Discours à l’occasion de la marche de Achoura
Le 14-11-2013
Pour la seconde fois en 48 heures, le secrétaire général du Hezbollah a participé en personne à la commémoration de Achoura, apparaissant devant une foule immense qui n'en croyait ses yeux. Après son long discours de la veille, il s'est contenté d'une courte allocution, avec des messages clairs.
Messieurs les ulémas, frères et sœurs, je vous salue tous et j'appelle la bénédiction de Dieu sur vos têtes. Pour commencer, je voudrais vous remercier, après mon discours de la veille, pour votre présence massive, à la mesure de l'amour, de votre foi, de votre fidélité et de votre sincérité.
En toute foi et droit, je voudrais vous dire comme cela a été dit au sujet des partisans de Hussein, au dixième jour, alors que vous êtes en train de revivre cet événement : Paix à vous, partisans de la religion de Dieu et de son Prophète, du Prince des Croyants, de Fatma Zahra... hommes et femmes de courage, de solidité, de loyauté et de sacrifice.
Vous prouvez aujourd'hui, une nouvelle fois que vous êtes réellement dans la lignée de Zein el Abidin, qui s'était dressé devant le sanguinaire ObeidAlllah ben Ziyad qui le menaçait de mort croyant ainsi l'effrayer et lui avait lancé cette phrase devenue pour nous une leçon, un slogan et une voie : «Vous me menacez de mort ? Etre tués pour nous est une habitude et le martyre est la dignité qui nous vient de Dieu».
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour réaffirmer notre loyauté et notre dévouement à notre père qui a refusé l'oppression et l'humiliation, au sayed des moujahidins, des résistants et des révolutionnaires...
Frères et sœurs, je ne voudrais pas être long. J'ai parlé hier en long et en large. Je veux dire aujourd'hui en résumé en quelques points :
Premièrement : En cette journée de Achoura, nous réaffirmons notre attachement à la résistance, à ses capacités, ses armes, ses moyens et sa vigilance comme voie principale de protection de notre pays, de notre peuple et de sa dignité ainsi que de la souveraineté de notre Etat et des ressources de notre pays. Certains au Liban, nous parlent de la résistance française et de la façon dont elle a déposé les armes après la libération. Mais ils oublient que la résistance française a pris fin parce que l'ennemi a été défait. Il s'agit du projet nazi, de Hitler et de ses généraux qui ont fini soit tués, soit en se suicidant soit encore faits prisonniers. La menace a été éliminée et la résistance n'avait plus lieu d'être. Pour nous, c'est différent. Certes, la résistance a libéré la terre le 25 mai 2000, mais l'ennemi est toujours présent. Il continue d'occuper une partie de nos terres et représente une menace pour nos ressources maritimes et pétrolières. Il veut s'emparer de notre eau et violer nos symboles sacrés. Il multiplie aussi les menaces. Il espionne et complote, tout en préparant les guerres à venir. Nous est-il donc demandé face à cette situation et avec cette différence dans les comparaisons, de laisser la scène libre pour cet ennemi ?
En ce jour de Achoura, nous disons sans la moindre complaisance envers qui que ce soit : tant que la raison d'être de la résistance existe, tant que la menace de l'ennemi persiste, ainsi que ses visées sur nos ressources, la résistance de sayed Abbas, de cheikh Ragheb et de Hajj Imad se poursuivra pour faire face à ces menaces.
Deuxièmement : en ce jour de Achoura, nous devons rappeler à notre oumma islamique que sa cause principale reste la Palestine, son peuple et ses symboles sacrés. Aucun pays arabe et musulman, en dépit des circonstances difficiles qu'il peut traverser, n'a le droit d'y renoncer. Tous les musulmans doivent se tenir aux côtés du peuple palestinien dans ses sacrifices et ses souffrances et l'aider pour qu'ils puissent libérer leur terre et les lieux sacrés.
