Maduro dénonce «l’arrogance» du vice-président américain Mike Pence à l’ONU
Par AlAhed avec agences
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé mercredi «l'arrogance» du vice-président américain Mike Pence qui s'est «ridiculisé» en demandant à l'ONU de reconnaître l'opposant Juan Guaido comme «le dirigeant du Venezuela».
«Aujourd'hui (mercredi) le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, s'est ridiculisé au Conseil de sécurité des Nations unies. Je ne comprends pas son arrogance, sa suffisance, son suprémacisme racial», a déclaré Nicolas Maduro dans une allocution télévisée.
Le président du Venezuela a vivement critiqué Mike Pence, lequel avait dressé un parallèle entre le gouvernement vénézuélien et l'Allemagne nazie lors de son discours à l'ONU.
«Mike Pence m'a comparé à Adolf Hitler», a-t-il déclaré, avant d'ajouter qu'Adolf Hitler se situait «de l'autre côté» de l'hémisphère.
«Les suprématistes, les fascistes, les racistes ne sont pas au Venezuela, mais au Nord», a-t-il lancé.
«Jamais de la vie je ne vous ai ordonné d'envahir une autre ville et je ne le ferai jamais», a ajouté M. Maduro.
Avant de poursuivre: «Nous ne sommes pas un peuple qui possède des bases militaires dans le monde, comme vous M. Pence, avec 800 bases militaires dans le monde. Ils envahissent, ils bombardent les peuples du monde».
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «président en exercice du pays», prêtant serment dans la rue.
Plus d'une cinquantaine de pays, les États-Unis en tête, l'ont reconnu comme «chef d'État légitime».
Le président réélu Nicolas Maduro a quant à lui dénoncé une tentative de coup d'État orchestrée par l'opposition avec le soutien de Washington.
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont apporté leur soutien à Nicolas Maduro.