Maduro : Les attaques US contre le Venezuela liées à la campagne électorale de Trump
Par Sputnik
D’après le Président vénézuélien, le vrai intérêt de Donald Trump dans son pays n’est ni la démocratie, ni la question humanitaire, mais ses ressources stratégiques.
Nicolas Maduro a déclaré voir un lien entre les attaques des États-Unis contre le Venezuela et la campagne électorale du Président états-unien.
«Donald Trump a commencé sa campagne électorale préliminaire… Il perd selon tous les sondages, tout le monde ne parle que du candidat du Parti démocrate qui pourrait le devancer de 10 points. Il est désespéré et donc il a aimé l'idée d'attaquer le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, et il pense qu'en utilisant des phrases rhétoriques dignes de l'époque de la guerre froide il remontera, mais en réalité cela pourrait au contraire mener à sa défaite», a lancé le Président vénézuélien dans une interview pour la chaîne HispanTV.
Selon Nicolas Maduro, le vrai intérêt de Donald Trump dans son pays n'est pas la démocratie ou la résolution de la question humanitaire, mais ses ressources naturelles.
«Le problème de Trump est la richesse du Venezuela, notamment le pétrole, le gaz, l'or, les minerais stratégiques et l'eau», a lancé le Président.
L'élection présidentielle aura lieu aux États-Unis en novembre 2020.
Auparavant, l'opposition vénézuélienne avait déclaré que des livraisons d'aide humanitaire en provenance des États-Unis seraient effectuées dans le pays à partir du 23 février. En réponse, Nicolas Maduro a annoncé que l'envoi de cette aide était un «show politique» et un «attrape-nigaud», et que le gouvernement l'empêcherait. Les autorités ont donc déjà fermé la frontière maritime avec les Petites Antilles.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.