Troisièmement : Nous réaffirmons le rejet de tous les projets de partition et de division des pays arabes et musulmans. Nous devons rester attachés à l'unité de chaque pays et de chaque Etat et les problèmes internes doivent être réglés par le dialogue, la sagesse et les solutions politiques. C'est vrai pour la Syrie, l'Irak, Bahrein, le Yémen, la Libye, la Tunisie, l'Egypte et tous les autres pays arabes et musulmans.
Quatrièmement : La présence de nos combattants en Syrie vise- comme nous l'avons déjà déclaré à plusieurs reprises- à protéger le Liban, la cause palestinienne et la Syrie, qui a toujours été un appui pour la résistance, face à l'agression internationale, régionale et takfiriste qui vise ce pays ainsi que la région. En toute franchise, tant que les raisons de notre présence existent, celle-ci se poursuivra.
Le problème au Liban est qu'ils transforment toujours le résultat en cause et occultent celle-ci. Ceux qui posent comme condition à la formation du gouvernement notre départ de Syrie - je veux être clair et précis-, sont en train de poser une condition rédhibitoire et ils le savent. Tout le monde doit savoir que nous n'échangeons pas la Syrie, le Liban, la cause palestinienne, la résistance et son axe pour quelques portefeuilles ministériels dans un gouvernement libanais qui ne rassasie pas.
Tout le monde sait que nous ne sommes pas des partisans de ce genre de troc. Lorsqu'il y a des dangers stratégiques et existentiels qui pèsent sur les peuples, les Etats et les gouvernements de la région, ils ne peuvent pas être mis en balance avec la participation à un gouvernement au Liban. Ils sont bien plus importants pour être évoqués dans un troc autour de la formation d'un gouvernement libanais.
J'invite le camp adverse à faire preuve de réalisme. Il pose constamment des conditions rédhibitoires. Rappelez-vous lorsqu'ils nous ont demandé d'abandonner nos armes pour qu'ils puissent former un gouvernement avec nous. Ils avaient même dit qu'ils voulaient une promesse et une garantie de l'abandon des armes car ils ne veulent pas participer à un gouvernement qui couvre armes celles-ci. Je veux leur dire que nous ne voulons pas de leur couverture pour notre présence en Syrie. Nous ne voulons pas de leur couverture ni pour nos armes, ni pour la résistance, ni avant, ni maintenant, ni dans le futur. Aujourd'hui, ils disent : nous ne participerons pas à un gouvernement qui couvre votre présence en Syrie et je leur dis : nous n'avons pas non plus besoin de votre couverture, ni aujourd'hui, ni demain. Qu'ils soient donc réalistes et cessent de poser des conditions irréalisables. Essayons plutôt de voir comment nous pouvons traiter nos problèmes au Liban.
Cinquièmement : en ce jour de Achoura où l'imam Hussein est tombé en martyr pour la religion de son grand père et pour la oumma du Prophète, je dois rappeler notre fraternité musulmane avec tous les musulmans de toutes les confessions et de toutes les communautés, surtout aux sunnites et aux chiites. Je voudrais aussi dire à tous les autres musulmans, que le problème des takfiristes est avec eux tous. Preuve en est ce qui se passe en terre musulmane, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en Somalie, en Tunisie et ailleurs et qui est l'œuvre des takfiristes. Cette menace pèse sur tout le monde, musulmans et chrétiens. C'est pourquoi nous devons nous unir pour l'encercler, l'isoler et en finir.
Sixièmement : en ce jour de Achoura, celui de l'humanité et des messages célestes, je tiens à réaffirmer notre attachement à l'unité nationale. En tant que Libanais, nous tenons à notre vie en commun et nous avons un destin commun. Nous appelons à toutes les formes d'ouverture et de retrouvailles, en dépit des divisions et des divergences, pour sauver notre pays et assurer à notre peuple ce à quoi il aspire, c'est-à-dire, une vie décente et digne.
Je voudrais vous remercier de nouveau et renouveler mes remerciements à l'armée libanaise et aux forces de sécurité officielles réunies, ainsi qu'à tous les frères et sœurs qui ont déployé des efforts immenses la nuit dernière et pendant tous les jours de Achoura...
