Saison estivale de touristes kamikazes

Il y a à peu près vingt ans et le Hezbollah est contraint de payer de lourds tributs. Le premier prix à payer est celui de l'exploit. Le second, est le prix que les ennemis et adversaires de ce parti, veulent le contraindre à payer, pour avoir réalisé l'exploit.
A la suite de ce qui a eu lieu en Syrie dans les quatre derniers mois, les gouvernements, pays, services de renseignements et les cellules terroristes ont été convaincus de la complexité de la confrontation avec le Hezbollah. Ce dernier est parvenu, non seulement à découvrir et à pourchasser une grande partie des personnes impliquées dans des actes terroristes contre son milieu populaire, le Liban et la Syrie, mais aussi a fait preuve d'une ténacité et persévérance sans précédent dans la poursuite de ceux-là, partout où ils se trouvent, au Liban ou en Syrie, dans les régions sous son contrôle, contrôlées par ses alliés ou ailleurs.
Dans ce contexte, le Hezbollah ne plaisante pas. Son potentiel sur le plan sécuritaire ne peut être testé que par les résultats.
Effectivement, le parti a réussi à détruire les bases logistiques principales des kamikazes en Syrie et à la frontière avec le Liban. Il a asséné des frappes fatales à la majorité des individus impliqués dans la planification et l'exécution de ces actes terroristes. Il a réussi, en coopération avec les services de sécurité au Liban et en Syrie et avec d'autres, à démanteler d'importantes cellules terroristes qui étaient en mesure de passer à l'acte.
Il est vrai que les résultats de ces efforts ont réduit la force des terroristes, mais le Hezbollah n'a pris aucune mesure sur le front ou dans ses régions pour dire qu'il est totalement rassuré quant aux résultats de son action.
Le Hezbollah estime avoir porté des frappes qui affaiblissent «les fous» dans une large mesure. Mais le parti connait parfaitement la structure de ces groupes et possède les données qui confirment leur aptitude opérationnelle à réorganiser leur force et à obtenir le soutien suffisant pour reprendre leurs activités terroristes.
Il n'est pas logique de confirmer une complémentarité entre les ramifications d'Al-Qaïda, et les gouvernements de Qatar, de l'Arabie et de la Turquie. Mais d'importantes intersections existent avec ces pays, dans la mesure où ces derniers, tout comme l'occident et «Israël», ne trouvent que les combattants d'Al-Qaïda pour résister sur le terrain, surtout suite aux scandales provoqués par les autres gangs armés, qualifiés de forces militaires modérées.
Des frappes contre l'axe Iran-Irak-Syrie et Hezbollah passent obligatoirement par l'organisation Al-Qaïda et ses alliés etfrères.
Pour toutes ces parties, le terrorisme armé qui s'est déployé dernièrement en Irak, est censé assurer l'équilibre, à la suite de la série des revers essuyés en Syrie et au Liban.
En effet, l'état d'euphorie dans lequel ont vécu les gouvernements impliqués dans ce terrorisme, est limité aux bénéfices politiques auxquels ils aspirent en Irak et en Syrie. Mais le même état d'allégresse observé chez les partisans de l'EIIL, a poussé un certain nombre de groupes, en relation avec le front Al-Nosra et les brigades Abdallah Azzam, à s'activer, soit pour imiter les exploits de l'EIIL, soit pour se montrer en mesure de suivre cet exemple.
Certains tentent de plonger le Liban dans une période de tension similaire à celle qui a précédé la fin des batailles de Qalamoun.
Et puisque toute chaine est formée de maillons, il existe un opérateur central dans la région. Suite aux élections syriennes remportées par le président Bachar Assad, marquées par un large soutien populaire à ce dernier et aux législatives irakiennes qui ont reconduit Nouri Maliki à la tête du pouvoir, ainsi qu'à l'échec de la prorogation du mandat de Michel Sleiman au Liban, tous ces faits ont conduit à la modification des méthodes de travail du camp adverse. C'est dans ce contexte que s'inscrivent les évènements de l'Irak ainsi que les tentatives d'activer le front syrien dans le but de réaliser une avancée à Alep ou dans le sud. S'ajoute aussi la décision d'embraser la scène libanaise ce qui imposerait de pression sur le Hezbollah pour le contraindre à faire des concessions politiques concernant la présidentielle et le gouvernement et l'acculer au mur afin de lui interdire tout rôle en Irak, similaire à son rôle en Syrie.
