Le Venezuela plongé dans le noir, Maduro dénonce une «guerre de l’électricité» US
Par AlAhed avec AFP
Sur fond de pannes massives d’électricité survenues dans 21 des 23 États du Venezuela et à Caracas, le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé une «guerre énergétique» lancé par son voisin nord-américain, et suspecte un sabotage de la principale centrale vénézuélienne.
Alors que Caracas et presque tout le Venezuela étaient plongés dans l'obscurité jeudi suite à une gigantesque panne d'électricité, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a pointé du doigt Washington, qu'il suspecte de mener une «guerre électrique». Une initiative qui, selon lui, est vouée à l'échec.
«La guerre électrique annoncée et dirigée par l'impérialisme américain contre notre peuple sera vaincue. Rien ni personne ne pourra vaincre le peuple de Bolívar et de Chavez. Unité maximale des patriotes!», a écrit Nicolas Maduro jeudi 7 mars sur son compte Twitter.
Des pannes massives d'électricité ont été enregistrées jeudi dans 21 des 23 États du Venezuela et à Caracas. Le courant a été coupé à Caracas à 16h50 heure locale (20h50 GMT), affectant tous les quartiers de la capitale et les services comme le métro et les feux de circulation. Des milliers de personnes qui quittaient leur travail ont dû marcher des kilomètres pour regagner leur domicile.
La panne a aussi affecté les activités de l'aéroport international Simon Bolivar, selon les réseaux sociaux.
Les lignes téléphoniques et Internet ont été également brusquement interrompues, ainsi que la distribution de l'eau dans les immeubles, assurée par des pompes électriques.
Face à l'ampleur de ces perturbations, les autorités du pays ont suspecté un sabotage de la principale centrale vénézuélienne.
«Nous avons de nouveau été visés par la guerre de l'électricité», a affirmé le ministre de l'Énergie électrique, Motta Dominguez. «Cette fois, ils ont attaqué la centrale hydroélectrique de Guri», la principale du pays, dans le sud, a-t-il dit.
Selon le ministre vénézuélien de la Communication et de l'Information, Jorge Rodriguez, le courant a été rétabli dans l'est du pays.
Le début de la crise au Venezuela date de fin janvier, où l'opposant Juan Guaido s'est autoproclamé président en exercice du pays affecté par une grave crise économique et une inflation galopante. Donald Trump l'a alors reconnu comme «Président par intérim».
Une cinquantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont suivi l'exemple de Washington. La France a également reconnu Guaido comme «Président en charge». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont, eux, apporté leur soutien au gouvernement de Nicolas Maduro.
Plus tôt en mars, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a déclaré que les États-Unis voulaient créer «une coalition aussi large que possible» afin d'assurer le transfert du pouvoir de Nicolas Maduro à Juan Guaido.