Traduit par Al-Ahednews
Pour la seconde fois en 48 heures, le secrétaire général du Hezbollah a participé en personne à la commémoration de Achoura, apparaissant devant une foule immense qui n'en croyait ses yeux. Après son long discours de la veille, il s'est contenté d'une courte allocution, avec des messages clairs.
Messieurs les ulémas, frères et sœurs, je vous salue tous et j'appelle la bénédiction de Dieu sur vos têtes. Pour commencer, je voudrais vous remercier, après mon discours de la veille, pour votre présence massive, à la mesure de l'amour, de votre foi, de votre fidélité et de votre sincérité.
En toute foi et droit, je voudrais vous dire comme cela a été dit au sujet des partisans de Hussein, au dixième jour, alors que vous êtes en train de revivre cet événement : Paix à vous, partisans de la religion de Dieu et de son Prophète, du Prince des Croyants, de Fatma Zahra... hommes et femmes de courage, de solidité, de loyauté et de sacrifice.
Vous prouvez aujourd'hui, une nouvelle fois que vous êtes réellement dans la lignée de Zein el Abidin, qui s'était dressé devant le sanguinaire ObeidAlllah ben Ziyad qui le menaçait de mort croyant ainsi l'effrayer et lui avait lancé cette phrase devenue pour nous une leçon, un slogan et une voie : «Vous me menacez de mort ? Etre tués pour nous est une habitude et le martyre est la dignité qui nous vient de Dieu».
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour réaffirmer notre loyauté et notre dévouement à notre père qui a refusé l'oppression et l'humiliation, au sayed des moujahidins, des résistants et des révolutionnaires...
Frères et sœurs, je ne voudrais pas être long. J'ai parlé hier en long et en large. Je veux dire aujourd'hui en résumé en quelques points :
Premièrement : En cette journée de Achoura, nous réaffirmons notre attachement à la résistance, à ses capacités, ses armes, ses moyens et sa vigilance comme voie principale de protection de notre pays, de notre peuple et de sa dignité ainsi que de la souveraineté de notre Etat et des ressources de notre pays. Certains au Liban, nous parlent de la résistance française et de la façon dont elle a déposé les armes après la libération. Mais ils oublient que la résistance française a pris fin parce que l'ennemi a été défait. Il s'agit du projet nazi, de Hitler et de ses généraux qui ont fini soit tués, soit en se suicidant soit encore faits prisonniers. La menace a été éliminée et la résistance n'avait plus lieu d'être. Pour nous, c'est différent. Certes, la résistance a libéré la terre le 25 mai 2000, mais l'ennemi est toujours présent. Il continue d'occuper une partie de nos terres et représente une menace pour nos ressources maritimes et pétrolières. Il veut s'emparer de notre eau et violer nos symboles sacrés. Il multiplie aussi les menaces. Il espionne et complote, tout en préparant les guerres à venir. Nous est-il donc demandé face à cette situation et avec cette différence dans les comparaisons, de laisser la scène libre pour cet ennemi ?
En ce jour de Achoura, nous disons sans la moindre complaisance envers qui que ce soit : tant que la raison d'être de la résistance existe, tant que la menace de l'ennemi persiste, ainsi que ses visées sur nos ressources, la résistance de sayed Abbas, de cheikh Ragheb et de Hajj Imad se poursuivra pour faire face à ces menaces.
Deuxièmement : en ce jour de Achoura, nous devons rappeler à notre oumma islamique que sa cause principale reste la Palestine, son peuple et ses symboles sacrés. Aucun pays arabe et musulman, en dépit des circonstances difficiles qu'il peut traverser, n'a le droit d'y renoncer. Tous les musulmans doivent se tenir aux côtés du peuple palestinien dans ses sacrifices et ses souffrances et l'aider pour qu'ils puissent libérer leur terre et les lieux sacrés.