Dans ce climat, l'état d'urgence a été décrété par tous les services de sécurité au Liban. La direction des renseignements de l'armée a obtenu des informations en provenance des Etats-Unis, faisant état de renseignements ambiguës sur l'arrivée de groupes au Liban pour perpétrer des opérations contre des hôpitaux. Certains ont analysé que l'objectif serait d'attaquer les hôpitaux de la Banlieue sud où sont traités les blessés du Hezbollah... ces informations se sont accompagnées d'autres de sources européennes, livrées à la branche des renseignements des FSI, sur l'arrivée au Liban de personnes de nationalité saoudienne dans le but de perpétrer des opérations terroristes contre les milieux chiites.
D'autres informations ont évoqué des activités de groupes rebelles syriens dans la Békaa centrale et ouest... puis des rapports sont survenus sur de nouvelles réalités dans le village d'Ersal : les membres du front Al-Nosra y seraient en train de réorganiser leurs rangs.
Toutes ces mises en garde ont abouti à un constat : les ordres ont été donnés pour encombrer la scène libanaise. De ce fait, les exploits réalisés par l'axe de la résistance en Syrie, seraient dissipés par un «carnaval de kamikazes» qui pulluleraient à Beyrouth et ses banlieues, comme l'a expliqué une source concernée par le dossier.
Ce qui a eu lieu vendredi dernier au Liban nécessite quelque temps pour être bien interprété. Pas de données concrètes sur des attentats sur le point d'être perpétrés à Beyrouth, ni des preuves irréfutables qui confirment que le général Abbas Ibrahim était l'objectif du kamikaze de Dahr-el-Baydar. Les dires sur un document du Mossad et la journaliste d'origine libanaise n'ont pas été prouvés. Plusieurs histoires ont été tissées selon le scénario «des amateurs de Facebook».
Des fictions effrayantes sont véhiculées par certains, évoquant de graves évènements sans précédent.
Mais une chose est certaine : des parties poussent le Liban vers la reprise de la période des tensions qui a précédé les batailles de Qalamoun. Des signes inquiétants sont remarqués dans des régions du Liban nord, où des groupes lésés par le plan de sécurité tentent de recréer le chaos.
D'autres tentatives sont en cours pour imposer un bazar politico-sécuritaire au Hezbollah et ses alliés. Ces derniers n'ont que le choix de faire preuve davantage de patience et de persévérance.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
A la suite de ce qui a eu lieu en Syrie dans les quatre derniers mois, les gouvernements, pays, services de renseignements et les cellules terroristes ont été convaincus de la complexité de la confrontation avec le Hezbollah. Ce dernier est parvenu, non seulement à découvrir et à pourchasser une grande partie des personnes impliquées dans des actes terroristes contre son milieu populaire, le Liban et la Syrie, mais aussi a fait preuve d'une ténacité et persévérance sans précédent dans la poursuite de ceux-là, partout où ils se trouvent, au Liban ou en Syrie, dans les régions sous son contrôle, contrôlées par ses alliés ou ailleurs.
Dans ce contexte, le Hezbollah ne plaisante pas. Son potentiel sur le plan sécuritaire ne peut être testé que par les résultats.
Effectivement, le parti a réussi à détruire les bases logistiques principales des kamikazes en Syrie et à la frontière avec le Liban. Il a asséné des frappes fatales à la majorité des individus impliqués dans la planification et l'exécution de ces actes terroristes. Il a réussi, en coopération avec les services de sécurité au Liban et en Syrie et avec d'autres, à démanteler d'importantes cellules terroristes qui étaient en mesure de passer à l'acte.
Il est vrai que les résultats de ces efforts ont réduit la force des terroristes, mais le Hezbollah n'a pris aucune mesure sur le front ou dans ses régions pour dire qu'il est totalement rassuré quant aux résultats de son action.
Le Hezbollah estime avoir porté des frappes qui affaiblissent «les fous» dans une large mesure. Mais le parti connait parfaitement la structure de ces groupes et possède les données qui confirment leur aptitude opérationnelle à réorganiser leur force et à obtenir le soutien suffisant pour reprendre leurs activités terroristes.
Il n'est pas logique de confirmer une complémentarité entre les ramifications d'Al-Qaïda, et les gouvernements de Qatar, de l'Arabie et de la Turquie. Mais d'importantes intersections existent avec ces pays, dans la mesure où ces derniers, tout comme l'occident et «Israël», ne trouvent que les combattants d'Al-Qaïda pour résister sur le terrain, surtout suite aux scandales provoqués par les autres gangs armés, qualifiés de forces militaires modérées.
