Le Hezbollah, combattant puis médiateur: de Genève à la Banlieue
Brièvement, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a défini le sens du véritable exploit réalisé par la tenue de la présidentielle syrienne ; En effet, nous sommes devant une nouvelle réalité politique : le président Bachar Assad, qui a remporté les élections-indépendamment du taux de vote- soutenu par la majorité nationale syrienne, est à l'heure actuelle indispensable à la solution politique en Syrie. Les opposants sérieux et patriotes doivent ainsi renoncer au discours de 2011, à toutes ses expressions, s'engager dans un processus politique national, et s'entendre autour d'un programme de réformes... sous l'égide de la présidence d'Assad. La teneur de ce programme ? Purement syrienne.
Cependant, on ne peut sous-estimer l'allusion claire à la disposition du Hezbollah-devenu en réalité une partie du régime syrien- à jouer le rôle de médiateur.
Le parti possède des idées, non à discuter dans les médias, mais à être débattues avec les opposants et les piliers du régime syrien. Il est évident que Nasrallah n'aurait fait son allusion sans une entente préalable avec le commandement syrien, afin de modifier le rôle du parti. Du combattant au médiateur. Le Hezbollah a d'ailleurs joué ce rôle dans les réconciliations locales. Il est prêt aujourd'hui à le faire au niveau politique.
Dans le fond, Nasrallah propose la Banlieue 1, au lieu de Genève 3. Une proposition adressée au «Comité de coordination», au «Front de la libération et du changement», au «Courant de l'édification de l'Etat», et aux autres factions de l'opposition nationale. Ces parties ont-elles reçu l'invitation ? Ont-elles été convaincues que la voie possible et efficace vers la solution politique, nationale et démocratique en Syrie, passe par la Banlieue sud de Beyrouth ? L'opposition saisira-t-elle la chance historique ou ira-t-elle vers la marginalisation, où nul horizon politique sauf le lancement d'un dialogue sérieux désormais possible et peut être garanti par son éminence, sayed Nasrallah ?
Significative fut la position des forces opposantes nationales à l'égard de la présidentielle syrienne. Elles se sont distanciées de la «Coalition syrienne» et de ses partenaires quant au scrutin et aux nouvelles réalités politiques qui en ont résulté. Le chef du Comité de coordination, son faucon, Hassan Abdel Azim, reconnait pour la première fois qu'Assad jouit d'un courant de loyalistes et qu'un autre courant adopte une position neutre en attendant les faits. Pour sa part, le Courant de l'édification de l'Etat a reconnu le résultat des élections. Selon ce courant, «la solution réside dans une déclaration constitutionnelle qui limite les prérogatives du président de la République et les distribue sur les autres institutions étatiques ; dans un gouvernement élargi formé en partenariat avec les factions de l'opposition politique et les indépendants». Ces idées constituent en fait un programme politique complet, raisonnable et susceptible d'être négocié. Alors que le président du Front de la Libération et du changement, l'ancien ministre Kadri Jamil, en dépit de son attachement à la solution internationale, adopte des positions plutôt proches de celles de l'Etat syrien.
Quelle serait la teneur de la proposition de Nasrallah ? Il est évident qu'à partir de son dernier discours, Sayed Nasrallah possède une vision concrète autour des horizons de la solution politique en Syrie. Il est aussi évident que la voie est déjà pavée à cette médiation qui sera peut-être plus rapide qu'on le croyait, afin de profiter de momentum politique et populaire résultant de la réussite factuelle, pour ne pas dire plus, de la présidentielle syrienne.
Qu'en est-il des rebelles syriens qui restent encore de l'insurrection armée, non des groupes terroristes ? Le message de Nasrallah-important pour avoir émané de partenaires dans la bataille- est simple, mais aussi tranchant : déposez vos armes et venez à la réconciliation. La guerre est terminée. Pas besoin de batailles secondaires.
Les propos de Nasrallah, sont actuellement précieux, pour tous les opposants patriotes.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
Cependant, on ne peut sous-estimer l'allusion claire à la disposition du Hezbollah-devenu en réalité une partie du régime syrien- à jouer le rôle de médiateur.
Le parti possède des idées, non à discuter dans les médias, mais à être débattues avec les opposants et les piliers du régime syrien. Il est évident que Nasrallah n'aurait fait son allusion sans une entente préalable avec le commandement syrien, afin de modifier le rôle du parti. Du combattant au médiateur. Le Hezbollah a d'ailleurs joué ce rôle dans les réconciliations locales. Il est prêt aujourd'hui à le faire au niveau politique.
Dans le fond, Nasrallah propose la Banlieue 1, au lieu de Genève 3. Une proposition adressée au «Comité de coordination», au «Front de la libération et du changement», au «Courant de l'édification de l'Etat», et aux autres factions de l'opposition nationale. Ces parties ont-elles reçu l'invitation ? Ont-elles été convaincues que la voie possible et efficace vers la solution politique, nationale et démocratique en Syrie, passe par la Banlieue sud de Beyrouth ? L'opposition saisira-t-elle la chance historique ou ira-t-elle vers la marginalisation, où nul horizon politique sauf le lancement d'un dialogue sérieux désormais possible et peut être garanti par son éminence, sayed Nasrallah ?
Significative fut la position des forces opposantes nationales à l'égard de la présidentielle syrienne. Elles se sont distanciées de la «Coalition syrienne» et de ses partenaires quant au scrutin et aux nouvelles réalités politiques qui en ont résulté. Le chef du Comité de coordination, son faucon, Hassan Abdel Azim, reconnait pour la première fois qu'Assad jouit d'un courant de loyalistes et qu'un autre courant adopte une position neutre en attendant les faits. Pour sa part, le Courant de l'édification de l'Etat a reconnu le résultat des élections. Selon ce courant, «la solution réside dans une déclaration constitutionnelle qui limite les prérogatives du président de la République et les distribue sur les autres institutions étatiques ; dans un gouvernement élargi formé en partenariat avec les factions de l'opposition politique et les indépendants». Ces idées constituent en fait un programme politique complet, raisonnable et susceptible d'être négocié. Alors que le président du Front de la Libération et du changement, l'ancien ministre Kadri Jamil, en dépit de son attachement à la solution internationale, adopte des positions plutôt proches de celles de l'Etat syrien.
Quelle serait la teneur de la proposition de Nasrallah ? Il est évident qu'à partir de son dernier discours, Sayed Nasrallah possède une vision concrète autour des horizons de la solution politique en Syrie. Il est aussi évident que la voie est déjà pavée à cette médiation qui sera peut-être plus rapide qu'on le croyait, afin de profiter de momentum politique et populaire résultant de la réussite factuelle, pour ne pas dire plus, de la présidentielle syrienne.
Qu'en est-il des rebelles syriens qui restent encore de l'insurrection armée, non des groupes terroristes ? Le message de Nasrallah-important pour avoir émané de partenaires dans la bataille- est simple, mais aussi tranchant : déposez vos armes et venez à la réconciliation. La guerre est terminée. Pas besoin de batailles secondaires.
Les propos de Nasrallah, sont actuellement précieux, pour tous les opposants patriotes.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site