Troisièmement : Nous réaffirmons le rejet de tous les projets de partition et de division des pays arabes et musulmans. Nous devons rester attachés à l'unité de chaque pays et de chaque Etat et les problèmes internes doivent être réglés par le dialogue, la sagesse et les solutions politiques. C'est vrai pour la Syrie, l'Irak, Bahrein, le Yémen, la Libye, la Tunisie, l'Egypte et tous les autres pays arabes et musulmans.
Quatrièmement : La présence de nos combattants en Syrie vise- comme nous l'avons déjà déclaré à plusieurs reprises- à protéger le Liban, la cause palestinienne et la Syrie, qui a toujours été un appui pour la résistance, face à l'agression internationale, régionale et takfiriste qui vise ce pays ainsi que la région. En toute franchise, tant que les raisons de notre présence existent, celle-ci se poursuivra.
Le problème au Liban est qu'ils transforment toujours le résultat en cause et occultent celle-ci. Ceux qui posent comme condition à la formation du gouvernement notre départ de Syrie - je veux être clair et précis-, sont en train de poser une condition rédhibitoire et ils le savent. Tout le monde doit savoir que nous n'échangeons pas la Syrie, le Liban, la cause palestinienne, la résistance et son axe pour quelques portefeuilles ministériels dans un gouvernement libanais qui ne rassasie pas.
Tout le monde sait que nous ne sommes pas des partisans de ce genre de troc. Lorsqu'il y a des dangers stratégiques et existentiels qui pèsent sur les peuples, les Etats et les gouvernements de la région, ils ne peuvent pas être mis en balance avec la participation à un gouvernement au Liban. Ils sont bien plus importants pour être évoqués dans un troc autour de la formation d'un gouvernement libanais.
J'invite le camp adverse à faire preuve de réalisme. Il pose constamment des conditions rédhibitoires. Rappelez-vous lorsqu'ils nous ont demandé d'abandonner nos armes pour qu'ils puissent former un gouvernement avec nous. Ils avaient même dit qu'ils voulaient une promesse et une garantie de l'abandon des armes car ils ne veulent pas participer à un gouvernement qui couvre armes celles-ci. Je veux leur dire que nous ne voulons pas de leur couverture pour notre présence en Syrie. Nous ne voulons pas de leur couverture ni pour nos armes, ni pour la résistance, ni avant, ni maintenant, ni dans le futur. Aujourd'hui, ils disent : nous ne participerons pas à un gouvernement qui couvre votre présence en Syrie et je leur dis : nous n'avons pas non plus besoin de votre couverture, ni aujourd'hui, ni demain. Qu'ils soient donc réalistes et cessent de poser des conditions irréalisables. Essayons plutôt de voir comment nous pouvons traiter nos problèmes au Liban.
Cinquièmement : en ce jour de Achoura où l'imam Hussein est tombé en martyr pour la religion de son grand père et pour la oumma du Prophète, je dois rappeler notre fraternité musulmane avec tous les musulmans de toutes les confessions et de toutes les communautés, surtout aux sunnites et aux chiites. Je voudrais aussi dire à tous les autres musulmans, que le problème des takfiristes est avec eux tous. Preuve en est ce qui se passe en terre musulmane, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en Somalie, en Tunisie et ailleurs et qui est l'œuvre des takfiristes. Cette menace pèse sur tout le monde, musulmans et chrétiens. C'est pourquoi nous devons nous unir pour l'encercler, l'isoler et en finir.
Sixièmement : en ce jour de Achoura, celui de l'humanité et des messages célestes, je tiens à réaffirmer notre attachement à l'unité nationale. En tant que Libanais, nous tenons à notre vie en commun et nous avons un destin commun. Nous appelons à toutes les formes d'ouverture et de retrouvailles, en dépit des divisions et des divergences, pour sauver notre pays et assurer à notre peuple ce à quoi il aspire, c'est-à-dire, une vie décente et digne.
Je voudrais vous remercier de nouveau et renouveler mes remerciements à l'armée libanaise et aux forces de sécurité officielles réunies, ainsi qu'à tous les frères et sœurs qui ont déployé des efforts immenses la nuit dernière et pendant tous les jours de Achoura...
Traduit par Al-Ahednews