Des frappes contre l'axe Iran-Irak-Syrie et Hezbollah passent obligatoirement par l'organisation Al-Qaïda et ses alliés etfrères.
Pour toutes ces parties, le terrorisme armé qui s'est déployé dernièrement en Irak, est censé assurer l'équilibre, à la suite de la série des revers essuyés en Syrie et au Liban.
En effet, l'état d'euphorie dans lequel ont vécu les gouvernements impliqués dans ce terrorisme, est limité aux bénéfices politiques auxquels ils aspirent en Irak et en Syrie. Mais le même état d'allégresse observé chez les partisans de l'EIIL, a poussé un certain nombre de groupes, en relation avec le front Al-Nosra et les brigades Abdallah Azzam, à s'activer, soit pour imiter les exploits de l'EIIL, soit pour se montrer en mesure de suivre cet exemple.
Certains tentent de plonger le Liban dans une période de tension similaire à celle qui a précédé la fin des batailles de Qalamoun.
Et puisque toute chaine est formée de maillons, il existe un opérateur central dans la région. Suite aux élections syriennes remportées par le président Bachar Assad, marquées par un large soutien populaire à ce dernier et aux législatives irakiennes qui ont reconduit Nouri Maliki à la tête du pouvoir, ainsi qu'à l'échec de la prorogation du mandat de Michel Sleiman au Liban, tous ces faits ont conduit à la modification des méthodes de travail du camp adverse. C'est dans ce contexte que s'inscrivent les évènements de l'Irak ainsi que les tentatives d'activer le front syrien dans le but de réaliser une avancée à Alep ou dans le sud. S'ajoute aussi la décision d'embraser la scène libanaise ce qui imposerait de pression sur le Hezbollah pour le contraindre à faire des concessions politiques concernant la présidentielle et le gouvernement et l'acculer au mur afin de lui interdire tout rôle en Irak, similaire à son rôle en Syrie.
Dans ce climat, l'état d'urgence a été décrété par tous les services de sécurité au Liban. La direction des renseignements de l'armée a obtenu des informations en provenance des Etats-Unis, faisant état de renseignements ambiguës sur l'arrivée de groupes au Liban pour perpétrer des opérations contre des hôpitaux. Certains ont analysé que l'objectif serait d'attaquer les hôpitaux de la Banlieue sud où sont traités les blessés du Hezbollah... ces informations se sont accompagnées d'autres de sources européennes, livrées à la branche des renseignements des FSI, sur l'arrivée au Liban de personnes de nationalité saoudienne dans le but de perpétrer des opérations terroristes contre les milieux chiites.
D'autres informations ont évoqué des activités de groupes rebelles syriens dans la Békaa centrale et ouest... puis des rapports sont survenus sur de nouvelles réalités dans le village d'Ersal : les membres du front Al-Nosra y seraient en train de réorganiser leurs rangs.
Toutes ces mises en garde ont abouti à un constat : les ordres ont été donnés pour encombrer la scène libanaise. De ce fait, les exploits réalisés par l'axe de la résistance en Syrie, seraient dissipés par un «carnaval de kamikazes» qui pulluleraient à Beyrouth et ses banlieues, comme l'a expliqué une source concernée par le dossier.
Ce qui a eu lieu vendredi dernier au Liban nécessite quelque temps pour être bien interprété. Pas de données concrètes sur des attentats sur le point d'être perpétrés à Beyrouth, ni des preuves irréfutables qui confirment que le général Abbas Ibrahim était l'objectif du kamikaze de Dahr-el-Baydar. Les dires sur un document du Mossad et la journaliste d'origine libanaise n'ont pas été prouvés. Plusieurs histoires ont été tissées selon le scénario «des amateurs de Facebook».
Des fictions effrayantes sont véhiculées par certains, évoquant de graves évènements sans précédent.
Mais une chose est certaine : des parties poussent le Liban vers la reprise de la période des tensions qui a précédé les batailles de Qalamoun. Des signes inquiétants sont remarqués dans des régions du Liban nord, où des groupes lésés par le plan de sécurité tentent de recréer le chaos.
D'autres tentatives sont en cours pour imposer un bazar politico-sécuritaire au Hezbollah et ses alliés. Ces derniers n'ont que le choix de faire preuve davantage de patience et de persévérance.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
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