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Haaretz dévoile l’existence d’une «compagnie secrète» israélienne spécialiste des attaques techniques

Haaretz dévoile l’existence d’une «compagnie secrète» israélienne spécialiste des attaques techniques
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Une enquête documentaire menée par «The Marker» le quotidien économique publié en hébreu par le groupe Haaretz, a dévoilé l’existence d’une «compagnie secrète» israélienne spécialisée dans la vente de systèmes et d'outils d'attaque électroniques hors «Israël».

L’enquête, publiée jeudi sur le site web de Haaretz, a révélé que la société qui porte le nom d’un poisson vivant dans les cours fluviaux d’Amazonie, «Candiru». Il parait que ce petit poisson qui ne dépasse pas les 4 pouces, peut pénétrer à l’intérieur du corps humain dans l’urètre et détruire les testicules chez les hommes, ou détruire le système de reproduction chez les femmes, il cause en plus des douleurs intenses qui précèdent le décès catégorique des victimes touchées.

 

Selon l'enquête menée par le journal israélien:

•«Candiru» est le nom de la société spécialisée dans les cyberattaques et l’invention des technologies utilisées pour s’infiltrer dans les ordinateurs ou les téléphones intelligents «smartphones» afin d’espionner les utilisateurs. Dans le bâtiment de la société, qui se trouve à «Tel Aviv», il n’y a ni panneau indiquant son nom ni adresse électronique.

•La société compte plus de 120 employés, qui n'ont pas le droit d'afficher leur CV sur des sites de recrutement tels que LinkedIn ou autres, et qui ont également signé des contrats de travail stricts et une clause de confidentialité. Le journaliste qui a tenté de contacter les employés, a reçu une réponse à toutes ses questions: «Aucun commentaire» !

•Les outils et les applications utilisés dans les attaques électroniques représentent un commerce estimé à plus d’un milliard de dollars par an en «Israël» sous forme de ventes directes, en exportant ces systèmes à l'étranger. La société israélienne NSO, qui a vendu ces technologies d’espionnage à des pays tels que l'Arabie saoudite et le Mexique, qui s’en servent pour espionner leurs opposants, est la compagnie la plus grande dans ce marché et la plus influente.

•La différence entre NSO d’une part et Candiru d’autre part est que la première se spécialise dans les techniques de pénétration des appareils mobiles, tandis que Candiru se spécialise dans les techniques de pénétration des ordinateurs et des serveurs, bien que le journal israélien ait découvert que la société disposait également de technologies spécialisées pour pénétrer les téléphones mobiles aussi.

•Contrairement à NSO, Candiru choisit plus prudemment ses clients, la plupart sont de l’Europe occidentale, elle n’a pas de client en Afrique et ne vend pas ses produits en «Israël». Selon le journal la politique de vente chez Candiru est liée à la politique interne israélienne, vu que plusieurs entreprises opérant dans ce domaine ont été critiquées pour avoir vendu leurs technologies à des états ayant une mauvaise réputation surtout en ce qui concerne la démocratie et les droits de l'homme

•«Israël» considère que ses exportations en matière de techniques de cyberattaque, à l'instar de toutes les autres armes exportées à l'étranger, sont soumises à l'approbation du ministère de la guerre. Ce dernier est également sensible aux régimes répressifs qui souhaitent acheter des technologies électroniques israéliennes.

•Selon le journal israélien Candiru se différencie des autres sociétés de technologie israéliennes spécialisées dans les cyberattaques, telles que Hack Tim et Fish Fisher, par le fait qu’elle ne vend pas seulement des applications offensives mais aussi un système complet intégré.

•Candiru a été fondée à «Tel Aviv» il y a 4 ans et l'ensemble de ses activités se fait dans un secret complet. Son chiffre d’affaire est estimé à 30 millions de dollars, et si ces estimations s’avèrent vraies, elle occupe alors la deuxième place après la compagnie NSO.

•On sait que le fondateur de Candiru est Isaac Zack, qui est aussi le cofondateur de NOSO, le plus célèbre investisseur israélien dans les startups, ou le «capital-risque».

•Le conseil d’administration de la société «Candiru», est dirigé par Eitan Ashlo. Aucune information concernant la compagnie est enregistrée dans le registre des sociétés israéliennes. Toutefois, le journal s’est rendu au siège de la société et a pris des photos du bâtiment.

•Une équipe du journal économique israélien «The Marker» a examiné les registres des entreprises israéliennes, et a découvert que Candiru avait été enregistré pour la première fois en septembre 2014 sous le nom de «Grindafic Solutions», avant de changer de nom pour devenir «LDF» en mars 2017 puis elle reprit son nom d’origine (Grindafic) en avril 2018.

•Comme d’autres sociétés de technologie israéliennes, Candiru emploie d’anciens officiers de l’unité 8200 des services de renseignement israélienne, spécialisée dans la sécurité électronique. Ces employés reçoivent le même salaire qu’ils touchaient au service de renseignement qui est 80 000 shekels par mois, et certains touchent 90 000 shekels.

•Un investisseur israélien dans le domaine de la sécurité électronique a déclaré, que la société employait les meilleurs pirates informatiques (hackers et cyber-attaquants) de l'unité du renseignement israélienne 8200. L'investisseur, qui a préféré rester anonyme, a ajouté que les conditions de travail à Candiro n'étaient pas claires, il n’y a pas d’heure fixe pour le travail «Ils peuvent faire ce qu'ils veulent quand ils le veulent, à tel point qu'ils ont un employé basé en France qui fait fonctionner son ordinateur quand il a envie là où il est».

•La police de Tel-Aviv enquête sur une plainte présentée contre une entreprise de technologie israélienne qui cherchait à vendre à l'Arabie saoudite un système de pénétration de téléphone portable quelques mois avant le déclenchement de la campagne de persécution qui a visé tous les opposants du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman.

•Une enquête documentaire - publiée par le journal israélien Haaretz le 25 novembre - a révélé que des saoudiens cherchaient à acheter des technologies développées de la société NSO basée à «Herzliya», pour cibler les opposants du régime saoudien en Arabie saoudite et à l'étranger.

•Un porte-parole de la société israélienne, a affirmé au journal Haaretz que sa société avait agi conformément aux lois israéliennes et que les produits techniques de la société étaient utilisés dans le domaine de la lutte contre la criminalité et la violence.

•Le 3 décembre, le New York Times a rapporté que l’opposant saoudien Omar Abdel Aziz, résidant au Canada, avait «porté plainte contre la société israélienne NSO pour avoir prétendument vendu un système d’infiltration des téléphones mobiles au régime saoudien et qui a été utilisé pour infiltrer son téléphone portable et celui de son ami Jamal Khashoggi.»

•Omar a attiré l'attention internationale au cours des deux derniers mois pour son amitié avec le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué en octobre 2018 au consulat saoudien à Istanbul, en Turquie.

•Les documents présentés à la justice par Omar indiquent que dans les mois qui ont précédé le meurtre de Khashoggi, les autorités saoudiennes ont pu connaître tous les projets de Khashoggi qui visaient à aider l'opposition saoudienne en collaboration avec Omar Abdul Aziz en espionnant le téléphone de ce dernier.

•L'équipe de défense d'Omar a déclaré qu'il cherchait à prouver que la coopération entre Omar et Jamal Khashoggi avait contribué à l'assassinat de Khashoggi.

Source: Al-Jazeera, traduit par l’équipe du site

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