudrais conclure par ce qu’a dit Pompéo au sujet de l’Iran. Il a parlé des sanctions sur l’exportation du pétrole iranien. Les Américains avaient fait des exceptions pour 8 Etats, dont le Japon. En principe, le 2 ou 3 mai, les exceptions devaient être soient prolongées soit arrêtées. Si la seconde option est prise, cela signifie que les Américains interdisent à tous les pays du monde d’acheter du pétrole iranien. Il y q quelques instants, Pompéo a déclaré qu’il n’y a plus d’exceptions.  Cette décision devrait être appliquée à partir du 2 ou 3 mai. En même temps, Pompéo a parlé de l’Iran, du terrorisme, du Hezbollah qui ne peut plus payer ses salaires. Pomépo est soucieux des salaires des gens du Hezbollah. A la question de savoir que feront les Etats-Unis si certains Etats ne respectent pas cette décision, Pompéo a répondu : nous prendrons des sanctions contre ceux qui violeront cette décision et ils devront assumer la responsabilité de leurs actes.

Il y a un problème devant la décision américaine. Si l’exportation du pétrole iranien s’arrête, cela veut dire qu’il y aura moins d’offre sur le marché et les prix vont augmenter. Ce qui n’arrange pas les marchés américains. Déjà, au cours des dernières semaines, le prix du baril a grimpé. Ce sera donc un défi devant Trump. D’ailleurs, certains médias  et des « congressmen » américains ont soulevé cette question. Il empêche l’Iran et le Vénézuela d’exporter leur pétrole et cela aboutira à une hausse des prix qui aura des répercussions sur le marché américain. A cela Trump a répondu et Pompéo l’a répété aujourd’hui, qu’ils ont des promesses de la part des Saoudiens et des Emiratis qu’ils sont prêts à couvrir le manque provoqué par l’absence de pétrole iranien, de façon à maintenir le prix du baril sans augmentation. Je voudrais commenter cela. Nous sommes désormais devant une situation nouvelle. D’abord, Trump bafoue un grand Etat et sa population de 80 millions de personnes. Il bafoue aussi les institutions internationales, les Nations Unies, le Conseil de sécurité, les alliés des Etats-Unis et leurs intérêts. Bref, il faut preuve d’une arrogance inégalée et il lance une agression contre le monde entier.

Pourquoi punit-il l’Iran ? Selon lui, parce que ce pays appuie le terrorisme. Pourquoi punit-il le Vénézuéla ? On ne sait pas, cela a trait aux élections... Il veut aussi punir  la Syrie. Il prépare de nouvelles sanctions et un blocus de la Syrie. Il veut compenser la défaite militaire en imposant des sanctions économiques et un blocus. Il impose des sanctions à la Russie et à la Chine et il menace maintenant tous ceux qui ne se conforment pas à sa décision, de sanctions. Que devient dans ce cas le Droit international, que deviennent les institutions internationales, les conventions etc ?

A l’ombre de cette administration américaine, c’est la loi de la jungle qui règne. Avant elle, on cherchait au moins à préserver quelques formes, à donner un rôle, même secondaire au Conseil de sécurité et à l’ONU. Mais aujourd’hui, il n’y a rien de tout cela. Il veut punir ceux qui appuient le terrorisme, mais c’est lui qui représente le terrorisme. Il a tué des milliers de personnes, au cours des dernières années, dans plus d’un pays. Et il vient ensuite imposer à notre région sa volonté en donnant Jérusalem à Israël, puis le Golan et comme je l’ai déjà dit, le tour de Cisjordanie suivra...

Ce que je vais dire, je ne le dis pas pour l’Iran, mais pour tous les peuples et les Etats du monde. Qu’attendez-vous ? En se taisant sur les agissements et les décisions de Trump, on ouvre la voie à une plus grande violation américaine de tous nos droits ! Tous nos pays sont désormais une proie donnée à Trump. Regardez avec quelle arrogance Pompéo est venu au Liban  monter les Libanais les uns contre les autres. Il n’aurait pas pu le faire si nous ne lui avions pas ouvert nos portes. Il ne s’agit plus désormais d’une décision liée à un pays ou une région. Cette déviation satanique et hégémonique touche le monde entier. Nous sommes donc tous appelés à faire face à cette tendance hégémonique, non seulement en Iran, mais aussi en Palestine et au Yémen. L’un d’eux a dit au Congress, non pas par humanité mais à cause d’une perception différente des intérêts des Etats-Unis, il faut cesser d’appuyer l’Arabie au Yémen et Trump a répondu : nous devons poursuivre la guerre au Yémen. C’est donc lui qui appuie les guerres et les destructions. Aujourd’hui, dans toutes les guerres qui déchirent notre région, on voit Trump prendre son téléphone pour alimenter les conflits, et attiser le feu comme cela s’est passé en Libye. Cet Etat arrogant et hégémonique ne reconnaît pas les Conventions et le droit international et encore moins les institutions internationales. Il faut donc que dans notre culture, cet Etat devienne l’ennemi véritable. C’est lui le principal ennemi et les autres, Israël, les groupes takfiristes et les terroristes qui mènent des guerres ne sont que ses instruments. Un dernier point, dans ce commentaire, sur la position de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. N’est-ce pas honteux ? Pompéo a dévoilé ce qu’ils cachaient. En fait, il a dit cela en réponse à une question sur la hausse des prix du pétrole. Il voulait rassurer les Américains à ce sujet. Car il ne tient aucun compte de ces pays, ni lui, ni Trump. Quand ce dernier dit aux pays du Golfe, sans nous vous ne tiendriez pas deux semaines. En une semaine vous apprendriez le persan, sans nous...Donc, les Américains sont d’accord avec les Saoudiens et les Emiratis pour combler en douce le vide laissé par le pétrole iranien.

Les Saoudiens et les Emirats vont donc augmenter leur production de pétrole. Dans l’intérêt de qui ? Des populations arabes et de leurs causes, celles de la oumma musulmane ? Non, pour encercler les voisins et les agresser. Il faut mettre en lumière la politique de ces deux Etats dans le monde arabo-islamique, leur guerre sauvage contre le Yémen, leur occupation du Bahrein et ce qui arrivé à sa population. Aujourd’hui, ils s’orientent vers le Soudan, la Libye, l’Algérie...Que font-ils dans tous ces pays ? Que font-ils pour la région ? Où veulent-ils entraîner la région ?

Nous ne savons pas encore qui a exécuté les attaques au Sri Lanka. J’espère que les auteurs ne seront pas des musulmans. Car il y a une crainte réelle de pousser vers une guerre religieuse, entre chrétiens et musulmans pour le compte d’Israël et dans l’intérêt du Grand Satan les Etats-Unis. On peut en tout cas dire qu’un grand nombre de massacres ont été commis dans notre région par Daech  et ses semblables. Mais d’où vient la doctrine de Daech et de ses semblables ? Leur pensée est inspirée de l’école religieuse saoudienne. Le roi Selmane a lui-même reconnu qu’après 1979 et la victoire de la Révolution islamique en Iran, les Etats-Unis leur ont demandé de faire face à cet islam qui trouve des solutions, cet islam proposé par l’imam Khomeiny par une autre doctrine, celle de la pensée wahabite. Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Cela continue.

Hier une attaque a été menée en Arabie et il est apparu que les auteurs sont de Daech. C’est peut –être vrai car l’Histoire montre qu’en général le sort se retourne contre le sorcier et celui qui prépare le poison finit par le boire. Cette doctrine que vous avez élaborée et inculquée et qui a poussé Daech à tuer les musulmans et les chrétiens et  tous ceux qui ne les suivent pas, peut se retourner contre vous et ceux que vous avez formés pour tuer les autres peuvent décider de se retourner contre vous.

En tout cas, il faut voir maintenant leur rôle dans ce qu’on appelle le deal du siècle. En ce qui nous concerne, notre pari est sur vous. Nous faisons partie de l’Histoire de cette oumma et tout au long des années, nous avons vaincu toutes les formes d’occupation et d’invasion. Nous misons sur vous, comme nous l’avons fait au cours des précédentes décennies. Nous savons faire la différence entre l’agresseur et l’agressé, les dirigeants et les instruments, ceux qui sont au service de la oumma et de ses causes et ceux qui sont au service de l’envahisseur, de l’arrogant qui veut dominer et imposer son autorité. Nous poursuivrons notre chemin et notre lutte, avec patience et espoir, convaincus que la victoire est au bout du chemin.

Encore une fois, je vous souhaite une bonne fête et une bonne continuation

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